Mise en œuvre de la réforme et de l’accord salarial de la fonction publique

CCT_FHL_SAS

La réforme de la fonction publique, ainsi que l’accord salarial ont été votés le 24 mars à la Chambre des Députés.
Les deux conventions collectives FHL et SAS sont liées par leur article 28 à la fonction publique. Par conséquent les conditions de travail et de salaire évoluent parallèlement à celles des fonctionnaires.
Un moment décisif pour la CCT FHL et la CCT SAS.
Les salariés revendiquent enfin une classification équitable de leur profession et une augmentation du point indiciaire!
Or, les négociations stagnent dans les deux CCT. Nous appelons les ententes patronales des deux CCT à s’engager pour leurs salariés et à respecter la transposition de la réforme et de l’accord salarial auprès de la fonction publique, ancrée dans les deux CCT.
L’OGBL en tant que syndicat représentatif des salariés dans le secteur de la santé et dans le secteur socio-éducatif revendique le respect des dispositions des deux CCT en ce qui concerne la transposition de la réforme et de l’accord salarial!
Nous défendons nos acquis sociaux.
Nous revendiquons un secteur de la santé et un secteur socio-éducatif fort.
Nous luttons contre toute attaque salariale et sociale.
Nous revendiquons la mise en œuvre immédiate de la réforme et de l’accord salarial dans la CCT FHL et la CCT SAS!
Premières actions syndicales organisées dès à présent! Mobilisez-vous!

L’OGBL n’accepte aucun licenciement à la Stëftung Hëllef Doheem

hellef_doheemSans aucune annonce préliminaire, la direction de Stëftung Hëllef Doheem a informé le 29 mai au matin la délégation du personnel ainsi que l’OGBL de son intention de licencier 90 salariés. Plusieurs demandes de la délégation du personnel ainsi qu’une demande de la part des syndicats pour un entretien avec la direction sur la situation actuelle auprès de la Stëftung Hëllef Doheem étaient restées sans réponse. La direction a sciemment refusé le dialogue social pour se cacher maintenant derrière le prétexte d’une situation financière difficile, qui est cependant totalement opaque et pour laquelle il n’y a pas la moindre preuve.

Le secteur des soins est financé par l’assurance maladie, donc par les recettes fiscales et il fait partie du secteur des services publics. Le fait de prétendre que la situation critique actuelle n’est due qu’aux critères plus strictes de l’assurance maladie et à l’évolution de la rémunération des salariés suivant la convention collective est tout simplement scandaleux et équivaut à une claque pour tous les salariés de la Stëftung Hëllef Doheem.

Arrêtez de faire pression sur les salaires

Les salaires dans les secteurs du soin et des services sociaux, qui sont payés suivant la convention collective SAS ne sont nullement trop élevés! En 2007 a eu lieu la dernière revalorisation de la grille salariale dans le secteur. De plus, la convention collective SAS est liée au service public, pour lequel au mois de mars de cette année la réforme salariale a été votée au Parlement. Celle-ci a enfin permis d’ajuster certaines carrières, qui depuis des décennies étaient sous-évaluées. L’OGBL exige de la politique qu’elle défende les intérêts des salariés du secteur des services publics et de faire en sorte que la réforme puisse être mise en œuvre et financée également dans ce secteur.

Le principal responsable de la situation auprès de Stëftung Hëllef Doheem est la direction qui visiblement a fait de mauvais calculs. En plus de cela, il faut également que la fédération des employeurs COPAS prenne ses responsabilités, elle qui négocie la valeur monétaire de l’assurance maladie avec la Caisse Nationale de Santé et qui au regard des problèmes financiers d’un de ses membres – liés au gel de la valeur monétaire –  aurait dû réagir depuis longtemps.

topelementL’OGBL, le plus grand syndicat dans le secteur des soins avec 83% des délégués du personnel, ne permettra pas qu’il y ait des licenciements à la Stëftung Hëllef Doheem et que les salariés payent pour des erreurs de gestion. L’OGBL exige une entrevue dans le cadre du dialogue social et que toutes les données financières soient mises sur table, comme cela aurait déjà dû se passer depuis des mois. Pour l’OGBL, le démantèlement social est inacceptable. En tant que prestataire de services publics, Stëftung Hëllef Doheem a une responsabilité sociale vis-à-vis des salariés.

L’OGBL a prévu pour le 4 juin 2015 à 18 heures à la maison du peuple à Esch-sur-Alzette, un meeting de protestation, et appelle tous les salariés de la Stëftung Hëllef Doheem à y participer.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 29 mai 2015

Ni au détriment de la qualité des soins, ni sur le dos des salariés

hopital_vignetteLe syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs a déjà à de maintes reprises formulé des critiques par rapport à la première version du projet de règlement grand-ducal établissant le plan hospitalier de 2012, et doit désormais constater que la nouvelle version présentée en octobre 2014 va dans la même direction. L’analyse faite par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs du projet de règlement grand-ducal relève certains dangers et soulève bon nombre de questions.

Concernant le virage vers une prise en charge de plus en plus ambulatoire déjà amorcé dans le Plan hospitalier de 2009, il est encore une fois accentué dans ce projet de Plan hospitalier. Il n’existe par contre pas de données fiables qui pourraient démontrer que les opérations et hospitalisations ambulatoires seraient moins coûteuses que le stationnaire, parce qu’il faut également considérer les soins postopératoires de même que les transports. De plus, les réseaux de soins ne sont actuellement pas adaptés aux soins postopératoires. Enfin, l’instrument de mesure d’activités actuel (PRN) n’est pas adapté au secteur ambulatoire.

De plus, nous nous opposons à toute réduction du nombre de lits dans les hôpitaux. Il nous est incompréhensible pourquoi l’on veut procéder à une réduction massive du nombre de lits, à savoir un moins de presque 200 lits, avec le développement démographique et le vieillissement de la population actuel. Concernant le développement démographique, nous constatons que le projet de Plan hospitalier considère une prévision de 578 000 habitants pour 2020, tandis que l’IGSS et le STATEC considèrent une prévision de 600 000 habitants pour 2020. La croissance de la population va s’accentuer encore à l’avenir et il faut également considérer le nombre croissant d’immigrés qui avec l’âge ne retournent plus dans leur pays d’origine comme le faisaient les générations précédantes. Le surplus en activités dû au développement démographique et au vieillissement de la population ne pourra pas être compensé par un plus grand nombre d’activités ambulatoires.

Par conséquent, le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs se pose la question de la dotation du personnel liée à cette réduction d’activité. Selon nos calculs, la réduction de lits aura comme conséquence la perte de 130 à 140 ETP (équivalent temps plein) et ceci uniquement dans les unités de soins. Nous revendiquons que les emplois du secteur doivent absolument être maintenus et garantis.

Concernant la Clinique Ste Marie, nous rappelons notre revendication du maintien de la Clinique Ste Marie ainsi que la sauvegarde des emplois. Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs rejette formellement la mise en question de l’avenir de la Clinique Ste Marie. Avec une réduction de lits de 59 lits jusqu’à 2017 et un transfert de 60 lits jusqu’à 2019 dans le groupe hospitalier Hôpitaux Robert Schuman, la surdotation en personnel y afférente ne pourra pas être absorbée par ce dernier, ou même dans le secteur hospitalier entier. Une fermeture de la Clinique Ste Marie est d’autant plus incompréhensible lorsqu’on sait qu’on a investi depuis 2010 entre 17 et 18 millions dans une mise en conformité.

Le projet actuel va donc clairement à l’encontre du personnel employé dans ce secteur. Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs regrette fortement que l’avis des professionnels de santé n’ait encore une fois pas été pris en compte dans l’élaboration du présent projet. Nous allons faire parvenir sous peu notre avis complet à la ministre de la Santé Lydia Mutsch.

Absence de dialogue social

secteur_social_02_2015Le 28 janvier une conférence de presse du syndicat santé, services sociaux et éducatifs a eu lieu au sujet du secteur social. Les responsables du syndicat ont évoqué à cette occasion un certain nombre de sujet actuels concernant le secteur.

Pas de dialogue social dans le secteur social

Le syndicat santé, services sociaux et éducatifs de l’OGBL constate, qu’une partie de mesures sont annoncées dans le secteur social, sans inclure ni les professionnels du secteur, ni leur syndicat dans les discussions.

Ici, il s’agit de mettre en évidence l’accueil bilingue des enfants, pour lequel aussi bien le concept pédagogique que les infrastructures adaptées dans les crèches et les maisons relais font défaut. En même temps nous trouvons dans le soi-disant «Zukunftspak», l’annonce que le niveau de qualification des collaborateurs doit être revu à la baisse.

Une autre mesure est l’annonce du changement des horaires à l’école primaire. Si l’école doit à présent remplir une fonction d’encadrement, ceci a des conséquences importantes sur la composition du personnel dans les structures d’encadrement extra-scolaires.

Le syndicat santé, services sociaux et éducatifs a demandé déjà trois fois une entrevue à ce sujet avec Claude Meisch, ministre chargé de l’éducation et de l’enfance. Cependant ce dernier n’a jamais trouvé qu’il était nécessaire de répondre à la plus grande représentation des salariés du secteur. Ce refus de dialogue social est scandaleux de la part du ministère! À cause des problèmes imminents et de l’atmosphère actuelle dans le secteur, le ministre ferait bien de dialoguer avec nous.

Mise en œuvre de la réforme de la fonction publique pour la convention collective SAS (CCT SAS)

La CCT-SAS est liée par son article 28 et par l’article 12 de la loi ASFT à la fonction publique. Cela signifie que les salaires et les conditions de travail dans ce secteur se développent toujours parallèlement à ceux de la fonction publique.

Nous sommes à deux doigts du vote sur la réforme dans la fonction publique, par laquelle les professions de santé et les professions socio-éducatives doivent être revalorisées. Dans l’accord avec les syndicats datant de novembre 2014, le gouvernement s’est clairement compromis par rapport à l’article 28 et ainsi au lien de la CCT SAS avec la fonction publique.

Un engagement sans équivoque signifie donc également le financement de la mise en œuvre par les ministères responsables. Cependant nous avons déjà aujourd’hui, dans certains domaines, des financements forfaitaires (p.ex. le secteur ONE et le secteur des handicapés), et nous nous trouvons au seuil d’une réforme de l’assurance dépendance qui finance une grande partie du secteur SAS.

Nous exigeons de la part du gouvernement, de réunir enfin la commission paritaire de la loi ASFT, dans laquelle il y a des représentants des ministères responsables, des ententes patronales et des syndicats, afin de pouvoir déterminer les retombées de la réforme de la fonction publique sur la CCT SAS.

La revalorisation des professions de santé et des professions socio-éducatives doit particulièrement être mise en œuvre dans le secteur SAS, en l’occurrence de manière équitable pour ceux qui travaillent depuis longtemps dans ces professions et qui ont lutté pendant des décennies pour la revalorisation de leur profession. Nous invitons les ententes patronales du secteur SAS de s’engager à nos côtés pour la mise en œuvre de la réforme dans la fonction publique au niveau de la CCT SAS.

Renouvellement de la convention collective de travail du secteur hospitalier luxembourgeois

sante_cct_secteur_hospitalier

En date du 16 décembre 2014, le renouvellement de la convention collective de travail pour les salariés des établissements hospitaliers luxembourgeois vient d’être signé. La CCT a été signée pour une durée de 18 mois, du 1er janvier 2014 au 30 juin 2015.

Enfin une version coordonnée du texte

En tant que syndicat largement majoritaire dans le secteur (plus de 83 % des mandats lors des élections sociales de 2013), l’OGBL se réjouit que les travaux sur le texte coordonné aient enfin pu être terminés, afin de faire avancer le processus de la déclaration d’obligation générale de la CCT FHL.

En ce qui concerne le contenu de la CCT, il n’y a pas eu de changements majeurs. A part des travaux de toilettage du texte, il s’agit d’une simple reconduction de la convention collective, vu que la commission paritaire chargée à analyser l’impact de la réforme dans la fonction publique sur la CCT FHL conformément à l’article 28, continuera ses travaux en 2015.

Les négociations continuent en 2015

Des réunions de négociation sont également déjà planifiées pour 2015 afin d’entamer les discussions sur les deux catalogues de revendication remis en 2014. Un des sujets à discuter sera notamment l’article 36 sur la protection de l’emploi et de la condition sociale, qui révèle d’une certaine importance également dans le contexte de la mutualisation des laboratoires planifiée par la FHL.

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL s’engage à poursuivre une politique tarifaire progressive dans le secteur hospitalier luxembourgeois.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 17 décembre 2014

Services de garde et d’urgence : l’OGBL s’inquiète!

panneau_hopitalL’OGBL s’inquiète de la situation générale qui se présente dans les services de garde et d’urgence.

Cette situation vient de s’aggraver le 19 novembre 2014 avec l’annonce de la résiliation de la convention portant sur le service de garde et d’urgence en pédiatrie conclue entre les pédiatres agréés dans les centres hospitaliers du sud (CHEM) et du Nord (CHDN). Seul le centre hospitalier CHL – Kannerklinik assurera le service de garde et d’urgence pour l’ensemble du pays.

Afin d’éviter que les patients les plus jeunes et les plus vulnérables paient les pots cassés résultants de divers positionnements contradictoires, l’OGBL demande à la ministre de tout mettre en œuvre afin de remédier à cette situation déplorable.

Dans ce contexte, l’OGBL tient à rappeler que depuis des années il ne cesse d’intervenir auprès du ministre de la Santé en vue de l’organisation et de la qualité de nos services de garde et d’urgence.

Lors de la réunion du comité quadripartite du 24 octobre 2012, le ministre compétent avait annoncé que l’ensemble des services de garde et d’urgence serait analysé et le cas échant réformé. La première réunion aurait dû avoir lieu début décembre 2012. Tous les acteurs devaient y être invités pour mener des discussions fondamentales relatives à cette situation. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui nous attendons en vain ladite invitation tout en sachant que l’OGBL n’a jamais cessé de rappeler aux autorités compétentes de revenir sur leur promesse.

Évidemment, avec la création des maisons médicales en 2008, le ministre de la Santé de l’époque a pu offrir un service de garde et d’urgence à proximité supplémentaire qui aurait dû apporter un désengorgement des services d’urgence des divers centres hospitaliers du Grand-Duché de Luxembourg.

Hélas, les salles d’attentes des services d’urgence des hôpitaux sont souvent plus qu’encombrées et les délais d’attente n’ont guère pu être réduits depuis 2008. Il arrive souvent de devoir passer des heures et des heures dans la salle d’attente avant d’être pris en charge par le corps médical. Il en est de même pour la Kannerklinik.

De ce chef, l’OGBL lance un appel insistant, non seulement à la ministre de la Santé mais également à tous les acteurs censés prendre leurs responsabilités, afin que la situation actuelle des services de garde et d’urgence soit régularisée sans plus tarder et que l’accès aux soins de qualité soit garanti à toutes les personnes ayant besoin de soins médicaux d’urgence.

Tous les acteurs sont donc obligés d’y contribuer de sorte que tous les patients, entre autres aussi nos plus petits patients, puissent bénéficier d’une prise en charge médicale adéquate, de qualité, à proximité et dans des délais raisonnables.

Cette prise de position sera également transmise par l’OGBL à la ministre de la Santé Lydia Mutsch en tant que responsable politique de l’autorité compétente.

Communiqué par l’OGBL
le 3 décembre 2014