Dernier acte d’une triste histoire

faber_digital_solutions_vignetteCe qui avait déjà été craint il y a un certain temps est devenu maintenant triste réalité pour 15 salariés: Faber Digital Solutions a déposé le bilan exactement comme l’a fait l’imprimerie Fr. Faber il y a deux ans, et depuis le 14 novembre l’entreprise a cessé toute activité. Faber Digital Solutions travaillait surtout dans le domaine de l’imprimerie digitale, du mailing commercial et dans l’élaboration de sites web et d’applications. En plus l’entreprise avait-elle l’agrément pour le traitement de documents confidentiels dans le secteur financier. (Professionnel du Secteur Financier – PSF).

Façon d’agir inappropriée de la part de la direction
Comme il y a 2 ans, la direction a laissé les salariés dans le flou, et elle leur a communiqué le 13 novembre en partie par mail, que le bilan a été déposé et qu’ainsi, à partir le 14 novembre, les portes de l’entreprise restent fermées.

Cette façon de procéder renforce l’exigence de l’OGBL, que la législation concernant les faillites doit être modifiée rapidement, afin que les entreprises ne puissent pas se dérober de leur responsabilité d’un jour à l’autre et laisser les salariés sur le pavé.

Soutien de la part de l’OGBL
L’OGBL va informer le personnel sur toutes les démarches nécessaires à entreprendre en cas de faillite et va lui prêter main forte. Ainsi le personnel a été convié pour le 17 novembre 2017 à une séance d’informations dans les locaux de l’OGBL à Diekirch.

Signature d’un plan social par la direction de Legitech Sàrl et l’OGBL

logo_legitech_vignetteLe mercredi 27 juillet 2016, la délégation du personnel et la direction de Legitech, ainsi que l’OGBL (seul syndicat signataire de la convention collective de travail) ont pu se mettre d’accord sur les modalités d’un plan social.

Au terme de la procédure de consultation prévue par la loi, la direction avait confirmé, le 8 juillet dernier, sa volonté de supprimer 12 postes de travail suite à la perte de son activité principale qui consiste dans l’exécution (en qualité de sous-traitant) d’un marché conclu avec l’État portant sur la publication du Mémorial (Recueils A, B, C) et les travaux connexes y associés.

Le contrat avec l’État prendra définitivement fin le 31 décembre 2016 – Legitech cessera dès le 31 août 2016 les activités en lien avec la publication du Mémorial C qui a été supprimée suite à la création d’un Recueil Électronique des Sociétés et Associations.

Legitech maintiendra néanmoins son activité d’édition.

Les négociations du plan social pour les salariés concernés par le licenciement collectif se sont déroulées dans la bonne entente et endéans les délais prévus par la loi. Au cours des négociations le nombre des salariés à licencier a pu être réduit de 12 à 11 personnes.

L’OGBL et la délégation du personnel ont pu obtenir, dans le cadre de ce plan social, diverses mesures en faveur des salariés dont notamment:

  • Des indemnités extra-légales liées à l’ancienneté des salariés. Il faut souligner que l’ancienneté moyenne des salariés concernés est supérieure à 19 années.
  • La dispense pour les salariés de prester leur travail pendant le préavis.
  • Des indemnités extra-légales au cas où les salariés trouvent un nouvel emploi pendant leur préavis.

De même, la direction de Legitech entreprendra les démarches nécessaires afin que les salariés puissent bénéficier de l’aide au réemploi, ainsi que de l’exemption fiscale des indemnités extra-légales.

Communiqué par le syndicat Imprimeries, Médias et Culture – FLTL de l’OGBL
le 1er août 2016

La fin pour une entreprise centenaire

Ce qui avait été craint pendant des semaines est devenu, le 30 novembre, dure réalité pour 75 salariés. L’imprimerie Fr. Faber s’est déclarée en faillite et les activités de l’entreprise ont été suspendues depuis lors.

Le conseil d’administration et la direction ont laissé les salariés dans l’incertitude

Depuis quelques jours l’atmosphère entre les salariés et la direction était plutôt tendue. Après deux réunions du personnel et depuis près d’une semaine, les responsables de l’entreprise laissaient planer le silence. Les seules communications au personnel tournaient autour des baisses de salaire massives qui étaient exigées par le conseil d’administration. Par l’intermédiaire de courriels et à l’aide d’une affiche, il a été fait pression sur le personnel, afin de renoncer à l’avenir à une partie de leur salaire. Cependant la majorité des salariés ne pouvait pas se permettre une baisse de salaire aussi conséquente, sans se trouver ruinée.
En outre est-il honteux pour une soi-disant entreprise familiale, que les salariés ont dû apprendre la faillite par la presse. La moindre décence aurait exigé que la direction communique personnellement aux salariés cette nouvelle. Les représentants du personnel et les syndicats n’étaient plus non plus, depuis un certain nombre de jours, tenus au courant de l’évolution des mesures et des négociations avec tous les concernés (salariés, actionnaires, banques, créanciers, administrations).

Beaucoup de jeux de chiffres et pas de plan fondé

Dans son communiqué de presse, le conseil d’administration essayait de chercher la responsabilité pour la faillite auprès de la délégation du personnel et de l’OGBL; ils n’auraient pas soutenu ni le plan de restructuration ni la baisse de la masse salariale.
Jusqu’au jour du 30 novembre aucun plan de restructuration fondé n’avait été présenté; de nombreux jeux de chiffres qui n’avaient tous qu’un seul but, en l’occurrence réduire la masse salariale avaient lieu. Les syndicats ainsi que la délégation du personnel n’étaient pas disposés à mettre le personnel au défi d’accepter cette perte de revenu sans que la sécurité d’emploi ne soit garantie à moyen terme. Pour la direction, le fait que les représentants du personnel, ensemble avec l’OGBL avaient mentionné également les aspects négatifs ainsi que l’élaboration d’un plan pour le maintien dans l’emploi, avait été une bête noire.

Soutien de la part des syndicats

L’OGBL a informé le personnel sur toutes les démarches à réaliser en cas de faillite et qu’il allait leur apporter son soutien.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 30 octobre 2015

Les salariés doivent payer les pots cassés

C’est avec une grande stupéfaction que les salariés ainsi que les représentants syndicaux de l’OGBL et du LCGB ont dû constater, que le conseil d’administration de l’imprimerie Fr. Faber a publié, dans la soirée de mardi, un communiqué de presse, qui se réfère à la mauvaise situation financière de l’entreprise et dans lequel a été annoncé un plan de restructuration. Pourtant le conseiller externe avait encore prié, quelques heures auparavant, et cela en présence des membres du conseil d’administration, de la direction de l’entreprise, de la délégation du personnel, des représentants syndicaux et du personnel réuni, d’aborder le sujet avec discrétion et de ne rien en publier pour le moment.

L’assemblée du personnel tourne à la farce

Après deux réunions d’information et de consultation, convoquées à très brève échéance, avec les représentants du personnel et les représentants syndicaux, les responsables d’entreprise avaient convoqué l’après-midi du mardi une réunion d’information pour tout le personnel. Pendant cette réunion étaient évoquées la situation financière délicate de l’entreprise ainsi que les positions respectives des responsables d’entreprise et des représentants du personnel (délégation du personnel et des syndicats).

Un conseiller d’entreprise externe avait analysé pendant trois mois la situation de l’entreprise et a sorti, comme par un tour de magie, LA solution: une baisse massive des salaires. Le personnel devrait cependant pouvoir apporter également son opinion et prendre position; pour cela il était prévu de concéder aux salariés un temps de réflexion d’une journée. Le fait que les responsables n’ont aucune considération pour l’avis du personnel est démontré par le communiqué de presse, publié immédiatement après la réunion, sans attendre la moindre prise de position de la part des salariés.

Les dispositions légales sont à respecter!

Le droit du travail luxembourgeois prévoit dans le cas d’une mauvaise situation financière d’une entreprise que les partenaires sociaux (Direction, représentants du personnel et des syndicats) entament des discussions afin d’analyser la situation et de chercher des solutions possibles.

L’OGBL respectera à la lettre ces dispositions légales et ne va pas entrer dans le jeu de pseudo-discussions ou tomber dans le piège de conclusions erronées ou prématurées.

Pour cette raison, l’OGBL a demandé toutes les informations essentielles à la direction, afin qu’il puisse entrer dans les négociations en connaissance de cause.

En premier lieu il faut maintenant mener des discussions sur le «plan de maintien dans l’emploi», prévu par le législateur. Une autre façon de faire serait erronée et irait en plus à l’encontre du droit du travail.

La direction met la charrue avant les bœufs

Avec l’annonce de vouloir baisser massivement la masse salariale (la totalité du personnel doit se passer de 20% de son salaire et de sa gratification annuelle [13e mois]), et cela à durée indéterminée, la direction tire des conclusions, avant même que le dialogue social n’ait débuté. Ce n’est pas la bonne façon de procéder et elle est en plus extrêmement préoccupante.

L’OGBL mènera d’abord les discussions pour tirer ses conclusions par après, et proposer si possible des mesures pour la sauvegarde des emplois.

Les salariés ne sont pas responsables pour la mauvaise situation financière

Par une baisse de la masse salariale, l’imprimerie Fr. Faber compte économiser environ 660.000 € par année. En même temps le conseiller de l’entreprise soulignait, qu’il ne pouvait donner aucune garantie, que ces mesures allaient sauver l’imprimerie. En clair: plus tard une faillite ne sera pas à exclure.

Le personnel doit donc assumer les erreurs de gestion. Qu’un certain nombre de salariés se trouvent ruinés avec leur famille, cela semble accessoire.

Dans ce contexte, les propos de la présidente du conseil d’administration sont comme un coup de poing dans la figure de tous les salariés: «Nous voulons sauver l’entreprise! Le but est de sauver 75 emplois à Mersch et de faire en sorte qu’une entreprise de tradition luxembourgeoise ne survive».

L’OGBL ainsi que la délégation du personnel ont soutenu depuis plus de deux ans tous les efforts afin de conserver les emplois. Le management a cependant continué à diminuer le rendement de l’entreprise, ce qui est d’autant plus étonnant, que les carnets de commandes sont bien remplis et que les salariés arrivent à peine à gérer le travail!

Nous condamnons avec la plus grande vigueur la façon de procéder des responsables, qui comptent redresser l’entreprise aux frais du personnel et s’attribuer le mérite de sauver des emplois.

L’OGBL exige le strict respect des dispositions, des discussions sérieuses concernant un «plan de maintien dans l’emploi» ainsi que l’élaboration d’un plan de développement avec vision d’avenir pour l’entreprise.

Communiqué par le syndicat OGBL Imprimerie, Médias et Culture – FLTL
le 14 octobre 2015

 

Négociations pour le renouvellement de la convention collective de travail conclues avec succès


Après des négociations longues et parfois difficiles, les directions de RTL Group, CLT-UFA, BCE et les syndicats OGBL – en tant que porte-parole –, le LCGB ainsi que la «Frai Lëscht», ont signé le 25 juin 2013 un avenant pour le renouvellement de la convention collective de travail.

C’est surtout la révision des grilles des salaires qui avait provoqué un débat intense. Finalement, les parties se sont mises d’accord d’ajuster à la fois les différents niveaux d’évaluation et le potentiel associé aux augmentations salariales afin qu’ils permettent aux salariés une évolution plus favorable de leurs rémunérations. En plus, les nouvelles règles et leur impact doivent être soumis à une analyse détaillée pour au plus tard le 1er septembre 2013.

La procédure de contestation pour les salariés qui ne sont pas d’accord avec leur résultat d’évaluation et l’obligation de la direction d’informer la délégation du personnel d’éventuels litiges ont été améliorées.

En outre, les critères pour la distribution des différents bonus qui peuvent être versés annuellement aux salariés ont été améliorés.

Chaque employé a également reçu une prime unique brute de 750€.

En ce qui concerne l’astreinte et le travail sur pylônes, le temps maximal d’intervention sur site a été porté de 60 minutes à 75 minutes et l’indemnité par mètre grimpé passera de 0,25€ à 0,50€.

La nouvelle convention collective a été signée pour une durée de deux années, allant du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2013.

Communiqué par le Syndicat Imprimeries, Médias et Culture – FLTL de l’OGBL
le 26 juin 2013

Wolter refuse de s’excuser pour son attaque lâche contre la liberté de la presse au Luxembourg

Président du Syndicat Imprimeries, Médias, Culture – FLTL de l‘OGBL

La direction syndicale du syndicat Imprimeries, Médias, Culture – FLTL de l’OGBL condamne vivement les attaques du député chrétien-social  Michel Wolter contre la liberté de la presse au Luxembourg.

Wolter a non seulement menacé, la semaine dernière à la Chambre des Députés, que le CSV allait « lever » unilatéralement la protection des sources, ce qui ne serait rien d’autre qu’une violation de la loi qui consacre la protection des sources d’information du journaliste, mais il a aussi prononcé auparavant les remarques menaçantes suivantes à un journaliste de la radio 100,7: «Dir musst elo gutt oppasse wat der maacht, gleeft mer et!» [Croyez-moi, vous devriez faire bien attention maintenant à ce que vous faites !]. Interrogé sur ce qu’il pensait des propos du DP selon lesquels les rumeurs sur Robert Biever ne peuvent provenir que de quelqu’un du CSV, Wolter a répondu: «Wann dat doten de Niveau ass iwwert dee mer diskutéieren, dann diskutéiere mer an der Chamber iwwert den 100,7. De Mëtten. Gleeft mer dat». [Si cela est le niveau de discussion, nous allons discuter cet après-midi à la Chambre de la radio 100,7, je vous l’assure.]

Ces menaces ouvertes contre un organe de presse luxembourgeois sont tout simplement inacceptables.

Rappelons qu’en Allemagne des menaces similaires contre le journal «Bild» ont mené à la démission du président fédéral Christian Wulff.

Dans ses explications ce lundi, Wolter a seulement souligné qu’il a été mal compris. Néanmoins il n’a nullement voulu s’excuser pour ses considérables écarts de langage sur la protection des sources.

En tant que direction syndicale du Syndicat Imprimeries, Médias, Culture – FLTL de l’OGBL, nous demandons formellement à Monsieur Wolter de s’abstenir de toute sorte de menace à l’encontre de la radio 100,7 et de s’excuser en bonne et due forme auprès de la radio 100,7 et de ses journalistes pour ses dérapages verbaux.

Stefan Osorio-König
Président du Syndicat Imprimeries, Médias, Culture – FLTL de l‘OGBL

Communiqué par le Syndicat Imprimeries, Médias, Culture – FLTL de l’OGBL
le 17 juin 2013