Curver Luxembourg

Le ras-le-bol des salariés continue

Malgré de multiples efforts de la part des salariés, la situation chez Curver Luxembourg s’empire de jour en jour. Le non-respect des salariés et de la convention collective ainsi qu’une politique de menaces et de chantage sont quotidiennement au menu, de même que des entraves au bon fonctionnement de la délégation.

 

Entraves au bon fonctionnement de la délégation

Quelques exemples:  pour toutes les réunions, qu’elles soient dans le cadre de la convention collective ou que ce soient des réunions d’information pour le personnel, la direction trouve toujours des arguments à ne pas libérer toute la délégation de sorte que 2 à 4 personnes manquent à chaque réunion. L’OGBL dénonce cette façon d’empêcher le travail en équipe de la délégation ce qui constitue selon le Code du travail une entrave au bon fonctionnement de la délégation.

La société ne respecte pas non plus sa propre convention collective. Ainsi, quand  la société a décidé de passer de 3 à 4 postes, la direction n’a donné qu’un préavis de 11 jours sous prétexte qu’il fallait agir vite, alors que le délai est de 21 jours. A quoi sert une convention collective si elle n’est pas respectée?

Lors d’une récente réunion du comité mixte, et malgré le passage à quatre postes qui est signe d’une bonne évolution économique, la direction annonçait  à l’occasion le licenciement de deux personnes pour raisons économiques. La délégation a de sérieux doutes quant aux arguments économiques avancées pour ces deux licenciements, car la direction refuse catégoriquement de produire les preuves de ses difficultés économiques, p.ex. sous forme de bilan ou de compte de profits et pertes.

 

Réunion de la dernière chance

 

Pour dénoncer la violation répétée de la législation du travail, l’OGBL est intervenu auprès de l’Inspection du travail et des mines (ITM) et a décidé de saisir également le ministre du Travail de même que la direction générale de la société en Israël.

En date du 14 septembre, la délégation du personnel et les responsables de l’OGBL avaient organisé une réunion avec tout le personnel de Curver et ceci en présence de la direction. Plus de 82% des participants déclaraient leur mécontentement face à la situation actuelle et faisaient savoir qu’ils attendaient plus qu’une simple reconnaissance financière de leurs efforts des dernières années pour assurer la survie du site luxembourgeois:  un traitement respectueux de la part de la direction. En retour, les personnes qui se sont manifestées pendant ces réunions ont eu des menaces de licenciement.

Suite à la pression maintenue par la délégation et l’OGBL, la direction vient de demander une réunion autour de la table des négociations. A cette occasion, les délégués insisteront à ce que cessent les menaces et le chantage et ils revendiqueront également une revalorisation du travail des salariés par le biais d’une meilleure reconnaissance financière.

Pour l’OGBL et ses représentants, il est important de trouver un résultat dans la discussion et non dans la démonstration de force.  Pourtant, si la surdité des dirigeants continuait, des actions syndicales seront inévitables.

 

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 22 septembre 2011