Manifestation ArcelorMittal à Strasbourg: Lettre de protestation de l’OGBL

Monsieur le Ministre,
Un bon millier de salariés du groupe ArcelorMittal, dont une délégation de l’OGBL, a essayé de manifester ce 6 février 2013 devant le Parlement Européen à Strasbourg. Cette manifestation était organisée dans le cadre d’une rencontre programmée entre des représentants syndicaux avec des députés européens des diverses fractions démocratiques présentes au Parlement, avec le Vice-président de la Commission, Monsieur Antonio Tajani, ainsi qu’avec le Président du Parlement, Monsieur Martin Schulz.

A tous les salariés d’ArcelorMittal Luxembourg

Une deuxième réunion de négociation de la convention collective de travail (CCT) a eu lieu le 22 janvier 2013.

Comme signalé, nous avons pratiquement finalisé l’accord sur les indemnités kilométriques ainsi que sur les garanties salariales pour le personnel muté à un nouveau poste à carrière inférieure dans le cadre de la suppression du poste initial.

Par contre pour la CCT 2012-2013 et en guise de récompense et valorisation de tous les efforts réalisés par les salariés, la direction, après mûre réflexion a osé nous proposer le versement d’une prime unique d’un montant de 200 Euros bruts. Ceci étant son unique réponse à notre cahier de revendications.

Profondément choquées par cette proposition plus que minable, les organisations syndicales ont signifié leur mécontentement et leur désaccord à la direction.

Une prochaine réunion est prévue pour le 5 février 2013.

Les syndicats rappellent à tous les salariés d’ArcelorMittal de se tenir en alerte !

Nous continuerons à défendre vigoureusement nos acquis et nos emplois !

Esch-sur-Alzette, le 23 janvier 2013

A tous les salariés d’ArcelorMittal Luxembourg

Une première réunion de négociation de la convention collective de travail (CCT) a eu lieu ce 8 janvier 2013.

A la demande de l’OGBL, porte-parole, et du LCGB-SESM, la direction a tout d’abord formulé sa réponse à notre cahier de revendications pour les années 2012-2013. Elle signale que vu la situation économique difficile, il lui est actuellement impossible de répondre favorablement à nos demandes.

Cependant, la direction s’accorde un temps de réflexion supplémentaire pour répondre à l’attente du personnel ainsi qu’à nos revendications. Une réponse sera fournie lors de la prochaine réunion.

Nous avons trouvé un accord sur le sujet des indemnités kilométriques ainsi que sur les garanties salariales pour le personnel muté à un nouveau poste à carrière inférieure dans le cadre de la suppression du poste initial. Nous rappelons que pour les syndicats, les garanties de salaire font partie intégrante de l’accord Lux 2016 et que nous n’accepterons aucune remise en question de ce dernier.

Lors d’une des prochaines réunions, la direction nous communiquera plus en détail les points qu’elle souhaite négocier dans le cadre de l’harmonisation des conventions collectives.

 

Les syndicats rappellent à tous les salariés d’ArcelorMittal de se tenir en alerte!

 

Nous continuerons à défendre vigoureusement nos acquis et nos emplois!

Esch-sur-Alzette, le 8 janvier 2013

Dénonciation des conventions collectives chez ArcelorMittal: l’OGBL, majoritaire sur tous les sites sidérurgiques, a informé les ministres Schmit et Schneider

Une délégation du Syndicat Sidérurgie et Mines a été reçue par les ministres Nicolas Schmit (travail et emploi) et Etienne Schneider (économie et commerce extérieur) le 19 décembre pour les informer sur les nouveaux développements au sein d’ArcelorMittal par rapport à la négociation d’une nouvelle convention collective de travail. Ces négociations ont commencé il y a six mois, mais n’ont encore donné aucun résultat concret. Conformément à la loi sur le statut unique des salariés, les deux parties ont jusqu’à la fin 2013 pour arriver à un accord.

Selon l’usage, les conventions collectives dans le secteur de la sidérurgie luxembourgeoise n’ont jamais été dénoncées, mais ont toujours été amendées. Cette fois-ci, il y a lieu de procéder à une harmonisation des deux conventions existantes et d’en faire une seule qui couvre à la fois les ex-employés et ex-ouvriers.

Alors que les négociations étaient déjà en cours, la direction d’ArcelorMittal a cru bon de résilier les deux conventions collectives par lettre adressée le 14 décembre 2012 au syndicat majoritaire, OGBL, et au syndicat chrétien, minoritaire. La raison principale évoquée pour ce procédé inhabituel par les responsables d’ArcelorMittal est le statut unique, mais ils parlent également de la nécessité de « moderniser » la convention et de conclure un « accord sur la méthode ». Ces deux termes ont fait bondir l’OGBL et les délégués du personnel, car « moderniser » dans la bouche de la direction d’ArcelorMittal veut normalement dire attaquer les acquis sociaux. Par ailleurs, le terme « accord sur la méthode » a également une connotation négative. N’existant pas dans la législation luxembourgeoise, l’accord sur la méthode est un instrument du droit du travail français mis en œuvre dans le cadre de restructurations d’entreprises. Au Luxembourg, l’usage veut que dans le cadre de négociations collectives, les deux parties s’accordent sur un échéancier, et la méthode en découle automatiquement.

C’est sur tous ces points que la délégation OGBL a eu un échange de vues avec les deux ministres, qui se sont montrés très intéressés par le dossier. Ils partagent avec l’OGBL le point de vue que le gouvernement n’a pas vocation à s’immiscer dans les négociations collectives entre partenaires autonomes. D’où également le rejet par les deux parties de l’idée saugrenue d’organiser une tripartite sur ce sujet, lancée par le syndicat minoritaire. Les représentants de l’OGBL ont cependant fait valoir que l’accord tripartite « Lux2016 » est menacé par les intentions affichées par la direction dans le contexte de la négociation de la nouvelle convention collective. L’accord Lux2016 stipule expressément: « Au cours de leur parcours professionnel, les salariés maintiennent leur statut de la sidérurgie luxembourgeoise et bénéficient du maintien de la rémunération prévue dans les conventions collectives, les accords locaux et les accords nationaux ».

Ce à quoi les deux ministres ont répondu qu’ils veilleront scrupuleusement à ce que l’accord Lux2016 ne soit pas remis en cause.

Les présidents et délégués OGBL des différents sites sidérurgiques ont élaboré un programme d’actions en 15 points qui sera déclenché si les négociations n’avançaient pas dans le sens voulu par l’OGBL. Aucune dégradation des acquis qui définissent le statut de « salarié de la sidérurgie luxembourgeoise » ne sera acceptée. La première réunion entre partenaires sociaux depuis la dénonciation des conventions collectives aura lieu le 8 janvier prochain.

Communiqué par le Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 20 décembre 2012

ArcelorMittal dénonce les conventions collectives: l’OGBL, majorité absolue sur tous les sites, organise la riposte

Prenant le statut unique comme prétexte, la direction d’ArcelorMittal a dénoncé les deux conventions collectives de travail.

Cette façon de faire est contraire aux traditions luxembourgeoise dans la sidérurgie !

Cette façon de faire est contraire au modèle social luxembourgeois qui est basé sur le dialogue et la négociation entre partenaires sociaux et qui a permis de surmonter maintes crises dans le secteur de l’acier.

Pour l’OGBL, les conventions collectives font partie de l’accord Lux2016. Dénoncer les conventions collectives, c’est dénoncer Lux2016 !

L’OGBL appelle tous les salariés d’ArcelorMittal de se tenir en alerte !

Nous défendrons vigoureusement nos acquis !

Nous défendrons vigoureusement nos sites sidérurgiques !

Un programme d’actions sera déclenché au cas où nous n’obtiendrons pas un résultat acceptable dans les négociations d’une nouvelle convention collective.

Sans résultat, la grève sera inévitable au plus tard en novembre 2013 !

 

Le long combat des syndicats européens de la sidérurgie commence à porter ses premiers fruits !

Pour mémoire, l’OGBL tient à rappeler qu’il a été dès le début et en tant que seul syndicat luxembourgeois associé directement ou indirectement à l’ensemble des travaux menés au niveau de la fédération européenne IndustriAll pour inciter la Commission à prendre une série d’initiatives. Dans un premier temps ceci a permis de travailler sur l’élaboration d’un plan d’action européen en faveur de la sidérurgie. Ce plan devra être finalisé pour juin 2012.

Une deuxième étape intermédiaire vient d’être franchie le jeudi 13 décembre. En effet, le Parlement européen a voté une résolution sur l’industrie sidérurgique en Europe. Cette résolution répond en partie aux revendications exprimées par notre fédération IndustriAll sur la place stratégique occupée par la sidérurgie dans l’économie européenne.

Un organe tripartite, construit sur base des expériences de la CECA, devrait être rapidement constitué pour travailler ensemble au développement de la sidérurgie européenne.

La résolution du Parlement invite également la Commission à contrôler les activités de restructuration actuellement en cours et de surveiller de près l’évolution future des usines situées sur divers sites de production (dont notamment Rodange et Schifflange, ainsi que Florange, Liège etc …).

A ce titre, l’OGBL invite le ministre luxembourgeois de l’Economie de remettre à la Commission l’étude réalisée par l’OGBL ainsi que l’audit sur la survie des sites de Rodange et Schifflange afin de permettre un large débat public sur le sujet.

 

 

Communiqué par le Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 14 décembre 2012