Le 8 janvier, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics a annoncé une nouvelle réforme des taxis avec l’objectif de faire baisser les prix et «d’ouvrir le secteur à de nouveaux acteurs». Ce faisant, le ministère dit vouloir s’appuyer sur une concurrence accrue, notamment de la part des Véhicules de Location avec Chauffeur (VLC). Le texte exact du projet de loi est maintenant enfin disponible.
Le ministère de la Mobilité et des Travaux publics s’est entretenu au préalable avec la Fédération des taxis — l’organisme représentant les entreprises. En revanche, le syndicat Transport/ACAL de l’OGBL, qui a cosigné la convention collective des taxis, n’a pas été consulté.
Tout d’abord, le syndicat Transport/ACAL de l’OGBL salue l’objectif visant à réglementer les VLC et le fait que des critères à remplir pour pouvoir offrir un service de VLC soient mentionnés, afin de limiter au moins partiellement la concurrence déloyale avec le secteur des taxis.
Toutefois, la suppression des zones géographiques précédentes signifie également que la concurrence entre les entreprises de taxi risque de devenir de plus en plus féroce et que la grande majorité des sociétés va se concentrer dans le district central. Cette concurrence va se faire au détriment des chauffeurs.
L’objectif poursuivi par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics visant à faire baisser les prix pourrait également se faire au détriment des chauffeurs de taxi. Actuellement, le salaire des chauffeurs de taxi est lié aux revenus qu’ils génèrent (sans pouvoir descendre en dessous du salaire minimum), mais si ces revenus diminuent à la suite de la réforme, les chauffeurs de taxi risquent également de perdre une grande partie de leur salaire. Si la baisse des prix est significative, la perte de recettes ne pourra même pas être compensée par des clients supplémentaires.
La fixation de la réforme sur l’ouverture du marché dans toutes les directions ne rend pas justice à la dure réalité des chauffeurs de taxi. Nombre d’entreprises de taxi pensent déjà actuellement qu’elles n’ont pas à se conformer à la loi et exploitent leurs chauffeurs. Comment cela risque-t-il de dégénérer sous une pression concurrentielle accrue ?
Au lieu d’essayer d’intégrer à tout prix de «nouveaux acteurs» sur le marché, qui pourraient saper les acquis sociaux, la priorité du gouvernement devrait être de prévenir les abus et l’exploitation dans le secteur.
Le syndicat Transport/ACAL de l’OGBL revendique par conséquent:
Communiqué par le syndicat Transport sur Route/ACAL de l’OGBL, le 28 janvier 2021
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