Contrôles médicaux à outrance

Le Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL a été témoin ces dernières semaines du comportement abusif de la direction des ressources humaines de la BIL envers un de ses salariés en incapacité de travail. Ce salarié, victime d’un burn-out suite à une surcharge de travail endurée depuis plus d’un an, a bien respecté la procédure à suivre dans le cadre d’une incapacité de travail, en informant la direction de ses absences, certificats médicaux à l’appui.

La BIL, suspicieuse, a exigé que son salarié de se soumette à pas moins de quatre contrôles médicaux externes chez quatre médecins généralistes, en moins d’un mois!
Le salarié s’est rendu à ces contrôles médicaux et a été finalement déclaré inapte au travail.

L’OGBL/SBA s’inquiète de l’acharnement de la BIL à mettre en doute les certificats médicaux des médecins référents et de la pression exercée sur ses salariés malades.
Jusqu’à quel point la santé des salariés de BIL doit-elle se dégrader pour que cessent ces pratiques excessives ?

S’il est vrai que la loi confère à l’employeur un droit de contrôle médical de ses employés, l’acharnement de la BIL est inacceptable pour les représentants OGBL du personnel et pour le Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL, qui mettront tout en œuvre pour que de tels abus ne se reproduisent plus à l’avenir dans cet établissement bancaire et sur la place financière.

Communiqué de presse du Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL
le 5 novembre 2012

Fermeture de Lloyds TSB Bank Luxembourg

Le vendredi 19 octobre 2012, la direction de Lloyds TSB Bank Luxembourg (succursale de Lloyds TSB Bank plc International Private Banking – London) a convoqué la délégation du personnel pour l’informer de la fermeture définitive de la société. Lors de l’annonce de la fermeture, la direction a confirmé le transfert intégral des activités de banque privée vers une autre banque de la place financière.

Cependant, la direction a annoncé que seul un transfert partiel du personnel aurait lieu vers ce nouvel employeur (entre 12 et 15 salariés sur 30) et que des négociations en vue de l’établissement d’un plan social pour les salariés qui ne seraient pas transférés débuteraient dans les prochains jours.

C’est ainsi que les syndicats ALEBA, OGBL et LCGB-SESF ont été invités par courrier du 22 octobre à ces négociations.

Les syndicats rappellent qu’en date du 4 octobre 2010, la banque avait déjà transféré la partie de ses activités liées au fonds d’investissement, ainsi que le personnel y afférent (10 salariés), auprès de State Street Bank Luxembourg.

Seule subsistait depuis lors auprès de Lloyds TSB Bank Luxembourg, l’activité de banque privée. C’est l’ensemble de cette activité qui est concernée par le transfert à venir.

Pour les syndicats, la fermeture annoncée de la société et le transfert de personnel consécutif au transfert de l’activité, constitue un transfert d’entreprise (TUPE) au sens de l’article L.127-1 et L.127-2 du Code du travail (comme ce fut le cas pour le premier transfert effectué en 2010 et où la banque avait à l’époque respecté les dispositions légales sur le transfert d’entreprises.) ainsi qu’au sens de l’article 5 – 3) de la convention collective des salariés de banques.

Les syndicats ALEBA, OGBL LCGB-SESF estiment dès lors que ce transfert devrait impliquer l’ensemble des 30 salariés de la société et viennent de saisir le directeur de l’Inspection du Travail et des Mines ainsi que le ministre du Travail et de l’Emploi de ce dossier afin de faire valoir les dispositions légales sur le transfert d’entreprises.

Communiqué par l’ALEBA, l’OGBL et le LCGB-SESF
le 24 octobre 2012

Blocage des négociations

Les syndicats OGBL/SBA, ALEBA et LCGB/SESF, les délégués du personnel et la direction de CETREL se sont réunis ce 16 octobre pour relancer les négociations de la convention collective.

Lors de la réunion du 27 septembre devant l’Office national de conciliation, des informations concernant les salaires avaient été demandées par les syndicats. Ces chiffres leur ont été communiqués et les ont confortés dans le maintien de leurs revendications d’augmentation des barèmes salariaux de 2,5 % pour 2013 et 2,5 % pour 2014.

La direction de Cetrel, pour sa part, met en avant les mauvais résultats escomptés pour 2013 et 2014 et refuse toute augmentation salariale.

Les négociations étaient à nouveau dans l’impasse et pour en sortir, les syndicats ont proposé, sous réserve de l’accord des salariés de Cetrel, de payer une prime unique de 1.800 EUR pour l’année 2013. La situation future de Cetrel n’étant pas prévisible et les budgets présentés peu fiables à long terme, les syndicats proposent aussi de relancer, fin 2013, les négociations salariales pour 2014.

La direction de Cetrel refuse tout paiement supplémentaire pour 2013 et serait éventuellement d’accord pour négocier une prime unique pour 2014.

Le groupe suisse Six Group, actionnaire principal de Cetrel, voudrait réduire à néant la convention collective et diminuer les coûts tout en exigeant des prestations exceptionnelles de la part de ses salariés. Il ne faut pas oublier que les investissements réalisés sont destinés à faire de Cetrel une entreprise de pointe au Luxembourg.

Vu la charge de travail croissante et les efforts consentis par le personnel de Cetrel, les syndicats ne peuvent accepter cette proposition et demandent donc une nouvelle réunion devant l’Office national de conciliation.

Communiqué le 22 octobre 2012

Reprise des négociations devant l’Office national de conciliation

Après un blocage des négociations depuis le 25 mai dernier, les partenaires sociaux se sont réunis devant l’Office national de conciliation le 27 septembre 2012. La direction de Cetrel avait jusque là une attitude inflexible en refusant non seulement les revendications des syndicats, mais en attaquant les acquis de la convention collective.

La direction préconise des mesures visant à abolir les avantages de la convention collective notamment les jours de repos, une partie de la prime de vacances et les majorations pour heures supplémentaires afin de revenir au niveau strictement légal. Elle refuse également toute augmentation salariale.

L’OGBL/SBA et les autres syndicats ont fermement maintenu leurs revendications malgré les mauvaises prévisions budgétaires présentées à dessein par la direction de Cetrel. La société est en pleine mutation et le groupe suisse Six Group réalise des investissements importants afin d’en faire une entreprise de pointe dans son secteur. En préconisant des réductions de coûts, la direction veut faire supporter aux salariés une partie des charges résultant de cette mutation.

L’OGBL/SBA, au vu des résultats de Cetrel, démontre que la direction se trompe de cible et que les économies devront être réalisées sur d’autres postes que les charges de personnel. Les exigences de la direction sont inacceptables d’autant plus que les salariés sont confrontés à une surcharge de travail importante. Une dégradation de la convention collective serait démotivante et injustifiée.

Les discussions n’ont pas abouti à un accord mais les parties souhaitent reprendre les négociations dans les prochains jours. L’OGBL/SBA veut obtenir l’amélioration de cette convention collective pour les salariés de Cetrel.

Communiqué par le Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL (SBA)
le 1er octobre 2012

Echec des négociations, misère sociale pour les salariés licenciés

Dès le lendemain de l’échec de la conciliation en vue de la signature d’un plan social, la direction de Lombard Assurances «avertit» 89 de ses salariés de leur licenciement prévu d’ici un an. Plus ou moins.

Dès le début des négociations, le Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL avait vu clair dans les intentions de la direction de Lombard: licencier au moindre coût et priver des mesures d’un plan social un maximum de salariés en incluant des conditions cumulatives. Inflexibilité totale aussi pour les salariés désignés, qui, s’ils retrouvaient un emploi avant la date fixée de leur licenciement, seraient contraints de démissionner.

Le Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL a dénoncé depuis des semaines cette manipulation sordide des salariés. Pour autant, les nombreuses tentatives de proposition des syndicats se sont vues à chaque fois refusées sans appel par le management de Lombard Assurances.

Ainsi, en remerciement pour leurs années de bons et loyaux services, les salariés n’ont obtenu qu’une maigre compensation, arrachée in extremis par les représentants du personnel de Lombard. Le Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL rappelle que, sans la convention collective de travail du secteur financier, fruit des négociations pluri-décennales des syndicats pour le maintien des acquis sociaux, sans cette convention, les salariés victimes de licenciement, seraient tout simplement laissés au stade de la misère sociale par certains patrons. La convention collective du secteur financier prévoit par exemple un doublement des préavis légaux et des indemnités de départ en cas de licenciement économique.

Le Syndicat Banques et Assurances de OGBL constate une dégradation sociale inquiétante sur la place financière. Il dénonce vigoureusement la pression incessante exercée quotidiennement sur les salariés dans le seul but d’améliorer la compétitivité.

Communiqué du Syndicat Banques et Assurances de OGBL
le 17 juillet 2012

L’emploi et l’avenir de 89 salariés et de leurs familles sacrifiés

Malgré 15 jours d’âpres négociations afin d’aboutir à la mise en place d’un plan social, les représentants du personnel de Lombard Assurances ensemble avec le Syndicat Banques et Assurances de l’OGBL et les autres partenaires sociaux, déplorent le refus catégorique de la direction d’aboutir à un accord pour un plan social équilibré.

Nonobstant des bénéfices confortables réalisés en dépit des crises économiques successives (et l’allocation d’un budget de 30 millions d’euros pour restructurer la compagnie d’assurance) la direction de Lombard Assurances n’accepte toujours pas de négocier toutes les possibilités de réinsertion immédiate dans le marché du travail pour les salariés concernés.

Cet échec des négociations oblige l’OGBL/SBA et les autres syndicats à protester avec véhémence contre cette intransigeance du patronat et les contraint, par conséquence, à saisir l’Office National de Conciliation.

Communiqué par le syndicat Banques et Assurances de l’OGBL
le 29 juin 2012