Convention collective des menuisiers

OGBL et LCGB indignés par la décision des patrons menuisiers de claquer la porte

C’est avec surprise et indignation que les syndicats OGBL et LCGB ont étés informés en même temps que la presse que l’Association des Patrons Menuisiers du Grand-Duché de Luxembourg (APM) avait décidé de rompre unilatéralement les négociations en cours et également de dénoncer la convention collective de travail (CCT) d’application pour les 2 000 salariés du secteur des menuisiers.

Historique des négociations

La dernière CCT, qui est toujours d’application, est venue à échéance le 31 décembre 2007. Depuis, l’APM n’a cessé de multiplier les prétextes et les tentatives de blocage afin d’éviter toute négociation avec les représentants salariaux.

Ainsi, en 2008, l’association patronale a refusé de rencontrer les syndicats pour des raisons d’organisation. L’année suivante, l’APM a de nouveau rejeté la demande des syndicats de s’assoir à la table des négociations prétextant la crise économique et financière.

En 2010, l’APM a continué à rejeter toute entrevue avec l’OGBL et le LCGB, mais cette fois en se référant à «l’échec des pourparlers intervenu entre partenaires sociaux au sein de la dernière tripartite» et le refus des syndicats au sein de la tripartite d’accepter l’abolition de l’index.

En réponse aux nombreux reports et à l’attitude patronale inacceptable et hors-sujet, les syndicats ont fait parvenir en octobre 2010 un ultimatum à l’APM. Les détériorations des conditions de travail et de rémunération provoquées par le refus de négociation n’étaient plus acceptables.

Sous la pression syndicale, une première entrevue a pu enfin être organisée en date du 19 janvier 2011. Lors de cette dernière, il a été décidé de poursuivre les négociations et une deuxième rencontre avait été fixée pour début avril 2011. D’un commun accord, il avait été également maintenu que les syndicats feraient parvenir leurs propositions à l’APM et que cette dernière y répondrait sans délai.

L’OGBL et le LCGB ne peuvent que constater la mauvaise foi patronale étant donné que les propositions leur sont parvenues fin janvier et, qu’à la date d’aujourd’hui, aucune réponse n’y a été apportée.

Les revendications salariales

La décision de l’APM de rompre les négociations prouve encore une fois le peu d’estime que les patrons menuisiers ont vis-à-vis de leurs salariés. Rappelons que les salaires conventionnels se retrouvent déjà aux parages du salaire social minimum et que les salaires de début de carrière ont été rattrapés par ce dernier.

Les revendications syndicales, très loin d’être exagérées comme l’affirme l’APM, consistent en une revalorisation des salaires tarifaires et l’obtention d’un jour de congé supplémentaire pour 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise respectivement de deux jours pour 10 ans d’ancienneté.

L’APM prouve par son attitude, qu’elle souhaite voir ses salariés payés aux minimas légaux et ne cache pas sa volonté de dégrader de façon dramatique les conditions de travail et de rémunération.

Les syndicats OGBL et LCGB exigent la reprise rapide des négociations dans l’intérêt des salariés du secteur et demandent aux patrons menuisiers de cesser leurs attaques contre les conditions de travail et de rémunération de ceux qui produisent tous les jours leurs résultats.
Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 23 mars 2011

Contact: Jean-Luc De Matteis 621 513 845