Faillite de Liberty Steel Dudelange

Assurer une reprise rapide des activités et garantir le maintien des emplois

Les 147 salariés de Liberty Steel Dudelange subissent toujours les conséquences sociales et financières de la faillite de l’entreprise, déclarée le 29 novembre 2024. Une avance partielle sur la garantie des créances en cas de faillite a pu être débloquée en décembre, juste avant les fêtes, mais de nombreuses familles continuent de faire face à une précarité préoccupante.

Les démarches administratives pour débloquer les montants restants ont été finalisées ces derniers jours, avec le soutien des syndicats OGBL et LCGB. Cependant, il est important de rappeler que dans la majorité des cas, cette garantie ne couvrira pas l’ensemble des montants dus aux salariés.

À cette situation, s’ajoutent une inégalité de traitement et des barrières administratives. Les salariés résidents bénéficient d’un soutien immédiat et d’un accompagnement par l’ADEM. En revanche, pour les travailleurs frontaliers, les aides perçues au Luxembourg sont déduites des allocations chômage de leur pays d’origine. Cette neutralisation entraîne des périodes de carence et des réductions importantes des prestations. Par ailleurs, de nombreuses personnes rencontrent des difficultés concernant les allocations familiales — celles-ci étant suspendues dans l’attente de la résolution de la faillite. Ceci s’applique même aux périodes antérieures à la faillite, voire aux situations où le ou la partenaire travaille également au Luxembourg.

Une échéance cruciale pour l’avenir du site

Cette faillite laisse derrière elle un site industriel déjà à l’arrêt depuis près de deux ans, des dettes importantes et des salariés dans une situation critique. Afin de tourner la page, tous les acteurs concernés, notamment les syndicats, le curateur et les autorités luxembourgeoises, travaillent activement pour permettre une reprise des activités industrielles et, surtout, préserver les emplois.

Il a été confirmé que plusieurs repreneurs potentiels se sont manifestés. Le mois de janvier sera donc déterminant pour l’avenir du site, car les offres de reprise doivent parvenir au curateur avant la fin du mois. L’incertitude pèse lourdement sur les travailleurs, dont certains, par nécessité, ont déjà repris un emploi ailleurs et d’autres envisagent déjà d’autres options professionnelles.

Appel à la mobilisation des ressources nécessaires pour garantir une reprise des salariés

Dans ces circonstances, les syndicats réaffirment que le maintien des emplois reste la priorité absolue. Les jours à venir seront cruciales pour offrir un avenir industriel au site. La relance du site de Dudelange représente un enjeu majeur. En cas d’échec, cela signerait la conclusion d’une catastrophe industrielle de plusieurs années, s’étant déroulée sous le regard toujours passif des institutions européennes.

Pour éviter un tel gâchis et permettre à tous de tourner la page de « la mésaventure Liberty Steel », les syndicats appellent à une mobilisation de tous les moyens nécessaires afin de trouver très rapidement un repreneur sérieux pouvant garantir le retour des salariés à leur travail permettant une reprise des activités.

 

Communiqué par l’OGBL et le LCGB,
le 27 janvier 2025