Renouvellement de la convention collective de travail pour le personnel du secteur «nettoyage de bâtiments»

Malgré le contexte sanitaire lié à la crise du COVID-19, les négociations en vue du renouvellement de la convention collective de travail (CCT) pour les 11 220 salariés du secteur « nettoyage de bâtiments », qui avaient débuté fin 2019, ont pu être clôturées avec succès le 5 mai 2021.

En date du 17 mai les partenaires sociaux du secteur « nettoyage de bâtiments » ont ainsi renouvelé la CCT pour une durée de trois ans, à savoir du 1er mai 2021 au 30 avril 2024.

Les améliorations suivantes ont été négociées:

  • Evolution de la grille horaire tarifaire
    • Augmentation conventionnelle du taux horaire de 0,5% à partir de la prochaine indexation et au plus tard au 1er mars 2022.
    • Nouvelle augmentation conventionnelle du taux horaire de 0,5% à partir du 1er janvier 2024.
  • Augmentation du congé légal lié à l’ancienneté
    • A partir de 16 années d’ancienneté, le salarié a droit à 27 (26+1) jours de congé annuel.
    • A partir de 26 années d’ancienneté, le salarié a droit à 28 (26+2) jours de congé annuel.
  • Adaptation à la législation

Adaptation à la législation du congé légal, des jours fériés légaux, protection de la maternité de la femme au travail.

  • Avantages spéciaux

Remise de la fiche de salaire en papier sans compensation financière

Reprise des discussions en vue du renouvellement de la convention collective à partir du 1er mai 2023 en vue d’arriver à un nouvel accord avant l’échéance de la convention collective.

Tous les autres avantages sont maintenus et restent garantis.

Communiqué par l’OGBL, la FEN et le LCGB,
le 17 mai 2021

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Le personnel de nettoyage employé dans le secteur de la santé et des soins doit au plus vite avoir la possibilité de se faire vacciner!

Considérés comme des travailleurs essentiels pendant la crise, les salariés des entreprises de nettoyage se sentent et sont encore une fois de plus, oubliés.

Aujourd’hui, les agents de nettoyage des hôpitaux, des maisons de retraite et de soins ainsi que des hospices attendent toujours d’être vaccinés. Les agents de nettoyage sont en contact direct et quotidien avec les résidents, les personnes hospitalisées, des personnes âgées et vulnérables, au même titre que le personnel de ces établissements. Or, ils s’exposent au même titre que le personnel soignant au risque de s’infecter ou d’infecter d’autres à la Covid-19.

Même s’il est vrai que les agents de nettoyage effectuent des tests antigéniques tous les quinze jours, le risque zéro d’infection n’existe pas.

Pour l’OGBL, il est inacceptable d’être essentiel pour les tâches de nettoyage et de désinfection et non essentiel à la vaccination pour des salariés, qui sont principalement des femmes étrangères, lusophones, frontalières.

La stratégie de vaccination du gouvernement aurait dû prévoir que le personnel de nettoyage soit traité de la même manière que toutes les autres personnes travaillant dans le secteur dès le départ, indépendamment de l’employeur, afin de garantir la sécurité et la protection de tous!

Selon des propos récents du président de la COPAS, le personnel des sous-traitants, dont en particulier le personnel de nettoyage, aurait maintenant la possibilité de se faire vacciner. Si cela est confirmé, le syndicat Services Privés de Nettoyage de l’OGBL demande à ce que cela soit mis en œuvre immédiatement et de ne pas perdre plus de temps et continuer à exposer un jour de plus le personnel de nettoyage au risque d’infection.

Communiqué par le syndicat Services Privés de Nettoyage de l’OGBL
le 16 avril 2021

Réunion de la dernière chance et appel à la mobilisation

Une réunion de la dernière chance s’annonce pour le 11 mars dans le cadre des négociations portant sur le renouvellement de la convention collective dans le secteur du nettoyage. Les négociations sont en cours depuis plus d’un an et se trouvent actuellement dans l’impasse. Le patronat a adressé jusqu’à présent une fin de non-recevoir aux revendications des syndicats et n’a soumis qu’un leurre concernant la prime d’assiduité, ainsi qu’une demande de prolongation de la convention collective de deux ans sans améliorations des conditions de travail et de salaire.

A l’heure actuelle, l’OGBL, en tant que syndicat majoritaire dans le secteur, et le LCGB n’ont pas refusé une prolongation jusqu’au 31 décembre 2021, toutefois, les syndicats ne peuvent pas tout simplement accepter de signer un chèque à zéro euros, sachant que le secteur connait une bonne situation économique. Les syndicats ont revendiqué une prime de 2 % et deux jours de congé supplémentaire qui ont été simplement balayer d’un revers de main par la Fédération des Entreprises de Nettoyage (FEN).

L’OGBL déplore que la Fédération patronale refuse catégoriquement le dialogue social! Les syndicats avaient lancé une demande en vue d’une «ultime réunion» à la FEN, lui donnant jusqu’au 15 janvier pour répondre. Sans grande surprise et fidèle à elle-même, la FEN a répondu le 15 janvier en fin d’après-midi, invitant les syndicats à une réunion au mois de mars, tout en précisant déjà qu’elle restera sur sa proposition, c’est-à-dire une prolongation sur deux ans de la convention collective sans amélioration. Le syndicat Nettoyage de l’OGBL n’acceptera pas que la FEN remplisse simplement son obligation en continuant à faire simplement du présentéisme aux réunions prévues par la législation.

Pour l’OGBL, cette façon de procéder est inacceptable! Il est hors de question de céder à un tel chantage! En l’absence de résultat satisfaisant, l’OGBL devra recourir à tous les moyens syndicaux à sa disposition, afin de faire valoir ses revendications légitimes. C’est pourquoi, l’OGBL organisera déjà un piquet de protestation le 11 mars à partir de 13h15 devant les locaux de la Fédération des artisans où se tiendra précisément la réunion de la dernière chance. Il est temps de donner plus de valeur à l’essentiel! Mobilisons-nous. Ensemble, nous serons plus forts!

Les négociations de la convention collective de travail du secteur du Nettoyage en «stand-by»

Maid Cleaning The FloorLors de la réunion de négociation du 9 juillet 2020, l’OGBL, syndicat majoritaire dans le secteur du nettoyage, s’attendait enfin à des réponses concrètes de la part des représentants de la Fédération des entreprises de nettoyage aux revendications syndicales présentées dans le cadre du renouvellement de la convention collective de travail du secteur du nettoyage. Bien que les négociations avec la Fédération des entreprises de nettoyage aient débuté le 14 novembre 2019, aucune avancée n’a pu être réalisée à ce stade. Si la crise sanitaire n’a évidemment pas aidé à avancer plus rapidement, le syndicat Nettoyage de l’OGBL regrette toutefois aussi, dans ce contexte, que les représentants patronaux profitent de la situation actuelle pour retarder les négociations.

Les principales revendications syndicales ont pour objectif de mettre un terme à la détérioration des conditions de travail et de revaloriser un métier plus essentiel que jamais, en revalorisant les salaires et en améliorant de façon significative les conditions de travail des salarié(e)s du secteur.

Comme l’a démontré une étude du LISER en 2020, le secteur du nettoyage est non seulement le secteur dans lequel le salaire moyen est le plus bas, mais il est également le secteur comptant le plus grand nombre de contrats précaires. Seuls 34% des salairé.e.s disposent d’un contrat à temps plein et notons que les contrats à durée déterminée sont souvent de très courte durée.

Afin de lutter contre cette précarisation rampante dans le secteur, l’OGBL revendique une revalorisation des salaires ainsi que l’instauration de règles favorisant les contrats à temps plein. Il revendique également qu’une limite kilométrique soit instaurée lorsqu’il y a des transferts de site ainsi qu’une limite du nombre d’avenants pouvant être faites aux contrats.

A défaut d’avoir reçu des réponses concrètes à ses revendications, l’OGBL salue la volonté, du moins exprimée, par la Fédération des entreprises de nettoyage d’améliorer les conditions de travail dans le secteur.

Dans le cadre de la crise sanitaire, l’OGBL tient à souligner sa revendication visant à réformer les dispositions légales en matière de soumissions publiques qui accordent les marchés au moins disant. Ceci mène à une pression sur les prix qui se répercutent malheureusement de façon automatique sur les rémunérations des salarié(e)s. Une prise en compte des aspects sociaux tel que le respect des conventions collectives existantes et le bien-être des salarié(e)s apporterait plus d’équité et de justice sociale.

En outre, l’OGBL ne peut pas accepter que cette crise vienne impacter négativement les conditions de travail et de rémunération des salarié(e)s d’un secteur déjà extrêmement sous-valorisé. Les revendications salariales sont parfaitement dans l’air du temps. Il est primordial de valoriser les services essentiels qui bénéficient à la société dans son ensemble.

Les négociations s’annoncent difficiles. Il est important que les salarié.e.s du secteur du nettoyage se mobilisent et qu’ils puissent bénéficier du soutien de toutes et de tous.

Dans ce contexte, l’OGBL salue la position des employeurs de vouloir maintenir les emplois et une revaloriser le nettoyage en général, mais pour l’OGBL cette revalorisation du nettoyage doit absolument passer par une revalorisation du métier, par des augmentations salariales et des améliorations des conditions de travail. L’OGBL s’attend donc à des réponses concrètes aux revendications des salarié.e.s et à une position officielle de la part des employeurs pour la prochaine ronde de négociations, le 18 septembre.

Communiqué par le syndicat Nettoyage de l’OGBL
le 10 juillet 2020

 

Plus de respect et de meilleures conditions de travail pour les salarié.e.s des secteurs du nettoyage et du gardiennage

Ce lundi 15 juin marque le 30e anniversaire de l’«International Justice Day». Il s’agit d’une journée d’action annuelle organisée par UNI, le syndicat international des services, réclamant plus de respect et de meilleures conditions de travail pour les salariés des secteurs du nettoyage et du gardiennage. Cette année, cette journée est plus importante que jamais!

Aujourd’hui nous tenons à rendre hommage à ces salarié.e.s  «de l’ombre», aux fonctions souvent méconnues et sous-estimées, mais dont la période de crise sanitaire du Covid-19 a souligné de manière spectaculaire l’importance primordiale de leur travail. En effet, dès le début du confinement, les deux secteurs ont été classés parmi les secteurs «essentiels» (règlement grand-ducal du 18 mars 2020) qui devaient absolument continuer à travailler, souvent sans protection appropriée (masques, désinfectants, gants…)  et tout en pouvant être contraints de travailler jusqu’à 12 heures par jour et 60 heures par semaine.

Si aujourd’hui beaucoup de personnes de la société civile s’accordent pour reconnaître leurs efforts, cette reconnaissance fait encore très largement défaut au niveau des directions des entreprises et des organisations patronales, telles que la Fedil! Des contrats de travail précaires, des salaires proches du salaire social minimum et des horaires de travail irréguliers qui compromettent fortement tout équilibre entre vie privée (familiale) et professionnelle: voilà ce qui en est de la reconnaissance du travail dans la réalité quotidienne!

En tant qu’OGBL nous revendiquons haut et fort que les bonnes paroles ne suffisent plus! Il ne suffit pas de traiter ces salarié.e.s  de héros en période de crise . Maintenant, il faut des actions fortes et immédiates du patronat et des acteurs politiques:

  • reconnaissance des métiers avec de réelles perspectives de carrière et de formation continue
  • revalorisation des salaires
  • arrêt de l’externalisation (outsourcing) systématique des activités de nettoyage et de gardiennage au sein des entreprises et des institutions publiques
  • une prime de reconnaissance «Covid-19» valorisant l’engagement sans faille des salarié.e.s  au cours des dernières semaines

A quoi ressemblerait une société sans les salarié.e.s du nettoyage et du gardiennage? Certainement à une société pas très agréable, ça c’est clair. Pour cette raison, il faut que leur travail soit enfin apprécié à sa juste valeur!

Communiqué par le syndicat Nettoyage et le syndicat Services et Energie de l’OGBL,
le 15 juin 2020

Mépris, mensonges et déni à la Commission européenne – Qui est responsable ?

Les agents de nettoyage travaillant dans les bâtiments de la Commission européenne ont manifesté, le 20 février 2020, pour la troisième fois en 5 mois, pour pousser un cri d’alerte et dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

Les agents de nettoyage avaient déjà organisé, avec le soutien de l’OGBL, deux piquets de protestation le 8 octobre et le 10 décembre 2019 pour dénoncer les cadences infernales, la réduction de personnel et la dégradation des conditions de travail dont ils sont victimes, depuis que la Commission européenne a modifié son cahier des charges dans 12 bâtiments à Luxembourg où l’entreprise ISS Facility Services S.A. a repris les chantiers.

Depuis le premier piquet, le syndicat Nettoyage de l’OGBL a été reçu par les responsables de l’Office Infrastructures et Logistique (OIL) des bâtiments de la Commission Européenne au Luxembourg, ainsi qu’à quatre reprises par les responsables de la société ISS Facility Services. Le manager régional d’ISS avait également annoncé qu’il allait résigner le contrat avec la Commission européenne, ce qui s’avère aujourd’hui être faux et n’ayant constitué qu’une simple tentative d’apaisement.

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ISS Facility Service rejette aujourd’hui encore toute la responsabilité sur les responsables de l’Office Infrastructures et Logistique (OIL) des bâtiments de la Commission européenne qui, selon l’entreprise de nettoyage, bafoue toute proposition d’amélioration et ne répond pas à ses nombreuses demandes. De l’autre côté, le syndicat Nettoyage de l’OGBL n’a reçu aucune nouvelle information de la part de la Commission européenne. Celle-ci se demande uniquement pourquoi les piquets ne sont pas organisés devant les locaux d’ISS. Finalement, la version la plus originale, c’est qu’il n’y aurait finalement aucun problème et que les salariés ne comprendraient simplement pas les nouvelles méthodes de travail.

Epuisés, les agents de nettoyage refusent d’être méprisés davantage et ne cesseront leur lutte qu’une fois leurs revendications prises au sérieux.
Le syndicat Nettoyage de l’OGBL exige qu’ISS Service Facility ainsi que la Commission européenne prennent leurs responsabilités et veillent à ce que les économies budgétaires ne soient pas faites sur le dos des salariés. Il est urgent d’augmenter le personnel pour ainsi réduire l’intensité des cadences de travail. L’OGBL ne lâchera pas tant que cela ne sera pas fait.

Communiqué par le syndicat Nettoyage de l’OGBL
le 20 février 2020

 

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