Echange de vues entre l’OGBL et le ministre de l’Economie

Une délégation de l’OGBL, conduite par Jean-Claude Reding, a été reçue par le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Etienne Schneider, pour un échange de vues sur le rôle du transport maritime et fluvial dans la politique du gouvernement en matière logistique. Il a en particulier été question de la mise en œuvre au Luxembourg de la Convention du travail maritime de l’Organisation internationale du Travail et du devenir du projet de loi sur la sécurité maritime.

Ont par ailleurs été abordés les sujets suivants: l’état des lieux du registre maritime luxembourgeois, qui compte aujourd’hui 250 navires, et ses retombées pour l’économie et le budget de l’Etat; les problèmes liés à la rémunération et au droit du travail en ce qui concerne les marins non ressortissants de l’Union européenne; l’importance du transport maritime et fluvial, notamment du port de Mertert, dans l’offre logistique luxembourgeoise; le développement du secteur logistique dans son ensemble.

Le «green shipping» à l’ordre du jour

Le ministre Etienne Schneider a tenu à souligner que le Luxembourg visait à terme de devenir un registre maritime se distinguant par le «green shipping», c’est-à-dire par une approche écologique de haut niveau. Dans ce contexte, le ministère serait en train d’élaborer une charte à l’attention des armateurs battant pavillon luxembourgeois. Le Commissaire du gouvernement aux affaires maritimes, Robert Biwer, a précisé que le Luxembourg disposait d’une des flottes les plus jeunes dans le monde, avec une moyenne d’âge de six ans, ce qui permettrait d’avancer plus rapidement dans ce domaine. Il a par ailleurs relevé que le registre maritime luxembourgeois avait une bonne réputation internationale et qu’il fallait continuer à se distinguer par un sérieux irréprochable y compris sur le plan de la protection des droits des salariés et de leur sécurité.

Il a également été précisé que le Luxembourg transposerait d’ici le 20 août 2013 la directive 2009/13/CE du Conseil du 16 février 2009 portant mise en œuvre de l’accord conclu par les associations des armateurs de la Communauté européenne et la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) concernant la convention du travail maritime citée ci-dessus.

En ce qui concerne le projet de loi sur la sécurité maritime, les responsables du ministère ont précisé qu’une partie de ce projet aurait déjà été transposée dans le cadre de plusieurs règlements grand-ducaux et que l’autre partie serait intégrée dans le projet de loi transposant la directive citée ci-dessus.

L’entrevue particulièrement constructive s’est clôturée par un échange de vues plus large sur le secteur logistique, y compris le transport fluvial, et sur des questions de formation professionnelle en matière de logistique.

Communiqué par l’OGBL
le 6 novembre 2012

L’application OGBL est maintenant disponible gratuitement sur App Store et Google Play

L’application OGBL est maintenant disponible gratuitement sur App Store et Google Play.

L’app OGBL permet de retrouver sur son smartphone les actualités de l’OGBL, les communiqués de presse, les actions en cours, l’agenda, des photos et vidéos, mais aussi une rubrique «A savoir» contenant une mine d’informations utiles pour tous les salariés travaillant au Luxembourg.

Grâce à cette application, il est possible de localiser les bureaux dans les 4 pays dans lesquels l’OGBL est présent et de contacter l’OGBL d’un simple clic!

L’application reprend les informations du site internet sous une forme optimisée pour les smartphones. Il est nécessaire de disposer d’une connexion internet pour avoir les dernières mises à jour, mais même sans connexion on peut à tout moment consulter les pages chargées lors d’une précédente visite.

L’app réalisée par Real Dynamics est disponible en français et en allemand.

Communiqué par l’OGBL
le 25 octobre 2012

Appels pressants de l’OGBL au gouvernement

André Roeltgen, secrétaire général de l’OGBL
André Roeltgen, secrétaire général de l’OGBL

Le gouvernement doit réviser le projet de loi sur les pensions. S’il ne le fait pas, il agira une nouvelle fois, comme déjà lors du vol d’index en janvier 2012, contre les intérêts du salariat, qui par le biais d‘un front syndical luxembourgeois uni, à l’exception du LCGB, a manifesté son rejet et son opposition de façon impressionnante sur la Place Clairefontaine.

La dégradation des prestations frappera tout un chacun, en particulier les jeunes que la politique conservatrice veut livrer à des systèmes privés de retraite complémentaire onéreux, à plus faible rendement et socialement moins équitables. Et on continuera sur cette voie du démantèlement progressif du régime public de l’assurance-pension. La fédération patronale UEL a déjà invité le prochain gouvernement à aller dans cette direction après 2014. Mais il est encore temps pour les partis gouvernementaux de se raviser. Progrès social ou régression sociale? Aucune autre question ne se pose!

Le gouvernement va également devoir clarifier dans les semaines à venir s’il adhère toujours au modèle luxembourgeois des négociations salariales et quelle est sa position en matière de cogestion dans les entreprises. Il est urgent que le projet de loi sur la cogestion soit mis sur les rails, il doit l’être immédiatement!
Des notions comme partenariat social, dialogue social et paix sociale ont marqué pendant 40 ans l’histoire sociale du Luxembourg. Elles sont synonymes d’une politique sociale et de négociations collectives de qualité, construite et mise en place au fil de longues années, respectée et cultivée par après, et ce tant par les gouvernements respectifs que par les fédérations patronales et les organisations syndicales.

Mais aujourd’hui, il y a les casseurs qui sont à l’œuvre!

Premier exemple. Cargolux et Qatar Airways sont concurrents et «chacun vise d’abord son propre avantage» (1). Cette déclaration vient de Richard Forson, l’actuel directeur par intérim de Cargolux et candidat (non officiel) de Qatar Airways pour le poste de directeur général de Cargolux. C’est aussi l’homme qui veut liquider la convention collective de travail de Cargolux. Et la rumeur d’une délocalisation d’entités entières de l’entreprise comme le service de maintenance de Cargolux avec ses 450 emplois hautement qualifiés continue à circuler.

L’OGBL avait mis en garde contre ce bradage progressif de Cargolux et s’était prononcé contre l‘entrée de Qatar Airways dans le capital de Cargolux. Et il réitère cette mise en garde en vue de l’augmentation prévue du capital. Cargolux est pour l’économie luxembourgeoise une entreprise systémique du fait que des milliers d’emplois dans le secteur aéroportuaire, logistique et auprès de Luxair dépendent de son fonctionnement intact. Sans Cargolux, le projet d’un centre logistique ne pourra survivre. Cette entreprise ne doit en aucun cas tomber entre les mains de prédateurs qui veulent la saigner à blanc et détruire des emplois luxembourgeois de qualité. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Il doit garantir que la participation luxembourgeoise au capital ne soit pas diminuée mais au contraire augmentée. Et il doit veiller que soient prises les bonnes décisions en ce qui concerne la direction de la société de fret.

Deuxième exemple. La fédération industrielle luxembourgeoise Fedil cherche depuis des semaines à se justifier. ArcelorMittal, Hyosung et Luxguard n’en font qu’à leur tête, elles profitent sans aucune retenue de la politique néolibérale de dérégulation économique, dont la Fedil fait servilement l‘éloge.

Bien que l’Office statistique des Communautés européennes Eurostat ait constaté en 2008 (2) dans son analyse comparative des salaires horaires dans l’industrie que les salaires sont de 13,8% plus élevés en France, de 18% en Allemagne et de 29,7% en Belgique qu’au Luxembourg … la Fedil s’obstine à prétendre que les coûts salariaux, et ce plus particulièrement dans l’industrie, sont trop élevés au Luxembourg.

Pareillement, la Fedil fait preuve de la plus grande indulgence pour le comportement scandaleux de la direction de l’usine de verre Luxguard II à Dudelange qui pratique un véritable chantage afin de faire accepter aux salariés une baisse de salaire de l’ordre de 20%. La Fedil passe délibérément sous silence que dans les usines de verre les salaires ne dépassent pas les 10% des coûts de production et que par conséquent la décision d’investir ou non dans un nouveau four à verre n’a pas grand-chose à voir avec le niveau des salaires de nos collègues chez Luxguard!

Ces provocations détruisent le dialogue social avec l’OGBL et alimentent le conflit social. Comment pourra-t-on de cette façon travailler de concert au Luxembourg pour une politique innovatrice de l’industrie et de l’implantation d’entreprises, ainsi que pour la sécurisation des emplois?

Et le gouvernement? Par le vol d’index, on a inutilement privé le salariat en 2012 de plus de 200 millions d’euros. Est-ce la bonne réponse à la crise économique? Y a-t-il vraiment encore quelqu’un qui croit sérieusement que l’austérité, les économies et le dumping salarial résoudront le problème primordial de l’économie européenne (et de ce fait également du Luxembourg) à savoir, le problème d’une demande en stagnation voire en baisse? Est-ce de cette façon qu’on crée des emplois? La réponse est non. On les détruit.

André Roeltgen

(1) Tageblatt, 22 septembre 2012,
(2) Statec, Regards 2-2011

Demande d’entrevue urgente avec les ministres de la Sécurité sociale et du Travail

Manif réforme du système d’assurance-pensionSuite à la manifestation du 16 octobre 2012, les six syndicats continuent leur étroite collaboration sur le dossier de la réforme du système d’assurance-pension. Ils ont adressé aujourd’hui une lettre aux ministres de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, et du Travail, Nicolas Schmit, pour solliciter une entrevue urgente portant sur le projet de réforme des pensions et les modifications à y apporter, mais également sur les aspects du droit du travail qui doivent nécessairement devenir partie intégrante de la réforme ainsi que sur la suppression prévue de l’ajustement des pensions dû le 1er janvier 2013.

Communiqué par l’OGBL, la CGFP, l’ALEBA, la FNCTTFEL, la FGFC et le SYPROLUX
le 18 octobre 2012

Manifestation contre la réforme du régime d’assurance-pension: 2 500 personnes manifestent pour une révision du projet de loi

2500 manifestants avaient répondu à l’appel du front syndical formé par l’OGBL, le FNCTTFEL-Landesverband, la CGFP, la FGFC, le Syprolux et l’Aleba pour protester contre la réforme du régime assurance-pension.
Les propositions syndicales concrètes n’ont pas été prises en considération à ce jour, la réforme est rétrograde, a lancé le président de l’OGBL, Jean-Claude Reding, qui dans son allocution s’est prononcé vigoureusement contre une augmentation de l’âge légal de départ à la retraite, la dégradation prévue des prestations, la suppression de l’ajustement. Il a revendiqué entre autre une augmentation de la majoration forfaitaire (pension de base), des améliorations des conditions de travail des salariés âgés, des facilités pour les salariés, qui pour des raisons de santé ne peuvent pas travailler plus longtemps et ceux qui effectuent un travail pénible, plus de participation pour les syndicats ainsi qu’un système de retraite complémentaire public.
Pour Jean-Claude Reding, il y a des alternatives à cette réforme, notamment pour éviter à l’avenir des pénuries financières. Il faudrait trouver des sources de financement supplémentaires. Sacrifier un bon système social basé sur la solidarité à la logique néolibérale est inacceptable pour l’OGBL!

 

Budget de l‘Etat 2013: L’OGBL s’oppose catégoriquement à toute nouvelle dégradation du pouvoir d‘achat

Le Bureau exécutif de l’OGBL a analysé le projet de budget de 2013 et constate qu’il est conforme à tous les égards aux critères budgétaires européens. Si on fait abstraction du coût des investissements prévus, le budget des dépenses de l’Etat central est en fait dans l’équilibre! Rappelons que les investissements ne concernent pas qu’un seul exercice budgétaire, mais visent la réalisation de projets qui serviront la collectivité pendant des décennies. Il est tout à fait normal de financer ces investissements en contractant un emprunt. Il est par conséquent indiqué de relativiser et de dédramatiser la discussion sur le déficit public.

Le projet de budget pèse sur les revenus moyens

L’OGBL constate par ailleurs qu’après les mesures plombant déjà le pouvoir d’achat des travailleurs et des pensionnés telles que la manipulation de l’indice, la désindexation des allocations familiales, l’augmentation de la participation individuelle aux prestations de santé, la non-adaptation du barème de l’impôt au coût de la vie etc., il est prévu de continuer avec de nouvelles dégradations: une seconde adaptation des chèques service, qui est censée frapper les «hauts-revenus» qui gagnent plus de 3,5 fois le salaire social minimum, une nouvelle attaque sur le forfait kilométrique, des augmentations et d’autres dégradations au niveau de la fiscalité, ainsi que la suppression de l’ajustement des pensions à l’évolution des salaires qui est dû au 1er janvier 2013 (1,5%).

Encore une fois, ce projet de budget augmente la charge sur les revenus moyens, alors que les hauts-revenus et les entreprises ne sont pas mis à contribution. Ce que l’Etat prend par une taxe minimale aux entreprises qui ne paient pas d’impôts actuellement, il le rend aux entreprises sous forme d’une augmentation des subventions. Le gouvernement abuse donc de la bonne foi des gens. L’OGBL s’oppose catégoriquement au projet sous sa forme actuelle. La patience de l’OGBL atteint ses limites si on suggère en plus de nouvelles coupes dans les dépenses de l’Etat suite à la pression du président du Parti Chrétien-Social Wolter et de la Fedil.

Les salaires moyens dans l’industrie ne sont pas trop élevés

Le patronat et différents responsables politiques renchérissent en provocations, la dernière étant la revendication d’une baisse des salaires pour sauvegarder l’industrie luxembourgeoise. Or ces provocateurs savent très bien que les coûts salariaux ne constituent qu’une part relativement faible du coût de production industriel. Les salaires moyens dans l’industrie ne sont pas si élevés que cela, puisque dans certains cas les baisses suggérées les ramèneraient au niveau du salaire minimum. L’OGBL se demande, si ces revendications ne visent pas à mettre en cause indirectement le modèle luxembourgeois de la négociation collective.

On ne peut plus guère parler de dialogue social au niveau national dans notre pays. Si le patronat s’attaque maintenant également au dialogue social et à la politique tarifaire dans les entreprises, l’économie luxembourgeoise risque de devenir une jungle. Comme en Grèce, en Espagne ou au Portugal, on ne pourra alors plus parler de paix sociale au Luxembourg!

L’OGBL demande par conséquent aux chefs des fractions parlementaires des partis qui se disent «social» ainsi qu’à tous les responsables politiques qui ont la fibre sociale, de s’engager sans tarder à ce que le projet de budget soit révisé dans le sens de la justice sociale et ne comprenne pas des détériorations encore plus poussées. Ceci non seulement dans l’intérêt de la paix sociale, mais également de l’économie nationale, qui souffrirait fortement d’une nouvelle diminution du pouvoir d’achat. Une diminution de la consommation conduirait aussi à une perte de revenus pour l’Etat, ce qui ne peut certainement pas être le but de la politique budgétaire actuelle.

Communiqué par l’OGBL
le 11 octobre 2012