Les engagements de l’OGBL

Découvrez les engagements de l’OGBL dans le cadre des élections sociales en matière de politique salariale, de temps de travail, de sécurité de l’emploi, de sécurité sociale, de logement, de protection du climat, d’équité fiscale, d’enseignement, de prestations sociales et familiales et de démocratie.

Politique salariale offensive

De bons horaires de travail

Buying products Happy leisure

Des emplois sûrs
et de bonne qualité à l’ère de la digitalisation

Sécurité sociale et bonnes pensions

Business people meeting Senior man at the dentist

Accès à un logement décent et abordable

Pour la protection du climat
et une société respectueuse de l’environnement

Villa. Aerial photo of wind turbines in the countryside

Davantage d’équité fiscale

Défense de l’école publique

Geldscheine und eine Lesebrille group of school kids raising hands in classroom

De meilleures prestations sociales et familiales

Démocratie, paix et solidarité en Europe

Young family sitting on boat at beach saluting Queue of passengers

Utilisez votre droit de vote!

À toutes et tous les salariés,

À toutes et tous les pensionnés,

Entre janvier et début mars 2019, vous allez recevoir par courrier le bulletin de vote pour la Chambre des salariés.

J’espère surtout que vous ne fassiez pas la chose suivante: ne jetez en aucun cas les enveloppes et le bulletin de vote à la poubelle!

Consacrez un peu de temps aux intérêts, aux besoins et aux revendications légitimes des femmes et hommes salariés et de leurs familles. Participez aux élections!

Utilisez votre droit de vote. Une participation record renforcera davantage le poids qu’aura la Chambre des salariés face aux pouvoirs publics. L’activité de la Chambre des salariés soutient depuis des années l’action syndicale de l’OGBL en faveur des intérêts des intérêts de toutes et tous les salariés et pensionnés.

Avec ces élections, vous pouvez lancer un signal politique fort. Un signal au nouveau gouvernement. Et un signal au patronat. Apportez-y votre contribution.

Chaque voix pour la Confédération syndicale indépendante du Luxembourg, pour l’OGBL, est une voix pour le moteur du progrès social.

Ces élections doivent devenir une démonstration de force des intérêts, des besoins et des revendications du salariat.

Ces élections doivent être un signal de la force et de la volonté d’action syndicale.

Chaque voix pour l’OGBL est une voix pour la démonstration de cette force.

Nous avons besoin de cette force et de cette dynamique pour nos conditions salariales et de travail. Pour plus de congé et pour des horaires de travail mieux aménagés dans l’intérêt d’une meilleure qualité de vie. Pour notre sécurité sociale. Pour un droit du travail qui sécurise davantage les emplois et qui empêche des conditions de travail précaires. Pour de nouveaux droits en matière de formation professionnelle continue. Pour un logement abordable et de bonne qualité. Et pour atteindre l’objectif de l’OGBL que toute et tout salarié puisse bénéficier d’une convention collective de travail.

Chaque voix pour l’OGBL est une voix contre la division syndicale. Le morcellement syndical affaiblit le salariat. Il est une aubaine pour le patronat et aide les cercles politiques ou sociétaux qui travaillent contre les intérêts du salariat.

L’OGBL ne va pas vous décevoir.

André Roeltgen, président de l’OGBL

40 ans de l’OGBL. Une «success story»

Le 3 décembre 1978, 234 délégués sur un total de 246 ont décidé de dissoudre le «Lëtzebuerger Arbechterverband» (LAV) lors d’un congrès extraordinaire. Par cette décision, ils ouvraient la voie à la création d’un nouveau syndicat.

Cela devait être un syndicat d’un nouveau genre.

Indépendant des partis politiques.

Indépendant de toute religion et idéologie.

Un syndicat qui représente tous les statuts de travailleurs – qu’il s’agisse d’ouvriers, d’employés privés,  d’employés de l’Etat ou de fonctionnaires.
Un syndicat composé de différents syndicats professionnels, ayant chacun son autonomie tarifaire et une liberté d’action étendue dans tous les secteurs économiques et professionnels.

Un syndicat disposant d’un toit commun, le Congrès national et le Comité national, où tous les syndicats professionnels, toutes les régionales et tous les départements, de façon représentative, déterminent démocratiquement le programme général et la marche à suivre du syndicat.

Sur base de ces principes fondamentaux devait se former le syndicat unitaire et indépendant du Luxembourg.

La division et la fragmentation du mouvement syndical luxembourgeois devaient être historiquement dépassées.

Pour pouvoir agir syndicalement de la manière la plus efficace, dans l’intérêt de tous les travailleurs, face aux organisations patronales et à la politique.

Contre l’affaiblissement syndical et le gaspillage de ressources, liés de façon chronique à la concurrence superflue entre syndicats rivaux.

Lorsque la Confédération syndicale indépendante du Luxembourg a été créée, le 5 janvier 1979, les fondateurs en avaient déjà conscience: le projet de syndicat unitaire ne pouvait pas encore, à cette époque, devenir une réalité.

En association intime avec le CSV et la presse conservatrice de droite, le LCGB boycotta le projet. Et seules des parties – même si elles n’étaient pas négligeables –  du syndicat des employés privés FEP qui était déjà profondément divisé à l’époque et de l’ALEBA, y participèrent. Le «Neutrale Handwerkerverband» ainsi que le FNCTTFEL-Landesverband votèrent majoritairement contre la fusion. A l’inverse, la FGIL céda ses activités syndicales au syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL nouvellement créé.

Les premières années ne furent pas simples pour l’OGBL. Le nouveau syndicat prit forme rapidement mais, en même temps, demeura une visée historique à l’issue incertaine.
Que l’OGBL devint par la suite une «success story» comme l’a qualifié l’historien Denis Scuto en 2016, à l’occasion du 100e anniversaire de l’OGBL et des organisations syndicales qui l’ont précédé, n’est pas seulement le mérite mémorable des syndicalistes qui l’ont dirigé, avant tout celui de  John Castegnaro.

L’évolution de l’OGBL et ses succès, qui en ont fait le syndicat numéro 1 au Luxembourg, trouvent leur origine avant tout dans le fait que la composition de l’OGBL, sa structure, son mode de fonctionnement et son indépendance incarnent la forme d’expression syndicale la plus efficace pour défendre les intérêts des salariés.

Sans l’OGBL, la réalité sociale au Luxembourg serait bien différente.

Par rapport aux autres syndicats, il peut déployer le potentiel et la force d’action la plus importante en faveur des intérêts, aussi bien généraux que particuliers, de tous les salariés.

Aucun de ses différents syndicats professionnels n’est livré à lui-même. L’action syndicale de chaque syndicat professionnel peut à tout moment compter sur le soutien matériel, organisationnel et politique de l’ensemble de l’OGBL.

Et inversement, c’est la capacité de mobilisation combinée de ses différentes structures –  sections locales et syndicats professionnels – qui permet à l’OGBLde défendre et d’imposer les intérêts et revendications qui concernent tous les salariés sur le terrain politique ou face aux organisations patronales.

C’est cela qui explique la «success story» qui a fait de l’OGBL l’incontestable syndicat numéro 1 au Luxembourg. Ces 40 dernières années, beaucoup d’acquis ont pu être obtenus.

La garantie de l’emploi et de salaire lors de la crise de la sidérurgie dans les années 1980.
La politique salariale offensive et continue à travers plus de 200 conventions collectives.
La défense, avec succès, contre les attaques portées sur notre système d’indexation des salaires et des pensions.

Les avancées vers davantage de justice fiscale et pour le renforcement du pouvoir d’achat.
Le développement de la codécision dans les entreprises.

La défense conséquente et le développement de l’État social, des prestations sociales, des assurances sociales et des services publics.

L’engagement en faveur de l’école publique et de la formation professionnelle.
L’introduction du statut unique.

Davantage d’égalité des chances entre hommes et femmes.

Et beaucoup d’autres choses encore.

Sans l’OGBL, la réalité sociale au Luxembourg serait bien différente. Cependant, le bilan positif ne doit pas conduire à l’hypothèse erronée qui consisterait à penser que plus n’aurait pas été possible.

Plus aurait pu être atteint. Par le biais d’un syndicat unitaire.

Si en 1979, l’ensemble de la FEP avait rejoint l’OGBL, elle se serait épargnée sa lente agonie.

Si la majorité de l’ALEBA avait rejoint l’OGBL, au lieu d’opter pour un corporatisme sectoriel, elle aurait pu éviter sa perte d’influence progressive, e. a. dans le domaine des conventions collectives du secteur financier.

Si le LCGB, qui n’a pas réussi non plus à suivre l’évolution de l’OGBL au cours des 40 dernières années, cessait de s’accrocher à sa mission auto-imposée et passéiste consistant à diviser les syndicats, il rendrait un grand service à la capacité et force d’action du mouvement syndical luxembourgeois.

Le 12 mars auront lieu les élections sociales.

Pour l’élection de la Chambre des salariés et dans les entreprises, il ne peut y avoir qu’un seul vote utile et orienté vers l’avenir.

Le renforcement supplémentaire du syndicat le plus fort au Luxembourg, l’OGBL. Dans l’intérêt de tous les salariés.

L’OGBL fête ses 40 ans

L’OGBL a été fondé au tournant des années 1978/1979. Il est issu du « Lëtzebuerger Arbechterverband » (LAV). La formation d’une force syndicale unitaire (qui rassemblerait toutes les forces syndicales) constitue, depuis sa création, l’un de ses principaux objectifs. Comme l’a rappelé André Roeltgen, le président de l’OGBL, le 29 novembre 2018 à la Maison du Peuple à Esch-sur-Alzette, devant plus de 300 personnes à l’occasion du 40e anniversaire de l’organisation: ce serait une erreur historique de ne pas réussir à dépasser l’éparpillement du mouvement syndical.

Grand meeting des syndicats professionnels

Les syndicats professionnels de l’OGBL ont organisé le 25 octobre 2018 un grand meeting à la Maison du Peuple à Esch-sur-Alzette, qui a réuni quelque 400 militants. Au programme de ce meeting figuraient: l’évolution du temps de travail dans les entreprises, l’évolution salariale et les avancées qualitatives dans les négociations.

Extraits du meeting (avec sous-titrage en français)

Intégralité du meeting

Le débat politique sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises au Luxembourg prend de l’ampleur

Six mois après avoir présenté leur proposition d’instaurer des normes contraignantes pour garantir le respect des droits humains et de l’environnement par les entreprises transnationales au Luxembourg, les 14 organisations membres de l’Initiative pour un devoir de vigilance font état d’un bilan encourageant. Dans leurs programmes électoraux, cinq des six partis politiques actuellement présents à la Chambre des députés soutiennent ou n’excluent pas la proposition de l’Initiative d’adopter une loi sur le devoir de vigilance pour les entreprises transnationales au Grand-Duché afin de prévenir d’éventuels impacts négatifs sur les droits humains et l’environnement dans le cadre de leurs activités et celles de leur chaîne de valeur. La proposition de l’Initiative a été également défendue lors de l’élaboration du premier Plan d’action national (PAN) sur les entreprises et les droits humains du Luxembourg. Promu comme « un processus consensuel », la rédaction du premier PAN a surtout démontré qu’il existe deux visions différentes sur l’approche à adopter pour responsabiliser les entreprises au Luxembourg.

Le devoir de vigilance fait son entrée dans le discours politique

Suite à la publication des programmes électoraux des partis politiques, l’Initiative constate certaines évolutions positives dans le discours politique 1. La plupart des partis politiques ont pris conscience de la pertinence de la proposition d’adopter des normes contraignantes pour responsabiliser les entreprises et de l’urgence d’agir pour prévenir des impacts négatifs sur les droits humains et l’environnement.

L’analyse des programmes électoraux des six partis actuellement présents à la Chambre des députés révèle trois types de positions :

  • • Soutien à l’adoption d’une loi sur le devoir de vigilance au niveau national (Déi gréng et déi Lénk)

Déi gréng veulent « peaufiner l’idée de la responsabilité sociale des entreprises ». Pour cela, « il faut, en s’inspirant de la référence française, élaborer une loi sur le devoir de diligence des entreprises transnationales afin qu’elles respectent les normes des droits de l’homme, du droit social et environnemental, y compris dans leurs implantations en dehors de l’UE» 2.

Déi Lénk vont au delà de la proposition de l’Initiative parce qu’ils sont prêts à s’engager pour un cadre multilatéral contraignant en matière de RSE des entreprises. Selon le parti de gauche « une première étape est l’introduction, sur le plan national, d’un devoir de diligence pour les entreprises 3».

  • • Soutien à la mise en place de normes contraignantes sur le devoir de vigilance au niveau européen (LSAP et DP)

Selon le parti socialiste, une loi au niveau national risquerait de nuire à la compétitivité du Luxembourg et il a donc une préférence pour des normes contraignantes au niveau européen. Ainsi, le LSAP s’engage dans le cadre de son programme électoral à « travailler au niveau européen pour s’assurer que les entreprises transnationales ont l’obligation contraignante de connaître leur chaîne d’approvisionnement et de contrôler le respect des critères sociaux et environnementaux (“devoir de vigilance”) 4».

Malgré que le DP soit le seul parti à ne pas se positionner sur la proposition de l’Initiative dans son programme électoral, d’après des échanges avec la coalition, le parti démocratique serait également en faveur de l’adoption de normes contraignantes au niveau européen.

  • • Si l’approche volontaire s’avère inefficace, soutien à l’adoption d’une loi (CSV et ADR)

Le CSV déclare dans son programme que « si le Plan d’action national ne démontre pas que l’engagement volontaire des entreprises est efficace, nous rendrons la responsabilité de l’entreprise de respecter les droits humains juridiquement contraignante et établirons des normes vérifiables de diligence raisonnable » 5. L’ADR évoque également la possibilité d’établir une loi « afin d’aider les entreprises à développer la déontologie nécessaire et éviter les violations des droits humains » 6.

PAN sur les entreprises et les droits humains: le smart mix n’est pas encore à l’ordre du jour

Elaboré par le Ministère des Affaires étrangères et européennes, le PAN luxembourgeois a été adopté par le Conseil du gouvernement en juillet 2018. Il est censé mettre en œuvre les Principes directeurs des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme adoptés en 2011 par les Etats membres de l’ONU. Un élément central de cette mise en œuvre est la recherche d’équilibre entre les mesures – en anglais “le smart mix”. Comme le souligne le Groupe de travail des Nations Unies sur les entreprises et les droits humains, un plan d’action national devrait contenir un mélange bien dosé de mesures contraignantes et volontaires, ainsi que de mesures nationales et internationales. L’idée du smart mix est que toutes les mesures susceptibles d’influencer les effets de l’économie sur les droits humains devraient être prises en considération.

Lors de l’élaboration du PAN luxembourgeois, l’Initiative a, à plusieurs reprises, insisté sur l’importance de se doter d’un smart mix de mesures, y compris des normes de prévention contraignantes, telles qu’une loi sur le devoir de vigilance. Pourtant, le MAEE a décidé de retenir, dans le cadre de ce premier PAN, uniquement l’approche volontaire prônée par les acteurs du secteur privé tout au long du processus.

Ainsi, malgré l’annonce d’ « un véritable effort collaboratif entre le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les syndicats » par le Ministre Jean Asselborn 7 , les positions des acteurs mentionnés ci-dessous sont au final assez différentes et visibles dans l’annexe 2 du PAN 8. Dans le cadre de ce premier PAN, 13 mesures 9, dont une cartographie des risques d’impacts négatifs sur les droits humains liés aux activités des entreprises domiciliés au Luxembourg, devront être mises en œuvre jusqu’à fin 2019.

Vers une loi sur le devoir de vigilance au cours de la législature 2018-2023 ?

Malgré l’absence de normes contraignantes, le PAN comporte certaines actions qui sont positives et pourraient contribuer à la concrétisation d’une loi sur le devoir de vigilance au cours de la prochaine législature. Lors d’un entretien avec l’Initiative, le Ministre Jean Asselborn a affirmé que ce serait une tache pour le nouveau gouvernement. Estimant que l’approche volontaire pour responsabiliser les entreprises est insuffisante, l’Initiative continuera à plaider pour un cadre contraignant auprès des nouveaux décideurs.

Communiqué le 5 octobre 2018

 

1 Les positions intégrales des partis peuvent être consultées sur https://www.initiative-devoirdevigilance.org/positions-des-partis-politiques
2 http://wielgreng.lu/wp-content/uploads/2018/07/d%C3%A9i-gr%C3%A9ng-Wahlprogramm-2018.pdf, page 95
3 https://issuu.com/deilenk/docs/wahlprogramm_fr?e=2602155/64304539, page 84
4 https://www.lsap.lu/wp-content/uploads/Wahlprogramm-2018-1.pdf, page 64
5 https://wahlen2018.csv.lu/files/2018/07/Wahlprogramm-CSV-2018.pdf, page 63
6 https://adr.lu/wp-content/uploads/2018/08/PK_Walprogramm_Programm.pdf, page 47
7 https://maee.gouvernement.lu/dam-assets/directions/d1/PAN-LU-entreprises-et-DH.pdf, page 3
8 Idem, page 42
9 Idem, pages 30-31