Une campagne qui se poursuit en 2016. Parmi les différents dossiers, celui touchant à l’organisation du temps de travail a tout particulièrement retenu l’attention du Comité national. Le 18 février, une nouvelle réunion doit avoir lieu entre le gouvernement, l’UEL et les syndicats au sein du Comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE) en vue d’une éventuelle réforme de la loi actuelle (loi PAN). L’UEL, qui ne cherche qu’à démanteler encore davantage la réglementation encadrant le temps de travail, se refuse jusqu’à présent au dialogue social et reste campée sur ses revendications maximales et outrancières. Le Comité national a tenu à dénoncer l’attitude de blocage des représentants du patronat dans ce dossier. L’OGBL souligne par ailleurs – comme l’a également rappelé le gouvernement lui-même – que la réforme de la loi PAN n’entretient aucune relation avec la réforme du congé parental, ce que tente pourtant de faire croire l’UEL.
De son côté, l’OGBL n’a pas cessé de faire des propositions dans le cadre de ces négociations. La loi actuelle n’est pas bonne et elle doit par conséquent être améliorée en apportant aux salariés davantage de protection des horaires de travail et une réduction du temps de travail (notamment sous la forme de l’instauration de la 6e semaine de congé légal). Si ces conditions sont remplies, l’OGBL se dit alors disposé à envisager un prolongement de la période de référence jusqu’ à trois mois. Mais ceci implique impérativement pour l’OGBL que la législation sur les horaires de travail soit mieux réglementée (notamment dans le cadre du Plan d’organisation du travail – POT) afin que les salariés ne se retrouvent pas à la merci de leurs employeurs. L’OGBL a fait de multiples propositions détaillées allant dans ce sens. Concernant enfin les horaires mobiles, l’OGBL insiste pour que l’introduction et la modification de celles-ci soient systématiquement décidées au niveau de l’entreprise suivant le principe de la cogestion.
Outre ce dossier brûlant, le Comité national est revenu sur le projet de réforme des allocations familiales qui a été déposé à la Chambre des députés. Un projet avec lequel l’OGBL ne peut se satisfaire actuellement, notamment en raison des pertes substantielles que connaitraient à l’avenir les parents ayant plus d’un enfant, mais également parce que le projet de loi ne prévoit toujours pas de mécanisme d’adaptation périodique des montants des prestations (le gouvernement s’y est pourtant engagé dans le cadre de l’accord du 28 novembre 2014). Les discussions avec le gouvernement se poursuivent dans ce dossier. En ce qui concerne la réforme annoncée de l’assurance dépendance, une délégation de l’OGBL a récemment rencontré le ministre de la Sécurité sociale. L’OGBL n’a pas manqué de souligner auprès du ministre qu’il s’oppose catégoriquement à toute dégradation des prestations et à l’instauration d’un modèle de financement forfaitaire introduisant des «classes de soins». L’OGBL a par ailleurs fait une série de propositions visant des améliorations ponctuelles en insistant sur le fait que l’assurance dépendance ne nécessite aucunement d’être réformée fondamentalement. Le ministre a pour sa part fait savoir qu’il présentera prochainement un avant-projet de loi, dans lequel il tiendra compte des revendications et critiques exprimées par l’OGBL.
Une délégation de l’OGBL a également rencontré récemment la ministre de la Santé pour s’entretenir avec elle de santé et sécurité au travail. L’OGBL revendique notamment la création d’un service national de santé au travail unique géré de manière tripartite. Un tel service garantirait aux médecins du travail de pouvoir enfin travailler en toute objectivité et permettrait ainsi d’éviter les dérives et abus qui ont cours actuellement, au détriment de la santé et de la sécurité des salariés. Le résultat de cette entrevue n’a pas donné satisfaction à l’OGBL qui compte par conséquent intensifier sa campagne sur ce point dans les prochaines semaines.
Le Comité national a en outre examiné le projet de loi relatif au congé parental et celui portant sur les congés pour raison familiale, que l’OGBL salue.
Enfin, concernant l’importante et nécessaire réforme fiscale annoncée par le gouvernement, les discussions n’ont pas encore débuté. L’OGBL a dans ce contexte pris l’initiative avec la CGFP de contacter le gouvernement afin que celles-ci débutent au plus vite et que les syndicats soient associés à son élaboration comme le gouvernement s’y est engagé. La principale revendication de l’OGBL dans le cadre de cette réforme demeure un allègement fiscal sensible pour les petits et moyens revenus. Le Comité national procédera à une nouvelle évaluation de l’évolution des différents dossiers lors de sa prochaine réunion fixée au 22 mars.
Coup de projecteur sur la situation économique et sociale Selon le dernier rapport annuel publié par l’ONG Oxfam portant sur les inégalités à travers le monde, la fortune cumulée des 62 individus les plus riches au monde équivaut désormais à ce que possèdent ensemble les 3,6 milliards de personnes les plus pauvres de la planète. Entre 2010 et 2015, les 62 plus grosses fortunes au monde ont même vu leur richesse augmenter de 45% alors que les 3,6 milliards de femmes et d’hommes les plus pauvres ont vu leur moyen de subsistance reculer de 38%. L’évolution de ces inégalités met clairement en évidence, pour l’OGBL, que l’augmentation des revenus du capital est totalement et scandaleusement disproportionnée par rapport à l’évolution des revenus provenant du travail.
Selon le FMI, la reprise économique en Europe sera faible en 2016 (entre 1,7 et 2%) alors même que le prix du pétrole (bas), la valeur de l’euro (faible) et les taux d’emprunts (bas) devraient largement favoriser la croissance. Le véritable obstacle à la reprise économique, comme n’a pas manqué de le souligner une nouvelle fois l’OGBL, demeure l’énorme déficit en matière d’investissement que connaît l’Europe et qui a directement à voir avec la faible demande intérieure.
En ce qui concerne le Luxembourg, les derniers chiffres livrés par le Statec viennent une nouvelle fois conforter les analyses de l’OGBL. Les finances publiques sont saines et ce, malgré le recul des recettes provenant des accises et de la TVA sur le commerce électronique qui est largement compensé par les recettes supplémentaires qu’a entrainées l’augmentation à la fois de la TVA (+358 millions d’euros) et de l’imposition directe des ménages (+ 360 millions d’euros). La croissance enregistrée en 2015 au Luxembourg devrait quant à elle finalement dépasser les 5%, alors que le pouvoir d’achat des ménages a été affaibli, les revenus réels ont stagné et les inégalités se sont creusées. Enfin, en ce qui concerne le léger recul du chômage enregistré en fin d’année, le Statec note que celui-ci est avant tout dû à la reprise économique et à l’augmentation du nombre de mesures pour l’emploi.
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