Le 3 mai 2017 a eu lieu la réunion du comité quadripartite prévu à l’article 80 du Code de la sécurité sociale à la Chambre de Commerce.

Lors de la présentation de la situation financière de la Caisse Nationale de Santé (CNS), il ressort clairement que celle-ci était plus que positive pour 2016 avec un bonus de 181,7 millions d’euros. Cette situation budgétaire positive continue à se confirmer pour les années à venir. En tout état de cause, les estimations récentes pour 2017 montrent que les recettes vont largement dépasser les dépenses avec un bonus estimé à environ 178 millions d’euros et un résultat cumulé de presque 500 millions d’euros par rapport à 338 millions d’euros pour 2016, avec une réserve d’environ 28,8% par rapport aux dépenses.

Ce sont surtout les assurés et les patients qui ont contribué à l’assainissement de la situation financière de la CNS et c’est la raison pour laquelle l’OGBL exige des mesures de compensation au niveau du catalogue des prestations en nature et en espèces. Suite à diverses réunions de négociation (Ministre de la Sécurité sociale, représentants de l’administration de la CNS, les partenaires sociaux, l’AMMD), le comité directeur de la CNS a décidé à partir du 1er janvier 2017 de plusieurs améliorations statutaires au niveau des prestations en nature (cf. article publié dans l’Aktuell (Edition N°7-2016 (Décembre)) tout en attendant les adaptations concernant les traitements dentaires et orthodontiques à négocier au sein de la commission de nomenclature.

Le ministre de la sécurité sociale, Monsieur Romain Schneider, nous a informés que la commission de nomenclature a été saisie avec les nouvelles demandes d’adaptation de la nomenclature aux progrès médicaux techniques en matière des soins dentaires et orthodontiques à savoir:

• Le scellement des puits, sillons et fissures – Mesure préventive en cas de risque carieux auprès de jeunes patients
• La prise en charge des consultations pour enfants entre 4 et 6 ans – Mesure préventive
• La prise en charge de l’obturation à technique adhésive (composites) – Étant donné que cette technique est devenue le standard et a remplacé l’utilisation de l’amalgame en tant que matériel d’obturation.
• Le dégagement de dent par traction orthodontique – Un certain nombre de dents incluses nécessitent un dégagement chirurgical antérieur au placement de l’appareil orthodontique.
• La prise en charge des implants et prothèses implantoportées.

Sachant que ces prestations doivent être retenues suite à des négociations entre la CNS et les représentants des médecins-dentistes de l’AMMD, le ministre de la sécurité sociale affirme que ces négociations devraient aboutir rapidement et que les assurés pourront en bénéficier dans les meilleurs délais.

Dans ce contexte, l’OGBL a souligné que ces améliorations ne sont guère suffisantes notamment par rapport aux augmentations des participations financières des assurés aux soins de santé et la situation financière actuelle de la CNS. Un groupe de travail se réunira dans les prochaines semaines afin de discuter et de négocier sur d’autres améliorations du catalogue des prestations en nature. L’OGBL a déjà de nombreuses propositions à soumettre au Ministre de la sécurité sociale comme par exemple: la prise en charge de la médecine alternative comme l’ostéopathie, etc.

La ministre de la Santé, Madame Lydia Mutsch, nous a informés le 3 mai 2017 que ces professions de santé doivent tout d’abord être réglementées afin que des actes puissent être définis, négociés et finalement remboursés par la CNS. En ce qui concerne la profession de l’ostéopathe, la ministre nous a assurés que ses services au sein du ministère de la santé feront de leur mieux pour que la profession en question soit réglementée encore avant la fin de sa période législative. Affaire à suivre!

Voici quelques exemples non exhaustifs proposés lors de la quadripartite par l’OGBL qui seront entre autres soumis au groupe de travail:

L’orthodontie
L’OGBL estime que l’ensemble des actes figurant dans la nomenclature doit être revu et adapté en fonction des besoins de l’assuré, surtout en ce qui concerne les personnes âgées. Dans ce contexte, l’OGBL revendique l’inscription du remboursement des implants dentaires dans la nomenclature. En matière d’appareils dentaires, il faudrait également prévoir des améliorations des prestations au niveau du remboursement des frais y liés.

Soins ophtalmologiques
L’OGBL revendique non seulement une adaptation au niveau du remboursement et des délais ouvrant droit à un remboursement des verres correcteurs et des lunettes, mais aussi la prise en charge de la chirurgie réfractive (intervention chirurgicale au laser pour la correction de la vue).

Tiers payant généralisé
Lors de la réunion quadripartite, l’OGBL a revendiqué la généralisation du tiers payant pour tous les actes prestés par les médecins-spécialistes dans le milieu hospitalier pour que le patient ne soit plus obligé d’avancer des sommes parfois élevées. C’est alors la CNS qui paie directement ces factures qui lui seront adressées par le médecin, respectivement par l’hôpital en question.

Mesures préventives et de réintégration en cas de maladie de longue durée
L’OGBL s’est engagé lors de la réunion quadripartite pour la mise en place de mesures préventives ainsi que pour une meilleure collaboration entre les médecins du travail des services de médecine du travail et des médecins-contrôle du contrôle médical de la sécurité sociale. Dans ce contexte, nous revendiquons une amélioration du congé mi-temps thérapeutique, voire même l’instauration d’une procédure permettant aux assurés-salariés de transgresser la limite des 52 semaines de maladie sur une période de 104 semaines sans que le contrat de travail ne cesse de plein droit. Ces mesures doivent être ancrées non seulement dans le code du travail mais aussi dans le code de la sécurité sociale.

Le groupe de travail analysera toutes les propositions et mesures d’amélioration du catalogue des prestations pour les assurés et un état des lieux de ces travaux sera présenté lors de la prochaine réunion du comité quadripartite en automne. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

Un autre point abordé lors de ladite réunion concernait l’«Évolution du secteur hospitalier» et surtout l’état des lieux du projet de loi relatif aux établissements hospitaliers et à la planification hospitalière portant réforme de la loi hospitalière.

Les travaux au sein de la commission parlementaire Santé, de l’Egalité des Chances et du Sport de la chambre des députés seront finalisés très bientôt. Madame la ministre nous a expliqué que des différents amendements ont dû être rédigés suite à l’avis du conseil d’État, et ce, en tenant compte des préoccupations et revendications entre autres de l’AMMD.

Le point concernant la documentation hospitalière était également discuté comme ladite documentation uniforme est impérative et indispensable ainsi que l’utilisation des systèmes de classification/codification ICD-10-CM / ICD-10-PCS non seulement concernant la documentation hospitalière mais aussi au niveau des certificats d’incapacité de travail et autres certificats/rapports sera indissociable pour garantir une qualité et transparence dans le système de santé et sécurité sociale.

À ce stade, nous nous permettons de rappeler que le programme gouvernemental prévoit la suppression du complément de 66,6% pour une chambre 1re classe. Sachant que les nouveaux plans d’aménagement des hôpitaux (Maternité Clinique Bohler, Südspidol, etc.) prévoient que des chambres à 1 lit. Ceci étant le nouveau standard qui s’établit dans les hôpitaux. Il va donc de soi que la politique doit supprimer la possibilité pour le médecin de facturer un supplément de 66,6% à un patient qui souhaite loger dans une chambre à 1 lit, respectivement n’a plus d’autre choix que d’occuper une chambre à 1 lit et auquel le médecin fait parvenir les mêmes soins médicaux de qualité que pour un patient occupant une chambre à 2 ou 3 lits.

Un autre point traité lors de la réunion concernait les services d’urgence hospitaliers et des maisons médicales.

Suite à la dernière réunion du comité quadripartite du 26 octobre 2016, il a été décidé la création d’un comité de pilotage qui analysera l’organisation et la qualité des services d’urgence au sein des hôpitaux y compris les maisons médicales.

Depuis octobre 2016, le comité de pilotage s’est réuni à plusieurs reprises et a pu dégager plusieurs idées et stratégies afin de désengorger les urgences au sein des hôpitaux comme par exemple:

• La mise en place d’une campagne d’information portant sur les maisons médicales. La valorisation des soins primaires étant un pas en vertu du désengorgement des services d’urgence.
• La création d’une App. En automne 2017 une App sera mise en ligne afin que les assurés puissent vérifier quel médecin généraliste est disponible pour pouvoir fixer un RDV. Ceci évitera que le patient soit obligé de se rendre aux urgences d’un hôpital avec une grippe ou un autre problème de santé qui pourra être traité par un médecin généraliste.
• La mise en place d’un concept pour des cabinets de groupe. Ceci serait une solution pour compléter l’offre des maisons médicales qui ne couvrent actuellement pas l’ensemble du pays.

L’OGBL a renouvelé son idée d’intégrer les maisons médicales dans les hôpitaux. Un tel concept a été choisi et implémenté au CHL – Kannerklinik. L’OGBL a fait remarquer qu’il faut également veiller à ce que la pénurie de certaines catégories de médecins-spécialistes soit comblée dans les services d’urgence et en général.

Un premier bilan du comité de pilotage sera présenté lors de la prochaine quadripartite afin que des premières mesures et recommandations puissent être implémentées dans les meilleurs délais.

Dans ce contexte, l’OGBL a également soulevé la problématique de la coopération transfrontalière entre les services d’urgence (S.A.M.U. et Hôpitaux). Les ministres ont retenu que ce thème pourrait être soulevé par les représentants du gouvernement – présidence assurée par le Grand-Duché de Luxembourg – lors du conseil de la Grande Région.

Conclusion
La situation financière confortable de la CNS va nous permettre d’améliorer notre système de santé et sécurité sociale de manière tout à fait responsable et raisonnable. Ceci étant non seulement dans l’intérêt des assurés mais de tous les acteurs du système. L’OGBL participera activement aux groupes de travail instaurés et représentera les intérêts de toute la population protégée soumise à l’assurance maladie-maternité du Grand-Duché de Luxembourg.

Dans ce sens, l’OGBL veillera à ce que les grands principes soient respectés, à savoir que tous les assurés gardent un accès à un système de soins de santé de qualité.

Dat Allerwichtegst ganz am Ufank.

De Fridden op der Welt, de Fridden tëscht de Länner an de Fridden an de Länner selwer.

D’Kriisenhäerder an der Welt sinn am vergaangene Joer net zeréckgaangen.

Krich, Biergerkrich, diktatoresch an autoritär Gewaltregimer, Terrorismus kombinéiert mat enger laanger Lëscht vun extreme Mënscherechtsverletzungen, Exekutiounen an Tortur, Ënnerdréckung an Diskriminatioune géint anescht denkend oder gleewend Leit, géint Minderheeten, géint Mënsche mat enger anerer Hautfaarf, géint Mënsche wéinst hirer sexueller Orientéierung, géint Fraen a Kanner sinn déi schrecklech Liewensrealitéit vun honnerte Millioune vun onschëllege Mënschen.

Hannert all den eenzele Schicksaler stinn onzieleg historesch Ursaachen an Entwécklungsgeschichten.

Mee esou vill et där och gëtt, an esou schwéier et och ass si am eenzelen ze kennen oder ze erkennen, sou wësse mir dass hannert de meeschte vun deene Krisen, Konflikter an Ënnerdréckungen, d’Konfrontatioun vu wirtschaftleche Muechtinteressen den Haaptausléiser an déi dreiwend Kraaft ass.

Och wann dës wirtschaftlech Interessen oft am äusseren Erscheinungsbild d’Gestalt vu kulturellen, reliéisen oder anere Motiver unhuelen.

An dofir ass et fir eis als Gewerkschaftler enorm wichteg, dass mir eis grondsätzlech fir zwou Saachen asetzen.

Éischtens fir fair a gerecht international wirtschaftlech Handelsbezéiungen tëscht de Länner an de Kontinenter an der Welt.

Zemools déi westlech Natiounen, ech kéint se och déi féierend kapitalistesch Länner nennen, hunn historesch an dëser Bezéiung vill Schued an der Welt ugeriicht, an dat ass am sougenannte globaliséierte Kapitalismus kengeswees besser ginn.

Beispiller dofir ginn et der zu dausenden.

Et stëmmt, dass de Protektionismus keng sënnvoll wirtschaftlech Léisung ass.

Mee de Ruff nom sougenannte fräien Handel ass et och net.

Jiddefalls esou laang net, wéi déi multinational Wirtschafts- a Finanzkonzerner an hir national a kontinental Wirtschafts- a politesch Lobbyen all deenen aneren hir eesäiteg Konditiounen virdiktéieren.

Wéi déi Lobbyen esouguer an den Handelsbezéiungen tëscht Europa an den USA, respektiv Kanada, hir Interesse géint d’Allgemengheet duerchsetzen, ass jo an der Ausenanersetzung ëm den TTIP a CETA méi wéi kloer ginn.

Wéi dat da fir de Recht vun der Welt ofleeft, dofir brauch een net vill Imaginatioun ze hunn.

Als OGBL kann et nëmmen eng Fuerderung ginn: Fräien Handel nee, mee jo zum fräien a gläichzäiteg fairen Handel.

An ee fairen Handel muss souwuel der wirtschaftlecher Stäerkt a Substanz vun den eenzele Länner Rechnung droen, wéi och vu sozialen an ekologesche Kritäre bestëmmt sinn.

Zweetens: Nieft fairen internationalen Handelsbezéiunge fuerdert d’Gewerkschaftsbeweegung vun de Regierungen eng Politik, déi sech an der Welt fir Demokratie, Fridden an Ofrëschtung asetzt.

Den OGBL ass alarméiert iwwert déi nei militäresch Oprëschtungswell, déi initiéiert vum Trump am gaangen ass op Europa iwwerzeschwappen.

A mir si skandaliséiert doriwwer, dass an der Deklaratioun vu Roum, déi déi 27 Regierungscheffen zum 60-järege Bestoe vun der EU ënnerschriwwen hunn, déi besonnesch Fërderung vun der europäescher Rëschtungsindustrie drasteet.

Europa huet am Moment ganz aner Problemer ze léise wéi d’militäresch Oprëschtung unzedreiwen.

Do gëllt anscheinend de Credo vun der Spuerpolitik net.

Dat gëllt och fir Lëtzebuerg. De Kaf vu militäreschen Opklärungsdrohnen ass och eng Oprëschtung. Dës Drohne ginn agesat fir aneren Drohne matzedeele wou se den Dout sollen erofgeheien. Do gëtt et näischt ze beschéinegen.

An zu wat militäresch Interventioune féieren hu mir am Afghanistan an am Irak gesinn, fir nëmmen déi ze nennen.

Den IS-Terror, de Biergerkrich a Syrien an d’Flüchtlingsstréim sinn organesch mat dëse militäreschen Interventioune verbonnen.

Den OGBL fuerdert vun den europäesche Regierungen, an dozou gehéiert déi lëtzebuergesch, Ofrëschtung statt Oprëschtung.

Den OGBL fuerdert vun eiser Regierung op, sech alle militäreschen Interventiounen, déi net ee kloert UN-Mandat hunn, kategoresch ze widdersetzen.

An den OGBL fuerdert eis Regierung op, net an d’Hänn ze klappe wann de geféierlechen an onberechenbaren Oberbefehlshaber vun den USA ouni UN-Mandat seng Cruise Missilen lasschéckt, seng Mamm vun de Bommen erofgeheit oder een nukleaart Säbelgerassel a Korea ufänkt.

 

Kolleginnen a Kollegen,

De Bierger an Europa wëll net nëmmen Demokratie a Fridden.

De Bierger an Europa wëll och ee gutt Liewen a gutt Aarbecht.

An et ass säi legitimt Recht dat ze fuerderen an ze verlaangen. Hie verlaangt just dat wat an den europäeschen Traitéë verankert ass.

Wann sech haut vill europäesch Bierger vun der EU ofwennen a sech vu populisteschen Nationalisten afänken, instrumentaliséieren a manipuléiere loossen, dann huet dat ee ganz einfache Grond.

D’Politik an Europa huet op ville Punkten dat net ageléist wat an den Traitéë steet.

Zënter Joren ass eng Politik engagéiert an duerchgezu ginn, déi an eng ganz aner Richtung gaangen ass.

De Sozial- a Wuelfaartsstaat, deen a villen europäesche Staate gewuess war, ass a senger weiderer Entwécklung ofgestoppt an op ville Plazen zeréckgestuuft ginn.

D’Politik huet Schrëtt fir Schrëtt d’Dieren opgemaach fir eng liberaliséiert an dereguléiert Maart- a Finanzwirtschaft, déi de Sozialstaat op d’Säit gedréckt huet an déi Wirtschafts- a Finanzkrisen ausgeléist huet, déi elo a sozial a politesch Krisen iwwergaange sinn.

Wat huet d’Politik vun de salariatsfeindlechen, strukturelle Reformen Europa an dem europäesche Bierger bruecht?

An déi vum Ofbau an der Verschlechterung vun den Aarbechts- a Sozialrechter?

An d’Politik vun dem Loundumping a vun den Ugrëffer op déi national Lounsystemer?

An déi vum Fiskaldumping bei de Betribsbesteierunge mat mëttlerweil lächerleche Steierlaaschten, besonnesch fir déi multinational Wirtschafts- a Finanzkonzerner?

Wat huet eis déi Politik bruecht, déi zugonschte vun de räichste Schichten d’Kapitalrevenuen an d’Verméigen ëmmer manner besteiert an déi allgemeng Bevëlkerung an déi schaffend Leit ëmmer méi héije Steierlaaschten aussetzt?

A wat huet eis d’Politik vun der Privatiséierung an der Schwächung vun den ëffentlechen Déngschtleeschtungen an den ëffentleche Sozialversécherunge bruecht?

Och do brauch een net laang no der Äntwert ze sichen.

Eng massiv Ëmverdeelung vun ënnen no uewen. Dat huet et bruecht, Kolleginnen a Kollegen.

Een ëmmer méi groussen Deel vum wirtschaftleche Räichtum, deen déi schaffend Leit erschafen, verschwënnt no uewen an déi falsch Täschen.

Europa ass zu engem Kontinent vun der relativer Veraarmung vu groussen Deeler vum Salariat an hire Famillje ginn.

Massenaarbechtslosegkeet, Aarmut am Alter, Aarbechtsplazonsécherheet, Réckgang oder Stagnatioun bei de Léin an der Kafkraaft, eng Sozial Sécherheet, déi fir ëmmer méi grouss Schichten ëmmer méi schwaach an onsécher gëtt, Liewens- a Beruffsperspektiven, déi sech besonnesch fir d’europäesch Jugend op ganz ville Plaze verschlechtert statt verbessert hunn.

Den Tëppelchen op den “i” war d’Austeritéits- a Spuerpolitik no der Kris vun 2008.

Dass dës Politik gescheitert ass brauch net méi bewisen ze ginn.

De sozialen, wirtschaftlechen a politeschen Zoustand vun Europa seet alles.

D’Austeritéitspolitik war e fatale Feeler, deen d’Europäesch Unioun an hir schwéierst politesch Kris gefouert huet zënter hirer Grënnung viru 60 Joer.

Mee wou bleift déi fundamental Kritik un dëser Politik, déi Europa futti mécht?

Wou bleift d’Kritik un der Politik vun dem Sozial-, Loun- a Fiskaldumping, déi all Dag d’europäesch Welt méi ongläich a méi ongerecht mécht?

Wou bleift d’Politik, déi dem europäesche Bierger nei Perspektive gëtt?

Wou bleift déi Politik, déi d’sozial Maartwirtschaft, de Wuelfaarts- a Sozialstaat, de soziale Fortschrëtt zur Prioritéit mécht an déi liberaliséiert an dereguléiert kapitalistesch Maart- a Finanzwirtschaft a Fro stellt a géint se untrëtt?

Mir brauchen haut eng couragéiert Politik, déi sech net scheit Kritik do ze maachen, wou se noutwendeg ass, déi sech net scheit de Widdersproch tëscht Kapital an Aarbecht an de Mond ze huelen, déi sech net scheit den neoliberale Modell dee weiderhin am gaangen ass Europa ze briechen, offen unzegräifen a konsequent a Fro ze stellen.

Mir brauchen eng couragéiert Politik, déi dat Soziaalt erëm an de Virdergrond stellt an déi dem europäesche Bierger net méi probéiert virzemaachen, dass et zu der aktueller Wirtschafts- a Sozialpolitik keng Alternativ géif ginn, déi net méi probéiert eis virzemaachen, dass keen anere Wee méiglech wier, wéi dee vun der liberaler Maart- a Finanzwirtschaft, an dëse quasi zu engem Naturgesetz deklaréiert, géint dat een net kéint ugoen.

 

Kolleginnen a Kollegen.

Grad esou wéi den Europäesche Gewerkschaftsbond bleift och den OGBL der Meenung, dass een nationalt Zeréckzéien aus der Europäescher Unioun, een Zeréckfalen op den Nationalstaat, keng zilféierend Léisung ass.

Dass den OGBL haut den Owend eis franséisch Grenzgängerkollegen a -kolleginnen dozou oprifft, jo nëmmen net d’Marine Le Pen ze wielen, dierft hei banne jo kee weider iwwerraschen. D’Marine Le Pen huet mat der Aarbechter- a Gewerkschaftsbeweegung näischt um Hutt.

All demokratesch a fortschrëttlech Beweegungen, wéi déi fräi Gewerkschaftsbeweegung eng ass, an all demokratesch Parteie sinn an der Flicht, de Mënschen an Europa ze erklären, dass Parteie wéi déi vum Marine Le Pen een déidlecht Gëft fir eis demokratesch Rechter a Fräiheete sinn, an dass hir Programmer déi vum weidere sozialen a wirtschaftleche Réckschrëtt sinn.

Mee esou wichteg och déi Opklärung ass, esou wéineg wäert si eleng duergoe fir d’Ausstrahlungskraaft vun de friemefeindlechen, nationalistesch-populistesche bis rietsextremen Demagogen – wéi d’Marine Le Pen een ass – ze briechen.

Nee dat geet net duer fir hir weider Entwécklung ze stoppen.

Mir brauche Parteien a Regierungen, déi iwwert e realen a konsequente politesche Kurswiessel dem europäesche Bierger een neien Optimismus an een neit Vertrauen an déi europäesch Idee a Konstruktioun ginn.

Nëmmen esou ka Motivatioun fir Europa frësch entstoen.

De Bierger an Europa brauch eng nei sozial Perspektiv déi him haut feelt.

Hie brauch eng real politesch Alternativ un déi hie gleewe kann a fir déi hien och bereet ass, sech aktiv anzesetzen.

Nëmmen iwwert dëse Wee kann eng Europäesch Unioun sech stabiliséiert kréien. Nëmmen iwwert dëse Wee kann eng Europäesch Unioun iwwerliewen.

Ouni eng kloer sozial Perspektiv ass ee gemeinsamt Europa net ze maachen.

De vergaangene 25. Mäerz hu 27 Regierungscheffen zu Roum 60 Joer Europäesch Unioun gefeiert.

An hirer gemeinsamer Deklaratioun hunn si sech zum sozialen Europa verflicht, zu engem Europa vum wirtschaftlechen a vum soziale Fortschrëtt.

Dat ass eng wichteg Deklaratioun.

Mee wat elo nach méi wichteg ass, dat ass, dass déi 27 Regierunge mat der Europäescher Kommissioun an dem europäesche Parlament dës Deklaratioun kuerzfristeg an eng konkret politesch Aktioun ëmsetzen.

Et wär fatal fir Europa wann et just bei der Deklaratioun géif bleiwen.

Déi europäesch Staate brauchen drénglechst méi haushaltspolitesche Spillraum fir éischtens duerch ëffentlech Investitiounen dem massiven Investitiounsdefizit an Europa en Enn ze setzen a fir zweetens eng Akommespolitik op d’Schinn ze setzen, fir d’Populatioune sozial ze stäerken a fir iwwert d’Kafkraaft déi europäesch wirtschaftlech Bannennofro an och déi privat Investitiounen ze dynamiséieren.

Ouni eng Oplackerung an ouni eng Revisioun vun den Traitéë vum sougenannten europäesche Semester ass dat net ze maachen, egal wat den Här Schäuble an anerer dozou mengen.

A wann déi 27 Regierungscheffen an d’Kommissioun hir Deklaratioun vu Roum eescht gemengt hunn, da mussen endlech an den Traitéen zum europäesche Semester nieft de wirtschaftleche Kritären, sozial Kritären net nëmmen agefouert ginn, mee zumindest ee gläichberechtegte Wäert kréien.

An domat wäre mer bei der zweeter grousser Aktioun déi noutwendeg ass.

Diskussioun iwwert d’Aféierung vun engem sougenannten europäesche Pilier vun de soziale Rechter muss eng vum soziale Fortschrëtt statt eng vum soziale Réckschrëtt sinn.

Et muss zu europäesche Gesetzesinitiative kommen, fir dass sozial Rechter e verbindleche Charakter kréien.

Dat allgemengt Prinzip muss dat vun der Konvergenz no uewen, statt der Konvergenz no ënne sinn.

Eng Regressioun vun nationale soziale Rechter muss ausgeschloss sinn.

Den europäesche Mindestloun, d’Verbesserung vun der Direktiv iwwert den Detachement, déi gesetzlech Stäerkung vun den Aarbechtsverträg am Interesse vun de Salariéen, z.B. géint d’Scheinselbststännegkeet a géint déi weider Proliferatioun vu prekären an atypeschen Aarbechtsverhältnisser, den Ausbau vun der gewerkschaftlecher betriblech an iwwerbetriblecher Matbestëmmung an d’Stäerkung vum Rôle vun de Sozialpartner sinn e puer Beispiller fir d’Richtung an déi et elo goe muss.

An insgesamt gëllt, dass weder d’Tarifautonomie an déi national Lounsystemer, nach déi national Systemer vun der Sozialer Sécherheet weider ugegraff ginn.

Den OGBL fuerdert eis Regierung op, sech mat allem Nodrock um europäesche Plang fir dës Fuerderungen anzesetzen. An dës Fuerderung adresséiert den OGBL och un all déi aner Parteien.

An deem Sënn wäert den OGBL sech d’nächst Joer an de politesche Wahlkampf amëschen.

Hie wäert keng Partei ënnerstëtzen, ob aktuell an der Regierung oder an der Oppositioun, déi sech net kloer an däitlech zum sozialen an zum demokratesche Fortschrëtt hei zu Lëtzebuerg a fir Europa bekennt.

Den OGBL wäert sech géint all Partei ausschwätzen, déi net ee kloren Ofstand vun all Austeritéits- a falscher Spuerpolitik hëlt.

Ganz feel un der Plaz ass all Angschtmacherei, ass all Schwaarzmolerei iwwert d’Zukunft vun eisem Land am allgemengen, an iwwert d’Zukunft vun eisen ëffentleche Finanzen am besonneschen.

Eis ëffentlech Finanzen si gesond, d’Finanzcapacitéit vun eisem Staat ass intakt an et gëtt keen direkte Grond fir eppes anescht fir d’Zukunft unzehuelen.

Mir brauche weder en neien Zukunftspak nach eng weider Attack op eisen ëffentleche Pensiounssystem.

A mir brauchen och keng nei Belaaschtungen, déi sech géint d’Bevëlkerung, géint déi schaffend Leit an hir Famillje riichten.

D’Krisebelaaschtunge vun all de läschte Jore sinn nach net verdaut a si sinn bis elo, an dorop wëll ech besonnesch haut insistéieren, just deelweis zeréckgeholl ginn.

Trotz Steierreform an trotz deem erëm normale Fonctionnéiere vun eisem Indexsystem.

Wann also Handlungsbedarf besteet, dann a Richtung vun engem weideren Ofbau vun de Krisebelaaschtungen, an a Richtung vum soziale Fortschrëtt.

No dem OGBL ass et mëttlerweil och d’Regierung, an esou guer d’Europäesch Kommissioun, déi d’Meenung vertrieden, dass eis ëffentlech Finanze gesond sinn.

Firwat behaapt déi gréissten Oppositiounspartei de Géigendeel?

Den OGBL huet kee Verständnis fir d’Deklaratiounen, déi si op hirem Nationalkongress am Mäerz gemaach huet.

Ënner anerem fir déi, wou se d’Steierreform oder d’Reform vum Congé parental als Feeler, an esou guer als elektoral Kaddoen dohigestallt huet, déi Lëtzebuerg an eng Defizitmauer géife knuppe loossen. A fir déi, déi a Richtung fir eng weider Verschlechterung vun eisem Pensiounssystem ginn.

Esou Aussoe loossen nëmmen eng Interpretatioun zou.

Der CSV no ka sech Lëtzebuerg den Ofbau vun de Krisebelaaschtunge vun de läschte Joren a kleng Schrëtt vu sozialem Fortschrëtt net leeschten.

Wéi wa mir eis weiderhin an engem Krisenzeenario géife bewegen.

Oder wéi wann et déi massiv Krisebelaaschtunge géint Bevëlkerung an déi schaffend Leit net gi wieren.

Firwat ginn d’Aussoen ignoréiert vun der Europäescher Kommissioun, déi an hirem Joresbericht iwwer Lëtzebuerg d’Bedeitung vun der Bannennofro fir de wirtschaftleche Wuesstem hei zu Lëtzebuerg ënnersträicht.

Firwat gëtt ignoréiert, dass eng Europäesch Kommissioun, déi jorelaang d’Austeritéits- a Spuerpolitik gepriedegt an ugedriwwen huet an domat a ganz Europa vill Schued ugeriicht huet, elo endlech ufänkt usazweis sech enges Besseren ze besënnen, an deem si Länner mat wirtschaftlechen Handelsiwwerschëss a gudden ëffentlechen Haushaltssituatiounen, wéi dat op Länner wéi Däitschland an eben och op Lëtzebuerg zoutrëfft, virschléit eng expansiv statt eng restriktiv Haushaltspolitik ze maachen.

Och eng CSV muss dach ufänken ze mierken, dass den Zäitpunkt iwwerräif ass, fir een anere Politikwee anzeschloen a fir sech kloer fir de weideren Ofbau vun de Krisebelaaschtungen auszeschwätzen a konkret Virschléi fir ee Redemarrage vum soziale Fortschrëtt hei zu Lëtzebuerg ze maachen.

Der aktueller Regierung kann den OGBL just uroden, sech net aschüchteren oder op d’Glatäis féieren ze loossen duerch den negativen Drock an déi falsch Richtung, dee vun der gréisster Oppositiounspartei oder vun enger ADR gemaach gëtt.

Bis zu de Parlamentswahle bleiwen der Regierung nach bal 1/3 vun der Legislaturperiod fir vill Wichteges an Dréngendes ze maachen.

D’politesch Aktioun fir Investitiounen an zukunftsorientéiert Infrastrukturen an ëffentlech Déngschtleeschtunge muss ongebrach weidergoen an d’sozial Lag vun der lëtzebuergescher Bevëlkerung a vun de schaffende Leit muss weider verbessert ginn.

Den Ofbau vu sozialen Inegalitéiten, d’Stäerkunge vun eiser Sozialer Sécherheet, déi weider Ënnerstëtzung vun der Kafkraaft vun der Bevëlkerung, weider Akzenter an der Wunnengspolitik a schlussendlech noutwenneg aarbechtsrechtlech Upassunge stinn un.

Et muss e positiven Ofschloss vun dëser Legislatur ugestrieft ginn.

D’Reform vun der Fleegeversécherung, wéi se aktuell proposéiert gëtt. ass net befriddegend.

Den OGBL huet bis haut net richteg erausfonnt, wat den aktuelle Gesetzprojet u Positivem fir de fleegebedierftege Mënsch eigentlech brénge soll.

Au contraire. D’Aféierung vu sougenannten “Pflegestufen” verheescht näischt Guddes, a wat déi eenzel Leeschtunge vun der Versécherung uginn, esou kënne mir bis haut nach ëmmer net vermellen, dass dat wat aktuell besteet quantitativ a qualitativ ofgeséchert bleift.

Mir vermësse weiderhin ee klore Schratt géint d’Schwaarzaarbecht an der Fleeg doheem.

An den OGBL widdersetzt sech mat Nodrock géint eng Cellule d’évaluatioun, déi direkt dem Minister vun der Sozialer Sécherheet ënnerstallt ass, statt se am Respekt vun der demokratescher Matbestëmmung der Fleegeversécherung ze ënnerstellen an esou de Vertrieder vun den Assuréen e Matsproocherecht ze garantéieren.

De Gesetzprojet muss op wesentleche Punkten ofgeännert, respektiv verbessert ginn, fir d’Zoustëmmung vum OGBL ze kréien.

A wat fir d’Fleegeversécherung  gëllt, gëllt och fir d’Krankeversécherung.

Den OGBL drängt op weider Leeschtungsverbesserungen a widdersetzt sech alle Bestriewungen, déi dat obligatorescht Conventionnement vun der Äerzteschaft a Fro stellen.

 

Kolleginnen a Kollegen,

Et vergeet bal keen Dag hei zu Lëtzebuerg, wou iwwer d’Medie Patronatsvertrieder oder Vertrieder vu private Versécherungsgesellschaften oder maartliberal orientéiert Politiker eisen ëffentleche Pensiounssystem ugräifen.

Si schwätze vun der Ponzipyramid an der Rentemauer, vum Raubbau géint d’Jugend a géint déi kommend Generatiounen, a si maachen Angscht virum Milliounestaat, deen absurderweis anscheinend duerch eise Pensiounssystem ausgeléist gëtt, a si kënnegen den Niddergang vun den ëffentleche Finanzen an eng exponentiell Staatsschold un.

Déi Leit hunn et schonns fäerdegbruecht, dass 2012 mat der Pensiounsreform een éischten Ugrëff géint d’Pensiounen erfollegräich war a géint d’Jugend eng -14% Pensioun duerchgesat gouf.

An an där Reform goufe weider negativ Entwécklunge schonns festgeluecht.

An déiselwecht Leit verlaangen no méi. Eisen ëffentleche Pensiounssystem soll weider ofgebaut ginn.

Den OGBL fuerdert all sozial fortschrëttlech Politiker op, sech ganz haart zu Wuert ze mellen.

Erkläert endlech wéi sozial fortschrëttlech een ëffentleche Pensiounssystem géigeniwwer all Form vu privatkommerzieller Pensiounsversécherung ass.

Erkläert endlech, dass all Ofbau vum ëffentleche Pensiounssystem deen haut gemaach gëtt an alleréischter Linn géint d’Jugend geriicht ass a si déi sinn déi haut fir muer verléieren.

Erkläert endlech wéi wichteg ee performant ëffentlecht solidarescht Pensiounssystem net nëmmen als sozialen, mee och wirtschaftleche Stabiliséierungsfaktor an der Gesellschaft ass, wéi et elo am Verlaf vun der Wirtschaftskris ganz kloer zum Ausdrock komm ass.

An erkläert och wéi vill Steierverloschter de Staat haut duerch d’Subventionnement vun de privatkommerzielle Versécherungen erdroe muss.

An erkläert och endlech, dass bei den aktuelle Kotisatioune Spillraum no uewe besteet, an dass bei dem ëffentleche Pensiounssystem déi schaffend Leit nëmmen 1/3 vun enger Erhéijung bezuelen am Géigesaz zu kommerzielle Versécherungen.

An erkläert och de Leit, dass de staatleche Bäitrag un der Finanzéierung vum ëffentleche Pensiounssystem eng Ëmverdeelung am Sënn vu méi sozialer Gerechtegkeet ass.

An erkläert de Leit och, dass d’Decisioun iwwert d’Leeschtungsfäegkeet vun haut oder vu muer vum ëffentleche Pensiounssystem eng politesch Decisioun ass iwwert d’Richtung vun der Verdeelung, vun ënnen no uewen oder ëmgedréint.

An dass et eng politesch Decisioun ass, ob am Interesse vum Patronat d’Kotisatiounshéicht een Tabuthema bleift oder net.

An dass et eng politesch Decisioun ass op de private Commerce a Profit an dem Pensiounswiese weider gefërdert gëtt oder net.

Ënnerstëtzt den OGBL a senger Fuerderung, dass d’Leeschtungskraaft vum ëffentleche Pensiounswiese gestäerkt statt geschwächt gëtt, an dass dat sozial fortschrëttlecht Prinzip vun der Pensioun als gutt Ersatzakommes fir de Lounausfall no dem aktiven Aarbechtsliewe weiderhi säi Bestand huet.

Den OGBL jiddefalls wäert all weider Verschlechterung vum ëffentleche Pensiounswiesen net matmaachen.

Au contraire. Den OGBL huet seng Oppositioun géint d’Reform vun 2012 net vergiess a mir drängen op Verbesserunge statt op Verschlechterungen, ënner anerem op eng verbessert Unerkennung vun de Studienzäiten an op d’Ofschafe vun deenen neie gesetzlechen Automatismen, déi weider Verschlechterunge wäerte bréngen.

 

Kolleginnen a Kollegen,

Fir den OGBL ass och den Dossier Steierreform net ofgeschloss.

Och wa mir d’Steierreform vun der Regierung matdroen, well se fir eis Memberen een Deel vun den zousätzleche Steierbelaaschtunge vun all de läschte Joren erëm ofgebaut huet, wëll dat net heeschen, dass et keng oppe Punkte méi géif ginn.

De Problem vun Diskriminatioune bei der Besteierung vun eise Grenzgängerkollegen ass nach net geléist a mir waarde weiderhin op eng positiv Propose vum Finanzminister.

Mir appelléiere weiderhin un d’Regierung, dass si nach Akzenter a Richtung vu méi Steiergerechtegkeet tëscht der Besteierung vun dem Lounakommes engersäits an der Besteierung vun de Kapitalrevenue setzt.

Dofir ass d’automatesch Upassung vum Steierbarème un d’Inflatiounsentwécklung noutwenneg fir ze verhënneren, dass mir nach eng Kéier eng “kal Progressioun” vun der Steierlaascht erliewen, wéi dat no dem Joer 2009 de Fall war.

An zweetens muss d’Regierung endlech eppes géint déi Niddregstbesteierung vun de Stock-options maachen.

Déi duerch näischt ze legitiméierend Steierentlaaschtung bei de Stock-options kascht d’Allgemengheet eisen Aschätzungen no ronn 200 Mio € am Joer.

A mir fuerderen eng Null-Besteierung bei den direkte Steiere fir de gesetzleche Mindestlounbezéier. Op dat Thema kommen ech nach zeréck.

 

Kolleginnen a Kollegen,

D’Politik vum Loundumping an Europa huet a féiert och weiderhin zu enger méi grousser Schiflag bei der Verdeelung vun der Produktivitéit an de Produktivitéitsgewënner.

D’Lounquot ass réckleefeg, d’Betribsgewënner ginn ëmmer méi staark vun de Kapitalbesëtzer akasséiert.

Dat trëfft och op Lëtzebuerg zou.

Europa brauch méi Loungerechtegkeet.

A Lëtzebuerg brauch méi Loungerechtegkeet.

Dofir ënnerstëtzt den OGBL dem Europäesche Gewerkschaftsbond seng Campagne fir besser Léin.

Dëst ass an éischter Linn eng Fro vun der sozialer Gerechtegkeet, vun enger méi gerechter Opdeelung tëscht Kapital an Aarbecht.

An zweeter Linn si besser Léin eng absolut Noutwendegkeet fir d’Stäerkung vun der europäescher Kafkraaft an domat fir d’Dynamiséierung vum europäesche Bannemaart an de wirtschaftlechen Investitiounen.

Ech wëll an dësem Zesummenhang just drun erënneren, dass uerdentlech Léin och d’Viraussetzung si fir d’Finanzéierung an domat fir d’Leeschtungskraaft vun eise solidareschen ëffentlech-rechtleche Sozialversécherungen.

All Cent an all Euro deen de Léin feelt, ass och een Deelcent an een Deeleuro, deen de Kotisatioune fir eis Krankeversécherung, fir eis Pensiounsversécherung a fir eis Fleegeversécherung entzu gëtt a feelt.

All Cent an all Euro deen de Léin feelt, ass och een Deelcent an en Deeleuro, deen de steierleche Recettë fir den ëffentlechen Haushalt feelt an domat enger Politik fir méi sozial Gerechtegkeet a soziale Fortschrëtt an eiser Gesellschaft virenthale gëtt.

A fir all déi, déi sech jo esou vill Suerge maachen, oder besser gesot, villméi virginn se sech ze maachen, fir déi zukünfteg Pensioune vun eiser Jugend, deene sief an dësem Zesummenhang an Erënnerung geruff, dass de Jugendlechen an éischter Linn eng gutt Pai brauch fir déi Kotisatioune kënnen anzebezuelen, ouni déi sou oder sou keng gutt Pensioun méiglech ass.

Am Verglach zum Ausland stellt d’Europäesch Kommissioun besonnesch fir Lëtzebuerg fir déi läscht Joren, awer och als Previsioun bis 2018, ee verhältnesméisseg staarke Réckgang vun de sougenannte reale Lounstéckkäschte fest.

Dës negativ Entwécklung ka just duerch eng offensiv Lounpolitik ofgebremst an ëmgekéiert ginn.

Dofir steet an eisen aktuelle Kollektivvertragsverhandlungen d’Lounfro am Mëttelpunkt. D’Stagnatioun an esou guer de Réckgang vun de reale Léin an de läschte Jore muss duerch real Lounentwécklungen ofgeléist ginn.

Wéi et an engem Land ëm den Zoustand vum sozialen Dialog, ëm den Zoustand vun de soziale Bezéiungen an hire Verhandlunge steet, gesäit ee virun allem an der Aart a Weis wéi d’Tarifautonomie funktionéiert, wéi d’Kollektivvertragsverhandlunge verlafen, wéi de Loun an d’Aarbechtsbedingungen an de Betriber an an den eenzele Wirtschaftsberäicher verhandelt ginn.

An do muss ee fir Lëtzebuerg leider feststellen, dass et a grousse Wirtschaftsberäicher alles anescht wéi gutt ëm de sozialen Dialog steet.

D’Patronatsorganisatioune schéngen d’Bedeitung vum soziale Fridde fir Lëtzebuerg net méi verstoen ze wëllen. An dat trotz den exzellente wirtschaftlechen Eckdaten.

Esou zum Beispill am Bausecteur, wou mer erëm eng Kéier op ee grousse Konflikt zousteieren. Obwuel et am Bau boomt ewéi schonns laang net méi, fuerdert d’Patronat eng Nullentwécklung bei de reale Léin, d’Verschlechterung vun der Joresprimm an d’Annualiséierung vun den Aarbechtszäiten.

Dat geet schif aus. No dem grousse Konflikt am Joer 2013 probéiert dat Patronat nach eng Kéier dem OGBL an de Salariéë vum Bau den Aarm ze béien. Mam OGBL wäert et keng Verschlechterung bei den Aarbechtszäite ginn, mee just eng signifikativ Lounerhéijung.

D’Mobiliséierung vun den Aarbechtskollegen aus dem Bau ass ab elo lancéiert.

Net vill anescht gesäit et an de Verhandlunge vum Bankekollektivvertrag aus. An dëser Branche mussen d’Produktivitéitssteigerungen endlech de Wee och an d’Paitut vum Bankepersonal fannen.

A statt de Kollektivvertrag weider auszehielegen, ass d’Bankepatronat vum OGBL opgefuerdert, mat der permanenter Violatioun vum Aarbechtsgesetz opzehalen, déi dodra besteet, dass dausende vu Personalmemberen d’kollektivvertraglech verankert Rechter virenthale ginn, an deem si zu Kaderpersonal deklaréiert ginn, obwuel si et dem Gesetz no iwwerhaapt net sinn.

A munch Industriebetriber ass och eng Lounpolitik entstanen, déi sech net nëmmen negativ op d’Léin vun eise Leit, mee och op hir Aarbechtsbedingungen auswierkt.

Wéi wëll ee jonk Leit fir d’Aarbecht an der Industrie nach motivéieren, wann een d’Ufanksléin erofsetzt, wann ëmmer méi Stammaarbechtsplazen net méi mat normalen Aarbechtsverträg ersat ginn, mee ëmmer méi duerch Interimsaarbecht méi schlecht wéi recht opgefëllt ginn an doduerch de Stress an d’Aarbechtsintensitéit vun der normaler Beleegschaft op eng inakzeptabel Aart a Weis an d’Luucht ginn?

An dësem Zesummenhang sief och un d’Verhandlungen an der Stoltripartite erënnert, déi no 6 Méint nach ëmmer zu net vill gefouert hunn.

Den OGBL fuerdert kloer Investitiounsengagementer fir all Stolsiter an e fuerdert, dass ARCELOR/MITTAL, statt déi bewäerte Modeller vun der Préretraite an der CDR a Fro ze stellen, endlech zu enger proaktiver Astellungspolitik iwwergeet, fir dass jonk Salariéen erëm de Wee an eis Stolbetriber fannen.

An d’Lëscht vu konfliktoreschen Tarifberäicher ass iwwert déi genannte Beispiller nach vill méi laang. Ech kéint nach vun der Aarbechtsintensitéit an de schlechte Loun- an Aarbechtsbedingungen am Beräich vum Nettoyage schwätzen, déi op eng erniddregend Aart a Weis dausende vu Fraen treffen.

Ech kéint och vun de schwéiere Vertragsverhandlungen am Beräich vun de Sécherheetsfirme schwätzen, déi sech och em den zentrale Punkt vum Loun dréien.

An déi ganz Bandbreet vu konfliktoresche Verhandlunge gëtt och ersiichtlech mam Beispill vun der Universitéit vu Lëtzebuerg, wou den OGBL sech géint d’Aféierung vu kontraproduktiven individuelle Bewäertungssystemer zur Wier muss setzen.

 

Kolleginnen a Kollegen,

D’Personal aus dem Gesondheets- a Sozialwiesen ass ee ganz wichtegen Deel vun eisem ëffentlechen Déngschtleeschtungsberäich, et ass gutt qualifizéiert a schafft am Déngscht vum Mënsch, et sinn an der grousser Majoritéit Fraen.

An zënter bal 40 Joer kämpft et mat senger Gewerkschaft, dem OGBL fir déi gesellschaftlech Unerkennung vu senge Beruffer a vu senge Carrièren.

Iwwert laang Joren huet d’Politik him déi Unerkennung verwiert.

Bis zum Joer 2014 wou d’Parlament am Gehältergesetz vun der Fonction Publique d’Opwäertung vun de Lafbunne vun de Gesondheets- an den Erzéierberuffer decidéiert huet.

D’Regierung huet sech den 28. November 2014 mat hirer Ënnerschrëft géigeniwwer dem OGBL dozou engagéiert, dass déiselwecht Opwäertung fir déi zwee grouss Kollektivvertragsberäicher am Gesondheets- a Sozialwiesen ëmgesat soll ginn.

Déi finanziell Mëttel dozou sti bereet, d’Deklaratioune vum Minister vun der Sozialer Sécherheet a Richtung Spideeler si kloer an déi gesetzlech ASFT-Kommissioun huet d’Finanzement fir d’Opwäertung vun de Carrièrë positiv aviséiert.

Mee nach ëmmer sinn d’Kollektivverträg, weder deen am Spidolsberäich nach deen aus dem Sozial- a Fleegesecteur, de sougenannten SAS-Vertrag, net ënnerschriwwen, well d’Patronat weider blockéiert a sech engem positiven Ofschloss vun de Verhandlunge widdersetzt.

War déi gréisste Protestmanifestatioun, déi mat 9000 Personalmemberen déi gréisste war déi d’Gesondheets- a Sozialwiese vu Lëtzebuerg erlieft huet, net Warnschoss genuch?

Jiddereen, ausser anscheinend d’Patronat, huet de 6. Juni d’läscht Joer verstanen, dass d’Personal an de Streik géif goen, wann et keng Satisfaktioun fir seng legitim Fuerderung géif kréien.

Wéi wäit well d’Patronat dat Spill géint säi Personal a géint den OGBL nach dreiwen?

A wéi wäit well ee Patronat, deem seng Betriber vun ëffentleche Gelder, ob direkt vum Staat oder iwwert d’Sozialversécherungen, finanzéiert ginn, dat Spill géint d’Politik a géint d’ëffentlecht Interessen nach spillen?

Wien sinn si eigentlech fir sech esou verantwortungslos géigeniwwer hirem Personal an den Aarbechtsbezéiungen am Gesondheets- a Sozialsecteur ze verhalen?

D’Zäitbomm déi tickt, mee net méi laang, da wäert se lassgoen!

Déi gesetzlech Friddensflicht, déi Schlichtungsprozedur dem Personal a senger Gewerkschaft virschreift ass geschwënn eriwwer an d’Streikvirbereedunge sinn am gaangen.

Ee grousse Streik am Gesondheets- an am Sozialwiesen am Joer 2017 kann nach just duerch eppes verhënnert ginn: duerch d’Ënnerschrëft vun alle Patronatsorganisatiounen ënnert déi nei Carrièren!

Et gëtt näischt méi ze verhandelen, et gëtt just nach eppes ze ënnerschreiwen!

 

Kolleginnen a Kollegen,

Ech hunn et schonns gesot: D’Produktivitéitsgewënner hei am Land lafen ëmmer méi de Léin fort, dofir brauche mer eng offensiv Lounpolitik am allgemengen.

Mee et gëtt nach een anere Problem. Et sinn an éischter Linn déi niddreg Léin, an éischter Linn de gesetzleche Mindestloun, déi ëmmer méi un Terrain verléieren.

Wann e Land eng Wirtschaft huet déi eng vun de Räichste vun der Welt ass, wann e Land eng wirtschaftlech Produktivitéit huet déi Weltspëtzt ass, da muss dat Land et fäerdegbréngen, datt dee Mënsch a Bierger, dee 40 Stonnen an der Woch schafft an de Mindestloun verdéngt uerdentlech an deem Land liewe muss kënnen. Wann dat net de Fall ass, dann huet dat Land ee ganz grousse Problem.

Déi aktuell Familljeministesch ass mat de Resultater vun enger ënnert der Leedung vun der STATEC gemaachten Etude konfrontéiert, déi de Virgängerminister an Optrag ginn hat.

An dëser Etude gëtt de Präis gerechent vun all de Wueren an Déngschtleeschtungen, vum Wunne bis zur Zahnpasta an der Zännbiischt, déi ee Mënsch sech leeschte muss kënnen, fir an eisem Land sou wei d’Etude et seet, an ech zitéieren “dezent mee modest” liewen ze kënnen.

Just ee Resultat aus där Etude. Een erwuessene Mann, dee 40 Stonnen hei zu Lëtzebuerg schafft, brauch dofir 1922 € netto pro Mount.

Mam aktuelle gesetzleche Mindestloun huet deeselwechten erwuessene Mann no dem Ofzuch vun de Kotisatiounen a Steieren awer nëmmen 1727 € netto zum Liewen zur Verfügung. Dat si ronn 11% ze wéineg. Mam aktuelle Mindestloun läit ee mat sengem Akommes am Aarmutsrisiko.

D’Erhéijung vum gesetzleche Mindestloun ass net nëmme wirtschaftlech verkraaftbar, mee si ass ee ganzt wichtegt Element am Kampf géint d’sozial Ongläichheet a fir d’sozial Kohäsioun hei zu Lëtzebuerg.

Wann d’Lounhierarchie ze staark auserneendrift an ëmmer méi grouss Deeler vum Salariat mat hirem Loun net méi uerdentlech liewe kënnen, dann ass eng Regierung gefuerdert national Lounpolitik ze maachen.

Et besteet akuten Handlungsbedarf. De gesetzleche Mindestloun muss strukturell ëm 10% a d’Luucht gesat ginn. An dat haut an net eréischt muer.

An haut heescht, dass dës Regierung elo e Gesetzprojet fir déi strukturell Erhéijung vum Mindestloun op den Instanzewee brénge muss.

Och beim REVIS, dem neien RMG, muss d’Regierung hire Gesetzvirschlag ënner anerem dohigoend verbesseren, dass d’Héicht vum Montant vum REVIS no uewe revidéiert gëtt.

 

Kolleginnen a Kollegen,

Et gëtt am Moment ganz vill vu revolutionärem Technologiewandel geschwat. Net fir d’éischt vollzitt sech an der kapitalistescher Produktiounsweis een technologesche Wandel, deen seng déifgräifend Auswierkungen op d’Produktivkraaft huet.

A grad esou wéi beim Damp a bei der Elektrizitéit wäert och déi sougenannten digital Revolutioun net d’Enn vum Kapitalismus a senge Produktiounsverhältnisser sinn.

An domat wäert och der Gewerkschaftsbeweegung d’Aarbecht net ausgoen. Mee et gëtt eng nei Ronn agelaut.

Déi nei Technologien a Wëssenschafte weisen ee risegt Verännerungspotential net nëmmen eleng fir d’Wirtschafts- an d’Betribswelt, mee fir d’Gesellschaft insgesamt op.

Wann ech bewosst vu Verännerungspotential schwätzen, dann ass et mer virun allem ganz wichteg drop hinzeweisen, dass och d’Digitaliséierung vun eiser Gesellschaft weder een Naturgesetz nach ee virdeterminéierte Wee ass, op deen ee keen Afloss kéint huelen.

Mat anere Wierder: déi digital Revolutioun ass keng Eebunnestrooss.

Wéi si sech an der Gesellschaft an an der Wirtschafts- a Betribswelt ëmsetze wäert, a welch Richtung et wäert goen, wäert méi wéi jee vun de sozialen a politesche Beweegungen a Kräfteverhältnisser an der Gesellschaft ofhänken.

An dobäi hu mir als Gewerkschaftsbeweegung eng enorm wichteg Roll ze spillen. Mir mussen eis dëser grousser Erausfuerderung a Verantwortung bewosst sinn a mir mussen eis dëser grousser Aufgab konsequent an offensiv stellen.

D’Interesse vum Salariat limitéieren sech dobäi kengesfalls op d’Betribswelt, op d’Aarbechts- an d’Beruffsinteressen, mee si drénge wäit an all gesellschaftlech Beräicher eran.

Demokratie kann net funktionéiere wann de Mënsch schutzlos der elektronescher Ëmwelt ausgeliwwert ass.

Demokratie kann net an engem elektroneschen Iwwerwaachungsstaat funktionéieren.

An Demokratie kann och net funktionéiere wann ëmmer méi ëmfaassend Datesätz, déi sougenannte Big Data, an den Hänn vu Multinationale sinn, déi sech wéi Google, Amazon, Facebook, Apple a Microsoft zu enger geféierlecher Konzentratioun vu wirtschaftlecher a gesellschaftlecher an domat politescher Muecht entwéckelen.

Fir d’Verteidegung vun eiser privater Sphär a vun eisen demokratesche Rechter stinn op Europa bezunn eis Verfassungen an eis Gesetzgebunge viru ganz groussen Erausfuerderungen. A ganz konkret an aktuell fuerdere mer an dësem Zesummenhang d’Regierung op hire Gesetzprojet iwwert den Dateschutz ofzeänneren, fir dass de Schutz vum Salarié virun der Iwwerwaachung am Betrib net verschlechtert gëtt.

An der aktueller Diskussioun iwwert d’Digitaliséierung vun der Wirtschafts- a Betribswelt, besser bekannt ënnert dem Numm Industrie 3.0 oder Industrie 4.0, stinn e puer zentral Froen am Mëttelpunkt.

Wann d’Industrie 4.0 fir d’Salariat zu enger Chance an Opportunitéit soll ginn, da mussen dës zentral Froe positiv beäntwert ginn.

An do sinn d’Politik an d’Sozialpartner haut schonns gefuerdert.

Fir d’Gewerkschaftsbeweegung kann et nëmmen een Zil ginn.

D’Industrie 4.0 muss fir jiddereen zu gudder Aarbecht an zu engem bessere Liewe féieren.

D’Digitaliséierung vun der Aarbechtswelt ka fir de Mënsch d’Aarbecht méi liicht a méi human maachen.

An dat gëllt net nëmme fir déi manuell Aarbechten.

Dës Chance kann awer nëmmen dann erreecht ginn, wann e modernt Aarbechtsrecht a performant Kollektivverträg Aarbechtsorganisatiounen an Aarbechtszäite garantéieren, déi d’Aarbechtsverdichtung, d’Aarbechtsintensitéit limitéieren an d’Aarbechtsmonotonie, spréch den digitale Fléissbandaarbechter verhënneren. E Problem deen elo schonn an der lëtzebuergescher Industriewelt am Virmarsch ass.

Eng zweet zentral Fro ass déi, ob et méi oder manner Aarbecht fir de Mënsch wäert ginn.

Wäert net méi genuch Aarbecht fir jiddereen do sinn?

Eng ganz pertinent Fro, wann een sech haut de Stand vun der Massenaarbechtslosegkeet an Europa ukuckt.

Soll d’Industrie 4.0 zur Chance ginn, da kann et dorops nëmmen eng sozial fortschrëttlech Äntwert ginn: an dat ass déi allgemeng Verkierzung vun der Aarbechtszäit.

A wa mer vun de Produktivitéitsgewënner ausginn, déi jo allgemeng ugeholl ginn, dann ass fir d’Salariat d’Perspektiv vun der Aarbechtszäitverkierzung net nëmme mat vollem Lounausgläich mee och mat reale Lounentwécklungen op.

Mee mir sollen eis näischt virmaachen.

Näischt wäert am Selbstlaf an ouni d’Noutwendegkeet vun enger staarker Gewerkschaftsbeweegung passéieren.

Sollt déi weider Digitaliséierung an der Wirtschaftswelt zur ugekënnegter staarker Entwécklung vun der Produktivitéit féieren, da wäert d’Verdeelungsfro tëscht Kapital an Aarbecht, d’Verdeelung vun dëse Produktivitéitsgewënner an de Mëttelpunkt vun de sozialen Ausenanersetzungen trieden.

An Aarbecht fir jiddereen ass eng Fuerderung déi eis Gewerkschaft net just fir d’Zukunft stellt, mee si ass haut gestallt.

Wéi a ganz Europa ass och zu Lëtzebuerg d’Aarbechtslosegkeet op nei historesch Rekordhéichte geklommen.

Den OGBL huet d’Vollbeschäftegung a sengem Programm an dat wäert och no sengem Kongress am Joer 2019 weiderhin de Fall sinn.

Den neoliberale Kapitalismus a seng Politik sinn onfäheg dëse Problem ze léisen.

No joerzéngtelaanger Massenaarbechtslosegkeet brauch et dofir kee weidere Beweis ze ginn.

A wa mer haut dovu schwätzen, dass de weideren Technologiewandel grouss Verännerunge bei de beruffleche Qualifikatioune bewierke wäert an elo schonns bewierkt,

wa mer dovu schwätzen, dass ganz Beruffer a Beruffsbiller a bal alle gesellschaftleche Wirtschaftsberäicher total changéieren, verschwannen oder duerch neier ersat ginn,

wa mer dovu schwätzen, dass de schaffende Mënsch seng berufflech Qualifikatioune stänneg weiderentwéckelen an upasse muss,

a wa mer dovu schwätzen, dass et zu Aarbechtsplazvernichtunge kënnt, déi méiglecherweis net ganz kompenséiert wäerte ginn, da wäerten dës Entwécklungen nëmmen da sozial fortschrëttlech ze meeschtere sinn, wann d’Politik massiv Agrëffer an de kapitalistesche Produktiouns- a Reproduktiounsprozess virhëlt.

D’Politik ass als éischt gefuerdert.

D’Recht op eng gutt sozial a berufflech Perspektiv fir jidderee muss elo zum Mëttelpunkt vun der politescher Aktioun ginn.

E fortschrëttlecht a modernt nationaalt an europäescht Aarbechtsrecht muss an éischter Linn gutt Aarbechtsverträg ofsécheren.

Den onbefristete Vertrag muss déi grouss Regel bleiwen an d’Scheinselbststännegkeet muss gesetzlech aus der Welt geschaf a verhënnert ginn.

Digital Tagelöhner à la UBER däerfen net d’Zukunft sinn.

Zënter Jore fuerdert den OGBL d’Moderniséierung vun eisem Aarbechtsrecht.

Bis haut ass net vill passéiert.

Zënter méi wéi 10 Joer fuerdere mer d’Reform vun dem äusserst schwaache Gesetz iwwert déi sougenannten “Plan de maintien dans l’emploi”.

Mir wëllen, dass endlech e Gesetz entsteet dat net just reaktiv ass wann d’Kand schonn am Pëtz läit, mee dat den Akzent op d’Präventioun an op d’Prospektioun a Planung vun de sozialen a beruffleche Perspektive vun de Salariéen am Betrib leet an och entspriechend seriö Verhandlungsrechter fir d’Gewerkschaftssäit schaaft.

Drénglechkeetscharakter huet och déi längst fälleg Reform vum Gesetz iwwert d’kollektiv Entloossungen.

Dat aktuellt Gesetz mécht et net nëmmen dem Patronat vill ze vill einfach Sozialpläng auszeléisen, oder déi esouguer ze ëmgoen. A well och hei seriö Verhandlungsrechter, an ënner anerem Streikrecht, feele sinn och d’Verhandlungsméiglechkeete vum Salariat äusserst limitéiert. Net nëmmen déi läscht Beispiller aus dem Bankeberäich, mee och deen aktuelle Skandal am Industriebetrib John Zink, wou e Betrib dee gutt wirtschaftlech Gewënner mécht seng Leit erausgeheie wëll, ruffen d’Regierung op, elo ze handelen.

Drénglechkeetscharakter hunn och déi längst fälleg gesetzlech Verbesserunge fir d’Situatioun vun de Salariéen, déi vu Betribsfaillitë betraff sinn. An Drénglechkeetscharakter huet och d’Reform vun der Aarbechtsmedezin, eng Aarbechtsmedezin déi fir d’Sécherheet an de Gesondheetsschutz vun de Salariéen an der Digitaliséierung vun der Aarbechtswelt viru ganz neien Erausfuerderunge steet.

Et gëtt vëlleg zu Recht drop higewisen, dass déi permanent berufflech Fort- a Weiderbildung ëmmer méi wichteg gëtt.

Dem OGBL war et ze verdanken, dass an de Betriber iwwert 150 Leit d’Cogestioun an d’Codecisioun iwwert berufflech Fort- a Weiderbildung am Betrib am Delegatiounsgesetz agefouert ginn ass.

Mee domat geet et net duer.

Déi allgemeng Rechter op d’berufflech Fort- a Weiderbildung an op de “life long learning” am allgemengen, souwéi den Zougang op Weiderbildung an op berufflech Orientéierungshëllef, an och déi materiell an Zäitméiglechkeete fir jiddereen, musse fundamental ausgebaut ginn.

De Staat steet an der Obligatioun säin demokratesch-ëffentleche Bildungsoptrag op d’Zäit no der initialer Ausbildung a Bildung gesetzlech auszedehnen an déi noutwenneg ëffentlech Mëttelen dofir ze mobiliséieren.

Hien ass responsabel dofir dass net nei sozial Frakturen an der Ausbildung entstinn, déi déi sozial a berufflech Perspektive vun de Leit a Fro stellen.

Den aktuelle Gesetzprojet iwwert d’Formation continue ass e ganz schlechten a gëtt den Uspréch, déi sech elo schonns stellen an nach vill méi deenen déi sech an d’Zukunft stellen, absolut net gerecht.

Den OGBL fuerdert den Educatiounsminister op, dee Gesetzprojet frësch op de Leescht ze huelen a wéi ofgemaach mat de Sozialpartner am CPTE ze diskutéieren.

Déi aktuell Entwécklungen an der Aarbechtswelt sollen och Dieren opstousse fir méi Zäitsouveränitéit, fir eng besser Harmoniséierung vun Aarbecht a Privatliewen, fir eng besser work-a-life balance, fir ee Moudewuert ze gebrauchen.

An effektiv, déi Potentialer bestinn, dat ass net vun der Hand ze weisen.

Mee och net vun der Hand ze weisen, sinn och ganz aner Potentialer.

Nämlech déi vun der fortschreitender Entgrenzung tëscht Aarbecht a Privatliewen, wou een dauernd “on line” mat der Aarbecht ass, egal wéini an egal wou an egal wéi laang, wou een net méi ofschalte kann oder däerf, well et kéint ee jo eppes Wichteges verpassen, fir net seng Opstiigschancen oder seng berufflech Perspektiv an der Konkurrenz zu aneren a Gefor ze bréngen.

An der Flexibiliséierungsdiskussioun kämpft d’Patronat fir eng ganz aner Zäitsouveränitéit, nämlech fir déi, fir déi et nach ëmmer gekämpft huet.

An zwar fir d’Verlängerung vum Aarbechtsdag a vun der Aarbechtswoch, wou Iwwerstonne geschafft an net honoréiert ginn, wou een zu all Moment zäitdisponibel fir de Betrib soll sinn.

Wéi d’Haltung vum Patronat an der Aarbechtszäitfro ass hunn d’Diskussiounen zum PAN-Gesetz gewisen.

D’Patronat wollt flexibiliséiert Aarbechtszäiten ouni Spillregelen an et ass opgrond vum OGBL senger Resistenz net domat duerchkomm.

Den OGBL stellt haut nach eemol ganz kloer, dass nei Aarbechtszäitmodeller an och d’Multiplikatioun vu méiglechen Aarbechtszäitmodeller nëmmen dann am Interesse vum Salarié funktionéiere kënnen, wann net manner, mee méi a kloer definéiert Spillregelen de Kader dofir setzen.

Iwwert de Wee vum Aarbechtsrecht, iwwert de Wee vun de Kollektivverträg, iwwert de Wee vu nationalen a sektoriellen Ofkommen, déi tëscht dem Patronat an dem OGBL verhandelt an ofgeschloss ginn.

Den OGBL fuerdert d’Patronatsorganisatiounen op net erëm Alleingäng ze probéieren, wéi dat elo beispillsweis eng FEDIL a Bezuch op de sougenannten Télétravail am gaangen ass ze maachen.

Den OGBL fuerdert d’UEL op positiv Verhandlungen ze féieren.

Eng éischt Méiglechkeet positiv Verhandlungen ze féieren an zu engem gemeinsamen Ofschloss ze kommen, bitt déi aktuell Diskussioun tëscht der UEL an der Gewerkschaftssäit iwwert déi sougenannten Aarbechtszäitkonten, de “comptes-épargne-temps”.

Den Ausgang vun der Diskussioun ka richtungsweisend fir déi nächst Jore sinn. Den OGBL ass prett fir sozialpartnerschaftlech Léisungen am Interesse vun alle Säiten. Un der UEL sech och elo an déi Richtung ze positionéieren.

Den OGBL begréisst déi aktuell Initiativ vun der Regierung déi digital Zukunft vu Lëtzebuerg mat de forces vives de la nation ze diskutéieren.

Den OGBL wäert sech an dësen Diskussioune voll mat abréngen an engagéieren.

Begréissenswäert ass och de Projet tëscht de Beruffskummeren an dem Aarbechtsminister vun enger gemeinsamer Etude iwwert d’Industrie 4.0 hei zu Lëtzebuerg.

Den OGBL erhofft sech, dass déi Sujeten, déi sech aus dëser Analys erausdegagéieren, dann zu zilführende Verhandlungen tëscht de Sozialpartner an der Regierungssäit féieren.

Den OGBL gesäit an der Initiativ vun der Regierung d’Chance zu engem revitaliséierte Sozialdialog hei zu Lëtzebuerg.

Et ass erlaabt d’Visioun vun engem Modell Lëtzebuerg am digitalen Zäitalter ze hunn.

Eng Visioun, déi ouni eng staark Gewerkschaft net denkbar ass.

An dat kann nëmmen eng Gewerkschaft vun der Stäerkt, der Eenheet an der Onofhängegkeet sinn.

Eng Gewerkschaft vun alle Beruffer a Qualifikatiounen, vum ëffentlechen a privaten Aarbechtsstatut, op Mann oder Fra, op Lëtzebuerger oder Auslänner, op vun hei oder vun hannert der Grenz.

Eng Gewerkschaft déi d’läscht Joer hire grousse Rendez-vous mat hirer 100-järeger Geschicht hat. An déi am Joer 2017 de Rendez-vous mat haut a mat der Zukunft huet.

Fir de Fridden an Demokratie, fir e soziaalt Europa, fir e sozial fortschrëttlecht Lëtzebuerg. Fir eng gutt Ausbildung, fir eng gutt Aarbecht an e gutt Akommes a fir eng gutt Sozial Sécherheet fir jiddereen.

Dofir si mir prett. Dir alleguerten hei am Sall als Spëtzt vum OGBL, eis dausende vu Personalvertrieder an de Betriber an eis zéngdausende vu Memberen, déi hannert der féierender gewerkschaftlecher a sozialer Kraaft vu Lëtzebuerg stinn.

 

L’OGBL et les deux autres syndicats représentatifs au niveau national étaient à nouveau réunis avec la fédération patronale UEL et le gouvernement le 13 mars 2017 à la Chambre de Commerce dans le cadre du deuxième échange de vues de l’année, s’inscrivant dans le cadre du cycle de concertation du semestre européen. Pour rappel, le semestre européen constitue le principal outil de coordination des politiques budgétaires européennes visant à ce que les politiques nationales contribuent à la réalisation des objectifs communs fixés dans l’UE.

Alors que les membres du gouvernement en sont principalement restés à une présentation générale des recommandations de la Commission européenne, l’UEL a pour sa part fait sienne une bonne partie des recommandations, tout en tentant d’agiter une quelconque menace pour le pays que le Commission européenne  sous-estimerait.

Intervenant au nom des trois organisations syndicales, le président de l’OGBL, André Roeltgen, a tout d’abord tenu à souligner le fait que la situation financière du Luxembourg est évaluée très positivement par la Commission. De l’autre côté, des problèmes récurrents persistent, comme celui avant tout du chômage et du haut niveau d’inégalités sociales. André Roeltgen n’a pas manqué non plus de faire remarquer que la Commission elle-même juge que la demande intérieure doit être renforcée, car elle constitue et constituera encore dans les années à venir, le moteur de la croissance économique au Luxembourg

Le président de l’OGBL a ensuite déploré que, bien que la Commission européenne souhaite donner davantage d’importance à la question de la réduction des inégalités, elle ne fait pour autant, aucunes propositions concrètes allant dans ce sens alors que celle-ci passe évidemment par un renforcement des salaires et des transferts sociaux.

Face à la nouvelle remise en cause de l’indexation automatique des salaires et des pensions, le président de l’OGBL a une nouvelle fois dû rappeler qu’un certain nombre d’études démontrent largement que l’index n’a pas d’effets négatifs sur l’inflation. André Roeltgen a également rappelé l’importance de l’index en tant qu’il constitue l’instrument le plus important du maintien de la paix sociale au Luxembourg.

Situation économique, revenus et inégalités sociales

Sur le plan économique, les syndicats luxembourgeois plaident, au niveau européen, en faveur d’un renforcement des salaires et des transferts sociaux. Il doit également être mis un terme au dumping salarial entre pays. Enfin, une règle d’or visant à promouvoir les investissements doit être introduite dans le cadre du semestre européen. Quant aux procédures prévues en cas de déficits, celles-ci doivent être abolies. Au niveau du Luxembourg, le président de l’OGBL demande un renforcement des salaires (augmentation du salaire social minimum et évolution positive des conventions collectives de travail). Des investissements élevés restent également nécessaires.

Le président de l’OGBL a ensuite attiré l’attention sur l’augmentation au Luxembourg au cours des 20 dernières années des inégalités, du risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Trois catégories de personnes apparaissent ici comme particulièrement vulnérables: les familles monoparentales, les ressortissants de pays tiers et les enfants. Sans oublier les chômeurs. Le Luxembourg continue également d’afficher un des taux les plus élevés de travailleurs pauvres («working poor») en Europe. Il est intéressant de constater dans ce contexte que le niveau des 5% de salaires les plus élevés a augmenté de 60% entre 1995 et 2015 et que les 20% de salaires les plus faibles n’ont quant eux augmenté que de 36%.
Concernant les  fameuses «trappes à l’inactivité» mises en avant par la Commission européenne, André Roeltgen a demandé à ce que tout le monde reste très prudent dans l’analyse. Il a ainsi rappelé que 60%  des chômeurs ne sont aujourd’hui pas indemnisés (une indemnité par ailleurs plafonnée et très limitée dans le temps) et que 15 à 20% de bénéficiaires du RMG sont dispensés de travail pour des raisons justifiées. Non, il n’existe pas de trappe à l’inactivité qu’il faudrait combattre. Les syndicats plaident à ce niveau au contraire pour une meilleure protection des chômeurs et pour une révision du projet de réforme du RMG qui risque d’avoir des conséquences dramatiques pour un certain nombre de personnes vulnérables.

Par ailleurs les syndicats revendiquent une augmentation structurelle de 10% du salaire social minimum et une revalorisation des prestations familiales.

Marché de l’emploi, fiscalité et assurances sociales

Si la Commission européenne évalue  ensuite positivement le développement du marché de l’emploi au Luxembourg, les syndicats attirent l’attention sur le caractère spécifique de ce marché de l’emploi, dont le tableau peut être trompeur en raison de sa composition. Pour les syndicats, il est urgent que le gouvernement entreprenne une initiative législative contre les licenciements économiques abusifs qui se multiplient.

La loi sur les plans sociaux et celle sur les faillites doivent également et absolument être réformées. Les syndicats attendent également des initiatives en matière de stages (meilleure rémunération et protection sociale) et de comptes épargne-temps. Un droit à la pension partielle doit également voir le jour. Quant à la formation continue et professionnelle qui n’est déjà plus adaptée aux réalités d’aujourd’hui, le projet de loi actuellement sur la table reste largement insatisfaisant. Enfin en matière d’enseignement, les syndicats plaident en faveur d’un système qui soit plus équitable pour l’ensemble de la population.

En matière de fiscalité, le président de l’OGBL a tenu à souligner que la récente réforme qui vue d’un mauvais œil par la Commission européenne, ne vient que partiellement compensée les mesures de crise introduites au cours des dernières années. Il a également souligné dans ce contexte que la lutte contre les inégalités passe précisément par la  fiscalité. Les syndicats luxembourgeois plaident en matière de finances publiques et de fiscalité pour une indexation du barème fiscal, une exonération fiscale du salaire social minimum, une réduction supplémentaire de la charge pesant sur les classes moyennes et une imposition plus importante des revenus du capital.

André Roeltgen a ensuite fustigé les nouvelles attaques de la Commission européenne à l’encontre du système de pension qui ne serait pas soutenable à long terme. Non seulement, ce pronostic est basé sur des projections allant sur plus de 40 ans qui ne sont bien évidemment pas sérieuses, mais il ne fait pas oublier que notre système de pension est fondé sur un système de répartition. Or un système de répartition n’a pas de dette implicite, comme essaie de le faire croire la Commission et l’UEL. Les syndicats se sont par ailleurs également étonnés qu’en évoquant l’assurance dépendance, la Commission parle sans cesse de coûts et jamais de qualité des prestations.

Logement

Enfin, concernant le logement qui demeure un problème récurrent au Luxembourg, la Commission constate à juste titre déséquilibre entre l’évolution des prix et celui des revenus. Sur ce point, le syndicats appellent à agir plus durement contre les rétentions de logement, à réaliser une étude visant à déterminer les moyens légaux qui permettraient de réguler les prix, à résoudre les problèmes actuels en matière d’accession au subventionnement de loyers et à fixer un taux de logement sociaux nécessaires en rapport avec le taux de pauvreté.

>> Document présenté par les trois syndicats représentatifs au niveau national (en PDF)

Le Comité national de l’OGBL s’est réuni le 28 mars 2017 à la maison syndicale de Dudelange. À l’ordre du jour de cette réunion figuraient entre autres une analyse de la situation politique, économique et sociale aussi bien au niveau national qu’international, une analyse des dossiers politiques en cours (en particulier : le projet de réforme du RMG/REVIS et le projet de réforme de l’assurance dépendance), une analyse de la situation dans les entreprises et les préparatifs en vue des festivités du 1^er mai 2017 (découvrez le programme en version pdf).

Le Comité national de l’OGBL est tout d’abord revenu sur la déclaration de Rome du 25 mars dernier à l’occasion du 60e anniversaire de l’Union européenne, dans laquelle les 27 dirigeants de l’UE ont réaffirmé leur engagement européen. L’OGBL salue dans ce contexte que les dirigeants européens s’y soient engagés pour une Europe sociale, pour une croissance durable devant profiter également au progrès social, pour davantage de cohésion et de convergence en Europe, pour la prise en compte de la diversité des systèmes nationaux et le rôle essentiel des partenaires sociaux et pour le respect de la subsidiarité entre les États.

Si l’OGBL salue ces messages importants, il attend désormais des actes. Dans ce contexte, aussi bien les propositions de la Commission européenne visant l’introduction d’un pilier européen de droits sociaux que les futures recommandations budgétaires adressées aux différents pays, serviront de tests.

Mais pour l’OGBL, l’avènement d’une véritable Europe sociale nécessite également de mettre un terme au dumping social, salarial et fiscal dans l’UE, de changer les règles du semestre européen en y introduisant des critères sociaux contraignants et de stopper les soi-disant réformes structurelles hostiles au salariat.

En ce qui concerne plus particulièrement le Luxembourg, la déclaration de Rome vient également appuyer la position de l’OGBL qui attend à ce que la Commission européenne cesse enfin d’attaquer son système de formation des salaires (index et conventions collectives de travail) et de remettre en cause la soutenabilité de ses assurances sociales (systèmes de pension et d’assurance dépendance), d’autant plus que la Commission européenne affirme elle-même que le pays présente les finances publiques les plus saines d’Europe.

Le Luxembourg doit véritablement renouer avec le progrès social

Le Luxembourg présente effectivement les finances publiques les plus saines d’Europe. Économiquement, la situation est également très favorable. L’OGBL constate par ailleurs avec intérêt que la Commission européenne souligne que la demande intérieure doit être renforcée pour soutenir la croissance, tout particulièrement dans des pays comme le Luxembourg.

Le Comité national de l’OGBL s’est dit dans ce contexte stupéfait qu’un grand parti d’opposition, qui aspire à revenir au gouvernement, fasse savoir qu’il souhaite renouer avec la politique d’austérité des années 2010-2011 et dénonce les quelques avancées sociales initiées par le gouvernement actuel (dont la réforme du congé parental, de l’accueil de la petite enfance et de la fiscalité), en annonçant en outre déjà qu’une nouvelle discussion sur les pensions s’avère nécessaire. Une position incompréhensible pour l’OGBL qui appelle à soutenir ce que le gouvernement a commencé à faire, même si elle reste très modérée, à savoir une politique renouant avec le progrès social.

Extrait : réaction aux propos tenus lors du congrès du CSV le 25 mars 2017 

L’OGBL n’a pas manqué non plus de s’adresser directement au gouvernement afin qu’il poursuive et accentue jusqu’à la fin de son mandat, ce qu’il a récemment commencé à entreprendre. Il a ainsi lancé une série d’appels, parmi lesquels: la nécessité d’amender le projet de réforme de l’assurance dépendance et de revoir celui concernant le RMG/REVIS (voir encadrés), de prendre une initiative législative contre les licenciements, de retirer son projet de loi relatif à la formation professionnelle et continue ainsi que le projet de loi portant sur la protection des données, de clarifier les questions liées aux frontaliers dans le cadre de la réforme fiscale et de réformer la médecine du travail.

Une campagne pour de meilleurs salaires au Luxembourg

Le Comité national de l’OGBL a également décidé de lancer à partir du mois de mai, une grande campagne nationale, pour de meilleurs salaires au Luxembourg. Cette campagne s’articulera autour de deux axes. Le premier vise le cadre légal. L’OGBL revendique une augmentation structurelle de 10% du salaire social minimum. Bien qu’étant le plus élevé en Europe, le salaire social minimum ne permet pas, en effet, de vivre dignement au Luxembourg, comme l’atteste entre autre une récente étude publiée par le Statec. Or, quiconque travaille 40 heures par semaine au Luxembourg doit pouvoir vivre correctement.

L’autre volet de cette campagne portera sur les salaires en général. L’OGBL plaide pour une offensive salariale dans le cadre des négociations de convention collective. Alors que les entreprises font à nouveau de gros bénéfices, les salaires ont tendance à stagner, voire à reculer. Il faut inverser cette tendance. L’OGBL s’y engage.

Extrait : l’OGBL va lancer en mai une campagne pour de meilleurs salaires 

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Projet de réforme du RMG/REVIS: il faut revoir la copie

Le Comité national de l’OGBL a pris position sur le projet de réforme du revenu minimum garanti (RMG) qui doit être rebaptisé en revenu d’inclusion sociale (REVIS). Si l’OGBL salue l’initiative du gouvernement visant à mieux soutenir financièrement les familles monoparentales, le projet de réforme, dans son ensemble, laisse cependant largement à désirer.

Tout d’abord, l’OGBL juge que les plafonds prévus restent largement trop bas (dans le cas d’un adulte seul par exemple: 1 402 euros, soit 1 euro de plus qu’actuellement). L’OGBL revendique une élévation de ces plafonds et rappelle dans ce contexte que plusieurs adaptations du RMG n’ont pas eu lieu ces dernières années.

L’OGBL constate ensuite que dans certains cas, les bénéficiaires du futur REVIS n’auront plus droit aux subventions de loyers, ce qui est évidemment inacceptable. L’OGBL dénonce tout particulièrement le fait que les allocations familiales soient prises en compte dans le calcul du plafond à ne pas dépasser pour avoir droit aux subventions de loyers.

Ensuite, alors que la réforme du RMG met très fortement l’accent sur la notion d’activation des bénéficiaires de ce revenu, l’OGBL déplore que le gouvernement n’ait pas ressenti le besoin de réaliser, en amont, un bilan des mesures antérieures, pour analyser leur efficacité. Les bénéficiaires d’un contrat d’insertion sont-ils retournés sur le 1er marché de l’emploi? Dans quelle proportion?

L’OGBL constate et dénonce ensuite le fait que le projet de réforme ne mentionne pas quelle est sa finalité. L’OGBL craint dans ce contexte que ne se développe un deuxième marché de l’emploi à bas coûts (parce que n’employant que des bénéficiaires du REVIS), parallèlement au 1er marché de l’emploi.

Un autre point inquiétant concerne la possibilité de retirer le REVIS à leurs bénéficiaires en raison de leur mauvais comportement, sans qu’il soit clairement défini dans quel cas de figure. Par ailleurs, l’OGBL critique le fait que les personnes qui seraient concernées ne disposent même pas d’un moyen de recours.

Enfin, l’OGBL s’interroge sérieusement sur d’éventuelles conséquences négatives de la réforme sur les bénéficiaires du futur REVIS travaillant à temps partiel. Le projet de réforme n’est pas suffisamment clair sur ce point. Pour l’OGBL, il serait évidemment inacceptable que ces derniers voient leur revenu réduit.

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Réforme de l’assurance dépendance: l’OGBL s’oppose au projet

Le Comité national de l’OGBL a lancé un appel au gouvernement et à la commission parlementaire saisie par le projet de réforme de l’assurance dépendance, dans le but d’amender celui-ci. La réforme proposée par le gouvernement soulève pour l’OGBL en effet un certain nombre de problèmes auxquels il faut absolument apporter des réponses, sans quoi, le premier syndicat du pays ne soutiendra pas le texte.

Premièrement, l’OGBL s’oppose toujours fermement à l’introduction d’un modèle de classes de dépendance (forfaitisation) tel qu’il est envisagé. L’approche retenue par le gouvernement va en effet venir éloigner l’assurance dépendance des intérêts des personnes dépendantes, au lieu de s’en rapprocher. Selon l’OGBL, ce modèle s’inscrit davantage dans une logique de simplifications administratives, voire de futures réductions de coûts. L’OGBL insiste une nouvelle fois pour que la prise en charge continue de reposer sur une véritable évaluation de la personne dépendante, comprenant tout ce dont elle a besoin, y compris en ce qui concerne les actes essentiels de la vie.

Deuxièmement, l’OGBL juge que le projet de réforme, s’il n’est pas amendé, va entraîner une sérieuse détérioration des prestations offertes par l’assurance dépendance, au lieu d’une amélioration. Ce qui pourtant devrait être l’objectif poursuivi. On peut citer, comme exemple, l’aide à domicile permettant aux personnes dépendantes de faire leurs courses ou de manière générale à participer à la vie sociale, qui ne serait plus prise en charge.

Troisièmement, l’OGBL estime que le projet va venir favoriser le travail au noir. Si l’OGBL ne s’oppose pas à ce que l’assurance dépendance permette aux personnes concernées d’avoir recours à des proches ou à des particuliers pour leur venir en aide à domicile, il insiste toutefois pour que cette pratique soit strictement encadrée. Ainsi, l’OGBL estime qu’une aide familiale doit certes être rendue possible, mais celle-ci ne peut excéder le 2e degré de parenté. Quant au recours à des particuliers, l’OGBL ne s’y oppose pas non plus, à condition qu’il s’agisse de personnes qualifiées (professionnels), qu’elles disposent d’un contrat de travail conforme à la convention collective SAS et qu’elles soient déclarées à la sécurité sociale. Des obligations que ne prévoit pas actuellement le projet de réforme.

Enfin, sachant que l’assurance dépendance est financée à 40% par l’État et à 60 % par les assurés, l’OGBL trouve inacceptable que le gouvernement envisage de placer la cellule d’évaluation – qui joue un rôle central dans le fonctionnement de l’assurance dépendance pouvant notamment influencer le taux de remboursement des prestataires – sous l’autorité du seul ministère de la Sécurité sociale (actuellement, elle est sous la tutelle de l’IGSS). Selon l’OGBL, au regard du rôle crucial que joue la cellule d’évaluation, celle-ci devrait être placée sous le contrôle démocratique et collectif de tous ceux qui financent l’assurance dépendance.

Extrait : le projet de réforme de l’assurance dépendance

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Les principaux conflits dans les différents secteurs

Le Comité national a fait le point sur les principaux conflits sociaux qui se présentent dans les différents secteurs d’activités. Si dans le secteur des bus, les discussions qui se tiennent actuellement devant l’Office national de conciliation ne sont pas terminées, il semblerait toutefois qu’un accord puisse s’y dessiner. Le Comité national s’est également penché sur le cas de l’Hôtel Alfa à Luxembourg dont les salariés sont actuellement littéralement pris en otages après la fermeture de l’établissement, sans pour autant qu’une faillite n’ait été prononcée. L’OGBL a ensuite pris connaissance de la situation d’une déléguée du personnel de l’ACL qui avait participé activement à la grève de 2014 et qui s’est vue récemment infligée une mise à pied totalement injustifiée. L’OGBL lui apporte tout son soutien.

Un conflit social s’annonce quant à lui dans le secteur des ascensoristes. Face au refus du patronat de de vouloir négocier une nouvelle convention collective, les salariés ont lancé la mobilisation. Les discussions visant le renouvellement de la convention collective de travail dans le secteur du bâtiment coincent également. Malgré une situation économique exceptionnelle dans le secteur, le patronat refuse de négocier sérieusement. Une situation inacceptable pour l’OGBL.

Le Comité national a également pris connaissance des négociations au sein de l’Université du Luxembourg et du centre de recherche LISER, où les directions tentent d’imposer des pratiques inspirées du secteur privé. L’OGBL n’a pas manqué non plus dans ce contexte de mettre en garde le monde politique face à toute tentative d’immixtion dans l’autonomie tarifaire.

Enfin, il semblerait qu’une véritable catastrophe se prépare dans le secteur d’aide et de soins et du secteur social (SAS) où malgré les garanties financières désormais apportées par le gouvernement, le patronat s’obstine à ne pas vouloir négocier les revalorisations légitimes que réclament les salariés depuis des années. La probabilité d’une grève dans ce secteur devient de plus en plus réelle.

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Dans son rapport 2017, la Commission bruxelloise ne confirme pas seulement la bonne santé des finances publiques du Luxembourg. Elle souligne également l’importance de la demande intérieure pour la bonne situation économique actuelle du Luxembourg et pour la croissance économique des années à venir.

La Commission bruxelloise estime également qu’il est nécessaire que les pays qui présentent des excédents commerciaux et de bonnes finances publiques suivent une politique budgétaire dite expansive, afin de contribuer au renforcement de la demande au sein du marché commun. Cela vaut pour des pays comme l’Allemagne ou le Luxembourg.

L’OGBL a considéré la poursuite de la politique d’austérité, c’est-à-dire le dit «Paquet pour l’avenir», comme une erreur et s’y est opposé dès 2014. C’est aussi l’OGBL qui, fin 2015 avec sa campagne «Un paquet social pour le Luxembourg», a exigé du gouvernement qu’il supprime les mesures de crises dirigées contre la population et qu’à la place, il engage une politique du progrès social.

L’OGBL renvoyait dans ce contexte à la bonne situation des finances publiques et à la nécessité d’augmenter les investissements publics dans tous les secteurs importants pour l’avenir de la société.

Le gouvernement luxembourgeois a initié un tel changement de cap à partir de 2016. Les mesures de crise ont été partiellement effacées par la réforme fiscale et de premiers progrès sociaux ont été actés dans la loi, comme par exemple les mesures concernant le congé parental ou les bourses d’études. Le niveau élevé d’investissements publics, en comparaison avec les autres pays européens, a été reconduit.

Le gouvernement serait mal inspiré s’il se laissait intimider par le plus grand parti d’opposition qui, lors de son congrès national du 25 mars, a critiqué entre autres la réforme fiscale et la réforme du congé parental, les qualifiant de «cadeaux électoraux», entrainant le Luxembourg vers un «mur du déficit».

Avec sa position, non seulement le CSV se trompe, car le Luxembourg n’est en aucun cas dans une situation de crise économique et financière, mais en plus, il passe sous silence les mesures de crise massives auxquelles ont été exposées, depuis 2009, en première ligne les gens qui travaillent et leurs familles et qui jusqu’à présent n’ont été supprimées que partiellement.

Pour l’OGBL, la politique à mener, doit non seulement mettre un terme à la politique d’austérité, mais également poursuivre de manière conséquente le progrès social. Afin d’atteindre cet objectif, les projets de loi portant sur l’assurance dépendance et sur le revenu minimum garanti (RMG/REVIS) doivent être améliorés sur des points essentiels.
Le renforcement du pouvoir d’achat et la réduction des inégalités sociales doivent également figurer sur la liste des priorités du gouvernement. L’OGBL réitère sa revendication visant une augmentation structurelle du salaire social minimum qui aurait dû avoir lieu depuis longtemps. Celle-ci est sur le plan économique absolument défendable et supportable. Et à côté de l’amélioration des conditions de vie de dizaines de milliers de familles, elle contribuerait à enrayer la répartition inégale croissante des gains de productivité.

A côté de l’exonération fiscale pour les personnes qui touchent le salaire social minimum, l’OGBL rappelle sa revendication visant l’introduction d’un barème fiscal immunisé contre l’inflation afin d’éviter la «progression froide» de la charge fiscale.

Il y a également urgence à prendre des initiatives en matière de droit du travail. Les derniers mois ont à nouveau démontré que les salariés ne sont pas suffisamment protégés en cas de licenciements pour raison économique. Une réforme de la loi sur les licenciements collectifs, sur les plans sociaux, doit enfin être entreprise.

Le nouveau parlement ne sera pas élu en 2017, mais seulement à l’automne 2018. Ce qui laisse suffisamment de temps au gouvernement pour poser des jalons supplémentaires pour le progrès social au Luxembourg.