#schouldoheem réduit l’égalité des chances !

Il y a maintenant deux semaines que la progression du virus Covid-19 a bloqué le pays, commençant par la fermeture des écoles, ensuite des magasins (sauf alimentaire) et finalement les chantiers. Selon le mot d’ordre «Bleift doheem» que l’on voit et entend partout maintenant, de nombreuses familles ne quittent quasiment plus leur domicile.

Pour assurer la suite des apprentissages de leurs enfants, le ministère de l’Education nationale a délégué la transmission des savoirs scolaires aux parents, sous le thème #schouldoheem.

Deux jours après la mise en place, le ministre de l’Education nationale tirait déjà un bilan positif.

Entretemps, la réalité quotidienne des familles montre les limites et risques de ces démarches.

Les parents ne sont pas des enseignants. Si beaucoup peuvent donner un petit coup de main, ils ne peuvent remplacer l’enseignant et le cadre scolaire. Il est important que les enfants n’aient pas trop de matière à traiter et que les devoirs soient exclusivement des répétitions ou approfondissements. Beaucoup de parents ne connaissent ni assez les langues employées à l’école ni les exigences du système scolaire luxembourgeois pour pouvoir aider leurs enfants dans leurs travaux. Ils risquent d’être rapidement submergés par les demandes des enfants et les attentes des enseignants.

Le tout-digital augmente l’inégalité de chances, car de nombreux foyers ne disposent pas ou pas en nombre assez important des technologies nécessaires pour l’enseignement virtuel à distance, ceci est tout simplement inacceptable.

Il est important que l’école soutienne les enfants et les parents, et n’augmente pas la pression qui mine déjà de nombreuses familles. En effet, beaucoup de travailleurs cumulent télétravail, encadrement des enfants, mais font face aussi à des craintes par rapport au virus, à leur santé ou celle de leurs proches, parfois sans savoir si leur entreprise pourra survivre à cette période: l’école doit tenir compte du quotidien compliqué de nombreux parents et enfants. D’autre part, le confinement et l’absence de rythme, les soucis concernant la reprise du travail pèsent sur le moral des ménages. La santé émotionnelle des familles et surtout des enfants doit être une priorité absolue.

L’OGBL a confiance en notre système scolaire qui devra adapter ses programmes dans les mois à venir afin de récupérer le temps perdu par la crise sanitaire et ne pas compromettre l’avenir scolaire des enfants.

L’éducation est un droit pour tous, pas uniquement pour les ménages privilégiés.

L’OGBL exige du ministère de l’Education nationale de veiller à minimiser l’impact des mesures actuelles sur les inégalités sociales déjà présentes et de s’occuper prioritairement des enfants issus de milieux défavorisés qui risquent d’être les grands perdants de cette crise.

Communiqué par l’OGBL
le 27 mars 2020

Pour protéger les salarié(e)s, il faut agir maintenant!

Face aux défis posés par la pandémie de virus Covid-19, il est primordial que les entreprises mettent tous les moyens en œuvre et appliquent toutes les mesures nécessaires afin de protéger la santé et la sécurité des salarié(e)s. L’OGBL demande donc que les employeurs prennent leurs responsabilités et respectent scrupuleusement les consignes et recommandations dictées par les autorités et la médecine du travail.

L’état de crise que nous subissons aujourd’hui met en évidence la valeur du travail. Tou(te)s  les salarié(e)s qui travaillent ou qui sont obligés de travailler, sans distinction de secteurs d’activité, permettent à notre société de continuer à fonctionner dans l’intérêt collectif. La question de la justice sociale et donc de la nécessité d’une répartition juste entre le travail et le capital est plus que jamais mise à nu.

Mise en place d’un plan pandémie

Dans ce contexte, la course aveugle à la productivité et au rendement, qui ne profite qu’à quelques privilégié(e)s, doit être mis au second plan afin de garantir la santé et la sécurité de tout un chacun. Par conséquent, l’OGBL exige des entreprises et des autorités qu’elles mettent en place un «plan pandémie» comprenant l’ensemble des obligations suivantes:

  • Protéger les salarié(e)s fragilisé(e)s (=atteints de maladie cardio-vasculaire, cancer, diabète, maladie chronique respiratoire, faiblesse immunitaire, etc.) en les dispensant de travail
  • Écarter immédiatement les salarié(e)s malades et encadrer les salarié(e)s susceptibles d’avoir été en contact avec une personne malade
  • Mettre à disposition les moyens et outils nécessaires pour garantir un environnement de travail sûr
  • Répartir les salarié(e)s sur leur poste de travail de sorte que les distances requises entre personnes soient respectées
  • Privilégier le télétravail pour les départements dont la présence physique des salariés n’est pas nécessaire dans l’entreprise
  • Recourir au chômage partiel en cas d’arrêts ou d’impossibilité de fonctionner (manque de travail, absence de livraisons, sous-effectif, etc.)
  • Remettre aux salariés les documents essentiels en cette période particulière (certificats pour traverser les frontières, attestations, etc.)
  • Faire preuve d’indulgence en ce qui concerne les délais pour remise de documents comme les certificats de maladie
  • Rester à l’écoute des salarié(e)s!

Aujourd’hui, l’OGBL, par le biais de ses délégué(e)s et ses représentant(e)s, veille à l’application de ces principes de base et interviendra auprès des instances compétentes pour les faire appliquer. Malgré la situation de crise, l’OGBL tient à rappeler aux entreprises qu’elles sont tenues de respecter les dispositions légales en vigueur en matière de dialogue social. Un contact régulier entre la direction et les délégué(e)s du personnel est plus que jamais important.

Par ailleurs, l’OGBL est déjà intervenu et continuera à intervenir auprès des instances gouvernementales pour que les salarié(e)s soient encadré(e)s et couvert(e)s par diverses mesures (aides financières, chômage partiel, couverture sociale, etc.) pour garantir leur emploi et leur existence. Des revendications relatives à différentes problématiques (fiscalité, sécurité sociale…) touchant les salarié(e)s frontalier(ère)s font également partie des dossiers déjà abordés par l’OGBL. Des avancées ont d’ailleurs déjà été obtenues sur ce plan.

L’OGBL et ses délégué(e)s sont bien conscients que nous traversons une période inédite et qu’un effort sans précédent est demandé à l’ensemble des salarié(e)s dans le pays. La solidarité de toutes et tous est plus que jamais essentiel.

Communiqué par l’OGBL
le 25 mars 2020

La Fête du Travail et des Cultures, organisée traditionnellement à neimënster, annulée

neimensterLa 15e édition de la Fête du Travail et des Cultures, organisée par l’OGBL, en collaboration avec neimënster, l’ASTI et l’ASTM, est annulée pour lutter contre la propagation du virus COVID-19.

La culture subit en ce moment, de plein fouet, les conséquences de l’épidémie de Covid-19 au Luxembourg, comme partout en Europe et au-delà. Pour assurer la sécurité du public et éviter les risques de propagation, les organisatrices et organisateurs de la Fête du Travail et des Cultures préfèrent annuler cette édition 2020.

Cet évènement rassemble chaque année tout au long de la journée 4 000 personnes de tous les âges. Actuellement, personne ne peut prédire ni quelles décisions, consignes et règlements l’avenir proche nous apportera ni quand la société entière arrivera à maîtriser la propagation du virus. Il est de notre devoir de rester responsables et vigilants.

Ce n’est qu’un au revoir pour cette année et les artistes et travailleurs culturels, les associations et institutions en charge du volet gastronomique et des stands d’information et les organisateurs seront au rendez-vous en 2021 pour fêter avec le public le travail et la culture et la lutte fructueuse contre le coronavirus.

Communiqué par l’OGBL, neimënster, l’ASTI et l’ASTM
le 24 mars 2020

Le personnel de santé et du secteur socio-éducatif a besoin d’une reconnaissance qui va au-delà de chaleureuses paroles

Sans doute, la crise actuelle ne serait-elle pas surmontable sans le grand nombre de salariés du secteur de la santé et des soins ainsi que du secteur social, qui s’engagent quotidiennement afin de protéger le mieux possible, notre société et en particulier ses maillons les plus faibles, de la pandémie du COVID-19. Dans des moments pareils, tout le monde devrait se rendre compte que ces professions tout particulièrement forment la colonne vertébrale de notre société. Nous devons leur garantir maintenant plus que jamais, dans leur engagement inlassable, les meilleures conditions de travail possibles, d’autant plus qu’ils sont aujourd’hui les plus fortement exposés à la maladie.

Pendant de longues années, le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL a souligné les dangers engendrés par la politique néolibérale d’externalisation et les conditions de travail difficiles qui en découlent, ainsi que le manque de personnels dans ces secteurs. Les conséquences de ces tendances économiques n’ont jamais été aussi fortement perceptibles qu’actuellement. Nous n’avons pas le droit de répéter ces erreurs ces jours-ci, et encore moins de les renforcer!

Il n’est pas acceptable que des considérations économiques et budgétaires dominent à l’heure actuelle l’organisation du travail de ceux qui se trouvent en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL exige qu’aucun salarié du secteur des soins ne soit désavantagé par un changement d’horaire de travail en relation avec la crise actuelle, ou pire, qu’il soit contraint de récupérer des heures supplémentaires, alors qu’ils doivent se préparer cas d’urgence. Si, dans cette situation d’exception, le personnel est prêt à venir travailler sur appel, cela devrait également être rémunéré en conséquence.

En outre, nous devons nous assurer que le personnel soignant en gériatrie puisse se protéger de manière adéquate d’une possible infection dans le cadre de l’exercice de son travail. Ce n’est que de cette façon qu’il est possible de s’occuper le mieux possible de nos concitoyens les plus âgés, qui peuvent être affectés le plus durement par le virus, et d’éviter ainsi des risques inutiles. Aussi bien la politique que les directions des hôpitaux sont responsables dans ce contexte pour faire le maximum possible afin de se procurer suffisamment de matériel et de désinfectants.

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs signale également des évolutions scandaleuses dans le domaine de la garde commerciale d’enfants, où malgré l’aide offerte par l’État, du personnel socio-pédagogique est licencié à cause des mesures actuelles. L’OGBL exige, au-delà des prescriptions légales usuelles, de prévoir dans le contexte actuel une protection explicite contre le licenciement, qui devra être étendue également au personnel qui se trouve encore en période d’essai.

De même, l’engagement des assistants et des pédagogues sociaux est devenu beaucoup plus complexe dans le contexte de la pandémie actuelle. Des mesures renforcées d’hygiène doivent être mises en place dans le cadre du travail quotidien avec les familles, les enfants, les personnes handicapées ou les sans-abris. En outre, les nouveaux défis du travail social doivent être accompagnés de conditions de travail optimales ainsi que de contrôles psychologiques et sanitaires renforcés.

En des temps où la solidarité s’impose et où les salariés des secteurs de la santé et du social sont célébrés comme des héros sur les médias sociaux, il est scandaleux que par endroits des intérêts économiques priment encore sur les intérêts généraux. Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs exige la mise en place d’un cadre approprié pour répondre aux besoins de ces héros et qui leur donne les moyens nécessaires en vue de se protéger eux-mêmes ainsi que notre société en général, de la meilleure façon possible.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 19 mars 2020

Report de la date limite pour le dépôt des déclarations d’impôts

illustration_reforme_fiscale_vignetteL’OGBL salue vivement la décision de l’administration des contributions directes, prise dans le cadre de l’épidémie de coronavirus, COVID-19, de reporter la date limite pour la remise des déclarations d’impôts au 30 juin 2020.

L’OGBL tient à informer ses membres que ses services continuent à remplir gratuitement leurs déclarations.

Afin d’éviter tout contact entre personnes, pour protéger ses membres et ses salariés, l’OGBL demande aux personnes concernées de remplir les 4 premières pages du formulaire 100F avec leurs données personnelles, de joindre les documents à fournir (https://www.ogbl.lu/wp-content/uploads/communiques/impots_Documents_a_fournir_2019FR.pdf), de mettre tout sous enveloppe et d’envoyer par voie postale à:

OGBL Déclarations d’impôts

b.p. 149

L-4002 Esch/Alzette

ou par voie électronique à:

impots@ogbl.lu

Attention: Il n’est pas possible de fixer un RDV pour remplir votre déclaration d’impôt.

 

Communiqué par l’OGBL

le 19 mars 2020

SICA – Fonctionnement restreint en raison de l’épidémie de coronavirus

SICA FR

En raison de l’épidémie de coronavirus (COVID-19) et afin de protéger au mieux nos membres, le Service Information, Conseil et Assistance (SICA) de l’OGBL fonctionne exclusivement sur rendez-vous.
Pour fixer un rendez-vous:
– téléphonez au +352 2 6543 777 ou
– écrivez-nous en suivant le lien contact.ogbl.lu

Les déclarations d’impôt et copies des pièces justificatives peuvent être déposées dans les boîtes mises spécialement à disposition à l’entrée des agences SICA de Luxembourg-ville, Esch/Alzette, Diekirch et Differdange. Pour le retrait des déclarations, les personnes concernées seront contactées par nos soins.