Du syndicalisme à la politique sociale

Berg Ben (1)Le 21 février 2019 est décédé Bernard «Benny» Berg, le dernier ancien président du LAV («Lëtzebuerger Arbechterverband») encore en vie, qui avait également une longue carrière politique derrière lui.

La carrière politique et syndicale de Benny Berg est étroitement liée à la ville de Dudelange, où il est né le 14 septembre 1931. En 1946, à l’âge de 15 ans, il a commencé un apprentissage comme tourneur, et ce également à Dudelange auprès de l’ARBED. Lorsqu’il est devenu président du LAV en 1965, le journal syndical Arbecht relevait dans son édition du 2 octobre 1965 que «son entrée dans la vie professionnelle était liée également à son entrée dans le syndicat».

Aussitôt apprenti, il s’engage dans la jeunesse syndicale et devient rapidement le secrétaire de la section du LAJ de Dudelange. Il s‘est également engagé dans la jeunesse de la CGT et a été président national de cette organisation de jeunesse commune des syndicats-CGT (LAV, FNCTTL, FLTL etc.).

En 1955, il a été élu pour la première fois au comité de la section du LAV de Dudelange, et a par la suite occupé les postes de vice-président, trésorier et président.

En 1959, il a été élu pour la première fois à la délégation principale des ouvriers d’ARBED-Dudelange ainsi qu’à la délégation centrale de l’ARBED, où il occupait d’abord le poste de secrétaire et ensuite celui de président.

La même année, il a également été élu pour la première fois au Comité central  du LAV; en 1961, il a été désigné comme vice-président par le XXe congrès du LAV. En même temps, il était également président de la direction syndicale métallurgie (prédécesseur des syndicats actuels de l’OGBL Sidérurgie et mines ainsi que Transformations sur métaux).

Lorsqu’en 1965, Antoine Krier, président du syndicat a succédé au défunt Nic Biever comme ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de la Santé, Benny Berg accède à l’âge de 34 ans au poste de président du LAV.

Il occupa ce poste pendant cinq ans, une période relativement courte, pendant laquelle ont cependant eu lieu des événements importants: ainsi a été décidé l’intégration du «Fräie Lëtzebuerger Arbechterverband (FLA)», dominé par les communistes, contre laquelle s’était opposé fermement son prédécesseur.

En 1966, donc pendant la présidence Berg, ont eu lieu également les festivités pour le 50e anniversaire des syndicats libres. Le Conseil économique et social a été créé et la question du syndicat unitaire a de nouveau été mis à l’ordre du jour. Après l’intégration du FLA, on visait également une collaboration plus étroite avec le syndicat des employés privés FEP.

Lorsqu’en 1970, le XXIIIe Congrès a décidé que dorénavant les fonctions de président, secrétaire général et trésorier général ne seraient plus compatibles avec des mandats politiques, Benny Berg a choisi la voie politique, après avoir été élu député pour le LSAP un an auparavant. Mathias Hinterscheid est devenu son successeur en tant que président du LAV alors que Berg reprenait la fonction de vice-président.

Il n’abandonna ce mandat qu’en 1974, lorsqu’il devint, à l’occasion de la première coalition DP-LSAP, ministre du Travail, de la Sécurité sociale, des Familles, du Logement social et de la Solidarité sociale. De 1976 à 1979 il était en plus Vice-Premier ministre.

En sa fonction de ministre, Benny Berg pouvait mettre en œuvre quelques revendications de la manifestation de masse du LAV du 9 octobre 1973, qui jouaient un rôle certain dans la formation d’une coalition sans le CSV. Ainsi, pendant son premier mandat, l’introduction de la 5e semaine de congé a été réalisée, la généralisation légale du mécanisme de l’index, la création du «Fonds pour l’emploi» ou encore une meilleure protection des femmes enceintes au travail. Mais c’était également la période de la crise de l‘acier, qui a pu être amortie socialement par des mesures d’urgence et ensuite par la création de la division anti-crise. En tant que ministre du Travail, Benny Berg était impliqué activement dans toutes ces mesures, ainsi que dans l’instauration de la tripartite, comme instrument national de gestion de crises.

De 1979 à 1984 Benny Berg était à nouveau membre de la Chambre des députés, où il défendait en 1982 les positions syndicales lors de la grève générale contre les manipulations de l’index de la part du gouvernement CSV-DP.

Au sein du gouvernement Santer-Poos I, de 1984 à 1988, Benny Berg occupait le poste de ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, qu’il a dû abandonner à cause d’une affaire de caisses noires auprès des Thermes de Mondorf, même si aucune faute de sa part n’a pu être prouvée.

Les relations entre le ministre Berg et son syndicat, d’abord le LAV et ensuite l’OGBL, n’étaient pas toujours exemptes de tensions. Néanmoins, le deuxième mandat de Berg a également contribué au progrès social au Luxembourg. Dans ce contexte, il faut citer en particulier la réforme des retraites de 1987, qui a conduit à l’introduction d’un régime de contribution uniformisé, à une augmentation des pensions de 7% et à la reconnaissance des années d’éducation des enfants pour la retraite (baby-years).

Benny Berg est resté membre de l’OGBL jusqu’à sa mort, et était jusqu’à la fin un des «coopérateurs» au sein de la s.c. Maison du Peuple et de la Centrale du LAV a.s.b.l.

Nous souhaitons exprimer nos plus sincères condoléances à la famille en deuil.

Le Comité exécutif de l’OGBL

Le meilleur choix pour un bon avenir

La cogestion dans les entreprises, dans les assurances sociales et publiques, dans les instances dédiées au dialogue social et dans le cadre de la Chambre des salariés est un acquis extrêmement important dans l‘intérêt de tous les salariés.

Les élections sociales prévues par la loi, qui ont lieu tous les 5 ans, viennent légitimer démocratiquement cette cogestion. Elles décident de qui assumera le rôle directeur et la responsabilité principale pour représenter les intérêts des salariés.

En 2013, la majorité des électrices et des électeurs s’est exprimée en faveur de l’OGBL dans le cadre des élections pour la Chambre des salariés. L’OGBL y a obtenu 38 des 60 sièges à pourvoir (63,3%). Dans les entreprises, un résultat record a également été obtenu avec près de 2 000 délégués OGBL élus lors des élections des délégations du personnel.

L’OGBL a tenu sa parole. Au cours des 5 dernières années, de nombreux points contenus dans son programme de 2013 ont pu être transposés, aussi bien au niveau national qu’au niveau des entreprises.

L’opposition conséquente aux politiques d’austérité, menée depuis le début de la crise en 2008/2009, a été poursuivie sans interruption. Les dommages causés à l’État social sont restés limités. Il faut souligner tout particulièrement le succès de l’OGBL sur la question de l’index. Les attaques du gouvernement et du patronat contre l’index au cours de l’ère Juncker n’ont pas abouti. Aucune tranche d’index n’a été perdue, aucune dégradation structurelle n’a eu lieu. L’indexation des salaires et des pensions fonctionne à nouveau normalement depuis 2014 et la ligne rouge tracée par l’OGBL en 2018 – «on ne touche pas à l’index» – se retrouve dans le nouvel accord gouvernemental.

La campagne «Un paquet social pour le Luxembourg» lancée par l’OGBL en 2015 a déjà produit ses effets sur la réforme fiscale. On relève désormais également les premiers succès en ce qui concernent les revendications de l’OGBL visant une augmentation structurelle du salaire minimum et l’introduction générale de la 6e semaine de congé. Dans le cadre de l’assurance maladie, le catalogue des prestations a été élargi. Fin 2017, c’est grâce aux initiatives entreprises par l’OGBL, que la qualité de l’assurance dépendance a été maintenue à un niveau élevé et qu’il est prévu que la nouvelle loi devra être évaluée.

Lors des négociations sur le temps de travail, c’est l’OGBL qui a réussi à empêcher la déréglementation prônée par les organisations patronales, qui aurait été contraire aux intérêts des salariés. La législation a même été améliorée, e.a. par l’introduction de la codécision des délégations du personnel au niveau des horaires mobiles et par une meilleure réglementation des heures supplémentaires.

Notre bilan positif comprend toute une série de progrès supplémentaires: le nouveau congé parental, l’indexation des bourses d’études, le projet de loi sur les comptes épargne-temps négocié dans le cadre du dialogue social, le projet de loi sur le reclassement professionnel, la règle des 78 semaines en cas de maladie, la nouvelle loi sur les délégations du personnel, etc.

Dans les entreprises, des centaines de milliers de salariées et salariés profitent de l’engagement quotidien des délégués du personnel élus de l’OGBL et des plus de 200 conventions collectives négociées par l‘OGBL.

Il faut souligner tout particulièrement l’introduction de premières conventions collectives pour les salariés de l’Université du Luxembourg et dans la recherche ou bien encore chez H&M dans le commerce. La conclusion victorieuse de la négociation de la convention collective pour le bâtiment et le génie civil ou la percée historique en ce qui concerne les carrières dans le secteur de la santé et des services sociaux, n’ont pas seulement démontré à quel point il est important d’avoir un syndicat à ses côtés qui a l’expérience des négociations, mais aussi un syndicat puissant et capable d’agir, et qui, lorsque c’est nécessaire, est capable de défendre les intérêts et les revendications des salariés par des actions syndicales, des manifestations massives voire le recours à la grève.

Beaucoup a été obtenu. Beaucoup doit encore être conquis dans les années à venir.

Nous voulons que notre État social, ses prestations sociales, son système d’enseignement, ses services de santé, ses assurances sociales et publiques ne soient pas seulement préservés, mais qu’ils progressent et soient développés davantage.

Nous voulons que chaque salarié au Luxembourg puisse bénéficier d’une convention collective.

Nous voulons un meilleur droit du travail qui, dans le monde moderne du travail, garantit mieux les perspectives sociales et professionnelles des salariés et les fait progresser.

Nous voulons davantage de codécision dans le monde des entreprises.

Nous voulons de meilleurs et plus abordables logements au Luxembourg.

Nous voulons une société qui réduit les inégalités sociales et qui répartit mieux les richesses produites.

Une société qui relève les grands défis de la digitalisation, de la nécessité vitale d’atteindre les objectifs climatiques et du traitement respectueux des ressources naturelles, sans pour autant remettre en question la qualité de vie et les perspectives sociales et professionnelles de toutes les couches de la société.

Nous voulons une société qui maintient la paix et qui favorise la démocratie au lieu de la démanteler.

Relevons le défi! Ensemble. Renforçons le syndicat numéro 1 au Luxembourg, l‘OGBL, lors des élections sociales. Dans les entreprises et à la Chambre des salariés, le Parlement du travail.

André Roeltgen, Président de l’OGBL
Février 2019

Des permanences sociales pour traiter les retards de réponse de la Sécurité sociale portugaise

Le Secrétaire d’État aux Communautés Portugaises, José Luís Carneiro, qui était récemment en visite au Luxembourg a annoncé, lors d’une réunion qui s’est tenue le 11 février au Centre Camões à Merl en présence de 70 ressortissants portugais, l’organisation de plusieurs «permanences sociales» à Luxembourg-ville et dans d’autres localités du pays à partir du mois d’avril. Ces «permanences sociales» visent à résoudre les 460 cas de demandes de pension considérées comme urgentes et en souffrance d’une réponse de la part de la Sécurité sociale du Portugal.

Ces permanences sociales seront organisées en collaboration avec la Sécurité sociale luxembourgeoise et la Caisse nationale d’assurance pension du Luxembourg (CNAP), suivant ce qui a été décidé le même jour lors d’une réunion de travail entre les ministres luxembourgeois du Travail et de la Sécurité Sociale, Dan Kersch et Romain Schneider, et le Secrétaire d’Etat aux Communautés. José Luís Carneiro était notamment accompagner au Grand-Duché par Victor Junqueira du Centre National de Pensions du Portugal (CNP) et par Noémia Goulart de l’Institut de la Sécurité Sociale portugais (ISS).

Le formulaire E205

Au cœur de la problématique se trouve le formulaire européen E205. Lorsqu’un travailleur désire prendre sa retraite, il demande à la Sécurité sociale luxembourgeoise de comptabiliser ses années de travail. Pour les citoyens originaires d’un autre Etat européen, le Luxembourg demande alors au pays d’origine d’envoyer le-dit formulaire avec les années de cotisation sociale déjà prestées. Dans le cas du Portugal, on constate régulièrement une absence de réponse, des réponses incomplètes ou bien encore des réponse tardives (plusieurs mois, voire plusieurs années de délais) qui sont à imputer, selon les autorités portugaises, à un manque de ressources humaines et en raison du fait que de nombreuses données, antérieures à 1985, sont conservées sous forme manuscrite ou bien encore sur des microfilms et qu’elles doivent être digitalisées.

Pour remédier à cela, le gouvernement portugais vient de décider, outre les permanences sociales au Grand-Duché, la création au sein du Centre National de Pensions du Portugal, d’un pôle international dans la ville de Leiria (centre du Portugal), qui traitera uniquement les demandes de pension qui arrivent de l’étranger. Ce pôle viendra renforcer les équipes qui traitent ces dossiers à la centrale du CNP à Lisbonne, où l’effectif vient de passer, en janvier dernier, de 60 à 130 fonctionnaires.

Selon José Luís Carneiro, ces mesures immédiates permettront de traiter les 460 dossiers en souffrance au Luxembourg avant la fin du premier semestre 2019, sachant qu’il y a actuellement au total 1 700 demandes de formulaires E205 de la part de la CNAP en attente. José Luís Carneiro a également annoncé, en outre, que la transmission du formulaire E205 entre les deux instances pourra se faire désormais par voie électronique.

L’OGBL, qui dénonce ces retards intolérables et demande une solution depuis des années, se félicite des mesures annoncées par José Luís Carneiro, mais continuera a être vigilant quant à leur application et à la bonne résolution du problème.

Double imposition et formation professionnelle

La délégation portugaise, qui a fait une visite de deux jours au Luxembourg, les 11 et 12 février 2019, était également composée du Secrétaire d’Etat aux Affaires fiscales, António Mendonça Mendes, du président de l’Institut de l’Emploi et de la Formation Professionnelle portugais (IEFP), António Valades da Silva, et du président de l’Institut Camões, Luís Faro Ramos.

Lors d’une réunion qui s’est tenue le 11 février avec ses concitoyens portugais, António Mendonça Mendes a pris le temps de leur expliquer les différentes modalités pour déclarer leurs impôts, de manière à ne pas être doublement imposés.

L’OGBL regrette que le cycle de conférences d’information qu’il avait demandé à José Luís Carneiro en octobre 2018 visant à expliquer aux ressortissants portugais de quelle manière ils peuvent éviter la double imposition, soit resté lettre morte. L’OGBL a l’intention d’inviter António Mendonça Mendes à revenir au Luxembourg pour organiser ses conférences, que l’OGBL considère comme étant primordiales pour les ressortissants portugais.

António Valadas da Silva et José Luis Carneiro ont annoncé, pour leur part, que le premier cours de formation professionnelle continue en langue portugaise à l’adresse des travailleurs du secteur du bâtiment est en cours au Luxembourg. Le deuxième cours commencera à partir du 18 février 2019.

Rappelons que ces formations renvoient à l’accord signé en juin 2018 entre le Portugal et le Grand-Duché. Accord dont l’OGBL est à l’origine et qu’il revendiquait depuis 2008. L’OGBL s’en félicite et demande à présent à ce que ces formations soient élargies au secteur du nettoyage, dans lequel il existe également une main d’œuvre lusophone importante.

Communiqué par l’OGBL
le 18 février 2019

L’OGBL revendique des négociations globales pour tout le secteur public

Le 11 février, une délégation de l’OGBL conduite par son président André Roeltgen et composée de représentants de divers secteurs publics ainsi que de la Guilde des contrôleurs aériens (GLCCA), a rencontré le nouveau ministre de la Fonction publique, Marc Hansen. L’objectif de l’entrevue était d’avoir un premier échange quant aux questions essentielles relevant du champ de compétences du ministre.

L’OGBL a souligné à cette occasion, qu’il n’est pas seulement la force syndicale la plus importante dans le secteur privé, mais également dans de nombreux secteurs publics, comme par exemple auprès des salariés de l’État et des communes, dans les hôpitaux, dans le secteur des soins et des services sociaux ainsi que dans l’enseignement supérieur et la recherche. Malgré cela, l’OGBL demeure exclu des négociations salariales dans la fonction publique.

Ceci constitue, dans une mesure, une limitation de l’autonomie tarifaire de l’OGBL, car il négocie pour des secteurs qui dépendent des résultats des négociations salariales dans la fonction publique. Ce problème s’est tout particulièrement exprimée lors des dernières négociations des conventions collectives dans le secteur de  la santé, des soins et des services éducatifs (FHL et SAS), où en 2017 une grève a pu être évitée qu’à la dernière minute.

Actuellement se pose ici à nouveau la question de la mise en œuvre et du calcul des derniers résultats des négociations dans la fonction publique, d’une part l’augmentation de l’allocation-repas qui a été votée récemment par la Chambre des députés, d’autre part l’abolition de la réglementation 80-80-90 pendant la période de stage qui a été introduite récemment dans la procédure.

L’OGBL, qui s’est toujours prononcé contre la réglementation 80-80-90, salue bien-sûr la deuxième mesure. Mais celle-ci a également des répercussions sur le stage des futurs instituteurs dans l’enseignement fondamental. Ce sujet a également été abordé lors de l’entrevue, sachant que le syndicat compétent auprès de l’OGBL, le SEW/OGBL, aura encore d’autres entrevues, aussi bien avec le ministre Hansen qu’avec le ministre de l’Éducation, Claude Meisch.

Concernant les négociations globales pour l’ensemble du secteur public, l’OGBL a également présenté sa revendication en faveur d’une convention collective unitaire pour tous les salariés de l’État et des communes, qui pourrait se baser sur les conventions collectives des salariés de l’État et des Communes du Sud.

Une autre point soulevé dans ce contexte a été l’absence de lien entre l’évolution des salaires à l’Université de Luxembourg et dans les Centres de recherche avec celle de la Fonction publique, comme cela existait encore avant 2003. Même si l’OGBL a pu empêcher, par l’introduction de conventions collectives, que les intentions de certaines directions visant à dégrader les structures salariales ne se réalisent, cela n’a pu que freiner, et non stopper la tendance générale faisant que les carrières dans ce secteur deviennent de moins en moins attrayantes pour les résidents. Il est actuellement plus attrayant d’enseigner dans l’enseignement secondaire que d’être chercheur ou enseignant à l’Université ou dans un CRP. Pour cette raison, l’OGBL revendique également d‘intégrer ce secteur aux négociations globales relatives au secteur public. Après tout, il s’agit  ici aussi d’établissements publics.

Un autre sujet a été la revalorisation des carrières des contrôleurs aériens prévue par le programme gouvernemental et que l’OGBL salue. L’OGBL et son partenaire de coopération, la GLCCA, présenteront au ministre des propositions concrètes à ce sujet.

L’OGBL a également abordé la question relative à cette tendance à externaliser certaines activités qui autrefois étaient du ressort public, plus particulièrement dans le secteur de la maintenance et du nettoyage des bâtiments tout comme concernant les cantines. L’OGBL demande une inversion de cette tendance qui constitue une privatisation indirecte de services publics. Un autre point traité a été celui de la sécurité et de la santé au travail concernant les salariés de l’État.

Le ministre de la Fonction publique a prêté beaucoup d’attention aux remarques de l’OGBL et s’est engagé à traiter les différentes questions au cours de son mandat dans le dialogue avec toutes les parties concernées.

Communiqué par l’OGBL
le 14 février 2019

 

Permanências Sociais da Segurança Social portuguesa previstas para a primeira semana de abril no Luxemburgo

portugal_vignetteA OGBL congratula-se que as Permanências Sociais, anunciadas pelo Secretário de Estado das Comunidades Portuguesas, José Luís Carneiro, aquando da sua visita ao Grão-Ducado a 11 de fevereiro último, estejam desde já previstas realizar-se na primeira semana do próximo mês de abril, com o objectivo de resolver os atrasos nas repostas da Segurança Social portuguesa aos pedidos dos trabalhadores imigrantes portugueses.

Técnicos da Segurança Social portuguesa deverão deslocar-se ao Luxemburgo na primeira semana de abril e, com a colaboração dos seus colegas da Caisse Nationale d’Assurance Pension (CNAP) do Luxemburgo, deverão levar a cabo permanências em várias regiões do Grão-Ducado, como por exemplo, na cidade do Luxemburgo e em Esch-sur-Alzette, entre outras.

A OGBL recorda que foi por sua iniciativa que Jornadas de Informação sobre Pensões decorreram no Luxemburgo com técnicos da Segurança Social portuguesa entre 2011 e 2017, à razão de uma em cada dois anos, mas que isso se revelou manifestamente insuficiente para responder a todos os pedidos dos trabalhadores portugueses do Grão-Ducado.

Existem, segundo revelou o Secretário de Estado das Comunidades Portuguesas, cerca de 1 800 pedidos em espera de uma reposta no Luxemburgo, dos quais cerca de 600 são considerados com caráter de urgência. As Permanências Sociais têm como objectivo dar resposta a esses casos urgentes e, num segundo tempo, igualmente aos outros dossiês.

Muitos pedidos em espera para o formulário E405 para os abonos de família

A OGBL acolheu a realização das Permanências Sociais com uma boa notícia mas mostra-se, no entanto, preocupada com a resolução eficaz e rápida de todos esses casos, já que segundo recentes declarações à imprensa de Rui Fiolhais, presidente do Instituto da Segurança Social portuguesa (ISS), haverá no total cerca de 57 000 pedidos a aguardar uma reposta, se considerados os pedidos a nível nacional e internacional, e isto apenas para os pedidos relativos às pensões de velhice (fonte: Público, 25/02/2019: www.publico.pt/2019/02/25/economia/noticia/ha-57-mil-pedidos-pensoes-seguranca-social-espera-resposta-1863357#gs.77uQkwlc).

A preocupação da OGBL é tanto maior que os pedidos do formulário E205 para as pensões de velhice dos trabalhadores imigrantes portugueses não são os únicos que se encontram a aguardar uma reposta.

Nomeadamente, existem igualmente muitos pedidos sem resposta da parte de Portugal no que diz respeito ao formulário E405, que as famílias imigrantes portuguesas têm que fornecer, por exemplo, à Caisse pour l’Avenir des Enfants (CAE) do Luxemburgo quando pedem um abono de família no Grão-Ducado. Sem esse formulário que tem se ser emitido pelas instâncias portuguesas, o CAE não pode atribuir-lhes os referidos abonos, o que conduz a situações complicadas, do ponto de vista financeiro, para numerosas dessas famílias portuguesas.

Comunicado pela OGBL
no dia 6 de março de 2019

Licenciement abusif d’une femme de ménage affectée à l’ambassade du Portugal au Luxembourg

L’OGBL va devoir déclencher une action en justice contre l’Etat portugais pour voir reconnaître le licenciement abusif d’une femme de ménage, qui travaillait à l’ambassade du Portugal au Luxembourg depuis 1993, sans aucun contrat de travail écrit et pour une rémunération inférieure au salaire minimum luxembourgeois (10,4181 euros/heure). Ce montant n’a pas évolué suivant l’indexation depuis 2010, comme l’exige pourtant la loi au Grand-Duché pour tous les travailleurs, y compris les employés des missions diplomatiques engagés localement.

Au courant du mois de novembre 2018, l’OGBL avait dénoncé l’illégalité de cette situation auprès des autorités portugaises compétentes – l’ambassade, le ministère des Affaires étrangères du Portugal et le Secrétariat aux Communautés Portugaises – et, face au silence de ces institutions, avait dû en informer les médias.

Le 10 décembre 2018, lors d’une entrevue avec le nouvel ambassadeur du Portugal au Luxembourg, António Gamito, une délégation de l’OGBL s’était vu assurer que la situation serait régularisée au plus vite et que les indexations non perçues depuis 2010 seraient payées à la salariée de façon rétroactive.

Alors qu’aucune prise de position officielle n’était encore intervenue, l’ambassade a soumis, au cours du mois de décembre 2018, un nouveau contrat lui attribuant le statut de fonctionnaire de l’Etat portugais, pour signature sur le champ. Cette dernière a alors refusé de le signer immédiatement afin de pouvoir le soumettre, pour vérification, à son conseil juridique. Or, ledit contrat prévoyait une modification fondamentale de son statut de salariée soumise au droit luxembourgeois et contenait, en outre, un certain nombre d’irrégularités telles que: l’absence de reprise de son ancienneté acquise, 44 heures de travail max. hebdomadaires, pas d’indexation de la rémunération, etc…

Il lui a été également précisé que si elle devait refuser de signer ce contrat, elle ne serait plus salariée auprès de l’ambassade à compter du 1er janvier 2019.

En date du 17 décembre 2018, l’avocate chargée de la défense des intérêts de la membre de l’OGBL a informé l’ambassadeur que la conclusion de ce nouveau contrat n’était pas envisageable en l’état, alors que sa cliente travaillait également auprès du Centre Culturel Camões pour une durée de 15 heures hebdomadaires.

A aucun moment, la chancellerie n’a daigné répondre à ces légitimes considérations, ne serait-ce que pour en accuser réception.

A défaut de prise de position de la part de l’ambassade quant aux changements proposés, la signature du nouveau contrat n’a donc pu avoir lieu avant le 31 décembre 2018 et les menaces de l’employeur ont été mises à exécution, sans respecter aucun des modes de résiliation du contrat de travail prévus par la législation luxembourgeoise.

Ainsi, en date du 2 janvier 2019, à 13h30, la salariée s’est présentée sur son lieu de travail accompagnée de deux témoins et de son avocate, avec l’espoir de pouvoir continuer ses fonctions comme à l’accoutumée depuis plus de 25 ans. Sur place, elle fut accueillie par deux fonctionnaires, qui l’ont informée avoir reçu des instructions du ministère des Affaires étrangères portugais. Ces derniers lui ont également signifié qu’elle ne travaillait plus pour l’ambassade du Portugal, faute d’avoir signé le nouveau contrat dans les délais prévus.

En date du 3 et du 4 janvier 2019, la salariée, accompagnée d’un témoin et de son avocate, s’est de nouveau présentée à l’ambassade. Elle y a reçu une nouvelle confirmation qu’elle ne pouvait plus rentrer dans l’ambassade pour exécuter son travail.

Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’une rupture du contrat de travail réalisée en dehors de tout mode de résiliation prévu par le Code du travail luxembourgeois et qui ne peut être qualifiée que de licenciement abusif ab initio émanant d’une autorité publique, pourtant chargée de la défense de ses ressortissants.

L’OGBL conteste avec véhémence ce licenciement sauvage et soutiendra sa membre avec toute la détermination qui s’impose dans toutes les démarches judiciaires qu’elle devra entamer pour recouvrer l’intégralité de ses droits méprisés par son ancien employeur, l’Etat portugais.

Communiqué par l’OGBL
le 25 janvier 2019