La CLC fait échouer les négociations sur le travail dominical

Malgré les tentatives de l’OGBL visant à trouver un accord sur le travail dominical dans le secteur du Commerce, force est de constater que les négociations initiées il y a quelques semaines à ce sujet ont malheureusement échoué. La responsabilité de cet échec incombe entièrement à la CLC.

Suite à une vague de contrôles dans le secteur du Commerce réalisés à la fin de l’année 2020, de multiples cas de non-respect de la limitation relative au travail dominical (4 heures de travail par salarié au maximum) avaient été constatés. Les entreprises concernées avaient par conséquent été sommées par les autorités publiques de respecter enfin cette limitation.

Conscient des difficultés qu’une telle contrainte peut avoir pour les salariés, notamment pour ceux travaillant dans les commerces situés dans les régions bordant les frontières du pays et qui sont ouverts tous les dimanches, le syndicat Commerce de l’OGBL avait alors pris l’initiative de contacter la Confédération luxembourgeoise du Commerce (CLC), afin de trouver un accord à ce sujet entre partenaires sociaux.

A l’initiative de l’OGBL, des négociations ont ainsi été entamées. Dans sa première proposition, l’OGBL s’était dit prêt à déroger à la limite des 4 heures dans le cadre de conventions collectives de travail, moyennant contreparties. Une période transitoire de 12 mois avait même été envisagée par l’OGBL.

Dans sa deuxième proposition, l’OGBL avait, en plus de la voie offerte par les conventions collectives, ouvert une deuxième piste pour les entreprises non couvertes par une convention collective de travail. Celle-ci consistait à prévoir un jour de congé supplémentaire pour chaque salarié atteignant un quota de 24 heures travaillées le dimanche au-delà des 4 heures autorisées actuellement. Le tout, devant être limité à 72 heures additionnelles.

Or, alors qu’un accord pragmatique aurait pu être trouvé sur cette base, la CLC a bloqué toute solution envisageable.

La CLC souhaitait en effet donner aux entreprises la possibilité de faire travailler les salariés plus de 4 heures le dimanche sans aucune contrepartie, légalisant ainsi de fait les pratiques illégales de nombreuses entreprises au cours de ces dernières années.

Ceci aurait non seulement posé des problèmes d’ordre légaux — puisque cette disposition aurait été moins favorable aux salariés que ce que prévoit la loi — mais il était en plus évidemment inconcevable pour l’OGBL de donner son aval à un cadre légal autorisant des pratiques illégales, sans aucune contrepartie.

En l’absence d’accord entre partenaires sociaux, la loi continue donc de limiter le travail dominical à 4 heures dans le secteur du Commerce de détail.

Malgré toute la bonne volonté et l’approche constructive de l’OGBL, un accord n’aura donc pas été possible. La CLC semble en effet sujette à un certain dogmatisme idéologique qui ne lui permet pas de trouver des solutions pragmatiques dans l’intérêt des salariés comme des entreprises.

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL,
le 6 avril 2021

Une garantie d’emploi pour les salariés

L’OGBL a signé le 18 mars 2021 deux plans de maintien dans l’emploi sectoriels visant deux secteurs vulnérables, à savoir celui des agences de voyages regroupées dans l’ULAV (Union luxembourgeoise des Agences de Voyage) et le secteur de l’événementiel, dont les entreprises sont représentées par la LEA (Luxembourg Event Association), deux fédérations membres de la CLC.

L’apparition de la pandémie COVID-19 a fortement frappé les secteurs du tourisme et de l’événementiel. Les partenaires sociaux sont conscients que la situation économique et financière de nombreuses entreprises devient alarmante alors que l’incertitude règne dans ces deux secteurs particulièrement vulnérables. Une planification des activités est difficilement réalisable pour ces entreprises, en raison de la persistance de la pandémie.

Ainsi, l’OGBL s’est accordé avec l’ULAV et la LEA afin de prévenir, par tous les moyens, des licenciements ou des fermetures d’établissements, en recourant notamment

  • à du chômage partiel, adapté au secteur considéré par les partenaires sociaux comme fortement vulnérable
  • à des dispositions relatives à la formation professionnelle continue ou qualifiante
  • à une garantie de l’emploi liée à l’application des mesures
  • à l’admission à la préretraite-ajustement
  • au prêt temporaire de main-d’œuvre

Il convient de relever en particulier la garantie d’emploi, grâce à laquelle les entreprises profitant des mesures des plans de maintien de l’emploi s’engagent à ne pas procéder à des licenciements économiques pendant la durée de validité de ces derniers.

Le plan de maintien dans l’emploi sectoriel visant les agences de voyages et les tour-opérateurs ainsi que le plan de maintien de l’emploi pour l’événementiel ont été conclus pour une durée de 9 mois, respectivement de 8 mois. Sous réserve de leur homologation par le Comité de conjoncture, le plan de maintien dans l’emploi sectoriel conclu avec l’ULAV prendra effet au 1er avril 2021 et s’achèvera le 31 décembre 2021, tandis que celui conclu avec la LEA s’étendra du 1er mai 2021 au 31 décembre 2021.

Une commission de suivi, avec des représentants de l’OGBL, sera créée par secteur. Ces commissions permettront de suivre périodiquement l’évolution des actions mises en place par les partenaires sociaux et l’impact qu’elles ont sur le personnel.

L’OGBL salue la conclusion de ces deux accords permettant de garantir la pérennité des emplois et des entreprises et souligne l’importance du dialogue social en temps de crise. L’OGBL continuera à s’engager pour la sauvegarde des emplois et la sécurisation des parcours professionnels des salariés dans tous les secteurs de l’économie.

Communiqué par le syndicat Alimentation et Hôtellerie et le syndicat Services et Energie de l’OGBL, le 18 mars 2021

FNAC Luxembourg: l’OGBL remporte les premières élections sociales

Le magasin FNAC Luxembourg, situé au Royal-Hamilius, a ouvert ses portes au Luxembourg en novembre 2019 et les toutes premières élections sociales en vue d’y élire une délégation du personnel ont eu lieu le 23 février 2021.

Les candidats de l’OGBL ont remporté à cette occasion les deux sièges de délégué — effectif et suppléant — au sein de la délégation du personnel.

Avec cette victoire électorale, l’OGBL renforce une fois de plus sa position de syndicat fortement majoritaire dans le secteur du Commerce en général et ici plus particulièrement dans le secteur spécialisé dans la distribution de produits culturels et électroniques.

Le magasin FNAC Luxembourg emploie aujourd’hui 17 personnes au Luxembourg.

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL,
le 25 février 2021

Plan social signé chez Eurest

La direction d’Eurest, la délégation du personnel de l’entreprise et l’OGBL ont trouvé un accord relatif à un plan social, le 3 février 2021. Celui-ci concerne, a priori, quelque 160 salariés sur les 700 au total qui travaillent pour l’entreprise. Les négociations de ce plan avaient débuté le 20 janvier dernier.

Eurest est une entreprise de restauration collective appartenant au groupe Compass. Considéré comme vulnérable, le secteur de la restauration collective est en effet particulièrement touché par la crise sanitaire. La fermeture de certains sites, les restrictions sanitaires et le recours massif au télétravail ont eu un impact considérable sur l’activité. Et un retour rapide à une activité normale n’est malheureusement pas à prévoir dans les mois à venir.

L’accord négocié, qui comprend également un volet de maintien dans l’emploi afin de limiter les licenciements secs, notamment à travers des préretraites-ajustement, prévoit également des indemnités extralégales en cas de licenciement ainsi qu’un budget pour la formation et/ou la réorientation professionnelle des personnes concernées.

Une période de quatre semaines doit désormais permettre la mise en œuvre des mesures relevant du maintien dans l’emploi (préretraite-ajustement, réduction volontaire du temps de travail, mobilité interne). Les licenciements devraient débuter à partir du 1er mars.

L’OGBL et la délégation du personnel seront évidemment présents aux côtés des personnes concernées et les accompagneront à travers toutes les étapes de ce processus.

Communiqué par le syndicat Alimentation et Hôtellerie de l’OGBL
le 8 février 2021

 

Galeries Lafayette: L’OGBL remporte les premières élections sociales

vote_urneLes Galeries Lafayette ont ouvert leurs portes au Luxembourg en novembre 2019 et les toutes premières élections sociales en vue d’y élire une délégation du personnel ont eu lieu le 12 janvier 2021.

Les candidates et candidats de l’OGBL ont remporté à cette occasion tous les sièges — effectifs et suppléants — au sein de la délégation du personnel.

Avec cette victoire électorale, l’OGBL renforce une fois de plus sa position de syndicat fortement majoritaire dans le secteur du Commerce en général et ici plus particulièrement dans le secteur de la mode.

Les Galeries Lafayette emploient aujourd’hui environ 80 personnes au Luxembourg.

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL
le 13 janvier 2021

Horeca: L’OGBL revendique des aides publiques conséquentes et une garantie de maintien dans l’emploi des entreprises

Réuni le 11 janvier 2020, le Comité exécutif de l’OGBL a procédé à une nouvelle analyse de la situation dans les différents secteurs d’activités au Luxembourg. Huit mois après le déclenchement de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19, l’OGBL constate que de nombreux secteurs d’activités continuent à en subir douloureusement les conséquences économiques et sociales.

L’OGBL est tout particulièrement préoccupé par la situation dans le secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés (Horeca). En effet, ce dernier compte indéniablement parmi les secteurs les plus impactés par la crise, avant tout — mais pas seulement — en raison des deux fermetures administratives qu’il s’est vu imposer (entre le 15 mars et le 29 mai derniers et à nouveau depuis le 26 novembre 2020) en vue de lutter efficacement contre la propagation du virus. Rappelons également qu’entre les deux fermetures, les établissements ont aussi enregistré une baisse importante de leur activité, résultant à la fois des mesures de distanciation entre clients qu’ils ont dû observer, mais aussi de la baisse de la fréquentation suite à une chute de confiance de la part de la clientèle. Sans compter les coûts supportés pour adapter au mieux les établissements aux nouvelles restrictions.

Dans ce contexte, l’OGBL tient tout d’abord à souligner qu’il soutient entièrement la décision prise par le gouvernement de venir en aide financièrement aux entreprises du secteur de l’Horeca. Une aide jugée absolument nécessaire et justifiée, sachant que les entreprises concernées n’ont pas eu le choix, mais se sont vus imposées ces fermetures.

L’OGBL appelle ensuite le gouvernement à veiller à ce que le montant des aides débloquées soit suffisamment conséquent et il l’appelle à verser ces aides le plus rapidement possible aux entreprises afin d’empêcher une hécatombe dans un secteur qui emploie plusieurs dizaines de milliers de salariés au Luxembourg.

L’OGBL déplore toutefois que ces aides publiques ne soient jusqu’à présent pas conditionnées à une garantie de maintien dans l’emploi. Si l’OGBL soutient l’aide qui doit être apportée aux entreprises du secteur, il exige néanmoins que les entreprises qui bénéficient de ces aides ne puissent pas licencier de salariés pour motifs économiques, ni aujourd’hui ni dans les mois à venir.

L’OGBL propose à cet égard de réunir toutes les parties prenantes autour d’une table dans le cadre d’un «Horecadësch» et se dit prêt à entamer des négociations pour un plan de maintien dans l’emploi sectoriel.

Le syndicat Alimentation et Hôtellerie de l’OGBL a déjà rencontré une première fois en décembre dernier les représentants de la fédération patronale du secteur, l’HORESCA, et leur a exposé ses idées visant à assurer au mieux la pérennité des activités et des emplois dans le secteur. Le Comité exécutif de l’OGBL a maintenant décidé de demander une seconde entrevue aussi bien avec les représentants de l’HORESCA qu’avec les ministres compétents, afin d’envisager ensemble une sortie de crise, dans l’intérêt des entreprises et des salariés du secteur.

Compte tenu du risque de faillites auquel sont exposées de nombreuses entreprises, allant d’ailleurs au-delà du secteur de l’Horeca, l’OGBL rappelle aussi la nécessité de revoir la législation sur les faillites dans le but d’accélérer et de professionnaliser les procédures ainsi que de renforcer les droits des salariés concernés. Des entrevues seront également demandées aux ministres compétents en cette matière pour discuter ensemble de la façon de parvenir rapidement à un renforcement du dispositif légal.

Communiqué par l’OGBL
le 13 janvier 2021