Etude du Statec sur la représentativité syndicale — Une analyse qui contient des erreurs manifestes

L’OGBL tient à réagir suite à la parution du dernier numéro du périodique «Regards» portant sur un prétendu déclin des syndicats au Luxembourg, publié par le Statec le 14 mars 2022. En effet, l’OGBL constate que les analyses et les conclusions contenues dans cette publication s’appuient sur des données erronées en ce qui concerne l’évolution des membres de l’OGBL.

Ainsi, à en croire la publication du Statec, l’OGBL aurait connu une forte régression au niveau de ses membres entre 2017 et 2019. Cette évolution ne correspond toutefois nullement à la réalité et l’OGBL la conteste donc formellement. Il semblerait que l’auteur de l’étude ait pris en compte les membres du FNCTTFEL-Landesverband dans le total des membres de l’OGBL pour l’année 2017 et qu’il ne l’ait pas fait pour l’année 2019 — ce qui fausse d’ailleurs également le nombre total de personnes syndiquées au Luxembourg avancé dans l’étude.

Cette erreur provient vraisemblablement du fait que l’auteur semble avoir eu recours à différentes sources de données, même si seule l’OCDE est mentionnée comme telle dans l’étude (au niveau de l’OCDE, les chiffres concernant l’OGBL incluaient les membres du FNCTTFEL-Landesverband avant même son intégration en 2020, car l’OGBL représentait déjà à l’époque le Landesverband sur le plan international).

L’OGBL s’étonne également que l’étude relève un fort recul de ses membres pour les années 2008-2011, alors qu’il s’est agi d’années au cours desquelles l’évolution des membres de l’OGBL a été au contraire positive.

Enfin, l’OGBL s’étonne fortement que la publication indique que 2,7% des personnes syndiquées au Luxembourg soient encore affiliées à la FEP-FIT, alors que celle-ci s’est dissoute en 2003 pour intégrer l’OGBL! Ces membres devraient donc être ajoutés à ceux de l’OGBL, à moins qu’il s’agisse ici de données reprises par l’OCDE, d’année en année, sans qu’elles ne correspondent à une quelconque réalité, puisque le syndicat en question n’existe plus depuis 19 ans.

L’OGBL a adressé un courrier à l’auteur de l’étude pour lui faire part de ses éléments qui remettent largement en cause les analyses et les conclusions avancées dans celle-ci, en lui demandant par conséquent de la réviser et d’en informer la presse.

Communiqué par l’OGBL
le 15 mars 2022