Réforme de l’assurance pension

L’OGBL met en garde contre des dégradations précipitées

D’après des informations parues dans les médias, le ministre de la Sécurité sociale Di Bartolomeo a présenté aujourd’hui à la commission parlementaire compétente les grands principes de la réforme de l’assurance pension. Il est question notamment de réductions des prestations pour les futurs pensionnés dès l’entrée en vigueur de la réforme. Ces dégradations concerneraient en plus forte mesure les jeunes salariés. Plus le salarié est jeune lors de la mise en vigueur de la réforme envisagée, plus importantes seront ses pertes au moment de son départ à la retraite. L’OGBL rappelle qu’il est opposé à toute dégradation des prestations!

L’OGBL insiste d’avoir une entrevue d’urgence avec le ministre de la Sécurité sociale

Vu la situation extraordinairement saine de l’assurance pension luxembourgeoise et vu sa sécurisation à long terme, il n’y a aujourd’hui aucune raison d’agir dans la précipitation pour dégrader le système. L’OGBL rappelle au ministre sa promesse de baser cette réforme sur un large débat avec les partenaires sociaux. Le 24 mars le Comité national de l’OGBL siégera. Le syndicat demande au ministre de lui fournir les détails de la réforme prévue jusqu’à cette date.

Dans le cadre d’une réforme de l’assurance pension, il y a de nombreux points qui doivent être pris en compte, dont notamment le recul de l’âge d’entrée dans la vie active ainsi que la situation réelle sur le marché de l’emploi. Les salariés sont écartés de plus en plus tôt de la vie active. C’est pourquoi il est totalement illusoire de parler aujourd’hui d’une période de cotisation supérieure à 40 ans pour pouvoir profiter du niveau de retraite actuel.

En ce qui concerne la sécurisation à long terme des pensions, l’OGBL voit encore toute une série d’alternatives à considérer si les réserves diminuaient significativement. Ces alternatives devront absolument être prises en compte dans le cadre d’un grand débat objectif. Voilà pourquoi l’OGBL attend du ministre de la Sécurité sociale, du gouvernement et du Parlement de ne pas refuser une discussion ouverte et honnête à ce sujet. Il part de l’hypothèse que les points présentés à la commission parlementaire n’étaient que des premières pistes de réflexion qui laisseront une large marge de manœuvre.

Communiqué par l’OGBL
le 17 mars 2011