Catalyst Porocel à Rodange: dialogue social au point mort!

Depuis le départ du Directeur-Général, l’entreprise a un nouveau directeur général en la personne de l’ancien directeur de production depuis fin mars 2010.

Depuis cette date, tout dialogue social a cessé dans l’entreprise et bien pire encore, c’est un soupçon de mensonge qui plane. En effet, les informations transmises aux représentants du personnel et à l’OGBL, seul syndicat présent dans l’entreprise, lors des différentes réunions pour le renouvellement de la convention collective étaient très peu positives voire alarmistes en ce qui concerne la situation économique de l’usine.

2010: année exceptionnelle

Or, en septembre, le responsable des quatre usines du groupe a, lors de son passage à Luxembourg, déclaré que le site luxembourgeois a connu une année 2010 exceptionnelle et que 2009 était largement bénéficiaire.

La direction locale persiste: pas d’augmentation linéaire au niveau des salaires, car la situation économique ne le permettrait pas. Pas de participation aux bénéfices non plus. En même temps, la direction se fait fort pour appliquer des augmentations liées à un système d’évaluation individuelle. Evaluations qui sont et restent tout à fait arbitraires et subjectives. Nous attendons toujours une réponse concrète à notre proposition d’élaborer ensemble un système d’évaluation objectif et cohérent.

Or, le 18 octobre, la direction a dépassé les bornes. En effet, suite à une réunion de conciliation organisée le 7 octobre 2010, la délégation souhaitait informer le personnel du résultat obtenu. Conformément aux dispositions du Code du Travail, une réunion plénière devait être organisée lundi 18 octobre 2010. Parallèlement, nous avions repris contact avec la direction afin de trouver une solution autour de la table de négociation sur un point unique à discuter, qui restait ouvert après la fin de la procédure de conciliation.

La direction locale refuse tout dialogue

La direction locale refuse tout dialogue et a même menacé, d’abord la délégation, puis l’ensemble du personnel, de sanctions lourdes en cas de participation à une telle réunion plénière (pourtant légalement prévue).

Suite à ces agissements plus que condamnables, la délégation du personnel et l’OGBL ont décidé de reporter la réunion plénière à une date ultérieure. Cette façon d’agir de la part de la direction nuit gravement au climat social déjà déficient dans l’entreprise. Nous demandons à la direction locale d’assumer enfin sa responsabilité et de retourner à la table de négociation. Faute de quoi des nouvelles actions seront organisées.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie.
Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL

le 19 octobre 2010