L’OGBL s’oppose à toute dégradation des conditions de travail dans le secteur des taxis !

Moins de deux mois après qu’Uber ait annoncé son partenariat avec Webtaxi, une deuxième plateforme multinationale annonce son arrivée au Luxembourg. Tout comme Uber, Bolt est connu pour ses pratiques de dumping social et de faux indépendants.

Bolt affirme être déjà en contact avec des chauffeurs et n’a certainement pas l’intention de s’implanter en respectant le droit du travail luxembourgeois et la convention collective du secteur des taxis.

Cette annonce est certainement aussi le résultat de l’arrivée d’Uber qui a été ouvertement célébrée par le gouvernement libéral-conservateur et la ministre de la Mobilité.

L’OGBL appelle le gouvernement à donner la priorité aux conditions de travail au lieu de dérouler le tapis rouge aux plateformes multinationales ! Nous n’avons pas besoin d’entreprises qui pratiquent le dumping social !

L’OGBL profite de cette occasion pour rappeler ses revendications en ce qui concernent toutes les plateformes de transport :

  • Introduction immédiate de la proposition de loi de la Chambre des salariés relative au travail fourni à travers une plateforme numérique, afin de garantir aux travailleurs des plateformes de bénéficier du salaire prévu par la convention collective, ainsi que de congés et d’une sécurité sociale
  • Davantage de contrôles dans les entreprises
  • Introduction de nouvelles sanctions, allant jusqu’à la perte de licence pour les entreprises en cas de non-respect du droit de travail et de la convention collective

Communiqué par le syndicat Transport sur Route & Navigation/ACAL de l’OGBL,
le 28 juin 2024

L’OGBL exige des garanties pour les travailleurs

La multinationale Uber a annoncé qu’elle allait conclure un partenariat avec l’entreprise de taxis luxembourgeoise Webtaxi afin de lancer ses services au Luxembourg.

La plateforme Uber a été au cœur de nombreuses controverses ces dernières années, car employant de faux travailleurs indépendants afin d’échapper aux salaires minimums et aux cotisations sociales des pays où elle s’est implantée. Dans la plupart des pays où Uber s’est installé, la plateforme a également contribué à l’érosion du secteur des taxis, avec des pratiques de concurrence déloyale, pratiquant par exemple des prix si bas qu’ils représentaient en réalité des ventes à perte, avant de les augmenter après s’être érigé en monopole de fait.

Même la grande promesse d’Uber — la baisse des prix — a donc constitué un mensonge dans les pays concernés, alors que la plateforme proposait en même temps des conditions de travail épouvantables aux conducteurs.

Au Luxembourg, Uber a annoncé vouloir respecter la législation nationale en employant exclusivement des personnes détentrices d’une carte de chauffeur de taxi.

Ceci n’exclut cependant pas encore explicitement l’emploi de faux indépendants.

L’arrivée d’une multinationale connue pour ses pratiques de dumping social dans un secteur, où aujourd’hui déjà de nombreux acteurs ne respectent pas le droit du travail et la convention collective sectorielle, reste une source d’inquiétude. Et ce, d’autant plus avec une ministre de la Mobilité libérale qui salue déjà d’avance l’arrivée d’Uber.

Pour l’OGBL, Uber reste malgré toutes ses promesses une entreprise avant tout synonyme de dumping social comme aucune autre.

L’OGBL revendique par conséquent des mesures plus intenses de lutte contre le dumping social dans le secteur des taxis et des véhicules de location avec chauffeurs, et notamment :

  • plus de contrôles dans les entreprises
  • l’introduction de nouvelles sanctions, jusqu’à la perte de licence pour les entreprises en cas de non-respect du droit de travail et de la convention collective
  • l’introduction immédiate de la proposition de loi relative au travail fourni par le biais d’une plateforme numérique élaborée par la Chambre des salariés afin de garantir aux travailleurs des plateformes de bénéficier du salaire prévu par la convention collective, de congés et d’une sécurité sociale

Communiqué par le syndicat Transport sur Route & Navigation/ACAL de l’OGBL,
le 6 mai 2024

L’OGBL revendique le maintien des lignes de bus usines pour Goodyear

Par voie de communiqué, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics, le LCGB et la FEDIL viennent d’annoncer qu’ils donnent leur accord pour supprimer une dizaine de lignes de bus qui desservaient jusqu’à présent les usines autour de Colmar-Berg, dont notamment les sites de Goodyear.

L’OGBL a fait partie du groupe de travail mis en place par le ministère de la Mobilité, mais a refusé de donner son accord à la suppression de ces lignes. En effet, l’OGBL revendique non seulement le maintien des lignes, mais aussi une augmentation de celles-ci afin de permettre à un plus grand nombre de salariés de se rendre sur le lieu de travail par le biais des transports publics, notamment en vue du déménagement de l’entreprise Rotarex de Lintgen vers Roost prévu pour l’année prochaine et qui fera augmenter de 900 à 1 000 le nombre de salariés devant se rendre dans cette zone.

La décision du ministère est d’autant plus incompréhensible qu’en août 2023, les bus ont été remplacés par des camionnettes à 7 places, ce qui a déjà entrainé des économies.

Supprimer ces lignes de bus aura pour conséquence qu’un certain nombre de salariés seront désormais contraints de recourir à leur propre véhicule pour se rendre au travail. Une situation qui ne va pas sans poser un certain nombre de difficultés pour les salariés, car non seulement les parkings de Goodyear sont souvent déjà saturés, mais la consommation d’essence à laquelle ils ne pourront échapper engendrera évidemment des coûts supplémentaires pour les salariés.

Selon les informations dont dispose l’OGBL, la suppression des lignes de bus ne devrait pas entrainer de perte d’emplois chez les chauffeurs de bus, mais l’OGBL reste très vigilant à ce sujet.

 

Communiqué par les syndicats de l’Industrie et le syndicat Transport sur route & Navigation/ACAL de l’OGBL,
le 26 avril 2024

La nouvelle convention collective dans le secteur des bus est enfin signée !

Après de longues négociations et puis des retards dus en raison du gouvernement qui, au début, ne voulait pas adapter le budget des appels d’offres de l’Etat au 1er janvier, la nouvelle convention collective du secteur des entreprises de bus privées a finalement pu être signée entre l’OGBL, le LCGB et les représentants patronaux de la FLEAA, le 9 février, avec effet rétroactif au 1er janvier 2024 et pour une durée de 3 ans.

La nouvelle convention collective prévoit, entre autres, les améliorations suivantes pour le personnel mobile :

  • 13e mois de salaire versé mensuellement, soit chaque mois 1/12e du salaire comme complément de salaire
  • chèques-repas d’un montant de 10,80 euros pour chaque période de travail posté (amplitude) d’au moins 6 heures pour les conducteurs de bus et de minibus
  • 4 jours supplémentaires de congé annuel
  • augmentation de la grille salariale de 500 euros pour les conducteurs titulaires d’un permis D1
  • pour les conducteurs d’autobus: une prime de 80 euros pour chaque jour de travail excédant le nombre de jours de travail normal sur une période de référence de 4 mois
  • paiement direct de la prime de 80 euros si les jours de travail supplémentaires dépassent 5

Ces avancées sont en partie historiques et sont également soutenues à 100% par l’OGBL.

En même temps, la FLEAA et le syndicat majoritaire dans le secteur des bus, le LCGB, ont modifié, peu avant la signature, des passages du texte qui représentent des détériorations dans la convention collective et qui n’étaient pas convenues dans l’accord de principe. Dès le début, l’OGBL s’est opposé à ces détériorations et a insisté pour que l’accord de principe soit appliqué 1 à 1.

  • Seulement deux jours de congé supplémentaires après 25 ans d’ancienneté dans l’entreprise, au lieu de 2 jours après 23 ans et 1 jour après 30 ans comme auparavant (art. 9.2.1.).
  • Amendement de l’article 2 qui prévoyait initialement que la dérogation pour les salariés à temps partiel relative à l’heure de travail facturée en plus pour les amplitudes inférieures à 6 heures ne s’applique que si elle est explicitement mentionnée dans le contrat de travail ; désormais, la dérogation s’appliquera automatiquement à tous les salariés à temps partiel.
  • L’article 16.2. relatif à l’établissement des plans de travail ne fait plus du tout référence à des délais concrets (jusqu’à présent : 48 heures).

Le patronat et le LCGB, qui dispose actuellement d’une faible majorité dans le secteur, étaient pourtant déjà d’accord et ne voulaient pas réviser ces passages. Un front syndical uni aurait pu l’empêcher.

Mis devant le fait accompli et afin que la convention collective puisse entrer en vigueur sans plus tarder et que les chauffeurs puissent enfin profiter de leur 13e mois de salaire, de chèques-repas et de jours de congé supplémentaires qui se faisaient attendre depuis longtemps, l’OGBL a cosigné la convention collective malgré ces objections.

De tels incidents démontrent justement l’importance que l’OGBL soit renforcé dans le secteur des bus. L’OGBL a déjà prouvé à de nombreuses reprises au cours des dernières années qu’il est prêt à défendre les droits de tous les salariés, même quand d’autres ont déjà cédé depuis longtemps.

Communiqué par le syndicat Transport sur Route & Navigation/ACAL,
le 9 février 2024

La convention collective des salariés du secteur des bus privés sera appliquée rétroactivement au 1er janvier 2024

En présence des présidents de l’OGBL et du LCGB, une réunion avec la FLEAA, la ministre de la Mobilité et des Travaux Publics et le ministre des Finances s’est tenue le 5 février 2024 au ministère de la Mobilité et des Travaux Publics afin de clarifier la question du financement de la nouvelle convention collective du secteur des bus.

Lors de cette entrevue, les syndicats ont insisté et rappelé qu’un accord de principe a été signé le 14 septembre 2023 en vue d’une application de la convention collective au 1er janvier 2024.

Pour rappel, les négociations ont abouti notamment aux améliorations suivantes :

  • un 13e mois payable mensuellement pour tout le personnel roulant, donc chaque mois 1/12e de la rémunération en tant que complément de salaire
  • des chèques repas de 10,80 euros pour chaque amplitude d’au moins 6 heures pour les chauffeurs de bus et minibus
  • 4 jours de congé annuel supplémentaire
  • une prime de 80 euros par jour de travail dépassant le nombre de jours de travail normaux sur une période de référence de 4 mois
  • le paiement direct de la prime de 80 euros en cas d’accumulation de plus de 5 jours supplémentaires de travail à la fin du mois
  • le paiement direct des heures supplémentaires dépassant 10% du temps de travail mensuel pendant la période de référence de 4 mois
  • l’augmentation de 500 euros du barème des chauffeurs avec permis D1 à partir du 1er janvier 2024

Au cours de la réunion du 5 février 2024, les ministres ont confirmé leur engagement pour la mise en application des améliorations négociées rétroactivement au 1er janvier 2024.

Celle-ci sera définitivement validée le 7 février 2024 lors du prochain Conseil de gouvernement

Par conséquent, la convention collective pourra être signée le 9 février 2024 et les salariés du secteur pourront ensuite bénéficier des avantages négociés avec effet rétroactif au 1er janvier 2024.

Pour l’OGBL, la nouvelle convention collective constitue un grand pas en avant vers la reconnaissance du travail quotidien des chauffeurs dans les entreprises de bus !

Communiqué le 5 février 2024

La signature de la convention collective traîne !

Le 14 septembre les syndicats signataires et les représentants des employeurs du secteur bus privé ont signé un accord de principe concernant le renouvellement de la convention collective sectorielle. Au cours des mois suivants, les textes de la nouvelle convention collective ont été rédigés et finalisés. La convention collective est donc en principe prête à signer.

Pourtant, les partis signataires de la convention collective attendent toujours le retour du ministère de la mobilité. Cependant, l’accord de principe entre employeurs et syndicats stipule clairement que la nouvelle convention prendra effet à partir du 1er janvier 2024, donc aussi de manière rétroactive.

Vu l’urgence du dossier, l’OGBL a donc pris contact avec l’organisation des employeurs, exigeant la signature et mise en œuvre de la convention collective renouvelée au plus vite possible. Une copie a également été envoyée au ministère.

L’OGBL attend aussi des responsables politiques une réaction rapide afin de pouvoir améliorer les conditions de travail du secteur. Tout retard supplémentaire dû à des inerties politiques remet en question le modèle social luxembourgeois. Cette convention collective doit être signée encore en janvier !

L’OGBL et ses délégués resteront à votre entière disposition et vous informeront de tout nouveau développement dans le dossier.

Publié le 12 janvier 2024