Accord salarial et réformes en matière salariale dans la Fonction publique

Les syndicats du secteur public de l’OGBL soulignent leur position

Les ministres de la Fonction publique, François Biltgen et Octavie Modert ont invité les trois syndicats de l’OGBL responsables pour le personnel de la Fonction publique et des Services publics à une entrevue qui a eu lieu le 15 juin 2010.

Lors de cette entrevue de consultation, l’OGBL a réitéré sa revendication de participer aux négociations de l’accord salarial dans la Fonction publique. L’OGBL a ainsi souligné sa représentativité en tant que plus grand syndicat du personnel des secteurs dépendant directement ou indirectement du résultat de ces négociations. Des réductions de salaires introduites auprès de la Fonction publique toucheraient directement plusieurs dizaines de milliers de salariés de tout le secteur des services publics et non marchands, à savoir dans les secteurs de la santé, le secteur social et de soins, dans les communes, dans l’enseignement, etc.

Il est d’autant plus scandaleux que les propositions gouvernementales vont clairement dans la direction du démantèlement social dans les services publics. L’OGBL a fortement critiqué cette attitude du gouvernement qui continue à demander un gel dans l’évolution du point indiciaire, à envisager une baisse des rémunérations d’embauche dans le secteur public et à introduire un système de rémunération basé sur les évaluations par objectifs, exposant ainsi le personnel à une pression concurrentielle trop forte.

Non à une politique de régression salariale!

Les syndicats «Services publics», «Santé, Services sociaux et éducatifs» et «Education et Sciences» de l’OGBL ont par conséquent soumis leurs revendications aux ministres Modert et Biltgen:

  • plus de transparence dans les négociations de l’accord salarial auprès de la Fonction publique;
  • une politique tarifaire continue et progressive;
  • contre toute réduction des rémunérations des jeunes;
  • le refus de tout gel des salaires dans le secteur des services publics et des services non marchands tel annoncé par le gouvernement;
  • pour des salaires équitables et reflétant réellement les qualifications, les responsabilités et le travail du personnel;
  • le rejet de tout système de rémunération se basant sur les résultats d’un système d’évaluation potentiellement injuste et discrétionnaire;
  • pour une politique progressiste en matière de conditions de travail:
    • conciliation entre vie professionnelle et vie privée;
    • généralisation de la 6ème semaine de congés;
    • possibilités élargies de régimes de réduction du temps de travail.

L’OGBL a aussi souligné qu’il lui semble inévitable de thématiser lors de ces négociations le reclassement de certaines professions de santé, sociales et de l’enseignement. Ces discussions s’imposent de longue date et l’injustice que subissent plusieurs milliers de professionnels est flagrante. Le ministre a insisté que ce sujet est notamment pris en compte dans le papier gouvernemental sur les réformes salariales, sans qu’il y ait des décisions à ce jour sur la manière dont ce problème sera résolu.

Les représentants de l’OGBL ont signalé qu’ils n’accepteront en aucune manière une politique salariale régressive et qu’ils défendront les intérêts de tous les salariés et fonctionnaires concernés.

Communiqué par le Syndicat Education et Sciences, le Syndicat Santé et
Services sociaux et le Syndicat Services publics de l’OGBL
le 15 juin 2010