Réunion du Comité Exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats, les 20 et 21 octobre à Stockholm

Passer à l’offensive !

Ces 20 et 21 octobre 2009, le Comité Exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) s’est réuni à Stockholm. Lors de cette réunion, la CES s’est montrée prête à passer à l’offensive et a présenté les priorités de son programme de travail pour l’année à venir. Une première priorité est la lutte contre le chômage et la précarité chez les jeunes, à cette fin une campagne européenne sur le chômage des jeunes sera lancée en 2010. Une deuxième campagne sera lancée pour contrer les attaques contre les systèmes de protection sociale et les services publics. La CES a annoncé sa détermination de s’opposer contre des réductions des dépenses publiques et des prestations sociales qui ont contribué à amortir les effets néfastes de la crise.

Dans l’optique de contribuer à la redéfinition de l’agenda européen après 2010, la CES a formulé conjointement avec les autres partenaires sociaux des recommandations à l’adresse de la Commission Européenne. La CES demande entre autres des stratégies durables et veut une économie inclusive et verte. Elle souligne cependant qu’il faut assurer une transition juste vers cette économie verte en tenant compte des conséquences sociales de ce changement de l’économie européenne.

La CES a pris note d’un discours récent de M. Barroso devant le Parlement Européen où il s’engageait à « lutter contre le dumping social en Europe ». La CES salue cette déclaration et va veiller sur sa mise en oeuvre dans l’attente de propositions concrètes de M. Barroso au niveau de la révision de la directive détachement.

La CES continuera à faire pression pour une gouvernance financière responsable et pour l’introduction de mesures de réglementation des marchés financiers qui soient durables. Les syndicats en Europe n’accepteront pas des réparations superficielles du système financier.

La CES supporte l’idée d’une taxe sur les opérations financières et d’une écotaxe. En outre, la CES demande la fin du dumping fiscal en Europe.

Les syndicats luxembourgeois étaient représentés par Nico Clement pour la CGT-L (OGBL, FNCTTFEL) et Tania Matias pour le LCGB ainsi que de Sandy Fournelle pour le secrétariat européen commun.

Secrétariat européen commun de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB
Luxembourg, le 22 octobre 2009

Weitere Aktionen müssen folgen!

Am 8. Juli tagte das Exekutivkomitee des EGB (Europäischer Gewerkschaftsbund). Die Vertreter von über 80 Gewerkschaftsbünden zogen in dieser Sitzung die Bilanz der erfolgreichen Demonstrationen der europäischen Gewerkschaften im Mai dieses Jahres, an denen europaweit über 350.000 Menschen teilnahmen. Außerdem analysierte das Exekutivkomitee den Ausgang der Wahlen zum Europaparlament vom vergangenen Juni.

Enttäuschend war hier die erneute schwache Wahlbeteiligung der europäischen Bürger, die auf dramatische Weise die zunehmende Distanz zwischen den europäischen Institutionen und den Bürgern der EU zeigt.

Bedauert wurde außerdem die fehlende Reaktion der EU auf die Krise. Nur eine europäische Antwort auf die neuen Herausforderungen hat Aussicht auf Erfolg.

Die Flucht in einzelstaatliche Lösungsansätze oder eine Weiterführung von Strukturreformen auf Kosten der Arbeitnehmer und der Kaufkraft, riskiert Europa noch tiefer in die Krise führen. Sozialdumping und Abbau von Sozialleistungen in den Mitgliedstaaten werden von der europäischen Gewerkschaftsbewegung abgelehnt. Am 7. Oktober wird der EGB in die nächste Runde gehen und weitere europaweite Aktionen initiieren.

Ein zweites Thema war die Klimakonferenz im Dezember 2009 in Kopenhagen.
Der EGB steht hinter den Klimaschutzzielen der EU, bedauert aber gleichzeitig, dass es immer noch keinen Ansatz dazu gibt wie mit den sozialen Konsequenzen der Umsetzung dieser Ziele umgegangen werden soll.

Außerdem protestiert der EGB aufs Schärfste gegen die unhaltbare Situation der Gewerkschaften in der Türkei.

Schlussendlich bedauert der EGB die unentschuldbare Passivität der EUKommission in Sachen Arbeitszeitrichtlinie. Das Exekutivkomitee forderte erneut eine globale Lösung für die Bereitschaftsdienste und die Abschaffung des Optouts.

Die luxemburgischen Gewerkschaften wurden vertreten durch Véronique Eischen und Nico Clement für die CGT-L (OGBL, FNCTTFEL) und Sandy Fournelle für das Gemeinsame Europasekretariat von CGT-L (OGBL, FNCTTFEL) und LCGB.

Secrétariat européen commun de la CGTL (OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB
08/07/2009

Un dialogue constructif entre le Ministre-Président Kurt Beck et les syndicats

La réunion annuelle entre la Plate-forme syndicale de la Grande Région et le Ministre-Président de la Rhénanie-Palatinat Kurt Beck a eu lieu récemment à Mayence. La Plate-forme syndicale se compose de la CFDT, de la CFTC, de la CGT, de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL), du CSC, du DGB Sarre, du DGB Région Trèves, de la FGTB, de FO et du LCGB. Bien que les discussions aient surtout porté sur la crise économique actuelle, des sujets d’importance régionale, tels que le réseau EURES et le Rapport sur la situation économique et sociale dans la Grande Région ont également été abordés.

Les syndicats sont d’avis que le réseau EURES est en danger puisque la subvention financière des 22 coopérations EURES par l’UE risque d’être diminuée. Le Ministre-Président Kurt Beck partage cette inquiétude des syndicats et communiquera ces constats préoccupants à la Commission européenne.

En ce qui concerne le Rapport économique et social, les deux partis étaient d’accord que les traits d’union entre les différentes composantes de la Grande Région devraient figurer au milieu de l’analyse. Il est donc tout à fait inutile de mettre de nouveaux accents tels que la comparaison des coûts de la main d’œuvre dans les sous-régions. Il serait p.ex. bien plus judicieux d’inclure dans ce rapport sur la Grande Région une étude sur la perméabilité sociale telle qu’elle a été faite dans le cadre de l’étude Pisa en Rhénanie-Palatinat.

L’entrevue s’est terminée par une discussion sur la crise économique actuelle. Le Ministre-Président Kurt Beck et les syndicats étaient d’accord que le pouvoir d’achat des salariés doit être augmenté pour éviter une dépression mondiale.

Communiqué par le Secrétariat européen commun de la CGT-L
(OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB (www.secec.lu)
le 16 février 2009

Directive sur le temps de travail : le Parlement européen rejette pour la 2e fois la version du Conseil des ministres

Le 16 décembre 2008, les syndicats européens ont manifesté à Strasbourg contre l’affaiblissement de la directive sur le temps de travail tel que voulu par le Conseil des ministres.
Les quelques 10000 syndicalistes, dont 300 membres de l’OGBL et du Landesverband, ne s’étaient pas déplacés en vain. En ce jour, le Parlement européen a procédé au vote en deuxième lecture des amendements à prévoir dans le cadre de la révision de la directive sur le temps de travail. Comme lors du 1er vote le 11 mai 2005, les parlementaires ont majoritairement voté en faveur des droits des salariés et contre la version de la Commission et du Conseil des ministres. Le compromis du Conseil visait en réalité à transformer un instrument de protection de la santé et de la sécurité des salariés en un instrument de pure compétitivité en la seule faveur des employeurs.

Non seulement les parlementaires ont rejeté le maintien de l’opt-out, c’est-à-dire de la dérogation individuelle à la règle européenne des 48 heures de travail hebdomadaire, ainsi que la prolongation de la période de référence pour calculer la moyenne hebdomadaire, ils ont également confirmé que le temps de garde est à comptabiliser comme du temps de travail, conformément à la jurisprudence de la Cour de justice européenne.

Désaveu cinglant pour les ministres du travail
Ce vote historique est en réalité un désaveu cinglant pour la politique libérale et pro patronale des ministres du travail, dont le ministre luxembourgeois François Biltgen.
Non seulement le Conseil avait littéralement ignoré les amendements votés avec une large majorité par le Parlement européen le 11 mai 2005 (1er vote), donc ignoré un vote démocratique, le compromis des ministres prévoyait par ailleurs de rendre nulle une jurisprudence de la Cour de justice européenne selon laquelle le temps de garde doit être compté comme du temps de travail.

Il est intéressant de noter que, lorsque la Cour prend des décisions en faveur des salariés, nos ministres, appuyés par la Commission européenne, semblent vouloir contourner la jurisprudence en modifiant la directive. En revanche, lorsque la jurisprudence penche du côté du patronat comme dans le cas des arrêts en matière de détachement de travailleurs d’un Etat membre vers un autre, la Commission et le Conseil n’estiment pas nécessaire de modifier la directive en invoquant la clarté de la jurisprudence européenne. Mais ce qui frappe dans les deux cas, c’est le refus de prendre en considération un vote démocratique du Parlement européen. Aujourd’hui, la balle est à nouveau dans le camp de la Commission et du Conseil qui doivent trouver un compromis avec le Parlement européen. Une nouvelle occasion est ainsi offerte à nos gouvernants pour manifester leur respect envers la seule institution réellement démocratique au sein de l’Union européenne.

L’OGBL salue la sagesse des membres luxembourgeois du Parlement européen qui ont voté pour les amendements en faveur des droits des salariés et il regrette profondément le rejet par le parlement luxembourgeois de la motion introduite par Déi Gréng à ce même sujet. L’OGBL invite le gouvernement luxembourgeois à changer d’approche dans cette affaire et à appuyer dorénavant de façon claire et nette la position syndicale.

Communiqué par l’OGBL
le 17 décembre 2008

Euro-manifestation contre l’affaiblissement de la directive sur le temps de travail

Strasbourg, le 16 décembre 2008, 13h30 – 16h00

Le 16 décembre prochain, la Confédération européenne des syndicats (CES) organisera une manifestation à Strasbourg contre l’affaiblissement de la directive sur le temps de travail.
10 000 syndicalistes de tous les pays de l’Union européenne, dont 300 membres de l’OGBL, manifesteront contre la révision de la directive sur le temps de travail tel qu’adoptée par le Conseil des ministres en juin 2008 avec l’approbation du ministre du travail luxembourgeois.

Mauvais compromis
Pour les syndicats, le compromis trouvé par les 27 Etats membres conduira à une régression des conditions de travail et va à l’encontre de l’objectif premier de cette directive, à savoir la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. Sur un point, le projet vise même à contourner, voire à annuler, la jurisprudence de la Cour européenne de justice, qui avait arrêté que le temps de garde doit être comptabilisé comme du temps de travail. Or, le compromis des ministres introduit la notion de «période inactive de temps de garde» non prise en compte dans le temps de travail.

Par ailleurs, les ministres n’ont pas jugé nécessaire de supprimer la dérogation à la durée hebdomadaire maximale de travail selon le principe de l’opt-out individuel.
Lorsqu’un salarié signe un contrat de travail et le patron lui demande de signer en même temps un «consentement individuel» de travailler plus que la durée hebdomadaire maximale permise par la législation européenne, a-t-il vraiment le choix de ne pas donner son accord? Si un salarié travaille régulièrement en moyenne 65 heures ou même jusqu’à 78 heures par semaine, peut-on vraiment dire que sa sécurité et son état de santé sont assurés?

Les syndicats réclament une véritable Europe sociale
Avec des décisions comme celle de juin 2008 sur le temps de travail, peut-on dire que nos ministres, nos gouvernements, s’engagent en faveur du bien-être des salariés, c’est-à-dire en faveur des droits et intérêts de la grande majorité des citoyens, ou bien s’engagent-ils essentiellement en faveur du profit, des actionnaires et entrepreneurs qui ne représentent qu’une petite minorité des citoyens européens?

Que veulent-ils dire, nos chefs d’Etat et de gouvernement, nos ministres, lorsqu’ils parlent d’Europe sociale?
C’est contre toute cette incohérence et afin de défendre l’idée d’une Europe sociale au vrai sens du terme que les syndicats manifestent à Strasbourg le 16 décembre prochain.

Le 17 décembre le Parlement européen votera en session plénière la révision de la directive sur le temps de travail. Les syndicats espèrent vivement que les représentants élus sauront imposer au Conseil des ministres et à la Commission européenne une mouture de la directive qui respectera mieux les droits et le bienêtre des travailleurs.

Communiqué par l’OGBL
le 11 décembre 2008

Pour le changement, pour une Europe sociale

Ces dernières semaines, la confusion et le désarroi règnent sur les marchés financiers. Les grandes banques de nombreux pays européens (Allemagne, Belgique, Islande, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni) sont en difficulté.

Alors que les Gouvernements concernés sont obligés d’intervenir pour sauver les banques touchées, la confiance, qui est essentielle pour investir, est minée et le crédit est restreint. Ainsi, les excès du capitalisme financier menacent à présent l’économie réelle. Face aux risques d’une récession ou d’une dépression économique, la Banque Centrale Européenne ne cesse pas de prôner la modération salariale et de continuer la croisade contre l’indexation des salaires.

En même temps, les revenus des cadres supérieurs atteignent des montants exorbitants.
Ces constats préoccupants figuraient au centre des discussions au sein du Comité Exécutif de la Confédération européenne des syndicats (CES) qui siégeait les 15 et 16 octobre à Bruxelles. La CES, qui avait déjà dénoncé dans le passé le capitalisme casino et qui avait également lancé à la fin 2007 une campagne salariale, reste convaincue que la crise financière actuelle doit constituer un tournant pour l’Europe et le monde entier. Voilà pourquoi les syndicats européens vont lancer une campagne. Il s’agit de s’engager contre le capitalisme casino et pour des marchés financiers régulés de façon plus efficace, contre les quatre arrêts de la Cour de Justice européenne (Viking, Laval, Rüffert, Commission vs. Luxembourg) qui compromettent l’action des syndicats et remettent en question les conventions collectives existantes, pour le principe d’un « salaire égal pour un travail égal au même endroit », contre des horaires de travail exagérés et pour l’amélioration du pouvoir d’achat.

La CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB saluent le lancement de la campagne de la Confédération européenne des syndicats et comptent soutenir toute action concertée au niveau européen pour une Europe sociale. Un premier événement aura lieu le 16 décembre 2008 à Strasbourg au sujet de la directive sur le temps de travail.

Le Luxembourg était représenté à Bruxelles par Robert Weber, président du LCGB, Nico Clement, secrétaire général de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et membre du bureau exécutif de l‘OGBL, Christophe Knebeler, chargé de mission auprès du Secrétariat européen commun de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB, et Viviane Goergen (LCGB) en tant que présidente du Comité Femmes de la Confédération européenne des syndicats.

Communiqué par le Secrétariat européen commun (http://www.secec.lu)
le 23 octobre 2008