Réforme du système de soins et de santé

Premières conséquences négatives dans les hôpitaux

Il y a une année, le gouvernement a voté une loi sur la réforme des soins de santé ayant comme objectif de préparer le secteur de santé luxembourgeois aux défis futurs. Dans les entrevues y relatives les responsables ont rassuré les représentants de l’OGBL que la réforme n’aurait pas de répercussions négatives pour le personnel occupé dans les hôpitaux. Une année plus tard, il s’avère que la loi entraîne des économies manifestes aux dépens de la qualité et des salariés occupés dans ce secteur.

NON aux fausses économies aux dépens de la qualité et du personnel!

Ainsi la progression annuelle du budget global des hôpitaux a été réduite de la moitié. Par ailleurs, le financement des activités qui ne sont pas directement liées aux soins, activités dites auxiliaires, sont limitées à un minimum via l’introduction de forfaits. Ceci risque de mener à un „outsourcing“ des services tels que la restauration, le nettoyage, l’informatique, la logistique etc. à des sociétés privées à bas salaires. L’OGBL souligne qu’il s’engage depuis des années pour un système de soins et de santé qualitatif et public ainsi que pour de bonnes conditions de travail et qu’il revendique que ces principes soient également garantis à l’avenir.

Protection des activités de laboratoire dans les hôpitaux

Une conséquence actuelle très négative de la réforme se fait sentir dans le domaine des analyses de laboratoire. La loi prévoit que les analyses ambulatoires, aussi bien celles dans les laboratoires des hôpitaux que dans les laboratoires privés et commerciaux, soient financées au même tarif. Ceci est injuste et non représentatif vu que les coûts dans les laboratoires des hôpitaux sont plus élevés que ceux dans les laboratoires privés pour de multiples raisons bien compréhensibles. Ainsi, la question se pose comment les laboratoires dans le secteur hospitalier luxembourgeois peuvent continuer à fonctionner et à être organisés et financés. Et quel sera l’avenir pour le personnel y occupé? Cette incertitude tracasse le personnel occupé dans ces services travaillant sous la perpétuelle pression d’un avenir professionnel incertain.

Les revendications du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL restent inchangées!

Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs rappelle que, quelle que soit la solution envisagée par le gouvernement et les hôpitaux, le personnel et son syndicat doivent être impliqués dans les discussions y relatives. L’OGBL revendique que tout le personnel aussi bien celui qui est déjà engagé que celui nouvellement engagé doit continuer à bénéficier des conditions de travail et de salaire de la convention collective de travail sectorielle des établissements hospitaliers. Il est inacceptable que la négociation des tarifs à la base du financement de notre secteur de santé s’oriente aux activités de sociétés privées qui exercent une pression salariale et qui ne s’adaptent pas aux dispositions progressives et sociales de la convention collective FHL.

Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs dénonce toute externalisation de nos services de santé publics vers le marché privé et commercial et revendique le maintien d’une qualité optimale et une garantie d’emploi pour les milliers de salariés dans ce secteur.

La Direction syndicale du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL a décidé unanimement dans sa réunion du 12 juillet 2012 de soutenir les revendications légitimes des salariés par des actions syndicales.

Communiqué par le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 26 juillet 2012