Le Comité national de l’OGBL faisait sa rentrée sociale le 28 septembre dernier à l’Hémicycle du Centre de conférences du Kirchberg à Luxembourg. Une réunion importante au cours de laquelle l’OGBL a notamment défini ses priorités pour les mois à venir. Et c’est sous le signe de l’offensive que l’OGBL a donc souhaité placer cette rentrée. Car en effet, il y a urgence sociale et plus de temps à perdre. C’est maintenant qu’il faut agir!
L’actualité politique de ces derniers mois a été entièrement dominée par la crise sanitaire, hélas au détriment d’autres urgences, toutes aussi importantes aux yeux de l’OGBL: le pouvoir d’achat, les salaires, l’emploi, le logement, la fiscalité, la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, la sécurité sociale… Le plus grand syndicat du pays ne peut pas se satisfaire plus longtemps de l’attitude attentiste du gouvernement par rapport à tous ces dossiers brûlants qui affectent directement le quotidien de l’ensemble des salariés et de leurs familles qui vivent et/ou travaillent au Luxembourg.
L’OGBL a notamment tenu à rappeler à l’adresse du gouvernement qu’une législature dure cinq ans et non seulement trois années (les prochaines élections nationales n’auront lieu en effet qu’en 2023). Contrairement aux signaux qu’il donne actuellement, le gouvernement a donc encore largement le temps et les moyens d’entreprendre les réformes ambitieuses qui s’imposent dans l’intérêt des salariés et de leurs familles qui ont déjà suffisamment souffert au cours de ces derniers mois. Tous les indicateurs le démontrent: les inégalités, la pauvreté et la précarité qui hantaient le Luxembourg déjà bien avant la crise sanitaire n’ont fait que s’accroître au cours de celle-ci.
A deux semaines du discours sur l’état de la nation du Premier ministre et du dépôt de budget par le ministre des Finances, l’OGBL a appelé le gouvernement à ne pas s’assoupir au cours de la deuxième moitié de son mandat. «Il reste énormément à faire. C’est maintenant le moment pour agir. C’est maintenant le moment où il doit se passer quelque chose pour les salariés et leurs familles. C’est maintenant le moment où les bons accents doivent être posés», a ainsi souligné la présidente de l’OGBL, Nora Back.
La crise sanitaire n’est pas encore totalement derrière nous. La reprise, elle, a déjà débuté, mais elle doit être à présent accompagnée politiquement par des mesures adéquates. Chose que l’OGBL n’a pas manqué de rappeler au gouvernement au cours d’un échange qui a eu lieu fin septembre entre les syndicats représentatifs au niveau national et le Premier ministre accompagné de ses deux vice-premier ministres. Si l’OGBL salue la volonté exprimée par le gouvernement à cette occasion de ne pas recourir à une politique d’austérité dans les années qui viennent, le plus grand syndicat du pays a toutefois tenu à mettre ce dernier en garde: l’OGBL sera en effet intransigeant sur ce plan et s’opposera catégoriquement à toute régression sociale. «Quand nous disons qu’il ne doit pas y avoir d’austérité, cela signifie qu’il ne faut pas faire des économies aux mauvais endroits, mais cela signifie également qu’il faut des investissements dans la santé, dans l’école, dans la recherche, dans la lutte contre le changement climatique, dans le logement et dans tant d’autres choses encore», a précisé la présidente de l’OGBL. Et cela vaut évidemment aussi bien pour les deux années de législature qui reste au gouvernement actuel que pour la prochaine législature, quelque soit la composition du gouvernement qui succédera à celui-ci.
Ce qui a constitué le moteur de l’OGBL depuis le premier jour du déclenchement de la crise, continue de l’être: cette crise sanitaire ne doit pas se transformer en grave crise économique et mener à une profonde crise sociale! Et c’est donc précisément maintenant qu’il faut agir.
C’est précisément la raison pour laquelle l’OGBL lance en cette rentrée sociale une grande campagne nationale sous le mot d’ordre «C’est le moment!», qui s’articule autour de six grands blocs thématiques identifiés par l’OGBL comme prioritaires en cette reprise: le pouvoir d’achat et les salaires, l’emploi, le logement, la fiscalité, la conciliation entre vie privée et vie professionnelle et la sécurité sociale.
Publié le 8 octobre 2021
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