«Des syndicats forts aujourd’hui et demain»

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Sous la devise « des syndicats forts aujourd’hui et demain », plus de 400 représentants syndicaux de 72 pays ont participé du 22 jusqu’au 24 octobre 2019 à la Conférence mondiale organisée par UNI Finance à Torremolinos, en Espagne.

UNI Finance, le syndicat mondial des travailleurs de la finance et des assurances, représente plus de 3 millions de salariés et 237 syndicats à travers le monde. Il joue un rôle moteur pour soutenir et aider les affiliés à défendre les intérêts des travailleurs, à promouvoir le développement d’emplois stables ainsi que la qualité des services et des postes de travail dans le secteur financier.

Les militants et délégués syndicaux ont discuté de leurs expériences dans un monde du travail qui évolue et les défis auxquels sont confrontés les travailleurs et les syndicats. La numérisation et l’intelligence artificielles sont en train de refonder le monde du travail et la façon de travailler. Le secteur financier a été l’un des premiers à être affecté par ces évolutions. Le télétravail, l’accessibilité 24/24 et 7/7, les nouveaux instruments de communication ou la dématérialisation du travail sont de mises au quotidien dans le secteur. S’y ajoute que de nouveaux produits et services apparaissent (FinTech) et d’autres disparaissent (agences bancaires).

Si d’un côté, les mutations du travail peuvent être un moteur d’innovation et de développement de nouveaux marchés et opportunités économiques, les changements structurels ont quant à eux des implications importantes sur le marché de l’emploi. Le risque de pertes d’emploi pour les travailleurs « déqualifiés » est élevé. Si ces évolutions demandent un très haut degré d’adaptation et d’anticipation de la part des salariés, les employeurs, eux, ont leur part de responsabilité et se doivent de tout mettre en œuvre pour garantir le maintien dans l’emploi des salariés concernés, notamment en leur garantissant un droit individuel à la formation professionnelle.

Pour faire face à tous ces changements dans le monde du travail, la protection des droits des travailleurs doit primer sur toute autre considération. Afin de garantir à tous les travailleurs des emplois de qualité et des bons salaires, le droit à la négociation collective doit être renforcé. Une directive européenne en la matière permettrait aux syndicats de pouvoir améliorer la défense des intérêts des travailleurs en Europe.

Dans le cadre de la discussion concernant la numérisation et les évolutions technologiques, le droit à la déconnexion a également été un sujet important. Le droit des travailleurs à se déconnecter de leur travail, à ne pas recevoir et devoir répondre à des e-mails, des appels téléphoniques ou quelconque autre message de nature professionnel, pendant les heures de repos ou de congé doit être négocié entre partenaires sociaux aux niveaux appropriés. Si les progrès technologiques peuvent présenter des avantages, ils risquent aussi d’éroder les barrières entre vie privée et vie professionnelle.

Pour s’attaquer activement à ce problème, UNI a lancé une campagne mondiale pour aider les travailleurs et travailleuses à revendiquer leur droit à la déconnexion. Un guide a été publié à cet effet pour présenter les bonnes pratiques en la matière. Certaines de ces bonnes pratiques au niveau national ont été présentées et discutées lors de à la conférence, dont notamment des exemples provenant du Danemark, d’Irlande et d’Italie.

La conférence s’est aussi concentrée sur le thème de l’utilisation des accords mondiaux comme base pour renforcer les syndicats, le dialogue social et le pouvoir des travailleurs. « Grâce à des accords mondiaux, nous sommes en mesure de mieux protéger les travailleurs dans le monde entier », a notamment déclaré Rita Berlofa, présidente mondiale réélue d’UNI Finance. « Nous avons réalisé beaucoup de choses au cours des quatre dernières années, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. Nous devons veiller à ce que nos accords mondiaux soient appliqués non seulement dans notre pays d’origine, mais partout ailleurs. » Un tel accord, conclu entre UNI Finance et une multinationale du secteur financier, s’applique à l’ensemble des entités du groupe et s’inscrit dans la politique d’entreprise. Il confirme les engagements de la société concernant le respect des droits des travailleurs dans le cadre de son code de conduite.

En ce qui concerne le Luxembourg, il convient de souligner en particulier que la BNP Paribas et UNI ont signé en 2018 un accord mondial qui garantit aux 200 000 salariés de la banque, répartis dans 73 pays, un congé parental payé, une assurance-maladie et une assurance-vie, la possibilité d’adhérer sans crainte à un syndicat, des mesures rigoureuses contre le harcèlement et encore d’autres droits essentiels.

De même, les accords mondiaux n’ont pas seulement un impact positif pour les employés, mais aussi pour la croissance de l’entreprise, car l’image sociale de l’entreprise est considérablement améliorée grâce à la signature d’un tel accord.

Le Luxembourg a été représenté à cette conférence mondiale par Véronique Eischen, membre du bureau exécutif de l’OGBL, Serge Schimoff, vice-président de l’OGBL et président de la délégation du personnel de la Banque Internationale à Luxembourg, Denise Steinhäuser, vice-présidente de la délégation du personnel de la BGL BNP Paribas, Gabriel di Letizia, vice-président du LCGB et président de la délégation du personnel de la BGL BNP Paribas et Dominique Mendes, déléguée permanent auprès de CACEIS Luxembourg et membre du Comité d’Entreprise Européen du Crédit Agricole.

Communiqué par le Secrétariat européen commun de l’OGBL et du LCGB (SECEC)
le 6 novembre 2019

Achat de la BIL par Legend Holdings… l’OGBL Secteur Financier reste vigilant

banque_bil_luxembourgL’OGBL Secteur Financier a pris connaissance de la validation par les autorités de régulation de l’achat de la Banque Internationale à Luxembourg (BIL) par le groupe Legend Holdings.

D’après Legend Holdings, cette acquisition représente «un investissement stratégique à long terme». Dans son communiqué de lundi, l’actionnaire majoritaire confirme maintenir l’actuelle gouvernance, préserver la marque BIL et investir dans le développement de la banque, y compris dans son personnel. Liu Chuanzhi, le président du conseil d’administration, s’est dit «ravi d’accueillir la BIL au sein du groupe Legend Holdings», en ajoutant : «Nous reconnaissons le statut de champion national de la BIL et sommes enthousiasmés par son potentiel de croissance, par la qualité de son offre de services et, par-dessus tout, par son personnel.»

Pour rappel, le syndicat Secteur Financier de l’OGBL avait sollicité des entrevues en septembre 2017 avec le ministre des Finances, Pierre Gramegna, ainsi qu’avec Luc Frieden, président du conseil d’administration de la BIL, lors desquelles l’OGBL avait obtenu des précisions quant au rachat et aux garanties demandées par l’OGBL pour l’avenir des salariés de la banque.

Le syndicat Secteur Financier de l’OGBL salue les avancées positives annoncées à l’heure actuelle, notamment en ce qui concerne la continuité des activités et l’avenir des salariés au sein de la BIL.

Le syndicat Secteur Financier de l’OGBL ainsi que ses délégués du personnel suivront de près l’évolution de la situation et veilleront au respect des droits des salariés de la BIL.

Communiqué par le syndicat Secteur Financier de l’OGBL
le 4 juillet 2018

Renouvellement de la convention collective de travail

six_paymentLa convention collective de travail (CCT) des salariés de la société SIX Payments Services (Europe) – anciennement Cetrel – vient d’être renouvelée.

Suite aux négociations menées par l’OGBL, syndicat 100% majoritaire dans l’entreprise avec 6 délégués sur 6, la CCT a été signée le 23 mai 2018 à Munsbach par l’OGBL — les syndicats ALEBA et LCGB étaient également présents à la table des négociations — et par la direction de la société.

L’OGBL et ses délégués ont ainsi obtenu l’application d’augmentations linéaires pour les trois prochaines années de:

  • 0,8% en juin 2018
  • 0,8% en janvier 2019
  • 0,8% en janvier 2020

Les autres points sur lesquels porte l’accord sont notamment:

  • L’ajout d’un demi-jour de congé supplémentaire à la veille de Noël, faisant du 24 décembre une journée entièrement chômée.
  • L’adaptation de l’organisation du temps de travail aux nouvelles dispositions légales en vigueur. Concernant l’horaire mobile, les heures excédentaires en fin de période de référence seront ainsi traitées comme des heures supplémentaires.
  • La prolongation de la préretraite solidarité pour la durée de la CCT.

Les congés extraordinaires et pour raisons familiales sont adaptés conformément aux nouvelles dispositions légales, avec maintien des congés extraordinaires additionnels spécifiquement prévus par la CCT. Par ailleurs, tous les autres acquis des salariés de Six Payment Services (Europe) sont repris et garantis par la nouvelle CCT.

La CCT a été conclue pour une durée de 3 ans, à savoir du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020. Six Payment Services (Europe) est spécialisée dans les solutions de paiement par carte.

Communiqué par le syndicat Secteur financier de l’OGBL
le 24 mai 2018

Une offensive syndicale commune

finances1Le monde du travail change. Mais le besoin et l’importance d’une représentation syndicale forte, fiable et efficace restent les mêmes. C’est pourquoi le syndicat Services et Energie et le syndicat Banques et Assurances (SBA) ont décidé de lancer une offensive syndicale commune.

Si le Luxembourg a connu un large essor du secteur tertiaire pendant les dernières décennies, ce sont surtout la finance et les services qui se sont largement développés depuis plusieurs années et qui vivent de profondes mutations qui vont encore s’accentuer avec la transformation digitale. Pour faire face à ces nouvelles réalités et pour assurer une représentation syndicale de qualité, l’OGBL mise sur une coopération étroite entre le syndicat Banques et Assurances (SBA) et le syndicat Services et Energie.

Les frontières entre ces deux syndicats professionnels sont souvent poreuses. Mais les entreprises qui se retrouvent aux frontières des deux structures ne se retrouveront pas dans un «no man’s land» syndical. Au contraire, la création de nouvelles synergies permettra de travailler ensemble et de garantir un soutien syndical encore plus efficace à nos membres et à tous les salariés concernés.

Deux structures, un intérêt commun!

En effet, les personnes qui travaillent dans le secteur financier au sens large du terme vivent souvent une réalité de travail similaire. Que ce soient dans les PSF spécialisées ou de support, les entreprises d’investissement, l’industrie des fonds, les fiduciaires, les activités de consulting, de comptabilité ou d’audit, dont notamment les «Big 4», les cabinets d’avocats, les entreprises de gestion ou encore les nouvelles activités ICT, ces salariés sont confrontés aux mêmes types de problèmes. A côté des questions de rémunération qui sont toujours essentielles, ce sont prioritairement les thématiques en rapport avec la qualité du travail auxquelles doit être accordée une importance particulière.

Les effets de la digitalisation sur le travail et l’emploi, l’organisation du temps de travail, la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, le stress et l’intensité du travail, mais aussi le maintien dans l’emploi, l’importance de la formation professionnelle continue, la protection des salariés contre les licenciements dits économiques, la protection des salariés en cas de transferts d’entreprise, de fusion, de rachat ou de scission, ainsi que les nouvelles formes de travail, la dématérialisation de l’entreprise et tous les autres aspects du travail 4.0 (open space, paperless office, télétravail, plateformes…): voilà les sujets qui impactent le quotidien de milliers de salariés.

En tant que premier syndicat du pays, représenté dans tous les secteurs de l’économie luxembourgeoise, l’OGBL bénéficie de l’expérience et de l’expertise nécessaires pour relever ces défis et pour contribuer à façonner l’avenir digital du monde du travail en mettant les intérêts des salariés au premier plan.

Le but affiché est de gagner les prochaines élections sociales dans le secteur financier et dans les entreprises de services, mais il s’agit aussi de relever le défi d’une implémentation syndicale à moyen et long terme dans des secteurs d’activité en pleine mutation. A cette fin, deux décisions importantes ont été prises:

  1. Le syndicat Banques et Assurances change de nom et devient le syndicat «Secteur Financier» pour affirmer haut et fort que qu’il représente l’entièreté des salariés du secteur financier. Ce changement s’opère dans le seul but de clarification. En aucun cas la délimitation actuelle des syndicats professionnels n’est affectée.
  2. Une campagne de coopération entre le nouveau syndicat du Secteur Financier et le syndicat Services et Energie sera lancée sous le slogan «Finance and Services». Des actions de sensibilisation communes et une série de publications thématiques sont planifiées.

Grâce à cette coopération, nous voulons saisir toutes les opportunités afin de renforcer la présence de l’OGBL, conformément à notre devise «ensemble, forts pour notre avenir».

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Communiqué par le syndicat Secteur Financier et le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 19 avril 2018

Le SBA se préoccupe du sort des salariés et des conséquences en termes d’emplois

Suite à l’annonce de cession des activités d’ABN Amro Bank, le syndicat Banques et Assurances (SBA) de l’OGBL tient à exprimer son inquiétude quant au sort des salariés et sa crainte quant aux conséquences en termes d’emplois.

ABN Amro Bank a en effet annoncé qu’elle souhaite céder ses activités, notamment de «private banking» à la BGL BNP Paribas et son activité «assurance» ABN Amro Life S.A à Cardif Life S.A.

Le personnel de la banque a été informé officiellement de la décision le 20 février. Il est prévu que le processus de vente s’étale sur une durée de plusieurs mois pour être finalisé au courant du 3e trimestre 2018. A priori, tout le personnel est  concerné par la vente.

Il va sans dire que suite à cette décision stratégique, l’OGBL/SBA et ses représentants du personnel au sein d’ABN Amro et de BGL BNP Paribas veilleront à ce qu’aucun licenciement n’ait lieu dans le cadre de cette décision, ni qu’aucune modification de contrat de travail ne soit entreprise en défaveur des salariés concernés.

Par conséquent, l’OGBL/SBA, en étroite collaboration avec ses représentants du personnel au sein d’ABN Amro et de BGL BNP Paribas, s’engage à recourir à tous les moyens à sa disposition et à veiller à ce que tout soit mis en œuvre afin de préserver au maximum les emplois et les conditions de travail des salariés concernés.

Communiqué par le syndicat Banques et Assurances (SBA) de l’OGBL
le 21 février 2018

Plan social signé chez D.A.S. Luxembourg

das_vignetteLe syndicat Banques et Assurances (SBA) de l’OGBL informe qu’en date du 7 février 2018 un accord sur un plan social a pu être trouvé pour les salariés de D.A.S. Luxembourg.

La compagnie d’assurances, qui occupe 25 salariés au Luxembourg, avait en effet annoncé la vente de son portefeuille «assurances» ainsi que le transfert d’une partie de son personnel à l’assureur Allianz. A l’issue de ce transfert, DAS fermera définitivement ses portes à Luxembourg, décision qui se soldera par la suppression d’une quinzaine d’emplois non repris par Allianz. Dans ce contexte et sans aucun autre moyen de sauvegarde des emplois menacés par cette cessation d’activité, les partenaires sociaux se sont réunis afin de négocier un plan social tel que prévu par la loi.

Lors des négociations, qui se sont déroulées dans un climat relativement constructif, les deux parties ont pu se mettre d’accord sur des mesures pour les salariés visant leur maintien dans l’emploi. Un budget conséquent consacré à l’ «outplacement» et à la formation a ainsi été retenu pour l’ensemble des salariés concernés, qui se verront également dispensés de prester leur préavis et ce, sans contrepartie. Ces mesures essentielles pour l’OGBL/SBA permettront ainsi aux salariés de disposer du temps nécessaire pour la recherche d’un nouvel emploi, mais également pour adapter leurs compétences aux éventuels nouveaux besoins du secteur financier ou de se réorienter au niveau du marché du travail. Ces mesures contribueront à ce que les salariés concernés retrouvent, le plus vite possible, un nouvel emploi.

Enfin, le plan social retient que les salariés disposeront d’indemnités financières extralégales ainsi que sociales afin de palier à la perte de leur emploi.

Communiqué par le syndicat Banques et Assurances (SBA) de l’OGBL
le 7 février 2018