Pour renforcer vos droits, votez pour l’OGBL … deux fois!

Le dialogue social a de nombreuses facettes au Luxembourg.

Au niveau institutionnel et national, les élections pour la Chambre des salariés sont déterminantes pour assurer la représentation de l’OGBL à la CSL elle-même, mais aussi dans les institutions et dans les juridictions de la Sécurité sociale et du Travail (tribunaux du travail, Caisse nationale de santé, Caisse nationale de l’assurance pension, etc.) ainsi que pour assurer la représentativité nationale générale de l’OGBL pour son droit de négocier des conventions collectives.
Ces élections pour la CSL sont en cours et normalement tous les électeurs ont déjà reçu leur bulletin de vote par courrier pour y désigner nos représentants. Si ce n’est pas déjà fait, remplissez-le, cochez la liste 2, et remettez-le dans une boîte aux lettres.

Ensuite, le dialogue social comprend un deuxième grand volet: le niveau sectoriel et les entreprises. Le dialogue social à ce niveau est d’une importance capitale pour les salariés. Au niveau des entreprises, les délégués du personnel défendent tous les jours les acquis sociaux des salariés et discutent tous les jours avec les patrons pour faire valoir les droits des salariés.

C’est le travail syndical par excellence et je tiens personnellement à remercier toutes celles et tous ceux qui font ce travail quotidien sur le terrain, qui font vivre les idéaux syndicaux et la solidarité sur les lieux du travail.

Dans un rapport de force par définition défavorable pour le salarié dans sa relation avec le patron, le délégué du personnel est son allié naturel puisqu’il représente le collectif. Et le travail du délégué est d’autant plus efficace, s’il peut s’appuyer sur son syndicat OGBL qui a largement prouvé son indépendance et sa pugnacité pour s’investir pour les intérêts des salariés de toutes les entreprises du pays, peu importe leur taille et leur poids économique!

Pour discuter à armes égales avec le patron, il faut un syndicat fort dans l’entreprise. Nous devons nous opposer à une diminution du poids des syndicats dans le cadre des négociations collectives, comme le suggère le programme gouvernemental. Sans l’implication des syndicats, les discussions sur le temps de travail vont mener à une flexibilisation des horaires de travail à sens unique.

Nous constatons déjà actuellement que les problèmes relatifs aux conditions de travail et le manque d’implication des salariés dans l’organisation de leur temps de travail sont grandissants.

En effet, la Chambre des salariés vient de publier sa nouvelle enquête, scientifique et représentative du monde du travail luxembourgeois, sur les conditions de travail dans les entreprises: la tendance générale est claire et nette … et inquiétante: depuis 10 ans, le bien-être au travail se dégrade.

En termes d’intensité du travail, d’autonomie au travail, de problèmes de conciliation entre vie familiale et professionnelle, de risques de burn-out et de dépression, tous les indicateurs sont au rouge.

Pour inverser ces tendances, il faut faire face aux désirs incessants d’une flexibilité accrue et unilatérale en faveur des entreprises.
Il faut des délégations fortes issues d’un syndicat fort et épaulées par celui-ci lors des discussions avec le patron.

Donc, votez le 12 mars, encore une fois, pour l’OGBL!
Votez la liste 2!

L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2024)

Renforcer l’OGBL, c’est renforcer les salariés

En votant pour l’OGBL aux élections sociales, les salariés et pensionnés du Luxembourg peuvent envoyer un message clair au gouvernement et au patronat.
Mardi, 6 février 2024. Il est un peu plus de 18h30 lorsque la présidente de l’OGBL, Nora Back, prend la parole face à une salle pleine à craquer à Luxexpo The Box au Kirchberg. A un mois de la date butoir des élections sociales, l’OGBL y tenait un grand meeting dédié à ses candidats en lice pour les élections sociales, aussi bien au niveau de la Chambre des salariés (CSL) qu’au niveau des entreprises.

«Nous sommes aujourd’hui tous ici pour renforcer encore davantage notre syndicat. Celui-ci n’est pas seulement — et de loin — le plus grand syndicat du pays, mais désormais nous pouvons également affirmer que nous sommes le seul syndicat qui s’engage véritablement dans l’intérêt des gens. Nous sommes la force sociale motrice au Luxembourg.», a notamment lancé la présidente de l’OGBL.

Dans son discours, Nora Back est largement revenue sur l’enjeu crucial de ces élections sociales et l’importance que l’OGBL en sorte renforcé. « Nous traversons une époque de crises. Et les premiers à en souffrir sont toujours les salariés et les pensionnés. Des temps difficiles s’annoncent. D’autant plus que nous avons désormais à faire à un gouvernement libéral-conservateur qui parle la même langue que les fédérations patronales. Nous avons besoin d’un OGBL fort, parce que l’OGBL est le seul syndicat qui a le courage de s’opposer aux attaques contre les intérêts du plus grand nombre. »

Il y a en effet de quoi s’inquiéter à la lecture de l’accord de coalition (lire aussi pages : 18-35). La présidente de l’OGBL a notamment pris l’exemple des pensions: « Quand quelqu’un envisage de renforcer le deuxième et le troisième pilier, il envisage automatiquement d’affaiblir le premier. Et cela ne signifie rien d’autre qu’un affaiblissement de notre système public de pensions. » L’OGBL a déjà averti: il s’opposera de toutes ses forces à une remise en cause de notre système de pensions public et solidaire.

Autre grande inquiétude de l’OGBL : les intentions du gouvernement en matière de droit du travail. «A ce sujet, le programme de coalition se lit comme une liste de vœux de l’UEL. Du début à la fin du chapitre Travail, ce n’est plus la protection du salarié qui est mise en avant, mais sa disponibilité pour le patron à travers une flexibilisation ultralibérale», fait savoir la présidente de l’OGBL.

Quant à la fiscalité, «le gouvernement mise sur des allègements fiscaux en faveur du capital. L’OGBL dit quant à lui, qu’il est désormais temps de faire le contraire: d’aller chercher les impôts là où l’argent est, à savoir auprès du grand capital et des gros salaires et d’imposer enfin moins le travail.»

La présidente de l’OGBL n’a pas manqué non plus d’évoquer l‘index que l’OGBL a été le seul à défendre de façon conséquente ces dernières années et qu’il continuera à défendre, contre vents et marées si nécessaire: «Avec l’OGBL, il ne sera ni plafonné, ni reporté, ni manipulé et pas non plus aboli».

L’OGBL est en campagne depuis le 16 janvier. Les principaux engagements que prend l’OGBL face aux électeurs s’articulent autour de 8 grands thèmes: la défense de l’index, de bonnes conditions de travail et de bons salaires, une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle, un droit du travail plus protecteur, une fiscalité plus juste, de bonnes pensions, la défense de notre système de sécurité sociale et de santé et l’assurance de l’accès au logement pour tous.

Plus d’informations sur: www.elsoc.lu

L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2024)

Vive le Landesverband dans l’OGBL

C’est un moment historique, une date qui marquera l’histoire syndicale du Luxembourg. Le 31 janvier 2024, le Landesverband a intégré définitivement l’OGBL, conformément à la décision prise à l’unanimité par ses délégués en octobre dernier lors d’un Congrès extraordinaire.

C’est avec beaucoup d’émotions que le dernier président du FNCTTFEL-Landesverband, Georges Merenz, en fonction depuis 2017, s’est adressé aux membres du syndicat et aux invités réunis au Casino syndical de Bonnevoie à l’occasion d’une fête organisée spécialement en ce jour historique. «Chers camarades, à présent je referme le couvercle du syndicat fondé en 1909 sous le nom de Fédération nationale des cheminots, travailleurs du transport, fonctionnaires et employés luxembourgeois, FNCTTFEL-Landesverband», a-t-il ainsi déclaré solennellement.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, «l’histoire du Landesverband est loin d’être finie », comme a tenu à le préciser Georges Merenz. Et Nora Back, la présidente de l’OGBL, de renchérir: «Ceci n’est pas la fin du Landesverband. C’est le commencement de quelque chose de très grand, de quelque chose de plus grand que ce que, ensemble, nous avions auparavant. » En effet, en intégrant définitivement l’OGBL, le Landesverband ne disparaît pas pour autant. Dans la continuité de l’intégration provisoire débutée en juillet 2020, les structures du Landesverband viennent s’insérer et renforcer l’OGBL.

Tout d’abord, un nouveau syndicat professionnel est venu s’ajouter aux syndicats professionnels de l’OGBL qui existaient précédemment: le syndicat Chemins de fer FNCTTFEL/Landesverband. Les chargés de cours affiliés au Landesverband ont quant à eux intégrés le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL. Enfin, le secteur Service public du Landesverband a intégré le syndicat Services publics de l’OGBL, qui s’appelle désormais syndicat Service public OGBL/Landesverband. Le président du Landesverband occupe quant lui, depuis 2020, également déjà l’un des trois postes de vice-présidents de l’OGBL.

Trois anciens présidents du Landesverband — Josy Konz (1985-1998), Nico Wennmacher (1998-2009) et Guy Greivelding (2009-2017) — avaient également été invités à prendre la parole à l’occasion de l’intégration définitive du Landesverband dans l’OGBL. Tous les trois sont revenus, chacun à leur manière, sur ce long processus qui a finalement débouché sur cette heureuse intégration. Un chemin semé d’embûches, comme ils n’ont pas manqué de le souligner. Mais tout cela est désormais de l’histoire. «Je suis fier de vous que le 7 octobre 2023, dans cette salle, nous ayons décidé à l’unanimité de regarder vers l’avenir», a ainsi lancé Georges Merenz, en insistant sur les défis qui se présentent et la nécessité impérieuse qu’il y avait à se rassembler pour y faire face, dans l’intérêt des salariés, des pensionnés et de leurs familles.

Notons enfin que l’intégration définitive du Landesverband dans l’OGBL se réalise juste avant les prochaines élections sociales du 12 mars 2024, venant ainsi clarifier les choses pour tous les électeurs appelés à se prononcer à l’occasion de ce scrutin. Et pour citer une dernière fois le dernier président du Landesverband: «Tout le monde dans le pays doit savoir que le 12 mars, il n’y a qu’un seul bon choix. C’est la liste 2, l’OGBL!».

L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2024)

Nouvel allègement fiscal depuis le 1er janvier 2024

Grâce à l’action continue de l’OGBL

Tous les salariés et tous les pensionnés bénéficient depuis le 1er janvier 2024 d’un nouvel allègement fiscal, après celui déjà intervenu en 2023 sous forme d’un crédit d’impôt. Ces mesures sont le fruit de l’action continue de l’OGBL en faveur du pouvoir des ménages et des particuliers, qui a permis d’infléchir depuis 2023 la politique fiscale menée au Luxembourg.

En 2023, les salariés et pensionnés ont tout d’abord reçu un crédit d’impôt conjoncture (CIC) équivalent à l’impact de deux tranches indiciaires sur leur imposition personnelle. Ce crédit a été d’application avec effet rétroactif au 1er janvier 2023. Et depuis le 1er janvier 2024, le barème de l’impôt est désormais adapté de l’ordre de 10,38%, soit l’équivalent de l’impact de quatre tranches indiciaires sur l’imposition personnelle.

Cette dernière mesure allégera durablement la charge fiscale des ménages et des particuliers.

Le CIC et l’adaptation du barème d’impôt font partie du paquet de mesures du dernier accord tripartite signé en mars 2023 par l’OGBL.

L’accord tripartite qui renforce le pouvoir d’achat

Pour rappel, après s’être mobilisé seul durant des mois, l’OGBL avait obtenu qu’un nouvel accord tripartite soit conclu en septembre 2022 prévoyant le rétablissement normal du fonctionnement de l’Index et l’introduction de mesures contre l’inflation, en particulier au niveau des prix de l’énergie ainsi que les mesures fiscales mentionnées plus haut. Pour rappel, seul l’OGBL avait refusé de signer quelque mois plus tôt l’accord tripartite qui mettait en grand danger l’index et qui avait pourtant été soutenu par les autres syndicats!

Un premier pas vers plus de justice fiscale

Suite à la pression exercée par l’OGBL pour enrayer le phénomène de la «progression à froid » qui constitue une réelle surcharge fiscale mais déguisée, le nouveau gouvernement a finalement décidé d’augmenter le nombre de tranches initialement prévu par l’accord tripartite de 2023 à 4 tranches à partir du 1er janvier 2024. Ceci pour donner suite à la revendication de l’OGBL d’alléger fiscalement davantage les salariés et les pensionnés.
Pour autant, l’OGBL n’oublie pas que depuis 2017, seule la moitié de la surcharge fiscale a été compensée (4 tranches sur 8) et qu’une adaptation automatique du barème de l’impôt, comme le revendique l’OGBL, n’est toujours pas prévu. Or un tel automatisme est nécessaire pour mettre définitivement fin à ce vol sur le brut de l’index!

L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2024)

 

Un échange franc autour du programme économique du nouveau gouvernement

Une délégation du Bureau exécutif de l’OGBL conduite par sa présidente Nora Back a rencontré le 29 janvier 2024 le ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme, Lex Delles, dans le cadre d’un premier échange de vues concernant le volet Économie de l’accord de coalition conclu entre le CSV et le DP. Un échange franc et sincère !

L’entrevue a notamment porté sur la volonté affichée du nouveau gouvernement de déréglementer totalement le travail dominical. L’OGBL s’oppose catégoriquement à cette mesure, comme il n’a d’ailleurs pas manqué de le faire savoir au ministre. S’appuyant sur les résultats d’une étude menée il y a quelques années par le LISER pour le compte du ministère lui-même, l’OGBL a ainsi rappelé que dans le secteur du Commerce — un secteur tout particulièrement visé par les desseins du gouvernement — une très grande majorité des salariés (80%) rejette l’idée de devoir travailler le dimanche. Et pour cause : une telle mesure n’est évidemment pas dans l’intérêt des salariés et de leur « work-life balance ».

Quant à l’hypothèse avancée par le ministre d’adjoindre dans ce cas des garde-fous afin de garantir que le travail du dimanche ne soit ainsi presté que sur base volontaire, l’OGBL ne peut s’en convaincre. En effet, comme le souligne le Code du travail, le rapport salarial est avant tout un rapport de subordination entre un salarié et son employeur. Il est donc illusoire d’imaginer, si la loi en offrait la possibilité aux employeurs, qu’un salarié puisse librement accepter de travailler ou non le dimanche, sans crainte de représailles en cas de refus. Pour l’OGBL, le seul véritable garde-fou en la matière ne peut consister que dans un modèle combinant à la fois une loi interdisant en principe le travail dominical et la possibilité d’y déroger exclusivement dans le cadre d’un accord d’entreprise (convention collective). Un tel scénario aurait par ailleurs la vertu d’inciter davantage les entreprises a négocié des conventions collectives et ainsi augmenter le taux de couverture dans le pays, comme l’exige d’ailleurs la Commission européenne.

Un autre point abordé lors de l’entrevue a porté sur les « chèques emploi » que le gouvernement envisage d’introduire afin de « faciliter le recrutement de personnel pour des services ponctuels de très courte durée (p.ex. dans la restauration, dans l’évènementiel ou dans les ménages privés) ». Pour l’OGBL, non seulement une telle mesure ne présente en soi aucun intérêt, mais elle risque par ailleurs d’entraîner des abus, au détriment des personnes « recrutées » pour effectuer ces services.

L’OGBL a également souhaité soulever la question de l’octroi des marchés publics avec le ministre de l’Économie. Si la volonté du gouvernement de privilégier à l’avenir davantage des critères sociaux, circulaires et de bas carbone est évidemment à saluer, l’OGBL insiste toutefois tout particulièrement pour que les conditions de travail soient également prises en compte à l’avenir dans le cadre des soumissions publiques. L’OGBL revendique dans ce contexte qu’un marché public ne puisse plus être octroyé à une entreprise si celle-ci ne dispose pas d’une convention collective de travail.

Concernant le travail de plateforme, le ministre de l’Économie a assuré que le gouvernement était véritablement résolu à se donner les moyens pour lutter contre le phénomène des faux indépendants et les situations précaires qu’il engendre inévitablement. Une résolution que l’OGBL accueille évidemment très positivement.

L’OGBL a par ailleurs également attiré l’attention du ministre sur un certain nombre de comités stratégiques mis en place ces dernières années par le gouvernement, desquels les syndicats sont injustement exclus (comme le Haut-Comité pour l’industrie ou bien encore le Haut Comité de la place financière) en revendiquant une nouvelle fois d’y être enfin représenté, comme le sont les représentants du patronat.

Enfin, l’OGBL a souhaité obtenir quelques clarifications de la part du ministre après les récentes déclarations du président du Conseil national de la productivité (CNP) suivant lequel il serait malvenu que les salaires augmentent davantage au Luxembourg ou bien encore qu’il faille réfléchir à l’avenir à lier l’indexation des salaires non plus à l’inflation mais à la productivité. Le ministre a tenu à souligner que de telles propositions ne se retrouvent pas dans le dernier rapport du Conseil national de la productivité, et qu’elles ne reflètent en tout cas pas les intentions du gouvernement. Le ministre de l’Économie a même assuré dans ce contexte que le gouvernement n’envisage aucunement de manipuler l’index.

L’OGBL salue la mise au point du ministre, mais constate néanmoins que la formulation retenue dans l’accord de coalition ne ferme pas complètement la porte à une future tentative de manipulation de l’index. L’OGBL, en tout cas, ne tolérera aucune attaque contre l’index !

Communiqué par l’OGBL,
le 1er février 2024

 

Lettre de solidarité aux organisateurs de la manifestation contre le « Heescheverbuet »

L’OGBL se déclare pleinement solidaire avec la manifestation qui aura lieu ce lundi, 29 janvier 2024, à Luxembourg-ville pour le retrait du règlement communal interdisant la mendicité simple sur le territoire de la ville de Luxembourg. L’OGBL salue l’initiative des organisations de jeunesse des partis de gauche (JSL, Jonk Gréng, Jonk Lénk).

Comme l’OGBL l’a indiqué antérieurement, l’interdiction de la mendicité n’est en rien justifiable. Au lieu de lutter contre la pauvreté, pourtant déclaré comme une priorité de première instance au début des négociations menant au programme du nouveau gouvernement, le CSV et le DP préfèrent lutter contre les pauvres.

En interdisant la mendicité simple, le conseil échevinal de la Ville de Luxembourg et le gouvernement s’attaquent aux personnes les plus vulnérables, qui connaissent des situations des plus précaires, de surcroît pendant la période hivernale.

A cela s’ajoute que ni le conseil échevinal ni le gouvernement ne semble être troublé par l’affirmation claire et unanime d’une absence de base légale et d’une mise en question de la constitutionnalité dudit règlement, que ce soit par le procureur du district de Luxembourg Georges Oswald ou le procureur général d’Etat Martine Solovieff. En maintenant leur décision, le Conseil échevinal et le gouvernement montrent une nonchalance à peine croyable envers des principes élémentaires de l’Etat de droit.

Les agents de police qui doivent transposer le nouveau règlement se trouvent donc dans la situation difficile de devoir établir des verbalisations sur base d’un texte règlementaire dont la légalité est pour le moins douteuse. En tout état de cause, la teneur de l’article du règlement qui vise indistinctement toute forme de mendicité, y compris des situations de détresse extrême sans le moindre lien à une quelconque mendicité organisée, retire de toute évidence des ressources pour d’autres missions de la Police grand-ducale, à commencer par la lutte contre la criminalité.

Pour toutes ces raisons, l’OGBL appuie la demande des organisateurs de la manifestation contre le « Heescheverbuet » de retirer le texte règlementaire au plus vite.

L’OGBL appelle par ailleurs à un réel plan d’action pour lutter contre la pauvreté, qui doit notamment incorporer les éléments suivants :

  • Hausse structurelle du salaire social minimum, du REVIS et du revenu pour personnes gravement handicapées
  • Adaptation automatique de l’allocation de vie chère aux hausses du coût de la vie et élargissement du nombre de ses bénéficiaires
  • Accès universel aux prestations de santé
  • Mise en œuvre généralisée du paiement immédiat direct pour la prise en en charge des frais de santé par la CNS
  • Garantir l’accès au logement, en prévoyant un plafonnement efficace des loyers et une large offensive de construction de logements abordables par les pouvoirs publics.

Esch-sur-Alzette, le 29 janvier 2024