Le NON irlandais : un nouvel avertissement des citoyens

L’OGBL prend acte du rejet du traité de Lisbonne par le peuple irlandais et tient à adresser un vif appel à l’adresse des politiques de prendre ce nouvel avertissement citoyen au sérieux.

Les Européens ne veulent pas d’une Europe dans laquelle le droit de la concurrence, le droit économique prime sur le droit du travail et le droit social national. Ils veulent au contraire une Europe sociale, une Europe qui les protège face à la mondialisation au lieu de les pousser vers un avenir de plus en plus incertain. La régression sociale organisée par nos propres politiques à partir de Bruxelles, comme le compromis politique récent sur le temps de travail grâce auquel la durée hebdomadaire de travail maximale autorisée pourra être portée à 65 heures ou plus, n’est pas appréciée par les citoyens. Si ce n’est pas le Conseil des ministres, c’est la Commission ou encore la Cour de Justice européenne qui attaque le droit du travail et les acquis sociaux.

L’OGBL espère qu’enfin les responsables politiques s’engagent à démontrer par des actes leur volonté de construire une Europe sociale et citoyenne.
L’OGBL demande que ce rejet irlandais du traité de Lisbonne soit l’occasion d’annexer au traité un protocole de progrès social qui stipule clairement que le traité, et notamment les libertés fondamentales, doivent être interprétées dans le respect des droits fondamentaux, dont les droits sociaux et syndicaux. C’est-à-dire qui établit clairement que le droit social et du travail national prime sur le droit économique.

Communiqué par l’OGBL
le 13 juin 2008