Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l‘OGBL a écouté attentivement lorsque, le 23 janvier, les députés de la Chambre des Députés ainsi que la ministre de la Santé ont discuté, lors d‘une interpellation, des professions dans le secteur de la santé et du social.
L‘OGBL prend acte que les responsables politiques se sont enfin penchés sur le sujet. Rappelons toutefois que l‘OGBL attire depuis toujours l‘attention sur les conditions de travail difficiles du personnel du secteur de la santé et du social. Le manque de personnel a pour conséquence que les conditions de travail deviennent de plus en plus insupportables. Car c‘est le personnel dans les entreprises qui ressent le plus ce manque et qui doit le combler au quotidien. Si les soins de santé ne se sont pas effondrés au Grand-Duché jusqu‘à présent, c‘est uniquement grâce à l‘engagement sans faille des employés qui dépassent chaque jour leurs limites.
Outre le manque de personnel, certains députés ont soulevé un autre point que l‘OGBL a déjà réclamé à plusieurs reprises: l‘introduction d‘une convention collective unique pour l‘ensemble du secteur de la santé et du social. Cette disparité, qui se traduit entre autres par la différence des salaires, suscite un grand mécontentement parmi le personnel. Ceux qui exercent le même métier devraient également travailler dans les mêmes conditions.
En revanche, les déclarations de la ministre de la Santé sont surprenantes. Malgré l‘opposition claire des syndicats, des associations professionnelles et du CSCPS contre la création d‘une nouvelle profession de santé, la ministre a décidé de suivre l‘appel de la COPAS et d‘introduire une nouvelle profession entre aide-soignant et infirmier. A aucun moment l‘OGBL et le personnel concerné n‘ont été impliqués dans les discussions. La création de cette nouvelle profession est problématique, notamment parce qu‘elle rompt le duo aide-soignant/infirmier qui fonctionne depuis des décennies et introduit une deuxième classe d‘infirmiers dont les tâches ne sont pas définies. Cela conduira inévitablement à ce que des infirmiers classiques moins bien formés soient affectés directement au chevet du patient et devront de plus en plus assumer des tâches d‘organisation.
D‘une manière générale, on constate que les projets du ministère de la Santé avancent sans aucun apport du personnel et de ses représentants, alors qu‘ils sont les plus concernés par ces réformes. Cette approche est symptomatique de l‘état actuel du dialogue social au Luxembourg.
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l‘OGBL demande donc instamment aux responsables politiques de prendre au sérieux le personnel du secteur de la santé, des soins et du secteur socio-éducatif – et donc les syndicats – et de les impliquer activement dans les discussions concernant leurs professions. Seuls les travailleurs qui doivent mettre en œuvre ces réformes savent ce qui est le mieux pour eux.
Les responsables politiques doivent en outre être conscients qu‘il ne faut pas mener une politique d‘austérité dans le système de santé. Si le gouvernement souhaite un système de santé cohérent et durable ainsi qu‘une prise en charge de qualité des personnes les plus vulnérables de la société, aucun coût ne doit être épargné. Une charge supplémentaire pour le personnel qui maintient le système serait fatale.
Par le passé, le personnel des services sociaux et de santé a déjà clairement montré qu‘il pouvait exprimer son mécontentement dans la rue. Et aujourd‘hui plus que jamais, il est prêt à défendre à nouveau ses intérêts dans la rue.
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l‘OGBL a demandé des entretiens avec tous les partis politiques et les ministères concernés.
L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2025)
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