Une nouvelle rencontre à propos des réformes scolaires entre les syndicats SEW/OGBL et APESS d’une part et le MENFP d’autre part a eu lieu le vendredi, 2 mars 2012. La ministre était accompagnée de ses collaborateurs Michel Lanners, Marc Barthelemy, Jos Bertemes, Gérard Zens, Nicolas Neumann, Robert Brachmond, Guy Strauss et Myriam Bamberg, l’APESS était représentée par Daniel Reding, Simone Lehnert, Pascal Zeihen et Eric Bruch, et le SEW/OGBL par Patrick Arendt, Monique Adam, Guy Foetz, Jules Barthel, John Wecker et Sonja Delli Zotti.
Les représentants des enseignants du fondamental et du secondaire ont rappelé le succès du meeting du 1er décembre à Bertrange et du «Manifeste» lancé en janvier et signé par plus de 4 700 enseignants. Ils ont demandé une nouvelle fois la mise à plat du projet de réforme de l’enseignement secondaire. La ministre a déclaré une fois de plus qu’elle devait « aussi écouter d’autres voix », dont celles des élèves, des parents et des organisations patronales.
Alors qu’au cours des semaines passées, elle avait répété à l’occasion des réunions régionales auxquelles elle avait convié les représentants des enseignants des différents lycées et lycées techniques, que «tout était négociable», elle est pourtant restée évasive ce 2 mars aussi bien sur la négociabilité, que sur l’«échéancier», qui – semble-t-il – ne devrait pas aller plus loin que le lendemain des vacances de Pâques.
Quant au «cadre européen des langues», il fut tout à coup déclaré non négociable, et la question de l’apport pédagogique de l’enseignement par compétences a été érigée en tabou. Alors que depuis des mois, les enseignants exigent une mise à plat complète du projet de réforme du secondaire, une révision des dispositions de la loi sur l’enseignement fondamental, notamment concernant le contingent, l’évaluation, le PRS et les travaux administratifs, ainsi qu’une révision de la loi sur l’enseignement professionnel, les représentants du MENFP ont évité une nouvelle fois le débat de fond.
Cela tout aussi bien sur la réforme du secondaire que sur celles de l’enseignement fondamental et de l’enseignement professionnel, qui, de l’aveu même de la ministre pour ce dernier, se voient confrontés à des problèmes de taille. Or, ils viennent d’être réformés à travers la même philosophie globale que celle prévue pour le secondaire, philosophie que le MEN s’obstine à vouloir imposer malgré le chaos qu’elle a engendré.
Finalement, les représentants ont informé la ministre qu’une manifestation de rue sera organisée en date du 22 mars sous le mot d’ordre «Solidaresch fir d’Bildung!»
Communiqué par le SEW et l’APESS le 5 mars 2012
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