Double refus de négociation dans la navigation fluviale

Actuellement, l‘OGBL est confronté à un double boycott de négociation dans le secteur de la navigation intérieure.

Tant la CFNR Lux, filiale luxembourgeoise de la „Compagnie française de navigation rhénane“, que la succursale luxembourgeoise d’A.L.S. (Allgemeine Land- und Seespedition), refusent catégoriquement de négocier une nouvelle convention collective pour ses quelque 70 salariés du personnel navigant. Les deux entreprises appartiennent au groupe allemand „Rhenus Logistics“. En 2015, CFNR a vendu sa flotte au groupe Rhenus Logistics, qui, en 2016, a également repris le transporteur A.L.S.

En juin 2016, CFNR Lux a dénoncé la convention collective existante et s’oppose rigoureusement à la négociation d’une nouvelle CCT. Ce refus était précédé d’un jeu du chat et de la souris, marqué par des promesses vides de la part de la direction de CFNR Lux, dont le directeur est également de porte-parole pour A.L.S. et qui a refusé des négociations pour la mise en place d’une première convention collective pour cette société.

L’OGBL, seul syndicat représenté au sein de la délégation du personnel, a saisi l’Office National de Conciliation des deux litiges.

Communiqué par OGBL-Transport
le 8 août 2017

Des propositions qui favoriseraient encore davantage le dumping social!

La commissaire européenne Violeta Bulc a présenté le 31 mai 2017 une proposition visant un nouveau pacte de mobilité pour le transport international. Cette proposition prévoit un certain nombre d’amendements touchant à la règlementation de la conduite et du temps de repos (règlement CE Nr. 561/2006) et au règlement relatif au «tachygraphe intelligent» (règlement UE 165 / 2014).

Les modifications envisagées n’ont jamais été soumises à un processus de consultation au cours des trois dernières années .

En terme de conduite et de repos, la Commission européenne propose d’étendre la période de référence pour le calcul du temps de conduite et de repos, de 2 à 4 semaines. Rien que cette proposition signifierait davantage de flexibilité au détriment des chauffeurs, de la sécurité sur les routes et ne contribue certainement pas au désencombrement du trafic.

Par ailleurs, ceci ouvre encore davantage la porte au dumping social et à l’esclavage des chauffeurs. Les conditions de vie et de travail des chauffeurs vont être encore davantage et massivement détériorées.

La Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) et le syndicat Transport sur route/ACAL de l’OGBL demandent à ce que les droits des chauffeurs soient enfin respectés. .

La Commission européenne, avec son président Jean-Claude Juncker, a promis en 2014 de combattre le dumping social et les inégalités à l’intérieur du marché commun européen.

Pour que cela ne reste pas de vaines promesses, l’OGBL demande au Conseil européen des ministres du Transport de réagir maintenant et d’arrêter les pratiques illégales .

L’OGBL demande de revoir le projet de directive et de proposer des alternatives dans l’intérêt des chauffeurs professionnels.

Communiqué par le syndicat Transport sur route/ACAL de l’OGBL
le 7 juin 2017

Transports Jost / Weiswampach!

Selon des informations dans la presse belge, le parquet de Diekirch et les parquets belge, slovaque et roumain ont coordonné cette semaine une vaste opération dans une quinzaine de sociétés du groupe de transport et de logistique Jost de Weiswampach.

Ce qui a été soupçonné depuis des mois est maintenant devenu une triste réalité.

Le syndicat OGBL/ACAL déplore depuis des mois les pratiques de la société Jost à Weiswampach du dumping social.

Des chauffeurs routiers de l’Est sont engagés aux conditions d’emploi de leurs pays d’origine sans respecter les législations des divers pays d’occupation.

Depuis des mois nous dénonçons cette pratique illégale d’esclavage des chauffeurs routiers.

Depuis des mois nous rendons attentif sur cette pratique sans scrupule des responsables de la société Jost S.A. de Weiswampach.

Chaque tentative de dialogue social est un dialogue de sourds!

Nous demandons maintenant que toute infraction soit suivie par les autorités luxembourgeoises et que le dumping social à travers toute l’Europe soit enfin combattu.

Il ne suffit pas d’avoir signé une alliance avec huit autres pays européens pour simplifier la mise en œuvre des réglementations et rendre les contrôles plus efficaces, non, il faut agir, maintenant.

La lutte contre le dumping social devra être une priorité absolue en Europe.

Communiqué par le syndicat OGBL/ACAL
le 9 mai 2017

 

Renouvellement de la convention collective

Le 3 janvier 2017 a été signé le renouvellement de la convention collective pour le Groupe CFL multimodal entre la direction, l’OGBL (syndicat majoritaire) et le LCGB pour une durée de 3 ans et prenant effet le 1er janvier 2017.
Le contrat concerne la totalité du personnel de CFL multimodal, qui a son siège principal au Luxembourg. CFL multimodal est composée de plusieurs entreprises qui emploient au total plus de 300 personnes.
Les améliorations suivantes ont été négociées:
–    maintien des chèques repas pour le personnel sédentaire
–    introduction d’une prime qualité de 100 € brut maximum par mois pour le personnel mobile
–    introduction d’une prime unique exceptionnelle
–    Révision de la prime sécurité avec précision de la notion de non-responsabilité
–    Introduction de 2 demi-journées de congé
–    Harmonisation de la pause journalière de travail à 30 minutes
–    Revalorisation de l’indemnité d’astreinte
–    Adaptation des grilles de salaire
–    Révision du texte dans son ensemble
Les négociations se sont déroulées dans un climat constructif avec des échanges francs et ouverts.

La F.L.E.A.A. ment!

bus_vignetteEn ce qui concerne le communiqué de la F.L.E.A.A. (Fédération Luxembourgeoise des Entreprises d,Autobus et d’Autocars), le syndicat Transports sur route/ACAL de l’OGBL voudrait faire savoir ce qui suit:
Il est vrai que pour le 2 février a été fixée une réunion supplémentaire auprès du conciliateur.
La résiliation anticipée de la convention collective était devenue nécessaire, car la F.L.E.A.A. a refusé de négocier une nouvelle Convention collective, et avait même le culot de prétendre durant la première rencontre, que la Convention collective n’avait pas été résiliée et que pour cette raison le conciliateur ne serait pas compétent.
Il est faux que les syndicats bloquent une réglementation des pauses des 50 kilomètres. Tout au contraire, un projet de convention élaboré par la F.L.E.A.A. a été approuvé par les syndicats et la F.L.E.A.A. a dit le jour de la signature du contrat, qu’elle n’approuverait plus son propre texte et qu’elle voulait renégocier.
Les syndicats étaient prêts à mener ces négociations, mais au jour d’aujourd’hui ne sont pas prêts à devenir le jouet d’intérêt des employeurs.
Il est également vrai, que les syndicats essaient depuis des années à réduire les amplitudes horaires. À ce sujet il faut savoir, que le chauffeur de bus est à disposition de son patron pendant 14 heures par jour.
Il est également faux, que les syndicats ont quitté la table des négociations, mais c’est bien la F.L.E.A.A. qui l’a quittée. Les syndicats peuvent même prouver cela par écrit.
Par conséquent ce n’est pas la F.L.E.A.A. qui a été soumise au chantage, mais les syndicats.
Les syndicats sont prêts à mener des négociations, mais ne sont pas prêts à tolérer plus longtemps les mensonges de la F.L.E.A.A.
Dans un secteur, dans lequel des millions de nos impôts sont investis, il doit être possible de trouver une solution favorable aux passagers, à la sécurité et aux exigences légitimes des chauffeurs de bus.
Le syndicat Transports routiers/ACAL exige de la part de la F.L.E.A.A. d’arrêter avec ses mensonges et de se mettre enfin à la table, afin de négocier une convention collective progressiste.

L’OGBL et l’ETF revendiquent une meilleure protection des salariés

Sur demande de la Fédération Européenne des Travailleurs du Transport (ETF), une délégation syndicale internationale de haut niveau, composée des collègues Nick Bramley, président de la section navigation intérieure de l’ETF et de l’ITF et Carl Krajenoord, secrétaire national du syndicat Nautilus International des Pays-Bas, a rendu visite à l’OGBL du 10 au 11 février 2016.

Le débat porta essentiellement sur la coopération syndicale au niveau européen et international.

Avec ses 3 000 salariés, le Luxembourg est devenu un acteur important dans le secteur de la navigation fluviale. Cela s’explique notamment du fait que plusieurs armateurs belges, français et néerlandais aient changé de pavillon et enregistré leurs équipages au Luxembourg. Actuellement, une nouvelle vague de délocalisation de bateaux néerlandais vers le Luxembourg se manifeste. Bien que les salariés reçoivent un contrat de travail luxembourgeois, ils perdent très souvent la protection que leur donnait la convention collective conclue dans le pays où les entreprises étaient établies.

Pour l’OGBL il est important de négocier rapidement de nouvelles conventions collectives. L’ETF et ses affiliés ont assuré à l’OGBL leur aide à cet égard.

D’autres sujets abordés concernaient la sécurité sociale et la double imposition des équipages ainsi que la transposition de la directive sur le temps de travail dans le transport par voies navigables.

Communiqué par l’OGBL
le 12 février 2016