Réunion quadripartite : l’OGBL revendique une meilleure prise en charge des prestations de soins de santé!

CNS

Le 27 avril 2016 aura lieu une nouvelle réunion du comité quadripartite. Lors de cette réunion, le comité sera amené à examiner l’évolution des recettes et des dépenses en matière de santé et à proposer des mesures visant à améliorer l’efficacité du système de santé en tenant compte des besoins de la population, de l’évolution des techniques médicales et des ressources dont dispose le pays.

Étant donné que la situation financière de l’assurance maladie-maternité est excédentaire, essentiellement en raison des efforts demandés aux assurés depuis la réforme de 2010, l’OGBL se prononce avant tout pour une amélioration de la prise en charge des prestations des soins de santé.

Depuis déjà de nombreuses années, l’OGBL demande à ce que le catalogue des prestations en espèces et en nature accordées aux assurés soit revu et complété par la prise en charge de diverses prestations de soins de santé.

L’OGBL n’a ainsi pas manqué cette année de compléter l’ordre du jour de la réunion quadripartite par les points suivants:

  • une révision et une amélioration de la prise en charge au niveau des soins dentaires
  • une meilleure prise en charge des frais liés à l’achat de lunettes ainsi qu’une prise en charge des frais liés aux interventions chirurgicales réfractives au laser
  • un remboursement des frais liés au recours à des médecines alternatives (par exemple: l’ostéopathie)

Les prises en charge susmentionnées devraient être assurées par la CNS afin qu’un accès égal à la médecine soit garanti à l’ensemble de la population et non uniquement à une partie d’entre elle qui a les moyens financiers pour se le permettre.

Les revendications de l’OGBL trouvent enfin un soutien du gouvernement, selon les récentes déclarations de la part du ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider.

En ce qui concerne l’octroi des indemnités pécuniaires de maladie au-delà des 52 semaines pour des cas spécifiques afin que les assurés ne perdent pas leur emploi, l’OGBL sollicite un déblocage de la situation politique actuelle.

Quant au point concernant l’évolution du secteur hospitalier dans son ensemble, l’OGBL revendique, entre autres, une prise de position claire et précise de la part de la ministre de la Santé, Lydia Mutsch. Dans ce contexte, l’OGBL demande à ce que la ministre prenne en considération l’avis de la CSL ainsi que l’avis de la CNS portant sur l’avant-projet de loi relatif aux établissements hospitaliers et à la planification hospitalière.

Cette réforme devrait se faire en vue d’une meilleure qualité des soins de santé. L’accès aux soins en question devrait être garanti à tous les assurés. Les préoccupations du personnel du secteur devraient également être au centre des discussions lors de l’élaboration dudit projet de loi.

L’OGBL demande en outre une mise au point concernant les récentes discussions portant sur la réforme du congé pour raisons familiales.

En vue de cette réunion, l’OGBL souligne par ailleurs son attachement au principe solidaire de financement et de gestion de l’assurance maladie-maternité. L’OGBL s’oppose fermement à toute tentative de la part des employeurs de se défaire de leur responsabilité sociale et tout essai de démanteler notre système de sécurité sociale luxembourgeois. Une telle approche reste inacceptable pour l’OGBL.

Communiqué par l’OGBL
le 25 avril 2016

Le Comité exécutif de l’OGBL prend le pouls de la situation sociale

fly_sozialpak_FR_vignetteA moins de deux semaines de la Fête du Travail et du discours politique du 1er mai, le Comité exécutif de l’OGBL, qui était réuni le 18 avril 2016 à Esch-sur-Alzette, a tiré un nouveau bilan intermédiaire des avancées dans le cadre de sa campagne «Un paquet social pour le Luxembourg – Pour un meilleur travail et un meilleur revenu». Il s’est également penché sur les conflits qui ont cours actuellement dans le secteur de la santé, des services sociaux et éducatifs ainsi que dans l’enseignement fondamental.

Un paquet social pour le Luxembourg – Pour un meilleur travail et un meilleur revenu

Le Comité exécutif de l’OGBL ne peut, pour commencer, que déplorer l’échec des négociations dans le cadre des discussions portant sur l’organisation du temps de travail. Un échec dont la responsabilité revient clairement à l’UEL. Alors que le ministre du Travail et de l’Emploi a annoncé qu’il allait désormais prendre ses responsabilités et soumettre une proposition de loi, l’OGBL s’attend évidemment à ce que celle-ci prenne en compte les intérêts des salariés au Luxembourg. Ce qui est en jeu, c’est tout simplement la sécurité, la santé, la conciliation entre vie professionnelle et vie privée ainsi qu’une juste rémunération pour le travail presté. La proposition de loi annoncée montrera à quel point les salariés comptent pour le gouvernement.

En ce qui concerne la réforme des prestations familiales, le Comité exécutif de l’OGBL se félicite de l’accord conclu avec le gouvernement, consistant à introduire un mécanisme d’adaptation périodique des prestations familiales (en nature et en espèces) à l’évolution du salaire médian. L’OGBL continue cependant à exiger une augmentation du montant de l’allocation familiale prévue dans le projet de loi, qui sera identique pour chaque enfant à l’avenir, de sorte à ce que le coût global du régime demeure le même qu’avant la réforme.

L’OGBL salue ensuite le projet de réforme du congé parental et tout particulièrement la revalorisation de l’indemnité prévue à cet effet.

En ce qui concerne l’introduction d’un droit à une retraite partielle combinée à un travail à temps partiel, l’OGBL reste en attente d’une prise de position de la part du ministre de la Sécurité sociale.

En matière de continuation de salaire en cas de maladie, l’OGBL tient à souligner qu’un accord avait été trouvé entre les partenaires sociaux et le gouvernement, avant que l’UEL ne revienne sur ce dernier. L’OGBL exige du gouvernement qu’il applique cet accord tel qu’il avait pu être dégagé.

Enfin, les discussions se poursuivent actuellement avec le gouvernement en ce qui concerne le dossier des faillites et celui des préretraites.

Renouvellement conflictuel des conventions collectives SAS et FHL et tension dans l’enseignement

Le Comité exécutif de l’OGBL s’est également penché sur la situation conflictuelle qui a cours actuellement dans deux secteurs en particulier.

Tout d’abord, l’OGBL constate que les négociations en vue du renouvellement, aussi bien de la convention collective dans le secteur d’aide et de soins et dans le secteur social (SAS), que de la convention collective dans le secteur hospitalier (FHL), sont toutes deux sur le point d’échouer. Une situation inacceptable pour l’OGBL qui revendique de très longue date une revalorisation légitime des professions de soins et de santé, qui doit désormais avoir lieu, conformément à l’accord salarial dans la fonction publique qui est entré en vigueur en octobre dernier. Le gouvernement s’y est engagé. Il doit désormais respecter son engagement.  Des actions syndicales de protestation du personnel auront lieu au cours des prochaines semaines.

Un autre conflit concerne l’enseignement fondamental. En cause, la volonté du ministre de supprimer quelque 3 500 leçons d’enseignement, afin de créer 150 postes d’enseignants spécialisés qui seront affectés à deux centres nationaux de compétences (l’un pour des enfants souffrant d’un trouble du comportement et l’autre pour des enfants avec des difficultés d’apprentissage). L’OGBL s’oppose catégoriquement à une perte de leçons qui aurait évidemment un impact sur la qualité de l’enseignement dispensé par les titulaires de classe. L’OGBL estime que les leçons d’enseignement sont mieux investies à la base, dans les écoles mêmes, où elles permettent par ailleurs d’organiser des aides directes aux élèves en difficultés sans perte de temps dû à des démarches bureaucratiques.

Communiqué par l’OGBL
le 21 avril 2016

 

L’OGBL rendra son verdict le 28 avril

argent_pieces_mainLe gouvernement a annoncé aux partenaires sociaux, le 21 avril, les adaptations qu’il compte apporter à sa proposition initiale de réforme fiscale présentée fin février.

L’OGBL salue que le gouvernement ait retenu sa proposition visant à augmenter l’abattement pour frais de domesticité, pour frais d’aides et de soins et pour frais de garde d’enfants, tout comme il salue la décision du gouvernement de revaloriser les chèques-repas et celle consistant à permettre aux familles monoparentales qui perçoivent une pension alimentaire, de profiter davantage du crédit d’impôts.

L’OGBL accueille aussi positivement le fait que le gouvernement ait annoncé qu’il souhaite se pencher en profondeur sur la question des stocks-options, qui constituent un avantage fiscal injustifié favorisant les salariés ayant des hauts revenus.

L’OGBL constate néanmoins que le gouvernement ne prévoit pas, comme le revendique l’OGBL, d’introduire un mécanisme d’adaptation du barème fiscal qui permettrait d’éviter qu’une augmentation automatique de la pression fiscale ne se reproduise dans la même mesure qu’au cours des dernières années.

L’OGBL constate également que le gouvernement n’envisage pas d’alléger davantage que prévu les petits et moyens revenus, comme le réclame l’OGBL.

A l’inverse, l’OGBL prend acte que le gouvernement maintient sa volonté d’alléger l’imposition des entreprises.

L’OGBL va désormais analyser en détails la proposition de réforme qui est sur la table et prendra position sur l’ensemble de celle-ci, le 28 avril prochain, à l’occasion de son Comité national élargi qui se tiendra cette année à Differdange.

Communiqué par l’OGBL
le 21 avril 2016

 

Plus de démocratie au lieu de moins de démocratie – Justice sociale au lieu d’inégalité sociale

André Roeltgen, Präsident des OGBL
André Roeltgen, Président de l‘OGBL

Le terreau de la violence terroriste doit être asséché. L’appareil sécuritaire étatique peut et doit empêcher la survenue d’attentats, ou la rendre plus difficile. Mais il n’est pas en mesure de pouvoir lutter contre les causes de la terreur. Cette lutte appelle de profondes réponses politiques et sociales.

Nous nous interrogeons tous pour savoir ce qui peut pousser des jeunes, qui grandissent dans nos villes, à rejoindre des mouvements extrêmement réactionnaires et autoritaires et à adopter leur mentalité profondément méprisante. Il est question ici des auteurs criminels des attentats de Paris et de Bruxelles, mais aussi des jeunes d’extrême droite qui piétinent la solidarité et la tristesse démocratiques sur la place de la Bourse de Bruxelles ou qui en Allemagne mettent le feu aux centres de réfugiés.

Les réponses simples n’existent pas. Mais il existe des relations. La démocratie doit pouvoir être vécue. La démocratie ne se limite pas au droit de vote politique et à la liberté d’expression. La démocratie est plus que cela. L’égalité des chances et la possibilité d’une pleine participation à la société, à son évolution et à ses résultats sont les conditions préalables à l’épanouissement durable d’un ordre social stable et démocratique.

Les déficits s’accumulent en la matière depuis longtemps en Europe. Pas seulement depuis la crise de 2008/2009, mais de façon accrue depuis lors. Les inégalités sociales ont augmenté, le chômage de masse élevé est devenu permanent, des pans et couches entiers de la population sont concernés par la pauvreté et l’exclusion sociales ou vivent dans la peur du déclassement. En Europe, l’espoir d’une ascension sociale par le biais d’une bonne éducation et d’un un bon métier, a disparu dans nombre d’endroits.

Bien-sûr, tout le monde ne devient pas terroriste ou extrémiste de droite en raison d’un manque de perspectives ou de craintes sociales qu’il a éprouvé. Ce vécu est pourtant à l’origine de la perte de confiance et d’espoir dans les capacités de la société, de ses institutions et de ses décideurs, à pouvoir changer quelque chose à la situation existante.
Cette frustration sociale permanente que ressentent beaucoup de gens en Europe, prédispose aux idéologies antidémocratiques, autoritaires, irrationnelles ou fanatiques et religieuses, aux sotériologies et partis, qui s’étendent dangereusement en Europe depuis longtemps et qui sont les incubateurs de la violence criminelle et politique.

L’Europe n’a plus de temps à perdre. Il nous faut plus de démocratie au lieu de moins de démocratie et de la justice sociale au lieu d’inégalité sociale. Voici le mot d’ordre. Les gouvernements de tous les pays européens, la Commission bruxelloise, le Parlement européen et tous les partis démocratiques sont appelés à faire de la dimension sociale la priorité numéro un de leur action.

Il doit être mis un terme à la politique d’austérité et de rigueur qui dans de nombreux pays d’Europe ôte la marge de manœuvre nécessaire à une politique sociale et d’investissements efficace orientée vers l’avenir. Il doit également être mis un terme à la politique des soi-disant «réformes structurelles» qui attaque en première ligne les droits des salariés, tout comme leurs assurances et prestations sociales ainsi que leur système national de négociation salariale et qui opère une redistribution massive dans la mauvaise direction.

L’OGBL reprendra cette revendication centrale de la Confédération européenne des syndicats lors de sa prise de position du 1er mai, journée de lutte historique du mouvement ouvrier et syndical pour la démocratie et la justice sociale. Le gouvernement luxembourgeois et tous les partis démocratiques au Luxembourg se doivent de contribuer, par la voie du progrès social et démocratique, à une Europe qui barre la route à tous les ennemis du vivre-ensemble démocratique et de nos valeurs fondamentales.

Le ministre du Travail et de l’Emploi doit mettre les cartes sur la table

temps_travail_afficheLes négociations entre le patronat, les syndicats et le gouvernement en vue d’une révision de l’organisation du temps de travail ont échoué. Elles se sont soldées par un échec en raison de l’obstination de l’UEL, qui à aucun moment ne s’est montrée prête à négocier. Le 21 mars ont eu lieu les dernières négociations au château de Senningen. Même après 12 heures, il a été impossible de trouver un compromis entre les différentes positions. Les organisations patronales rêvent toujours de salariés disponibles 24h/24 et 7j/7, sans vie de famille et corvéables à souhait. L’UEL n’envisage qu’une détérioration de la législation actuelle sur le temps de travail. Cette position est inacceptable pour l’OGBL. Nous exigeons une réforme de la loi PAN en faveur des salariés.

Qu’est-ce qui doit faire partie intégrante d’une telle réforme?

1)    Des périodes légales de référence plus longues ne sont acceptables que sous condition que le temps de travail soit enfin réduit, et cela sans réduction de salaire. Que ce soit sous forme de plus de jours de congé ou sous une autre forme. En 1999, lors de l’introduction de la période de référence mensuelle dans la loi PAN, une réduction du temps de travail avait été promise. Cette promesse doit enfin être remplie. Le Luxembourg a besoin d’une réduction du temps de travail.

2)    Des heures supplémentaires sont prestées, mais dans de nombreuses entreprises, elles ne sont pas rémunérées en tant que telles. Ceci est rendu possible par la loi actuelle, qui différencie entre heures de travail prévisibles et imprévisibles lors de changement de plans de travail. Ces dernières ne sont pas prises en comptent comme des heures supplémentaires. Cette réglementation, plus que floue, doit être modifiée, en l’occurrence en introduisant des délais. Lorsque ces délais ne sont pas respectés lors de la modification d’un plan de travail, des heures supplémentaires sont automatiquement dues.

3)    Le plan de travail (POT) doit être établi au minimum pour une durée d’un mois. Seule exception: les cas où la période de référence est plus courte qu’un mois.

4)    Actuellement, il existe deux plafonds. Il est interdit de travailler plus de 10 heures par jour et plus de 48 heures par semaine. Si on devait arriver à une prolongation des périodes de référence par voie législative, il faudrait alors également établir un maximum d’heures de travail par mois qui ne devrait pas pouvoir être dépassé. Tout simplement pour éviter que pendant plusieurs semaines sans interruption, il soit permis de travailler 48 heures par semaine. Sans limitation mensuelle des heures de travail, la sécurité et la protection de la santé au travail ne sont que de simples mirages.

5)    Nous avons également besoin d’une véritable codécision, aussi bien lors de la fixation des périodes de référence dans le cadre de l’établissement de plans d’organisation du travail (POT) que lors de l’introduction ou de la modification de modèles d’horaires mobiles.

6)    Des périodes de référence qui vont au-delà de la période de référence fixée par la loi, ne peuvent  être décidées que lors de négociations de conventions collectives de travail. Toutes les réglementations de la loi PAN qui y font exceptions doivent être abolies.

Le ministre du Travail et de l’Emploi a annoncé au soir du 21 mars, qu’il allait, en raison de l’échec des négociations, prendre ses responsabilités comme ministre compétent et qu’il allait faire une proposition de loi. L’OGBL s’attend à ce que cette proposition de loi prenne en compte les intérêts des salariés au Luxembourg. Sécurité, santé, conciliation entre vie professionnelle et vie privée ainsi qu’une juste rémunération pour le travail presté sont ici en jeu. La proposition de loi annoncée montrera combien les salariés comptent pour le gouvernement.

L’OGBL sensibilise le grand public

L’OGBL a mené ces deux dernières semaines quatre actions d’information et de sensibilisation dans le cadre de sa campagne sur le temps de travail, le 9 mars dans les rues d’Esch-sur-Alzette, le 15 mars dans les rues de Luxembourg-ville, le 17 mars devant l’entreprise Goodyear à Colmar-Berg, le 18 mars à proximité de la banque BGL BNP Paribas au Kirchberg.

Flexibilité du temps de travail (document pdf)

 

Entrevue entre la Plateforme Stop TTIP et le Syvicol

stop_ttipLa Plateforme Stop TTIP a été reçue par le Syndicat des Villes et Communes (Syvicol) le 14 mars pour un échange de vues sur l’accord de libre-échange TTIP et son impact sur les communes et les citoyens au niveau local. Lors de cette entrevue, la Plateforme Stop TTIP et le Syvicol ont tous deux exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences possibles de la négociation des accords de libre-échange sur les services publics et sur l’autonomie des collectivités locales.

Cette nouvelle vague d’accords que représente le TTIP, mais aussi le CETA ou encore le TISA, ne se limitent en effet plus uniquement aux questions commerciales classiques, mais ont un champ d’application beaucoup plus vaste. Les services publics qui sont offerts par les communes à leurs citoyens, devraient être exclus de ces accords. Par ailleurs, les communes ne devraient pouvoir être accusées d’entrave à la liberté de commerce du fait des décisions qu’elles prennent à propos de services d’intérêt général qui dépendent pourtant de leurs compétences, ce par le biais de mécanismes de règlement des litiges entre investisseurs et États. Nombre de procédures ont déjà été lancées contre des autorités publiques par le biais de ces mécanismes, qui permettent aux entreprises multinationales et aux investisseurs de poursuivre les États et les collectivités locales lorsqu’ils considèrent que leurs profits, même futurs, sont menacés.

En ce qui concerne les services publics liés aux communes, les deux parties saluent les résolutions adoptées par le Parlement européen, qui fixent des lignes rouges aux négociateurs de la Commission européenne en définissant des zones claires et explicites à exclure des négociations, dont notamment les services publics et la protection des données, et en demandant l’octroi aux autorités publiques du droit de renationaliser des services qui ont été précédemment ouverts à la concurrence.

La Plateforme Stop TTIP et le Syvicol se rallient à ces revendications et exigent l’exclusion de l’ensemble des services publics actuels et futurs du champ d’application des accords TTIP, CETA et TISA. Les deux interlocuteurs demandent également que des garanties réelles et concrètes soient apportées dans ces accords permettant de préserver les compétences des collectivités locales dans le choix, la gestion ou encore la fourniture de services publics de qualité, au nom de l’intérêt général.

Enfin, compte tenu des nombreuses interrogations et incertitudes juridiques qui demeurent, la Plateforme Stop TTIP et le Syvicol jugent qu’il est essentiel de mener une évaluation transparente sur l’impact de ces accords de libre-échange sur l’ensemble des domaines concernés.


La plateforme est composée des organisations suivantes:
Action Solidarité Tiers Monde; Aleba; Bio-Lëtzebuerg-Vereenegung fir Bio-Landwirtschaft Lëtzebuerg Asbl; Caritas Luxembourg; Cercle de coopération des ONG de développement; CGFP; Fairtrade Luxembourg; FGFC; FNCTTFEL; Greenpeace Luxembourg; Initiativ Liewensufank; LCGB; Lëtzebuerger Jongbaueren a Jongwënzer Asbl; Mouvement écologique; natur&ëmwelt a.s.b.l; OGBL; Syprolux; Stop TAFTA Luxembourg; Union luxembourgeoise des consommateurs; Union syndicale fédérale