Un accord de principe a pu être trouvé in extremis chez Eurofoil

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Ce fût un accouchement très difficile, mais un accord de principe a finalement pu être trouvé in extremis, le 6 mai 2021 — au tout dernier jour de la procédure de conciliation — entre l’OGBL et la direction d’Eurofoil dans le cadre du conflit social qui les opposait depuis désormais un an.

Pour rappel, la direction d’Eurofoil avait dénoncé l’année dernière la convention collective de travail dans l’entreprise en vue de remettre massivement en cause les acquis de l’ensemble de ses salariés. Au fur et à mesure des négociations, la direction avait ensuite recentré ses attaques, principalement sur les conditions de salaires et de travail des salariés qui seraient nouvellement embauchés dans l’entreprise, pensant ainsi amadouer les salariés actuels et leurs représentants. Un piège dans lequel les salariés de l’entreprise ne sont toutefois pas tomber, malgré une pression et des intimidations croissantes de la part de leur hiérarchie au cours des dernières semaines!

Il aura finalement fallu, une nouvelle fois hélas, que l’OGBL déclenche sa procédure de grève (les salariés s’étaient exprimés à plus de 90% en faveur de celle-ci au cours des dernières semaines) pour que la direction, au dernier jour de la procédure de conciliation, revienne enfin sur sa position intransigeante et accepte la proposition de compromis avancé par l’OGBL.

L’accord de principe retenu par l’OGBL et la direction d’Eurofoil prévoit, en premier lieu, de préserver l’ensemble des acquis de l’ancienne convention collective de travail dont bénéficient actuellement les 240 salariés de l’entreprise. A cela, vient s’ajouter le versement d’une prime de 500 euros à chaque salarié, en 2021, en 2022 et en 2023.

L’accord prévoit ensuite d’introduire des limitations strictes quant au recours à la main-d’œuvre intérimaire. L’entreprise ne devrait ainsi plus pouvoir recourir qu’à 20 intérimaires non-qualifiés et 10 intérimaires qualifiés en même temps, ce qui viendrait diviser par deux le nombre de travailleurs intérimaires auquel elle recourt actuellement.

L’accord de principe prévoit également l’obligation pour l’entreprise de composer à l’avenir ses différentes équipes de base (=équipe minimum) exclusivement avec des salariés engagés en CDI (des intérimaires pourront venir s’y ajouter, mais ne pourront pas en composer le socle).

Enfin, l’accord prévoit d’introduire de nouveaux échelons à la base de la grille salariale pour les salariés non-qualifiés qui seront embauchés à l’avenir. Leur avancement dans la grille salariale sera décidé, quant à lui, conjointement entre la direction et la délégation du personnel. L’accord prévoit en outre que les salariés nouvellement embauchés ne bénéficient pas immédiatement de tous les avantages de la convention collective, mais qu’ils les acquièrent néanmoins progressivement (13e mois, pécule de vacances, jours de congé) — au plus tard au bout de 5 ans!

L’accord définitif devrait être signé dans les prochains jours entre l’OGBL et la direction d’Eurofoil.

L’OGBL tient d’ores et déjà à saluer le courage, la solidarité et la détermination de l’ensemble des salariés d’Eurofoil tout au long de ce conflit, sans qui cet accord de principe n’aurait pas été possible.

L’OGBL continuera à se battre pour chaque emploi, pour chaque existence!

Communiqué par le syndicat Transformation sur métaux de l’OGBL
le 7 mai 2021

Liberty Dudelange victime d’artifices financiers !

Suite à l’annonce du dépôt de bilan de l’entreprise spécialisée dans le financement Greensill directement liée au groupe GFG, l’OGBL et le LCGB ont pu, suite à leurs demandes urgentes, rencontrer par visioconférence, hier, la direction générale de l’entreprise Liège-Dudelange et aujourd’hui en fin de matinée à la fois les Ministres du Travail et de l’Emploi et le Ministre de l’Economie.

L’OGBL et le LCGB rapidement conscients des risques et conséquences liées à ce climat nauséabond, davantage défavorisé par une crise sanitaire sans pareil, étaient intervenus par courrier officiel en date du 19 janvier 2021 auprès des Ministres du Travail et de l’Economie. L’OGBL et le LCGB voulait rendre le gouvernement attentif à cette situation, qui risquait de se détériorer. Jusqu’à ce jour, ce courrier est malheureusement, resté « lettre morte » !

Avec l’intensification récente de la situation, et suite à une nouvelle sollicitation de ce 10 mars 2021, les syndicats ont finalement pu rencontrer les Ministres du Travail et de l’Economie. Durant cet échange, les syndicats ont pu faire part de leur interprétation de la situation, des risques graves estimés et de l’absolue nécessité d’obtenir le soutien du gouvernement afin d’éviter le pire !

A l’issue de cette entrevue, l’OGBL et le LCGB ont apprécié à sa juste valeur l’engagement clair et formel pris par les ministres respectifs qui consiste à assurer tout le support nécessaire pour le site de Dudelange : « l’Etat ne laissera pas tomber le site de Dudelange » ! Notamment par le biais des outils d’accompagnements sociaux, tel que le chômage partiel mais surtout sur les possibilités de fournir des garanties de financements bancaires.

Les ministres ont également annoncé que des entrevues vont être organisées sans délais avec le patron du groupe GFG afin de préparer un dossier avec les différents acteurs du Ministère de l’économie. Par la suite, les ministres ont assuré aux syndicats, suite à leur demande conjointe, l’organisation d’une réunion modèle tripartite.

En date du 10 mars 2021, lors de l’entrevue avec la direction générale de Liberty Dudelange en présence de tous les acteurs sociaux belges et luxembourgeois, la direction générale a tenté de rassurer les syndicats moyennant différents arguments basés sur la solidité du secteur de l’acier et des négociations en cours afin d’obtenir d’autres soutiens financiers. Cette tentative fut toutefois peine perdue ! L’OGBL et le LCGB ont par conséquent exigé de rencontrer au plus vite un véritable décideur du groupe afin d’obtenir un engagement financier solide. Ce soutien financier conjoint à l’aide public sera vital pour garantir la pérennité des sites en difficulté de liquidité et des emplois liés. Pour les syndicats, l’état ne peut être le seul acteur à subvenir financièrement à cette situation. Le groupe GFG doit absolument assumer son rôle et également subvenir aux besoins urgents en termes de liquidité de l’entreprise luxembourgeoise.

L’OGBL et le LCGB ont également revendiqué un véritable plan stratégique d’approvisionnement et de fonctionnement pour les sites de Liberty Liège et Dudelange.

Communiqué le 11 mars 2021

 

Menace pour les salariés du site de Dudelange ?

chateau_de_cartesGreensill Capital a déposé le bilan en début de semaine à Londres. Le groupe financier britannique compte parmi ses clients GFG Alliance Group qui est propriétaire de Liberty Liège-Dudelange et donc également du site de Dudelange qui emploie aujourd’hui environ 250 salariés. Cette annonce confirme les inquiétudes de l’OGBL qui avait depuis le début identifié les faiblesses dans la construction financière du projet Liberty.

Pour rappel, Liberty a racheté ArcelorMittal Dudelange en 2018, suite à une décision de la Commission européenne qui avait contraint ArcelorMittal à céder une partie de ses activités en Europe. Dès le début, l’OGBL avait fait part de son inquiétude face au nouveau repreneur. GFG Alliance Group est en effet connu pour son expansion brutale et le rachat de plusieurs sites en Europe, en s’endettant massivement. Cette expansion brutale ressemble de plus en plus à un château de cartes.

Selon la presse britannique, la division outre-manche avait des retards de paiement auprès de l’Etat britannique et les remboursements auprès de Greensill avait été suspendus.

À noter que début 2020, le propriétaire de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, avait annoncé qu’il prévoyait d’investir 100 millions d’euros dans l’entité Liberty Liège-Dudelange, et donc également sur le site de Dudelange. À ce jour, les salariés de Dudelange n’ont encore rien vu de concret à ce sujet.

Au regard de la situation, l’OGBL a demandé une entrevue d’urgence à la direction du groupe au Luxembourg et reste en contact étroit avec les syndicats européens concernés par le dépôt de bilan du créancier de Liberty, ainsi qu’avec l’Etat luxembourgeois.

Communiqué par le syndicat Sidérurgie et Mines et le syndicat Transformation sur métaux de l’OGBL
le 10 mars 2021

Augmentation salariale et plus de congés pour les salariés d’Astron Buildings

logo_Astron_BuildingsL’OGBL syndicat majoritaire et le LCGB ont signé avec la direction d’Astron Buildings le renouvellement de la convention collective de travail pour une durée d’un an.

A partir du 1er avril 2021 et sous condition qu’il n’y ait pas d’indexation des salaires au Luxembourg, tous les salariés couverts par la Convention Collective bénéficieront d’une augmentation de salaire mensuelle de 22,5 € brut par mois. En plus la demi-journée de l’après-midi du 24 décembre sera remplacée en 2021 par une journée entière de congé. A partir du 1er janvier 2021 des chèques-repas seront instaurés pour tous les salariés, y compris les intérimaires. Ceci pour une valeur de 7 € par chèque-repas.

Communiqué par le Syndicat Transformation sur métaux
le 18 décembre 2020

L’industrie du point de vue des salariés

Sécuriser l’industrie au Luxembourg et les emplois dans le secteur étaient quelques-uns des points discutés lors d’une réunion des secrétaires centraux responsables de l’OGBL de l’industrie alimentaire, chimique, sidérurgique, de la transformation sur métaux et des autres industries avec le ministre de l’économie, Franz Fayot, au milieu de la semaine dernière.

L’OGBL a clairement indiqué que le dialogue social s’est une fois de plus révélé être un instrument efficace pendant la crise: les délégations du personnel ont veillé à ce que les concepts de lutte contre la pandémie soient mis en œuvre dans les entreprises et que la réglementation soit respectée. Nous avons trouvé des solutions pragmatiques pour que l’industrie puisse en grande partie continuer à fonctionner même dans les conditions de la pandémie.

Pour le Luxembourg en tant que pays industriel, des emplois de qualité et sûrs sont la base du développement futur de l’industrie au Luxembourg.

L’OGBL a mis en avant que pour cette raison, les subventions de l’État doivent à l’avenir également être fondées sur des critères sociaux. Cela signifie notamment que les délégations du personnel doivent être associées plus fortement et plus rapidement qu’auparavant aux décisions d’investissement, afin de pouvoir mieux suivre les effets sur l’emploi.

Au vu des derniers développements et du nombre croissant de plans de sociaux, l’OGBL a souligné qu’il était peu logique que les entreprises soient autorisées à négocier un plan social alors que le plan de maintien dans l’emploi négocié est toujours en cours d’exécution. L’interdiction de cette pratique améliorerait considérablement les perspectives de maintien dans l’emploi.

Il y a eu un accord général sur la nécessité d’une politique industrielle nationale, qui s’inscrit dans une stratégie européenne et doit être tournée vers l’avenir sur des questions telles que la tarification du CO2, et la politique de l’emploi et des qualifications. La sauvegarde de normes sociales et économiques élevées ne doit pas être victime d’une concurrence de sous-cotation, au terme de laquelle tout le monde est perdant.

Le ministre a expressément salué la réunion. Il a été convenu de maintenir un échange sur les sujets discutés.

La délégation du personnel de Saarstahl AG Völklingen organise une marche à pied vers Bruxelles – action de solidarité de l’OGBL

Herz aus StahlLa sidérurgie sarroise, allemande et européenne fait face à des défis majeurs en raison du commerce des certificats de CO2 et de l’importation d’acier bon marché en provenance de pays tiers. Sans une politique industrielle et environnementale durable, la transformation socio-écologique nécessaire et donc la sécurité de l’emploi dans la sidérurgie en Sarre sont mises en péril. La délégation du personnel de Saarstahl AG pointe depuis longtemps ces problèmes, mais sans obtenir les changements de politique nécessaires.

Afin de souligner leurs demandes, les collègues sarrois de Saarstahl organisent une «Marche de l’Acier» et marchent de Völklingen à Bruxelles pour présenter leurs demandes de préservation de leurs emplois au vice-président de la Commission européenne chargé de la protection du climat, Frans Timmermans, le 10 février 2020 .

L’OGBL soutient l’action des collègues de Saarstahl AG Völklingen et les accompagnera lors de leur passage au Luxembourg. Ce combat n’est pas seulement important pour la sidérurgie sarroise, mais également pour la sidérurgie luxembourgeoise et pour les autres pays de l’Union européenne.

L’ensemble du parcours est divisé en étapes journalières d’environ 40 km et mènera les collègues sarrois à Esch-sur-Alzette, le lundi 3 février 2020.

À 14h30, un rassemblement de solidarité de l’OGBL avec les collègues aura lieu à la Maison du Peuple à Esch-sur-Alzette pour soutenir la «Marche de l’Acier» et les revendications associées. Les représentants des médias y auront la possibilité de rencontrer les responsables de l’action.

Vers 16h30, une action de protestation symbolique aura lieu à Belval, à la sculpture «Als Erënnerung un d’Leit vun de Schmelzen» (Place de l’Université ), où le «Cœur de l’Acier» sera enflammé, une fois encore, pour souligner l’importance de la sidérurgie pour toute la Grande Région.

Communiqué par l’OGBL
le 31 janvier 2020