“Le démantèlement social prévu au Luxembourg aura aussi des conséquences pour la Grande Région!“

La „Plateforme syndicale de la Grande Région“ appelle à la solidarité avec les syndicats luxembourgeois

La Plateforme syndicale de la Grande Région soutient les organisations syndicales
luxembourgeoises OGBL et LCGB dans leur combat contre le démantèlement social envisagé par le gouvernement luxembourgeois. Les mesures avancées à restaurer les finances publiques, affecteraient de manière grave et injuste surtout les familles ayant un revenu petit ou moyen.

Bettina Altesleben du DGB Sarre, présidente actuelle de la Plateforme syndicale : « Une diminution des prestations familiales toucherait aussi les 150 000 frontaliers qui travaillent au Luxembourg et par conséquent toute la Grande Région. La Plateforme syndicale est entièrement solidaire avec les travailleurs luxembourgeois. La spéculation financière irresponsable est à l’origine de la crise. Par conséquent ce n’est pas aux salariés au Luxembourg de régler la note.

La Plateforme syndicale voit le capitalisme casino comme étant à la racine de la crise actuelle. Des augmentations d’impôts pour les petits et moyens revenus et le démantèlement de prestations sociales agiraient au détriment des travailleurs et de leur pouvoir d’achat. Les propositions du gouvernement luxembourgeois auraient aussi un impact négatif sur les petites et moyennes entreprises. Bettina Altesleben pour la Plateforme syndicale : « C’est la raison pour laquelle le gouvernement luxembourgeois doit retirer ses propositions d’assainissement des finances publiques inappropriées pour les retravailler à fond.

Communiqué par le :
Secrétariat de la Plate-forme syndicale de la Grande Région
c/o Secrétariat européen commun de l’OGBL/FNCTTFEL et du LCGB

Ce n’est pas la dette publique mais la cupidité et la spéculation qui freinent la relance économique

Le 23 mars, la Confédération européenne des syndicats (CES) a rencontré le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Lors de cette réunion, se tenant la veille du Sommet de printemps, la CES a particulièrement insisté sur la nécessité de mettre l’emploi au coeur des priorités, d’avoir un secteur public solide, de maintenir les dépenses sociales, et de combattre contre la spéculation financière. La CES a mis en garde contre les allégations selon lesquelles le secteur public est un frein à l’économie.

Ceux qui accusent aujourd’hui les dépenses publiques et les dépenses sociales de freiner l’économie confondent les causes et les conséquences. L’augmentation de la dette du secteur public n’est pas à l’origine de la crise. C’est la dette élevée du secteur privé qui a provoqué la crise, de même l’épargne excessive des ménages et des entreprises fragilise la reprise.

Dans l’économie actuelle, la dette publique favorise les investissements privés au lieu de les décourager: la dette publique soutient la demande de produits et de services, aidant ainsi les investissements des entreprises. En l’absence de dynamique de la demande permise par le secteur public et les prestations sociales, les investissements des entreprises et l’économie elle-même auraient plongé dans une spirale de dépression et de déflation, à l’égal de celle de la grande dépression.

Il faut chercher ailleurs les vrais problèmes de l’accès des entreprises au financement: en dépit d’une aide publique de 3 trillions, en dépit de profits élevés et d’une culture persistance de primes scandaleusement élevées, les banques rechignent toujours à accorder des crédits suffisants favorisant les investissements.

Entre-temps, les fonds spéculatifs spéculent contre l’euro et contre certains États membres de l’UE, provoquant ainsi une augmentation des taux d’intérêt des emprunts souverains tout en tirant en même temps profit des bénéfices spéculatifs.

La CES incite donc vivement les responsables politiques à combattre la spéculation financière sur les emprunts souverains de la zone euro en émettant une euro obligation commune. De même, de nouvelles sources de financement européen doivent être créées afin de pouvoir mobiliser directement l’épargne excessive du secteur privé au profit des investissements (une taxe européenne sur les transactions financières, une action au plan européen contre les primes excessives, une taxe basée sur les bilans des banques).

Selon John Monks, secrétaire général de la CES: « La privatisation des services publics et la dérégulation des marchés de l’emploi et des marchés financiers nous ont plongés dans la crise: appliquer les mêmes politiques néolibérales que par le passé serait courir tout droit vers un nouveau désastre économique ». Et d’ajouter: « Je regrette profondément que certains acteurs politiques aient la mémoire extrêmement courte: en l’absence d’un secteur public et de prestations sociales, l’économie serait tombée, en 2009, dans la spirale d’une dépression majeure».

Communiqué de la Confédération européenne des syndicats (CES)
Le 23 mars 2010

Les syndicats européens sont solidaires des travailleurs grecs

Ce sont non pas les travailleurs mais les marchés financiers qui ont provoqué la crise. Les travailleurs perdent leur emploi par dizaines de milliers à cause de la cupidité et de la spéculation des « Seigneurs de la Finance ». C’est la raison pour laquelle la Confédération européenne des syndicats (CES) exprime son entière solidarité avec la Grèce.

La CES s’inquiète de voir la Grèce apparemment seule à devoir affronter une nouvelle vague de spéculation financière orchestrée par les «Goldman Sachs». Le Conseil européen, la Banque centrale européenne et la Commission européenne font passer un message totalement erroné : il ne faut pas toucher aux spéculateurs alors que les travailleurs et les
gouvernements sont sous pression pour réduire les salaires, les aides sociales et les services publics.

Si l’Europe n’agit pas maintenant contre les spéculateurs, si l’Europe n’organise pas la solidarité entre ses États membres et ses travailleurs, alors les marchés financiers feront usage de leur puissance pour isoler certains pays un par un : l’un après l’autre, des États membres seront ainsi forcés de réduire les salaires, la protection sociale et l’emploi.

L’Europe sociale court un grave danger.
Voilà pourquoi la CES exige un nouveau pacte social pour l’Europe.
L’Europe a besoin d’une taxe sur les transactions financières, une euroobligation commune, une agence européenne de notation et une Banque centrale européenne qui soutient également les politiques et les finances publiques, pas seulement le secteur bancaire. Les négociations collectives doivent être renforcées : les réductions et le gel des salaires ne doivent pas, au nom de la compétitivité, remplacer les dévaluations compétitives d’avant la monnaie unique.

La marche à suivre passe par des plans de relance négociés avec les partenaires sociaux dans lesquels les riches et les nantis acceptent leur part entière de responsabilité et où les travailleurs ne doivent pas seuls porter le fardeau de la récession en subissant le chômage et les réductions des salaires et des pensions.

Secrétariat européen commun de l’OGBL et du LCGB
Luxembourg, le 9 mars 2010

Revendications de l’OGBL et du LCGB à la veille du sommet du Conseil européen

A l’invitation de Herman Van Rompuy, les Vingt-sept se réuniront ce jeudi
onze février à Bruxelles pour entamer une discussion de fond sur la
situation de l’économie européenne. L’échec de l’agenda de Lisbonne, qui
ambitionnait de faire de l’UE « l’économie de la connaissance la plus
compétitive et la plus dynamique du monde », impose un changement de
stratégie. Dans une lettre aux dirigeants européens, Herman Van Rompuy
constate que le taux de croissance structurel n’est pas assez élevé pour
maintenir le modèle social européen. Il souligne également la nécessité
d’ « agir ensemble pour aider à préserver le mode de vie européen ».
L’OGBL et le LCGB saluent l’ambition de M. Van Rompuy de redéfinir le
modèle de croissance économique de l’UE pour assurer une croissance
structurelle durable. Dans une lettre commune envoyée au Premier
Ministre Jean-Claude Juncker, les deux syndicats ont présentés leurs
attentes en en vue du sommet du 11 février à Bruxelles.
L’OGBL et le LCGB se montrent extrêmement inquiets à l’idée que les
Gouvernements abandonnent prématurément les mesures de stimulation
prises au début de la crise et qu’une action hâtive dans ce sens retarde
encore le retour à la croissance et entraîne une nouvelle hausse du
chômage. Les Gouvernements européens doivent maintenir un niveau
élevé de dépenses publiques afin d’encourager la croissance et, dans le
cadre d’un Plan de Relance élargie pour l’UE, injecter un pour cent
supplémentaire de leur PIB pour stimuler la création d’emplois. Ceci est
surtout important pour les jeunes particulièrement touchés par le manque
de perspective de travail.
L’OGBL et le LCGB plaident aussi pour un renforcement du pilotage des
politiques économiques. Ils demandent une réglementation efficace des
marchés financiers de manière telle que, plus jamais, un si petit nombre
ne puisse infliger autant de dégât pour autant de personnes. Dans ce
cadre ils espèrent qu’un consensus sera trouvé sur l’introduction d’une
taxe financière sur les transactions financière, de même les primes dans le
secteur financier devraient être réduites ou lourdement taxées.
L’OGBL et le LCGB espèrent que le gouvernement luxembourgeois
soutiendra leurs propos lors du sommet à Bruxelles et demandera des
garanties pour l’emploi et la protection sociale.

Secrétariat européen commun de l’OGBL et du LCGB
Luxembourg, le 10 février 2010

Copenhague: La montagne a accouché d’une souris

La Confédération européenne des syndicats (CES) estime que le résultat des négociations de Copenhague sur le climat est un échec aussi bien au niveau écologique que social. C’est la preuve également, et avant tout, de la faillite institutionnelle du système de négociations internationales. Pour le mouvement syndical européen, l’Union européenne doit s’engager sur une reprise urgente des négociations.

John Monks, Secrétaire général de la CES a déclaré: «Lors de la crise financière, des sommes colossales ont pu être mobilisées pour sauver les banques et pour garantir les avoirs financiers. Or, la crise climatique n’a pas du tout eu le droit au même traitement, et c’est plus que regrettable. Nous avons assisté à des négociations où chacun était dans le moins-faisant, c’est gravissime pour l’avenir de l’humanité. De plus, cet échec montre à l’évidence que la crise des institutions onusiennes est arrivée à son paroxysme».

Comme nous l’avons vu pour la crise bancaire, il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions. Il s’agit de mettre en place des objectifs contraignants, permettant effectivement de réduire les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique. La CES réaffirme le besoin d’un accord négocié ambitieux. C’est pourquoi, il est urgent de définir au niveau international un système financier économique, environnemental et social pour permettre un nouveau développement, en particulier pour les pays les plus pauvres. Ce système doit être transparent et guidé par une bonne gouvernance, dans l’intérêt de tous.

Si on ne va pas dans cette direction, nous devrons nous attendre à un risque d’aggravation des conflits liés à la gestion des ressources, dus à leur rareté dans certaines régions du monde. Le changement climatique entraînera également une augmentation des flux migratoires.

La CES demande à l’Union européenne de prendre des initiatives lors des négociations de 2010, en vue d’engagements sérieux sur des objectifs ambitieux et chiffrés.

De plus, l’articulation entre financement, environnement, développement économique et social, impose d’urgence, la création de nouveaux instruments financiers tels que la taxation des transactions financières.

Bruxelles, le 21 décembre 2009

Réunion du Comité de Direction de la Confédération Européenne des Syndicats, le 19 novembre à Bruxelles

La réunion du Comité de Direction du 19 novembre 2009 était sous le signe de développements urgents au sein de la CES. Une première grande nouvelle annoncée par le secrétaire général John Monks était le départ des deux secrétaires généraux adjoints de la CES. Il a été convenu qu’une élection pour ces deux postes n’aura pas lieu avant le prochain Congrès en 2011. La plupart des dossiers seront réattribués à un secrétaire général adjoint par intérim, élu du secrétariat existant.

Le Comité de Direction a décidé qu’une grande journée d’action sera organisée en mars 2010, sous forme d’une journée de mobilisation de masse. Dans le cadre de cette journée, l’accent sera mis sur deux thèmes principaux, « les emplois et le chômage des jeunes et « la défense de la sécurité sociale et du service public ».

C’est avec consternation que les syndicats européens observent les intentions actuelles de certains gouvernements de vouloir réduire les dépenses publiques et d’augmenter les charges. Ils soulignent qu’il est inacceptable que cette crise infligée au monde par le secteur financier sera payée par les salariés. Certaines des banques sauvées grâce aux milliards des contribuables ont déjà recommencé à distribuer des bonus gigantesques pour fêter la reprise de l’activité en finance. La CES condamne cette pratique. Avec une persistance de la récession et avec un taux de chômage qui est toujours en hausse, il est inconvenable de retourner au « business as usual ».

Les syndicats européens s’inquiètent des annonces politiques selon lesquelles le sommet de Copenhague de décembre prochain n’aboutirait à aucun traité juridiquement contraignant sur le changement climatique. La CES sera fortement représentée à Copenhague et va surtout exiger un engagement politique fort et ambitieux.

Les syndicats luxembourgeois étaient représentés par Véronique Eischen et Nico Clement pour la CGT-L (OGBL, FNCTTFEL) et Tania Matias pour le LCGB.

Secrétariat européen commun de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB
Luxembourg, le 23 novembre 2009