Heures d’ouverture

L’OGBL et le LCGB regrettent que la CLC ait fait échouer les négociations

Les syndicats OGBL et LCGB regrettent que la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) ait quitté la table de négociation relative aux heures d’ouverture des magasins les samedis soirs et certaines veilles des jours fériés de 18h00 à 20h00.

La loi sur les heures d’ouverture prévoit que les magasins ferment à 18h00 les jours en question, mais une dérogation permet toutefois aux commerçants de rester ouvert jusqu’à 20h00. Cette dérogation arrive à échéance et ne sera plus d’application à partir du 1er juillet 2012. C’est pourquoi la ministre compétente en la matière, en l’occurrence Françoise Hetto-Gaasch, a demandé aux partenaires sociaux de négocier un accord sectoriel portant uniquement sur ce point précis, l’ouverture des magasins les samedis soirs et certaines veilles des jours fériés entre 18h00 et 20h00.

Les syndicats OGBL et LCGB étaient disposés à négocier des compensations pour les salariés concernés, soit sous forme de congé, soit sous forme de majoration salariale. Or, après plusieurs réunions il est devenu clair que la CLC n’était prête à aucune forme de rémunération supplémentaire pour les salariés. Sur quoi aurait alors porté l’accord, se demandent les syndicats? La CLC avait-elle pensé négocier avec les représentants des salariés un passe-droit pour dégrader les conditions de travail et de vie des salariés sans aucune contrepartie?

La ministre a compris les réalités du terrain

Avec son communiqué du 17 janvier 2012 et sa revendication «d’abroger la loi sur les heures de fermeture», la CLC a fait échouer les négociations. Compte tenu de l’attitude ultralibérale et antisalariale de la CLC, les syndicats exigent au contraire que la loi soit appliquée à la lettre et demandent la fin des dérogations.

Les syndicats OGBL et LCGB tiennent cependant à souligner que la ministre Hetto-Gaasch a récemment fait des propositions qui tiennent compte des intérêts des salariés du commerce. Dans ce secteur économique, les conditions de travail sont extrêmement difficiles et les salariés sont parmi les plus mal rémunérés sur le marché du travail luxembourgeois. En revanche, les marges bénéficiaires des exploitants sont parmi les plus élevées d’Europe. La ministre semble avoir pris en considération la dure réalité des salariés de ce secteur. Les syndicats espèrent que la ministre ne se pliera pas aux exigences insensées des organisations patronales.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 19 janvier 2012