A force de trop jouer, le carrelage va casser…

Les négociations de la convention collective de travail (CCT) pour le métier de carreleur se trouvent dans une impasse. Depuis 2000, les négociations de renouvellement de la CCT se déroulent en alternance. Les parties ont finalement repris les pourparlers il y a deux ans afin de trouver un accord avec l’OGBL en tant que syndicat majoritaire du secteur et le LCGB.

Cependant et après de nombreuses réunions de négociation, le comité des carreleurs de l’OGBL ne peut que constater que le patronat souhaite voir le métier de carreleur dévalorisé afin de diminuer de façon considérable les salaires de milliers de carreleurs au Luxembourg.

Les revendications patronales visent à diminuer les salaires des carreleurs travaillant à la tâche, qui constituent la majorité des salariés du secteur. Les baisses de salaire sont de l’ordre d’environ 20%. Les représentants des employeurs souhaitent également faire effectuer la pose de carrelage par du personnel n’ayant pas la qualification de carreleur et ouvrent par cette pratique la porte à un dumping salarial au sein des entreprises. Une telle initiative est dangereuse et injuste vu qu’elle crée des inégalités dans l’entreprise et mène à une spirale salariale négative vers le bas.

Revalorisation du métier de carreleur

Les syndicats OGBL et LCGB revendiquent une revalorisation quantitative et qualitative du métier de carreleur. Une telle approche mènerait également à une plus grande attractivité pour les jeunes et ceci afin de les intéresser d’entamer les formations de carreleurs.

Lors de sa dernière réunion, le comité des carreleurs de l’OGBL a refusé unanimement les revendications patronales et a décidé de lancer une campagne de sensibilisation et de mobilisation afin d’informer tous les salariés du secteur de la situation. Il a également été décidé des démarches à suivre au cas où la fédération patronale s’obstine à vouloir faire régresser les conditions de travail et de rémunération des milliers de salariés du secteur.

Les syndicats OGBL et LCGB font un appel à la responsabilité sociale des patrons carreleurs afin d’arrêter cette politique de dumping salarial et ceci dans le but d’éviter un conflit majeur dans ce secteur.

Communiqué par le Syndicat Bâtiment, artisanat du bâtiment et constructions métalliques de l’OGBL et le LCGB
le 9 mars 2012

Dépôt de bilan de Mangen Constructions S.A.

La direction de l’entreprise Mangen Constructions de Steinfort a annoncé, ce vendredi 17 février 2012, aux syndicats OGBL et LCGB son intention de déposer le bilan début de la semaine prochaine. L’entreprise n’est plus en mesure d’honorer ses engagements envers ses salariés et ses fournisseurs.

Depuis des mois, les syndicats étaient en contact permanent avec la direction de l’entreprise, le Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur et le Ministère du Travail et de l’Emploi afin de suivre l’évolution de la situation de l’entreprise. Malgré les interventions, aucune solution n’a été trouvée pour sauver l’entreprise et ses 225 emplois.

Les syndicats OGBL et LCGB vont organiser une réunion d’information pour l’ensemble du personnel de l’entreprise. Les salariés seront informés sur les démarches à suivre dans le cadre d’une faillite. La réunion aura lieu le mardi 21 février 2012 à 10h00 auprès du LCGB à 11 Rue du Commerce, L-1351 Luxembourg. Les salariés seront libérés par la direction pour pourvoir y assister.

L’OGBL et le LCGB demandent que la faillite soit prononcée par le tribunal compétent dans les plus brefs délais après le dépôt de bilan afin de réduire au maximum la période d’incertitude et d’attente des salariés et de leurs familles. Les syndicats procéderont ensuite à la déclaration de créance au nom des salariés concernés afin que ces derniers touchent le plus rapidement possible les retards de paiement et les indemnités liées à la faillite.

En outre, les syndicats revendiquent que le gouvernement luxembourgeois prenne la décision, comme lors de la faillite Socimmo, de verser des avances sur leurs salaires impayés afin d’éviter aux salariés d’être privés de revenus pendant plusieurs mois.


Communiqué par les syndicats OGBL et LCGB
le 17 février 2012

Les salariés de la construction disent NON aux revendications patronales

Dans le cadre des négociations pour le renouvellement de la convention collective de travail, les syndicats OGBL et LCGB réitèrent leur refus de toute augmentation du temps de travail au-delà des 40 heures par semaines et 8 heures par jour.

Les syndicats rappellent que le système actuel permet déjà de prester 2 heures supplémentaires par jour et 8 heures supplémentaires par semaine au-delà des horaires normaux de travail. Cette disposition est largement suffisante pour garantir le bon fonctionnement d’une entreprise de construction ou de l’artisanat du bâtiment.

Le patronat parle toujours de «flexibilité», mais sa réelle intention consiste à augmenter le temps de travail à 12 heures par jour et 52 heures par semaine en incluant les samedis en tant que journée de travail normale. Cette initiative constitue une grave attaque contre les conditions de travail des dizaines de milliers de salariés du secteur de la construction. Si cette revendication devenait réalité, les salariés, qui déjà effectuent un travail pénible, se verraient volé leur vie privée et leur vie de famille par leur entreprise puisqu’ils passeraient la majeure partie de la semaine sur chantier.

Les syndicats rappellent que dans le cadre du chômage intempéries, le salarié touche 80% de son salaire habituel pendant la période de chômage due aux intempéries. Cet argent lui est indirectement versé par l’Administration de l’emploi (Adem). La proposition patronale quant à elle repose sur le fait que le salarié finance lui-même en intégralité ses périodes de chômage qu’il devra prester à l’avance.

Les syndicats OGBL et LCGB ont fait une proposition de flexibilité positive qui n’engendrerait aucune détérioration des conditions de travail des salariés du secteur et leur permettrait même d’avoir des congés supplémentaires. Par ailleurs, l’argent non versé dans le cadre du chômage intempéries, pourrait être utilisé par l’Etat luxembourgeois afin d’aider les salariés du secteur au lieu d’être reversé intégralement aux employeurs comme le revendiquent certains représentants patronaux.

Ces aides serviraient, par exemple, à financer la formation professionnelle des salariés du secteur de la construction et engendrerait une participation des représentants des salariés au sein des organes décisionnels.

Les syndicats OGBL et LCGB lancent un dernier avertissement aux représentants patronaux et les somment de retirer leur revendication d’augmentation du temps de travail avant la prochaine réunion de négociation qui devrait avoir lieu début mars.

Au cas où les fédérations patronales maintiendraient leurs revendications scandaleuses et leur attitude méprisante envers les salariés du secteur, nous nous dirigeons tout droit vers un conflit social majeur. Les salariés sont prêts à se battre pour la défense et l’amélioration de leurs emplois.

Mobilisation contre toute augmentation du temps de travail et pour une meilleure convention collective

Le 9 décembre 2011, plus de 200 salariés des entreprises Soludec SA, Ferrac Sàrl et Perrard SA étaient présents à la Maison du Peuple de l’OGBL à Esch/Alzette pour manifester leur désaccord avec les revendications patronales de flexibilité négative et d’augmentation du temps de travail hebdomadaire à 54 heures.

Les négociations de renouvellement de la convention collective de travail pour le secteur du bâtiment se trouvent actuellement dans une impasse. Le refus initial des représentants patronaux de négocier a fait place à des revendications révoltantes qui constituent la plus grande attaque jamais connue pour l’ensemble des salariés du secteur.

 

Refus catégorique d’une flexibilité négative et d’une semaine de travail de 54 heures!

Derrière cette revendication de flexibilité se cache une extension du temps de travail à 54 heures par semaine pendant 6 mois de l’année. La proposition des fédérations patronales  inclut également la possibilité d’effectuer des journées allant au-delà des 10 heures par jour et au-delà de la durée de travail maximale autorisée actuellement. Ces demandes sont inacceptables et équivaudraient à un retour de cents ans en arrière!

Dans un contexte où les organisations patronales ne cessent de se plaindre du taux trop important d’accidents de travail et d’absences pour raisons de maladie, cette proposition est une aberration. Des journées de travail plus longues entrainent plus de stress et de fatigue qui à leur tour font augmenter le risque d’accidents et de problèmes de santé mentale et physique. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de travaux qui ont la plupart du temps lieu à l’extérieur et par tous les temps.

L’aspect privé et familial ne peut pas non plus être oublié puisqu’une semaine de travail qui inclut les samedis ou des journées de presque 12 heures ne permet pas un temps de repos suffisant et une vie familiale décente. Dans notre calcul, nous ne tenons pas compte du temps de trajet qui augmente encore davantage la période passée hors du domicile.

Lors de la réunion, les représentants de l’OGBL ont également présenté les revendications syndicales parmi lesquelles figurent une revalorisation des salaires, des améliorations au niveau de la sécurité au travail et de la formation professionnelle des salariés. Ces propositions ont pour but d’améliorer les conditions de travail et de garantir la qualité des emplois dans le secteur qui connait actuellement des difficultés à retenir et à recruter de la main d’œuvre qualifiée.

En plein contexte de tripartie, il a été rappelé qu’aucune tentative patronale de mêler le gouvernement aux discussions sur l’augmentation du temps de travail ne saurait être tolérée par les salariés couverts par la convention collective de travail du secteur.

 

Mobilisation des salariés du secteur du bâtiment

Cette 3e réunion de mobilisation organisée par l’OGBL et les délégations du personnel des entreprises susmentionnées s’inscrit dans une campagne de mobilisation générale des salariés du secteur en préparation d’actions syndicales futures prévues pour début de l’année 2012.

Les salariés présents ont déclaré suivre leurs délégations du personnel et l’OGBL dans leurs actions futures afin de démontrer leur détermination en ce qui concerne l’amélioration de la convention actuelle. Un refus unanime d’accepter toute augmentation du temps de travail ou toute autre détérioration des conditions de travail dans le secteur du bâtiment et du génie civil a été exprimé par l’ensemble des délégués présents.

 

Communiqué par le Syndicat Bâtiment, Artisanat du bâtiment et Constructions métalliques de l‘OGBL
le 14 décembre 2011

 

Assemblée générale des salariés de l’entreprise de construction CDC

Une assemblée générale organisée par la délégation du personnel OGBL de l’entreprise CDC Construction S.A. a eu lieu vendredi dernier au Casino de Bonnevoie en présence des salariés et de représentants de la direction de la société.

La délégation du personnel OGBL de l’entreprise CDC avait invité les responsables du Syndicat Bâtiment, Artisanat du bâtiment et Constructions métalliques de l’OGBL à participer à cette assemblée et l‘inscrivait ainsi dans le cadre de la campagne de mobilisation de l’OGBL au sujet du renouvellement de la convention collective de travail (CCT) du secteur du bâtiment et du génie civil.

Dans une salle totalement comble, les représentants de l’OGBL ont informé les salariés présents de l’état des négociations de la convention collective de travail qui se trouvent dans une impasse vu l’obstination patronale à vouloir augmenter le temps de travail à 52h/semaine, au-delà de la durée de travail maximale autorisée. La délégation OGBL a rappelé l’importance du rôle et du travail des délégués face aux défis de la flexibilisation et de la protection des conditions de travail.

L’augmentation du temps de travail oblige les salariés à prolonger leurs journées de travail et inclut obligatoirement les samedis. Cette dernière ne tient pas compte du temps de trajet que les salariés effectuent tous les jours pour se rendre à leur travail. Dans ce contexte les salariés n’auront plus de vie de famille décente et ne pourront plus s’adonner à des activités de détente. Une telle augmentation entrainerait également un risque d’accidents de travail plus élevé et des situations de stress physique et psychique menant à des maladies pour le salarié.

L’OGBL a également présenté les revendications syndicales parmi lesquelles figurent une revalorisation des grilles salariales, une meilleure sécurité sur le poste de travail et le maintien de la qualité des emplois.

Les salariés présents ont déclaré suivre la délégation et l’OGBL dans ses actions futures afin de démontrer leur détermination en ce qui concerne l’amélioration de la convention actuelle et leur refus d’accepter toute augmentation du temps de travail ou toute autre détérioration de leurs conditions de travail.

Dans ce contexte, l’OGBL déclare incontournable le maintien et l’amélioration des conditions de travail des salariés dans le secteur du bâtiment et du génie civil.

Communiqué par le Syndicat Bâtiment, Artisanat du bâtiment et Constructions métalliques de l’OGBL
le 28 novembre 2011

Réunion d’information des salariés de l’entreprise de construction Wiesen Piront

Une réunion d’information organisée par l’OGBL a récemment eu lieu à Rodt (B) et ceci avec l’ensemble du personnel de la société Wiesen Piront. Cette première réunion a été organisée dans le cadre de la campagne de mobilisation de l’OGBL au sujet du renouvellement de la convention collective de travail (CCT) du secteur du bâtiment et du génie civil.

Les négociations se trouvent dans une impasse vu l’obstination patronale à vouloir élargir le temps de travail à 52h/semaine et ceci en faisant travailler les salariés aussi le samedi.

L’OGBL a présenté les revendications syndicales telles qu’une revalorisation des grilles salariales, une meilleure sécurité sur le poste de travail etc. à la centaine de salariés qui avaient suivi l’appel de leur délégation.

Le personnel a déclaré suivre l’OGBL dans ses actions futures afin de démontrer leur détermination en ce qui concerne l’amélioration de la CCT actuelle et leur refus d’accepter toute augmentation du temps de travail ou autre détérioration de leurs conditions de travail.

Communiqué par le Syndicat Bâtiment, Artisanat du bâtiment et Constructions métalliques de l‘OGBL
le 24 novembre 2011