Luxguard II

En route vers le conflit? Ou retour vers la raison?

Sous le prétexte de la crise, la direction de l’entreprise sise à Dudelange met depuis des mois la pression sur ses salariés. Et pourtant le volume de production est tel, qu’on est passé de 800 camions chargés habituellement à une moyenne de 950 par mois.

Les salariés de l’entreprise ont toujours fait le maximum pour assurer la production, parfois en acceptant du travail supplémentaire, avec le résultat que la fatigue commence à se faire ressentir. A plusieurs reprises, la délégation a attiré l’attention de la direction sur le fait que cette fatigue est dangereuse et peut provoquer des accidents de travail très graves. La direction dit en être consciente, mais aucune action d’amélioration n’a été mise en place jusqu’à aujourd’hui.

Pire, en début de semaine, la direction a informé le comité mixte qu’elle procèdera prochainement à des changements au niveau de l’organisation administrative de l’entreprise, sans pour autant donner plus de détails. Le lendemain, 3 salariés administratifs ont été licenciés en dépit des règles prévues dans le code du travail.

Voici donc un cas d’espèce intéressant. Sous la couverture de la crise LUXGUARD II essaie d’une part de réaliser des productions record en augmentant la cadence et en mettant les salariés sous pression constante. Ceci est intolérable et doit être dénoncé, car la santé et la sécurité de tous les concernés en pâtissent. D’autre part, la société prend la crise comme prétexte pour restructurer son organisation et pour licencier des salariés administratifs aujourd’hui. Et qui demain?

Tous les moyens semblent bons aux yeux de la direction pour faire payer la crise aux salariés et démanteler tous les acquis sociaux. Ainsi, depuis des mois, l’entreprise ne paie plus les majorations salariales dues en cas de maladie, depuis des mois la direction refuse tout dialogue social constructif. Depuis des mois, la direction croit qu’elle peut tout faire…

Le vase déborde définitivement. Ni les salariés, ni la délégation, ni l’OGBL ne continueront à accepter cette manière de faire. Soit la direction change définitivement de cap et retrouve le chemin de la raison, soit le conflit est à l’ordre du jour et dès actions sont d’ores et déjà programmées pour les semaines à venir.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie. Ciment,
Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 17 juillet 2009