Depuis la faillite de Liberty Steel en novembre dernier, les salariés de Dudelange vivent dans une totale incertitude totale. Quatre mois plus tard, ils attendent toujours une reprise des activités, alors que leur dernier salaire remonte à plus de six mois. Si les aides prévues en cas de faillite ont été versées rapidement, elles restent largement insuffisantes face aux pertes subies, tant sur le plan financier qu’humain.
Malgré la bonne volonté affichée par de nombreux acteurs, les salariés se sentent piégés et abandonnés. Le cadre légal luxembourgeois actuel n’est pas adapté pour faire face à une telle situation. Les salariés et l’OGBL se heurtent à une impasse. La dernière entrevue, le 7 avril 2025, entre le ministre du Travail, le curateur et les représentants du personnel n’a pas permis pour l’instant de trouver la moindre alternative, si ce n’est d’attendre la finalisation du processus de vente.
Depuis des années, les promesses de soutien se succèdent. Pourtant, aujourd’hui, c’est un sentiment d’abandon qui domine. Et ce, alors même que toutes les conditions semblent réunies depuis longtemps pour relancer l’activité : Liberty a été écarté et un repreneur a été identifié et souhaite reprendre l’ensemble du personnel. Les salariés sont prêts à reprendre leur poste immédiatement et les autorités luxembourgeoises affirment soutenir cette relance, mais rien ne bouge. Les salariés restent sans emploi, sans salaire, sans perspective.
Au mois d’avril, l’ensemble des salariés de Dudelange se retrouvera soit demandeur d’emploi, soit contraint de chercher un nouvel emploi dans l’urgence, afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Sans garantie de couverture sociale ni de revenus suffisants, les salariés subissent une situation qu’ils n’ont ni choisie ni provoquée. Une grande partie d’entre eux ne perçoit déjà plus aucun revenu, et cette précarité pourrait se prolonger jusqu’au mois de juin. Chaque jour, l’angoisse face à l’avenir s’intensifie, nourrie par l’incertitude.
Les outils sociaux existent pour accompagner cette transition, mais restent inutilisés faute de dispositions prévues pour une situation aussi exceptionnelle. Malgré l’insistance de l’OGBL, il est encore demandé de patienter. Les semaines sont devenues des mois. Or, beaucoup ne peuvent plus attendre : certains reçoivent des offres ailleurs, d’autres doivent se conformer aux exigences des administrations pour l’emploi sous peine de perdre leurs droits — et ce, malgré la promesse d’un emploi à Dudelange.
Pour l’OGBL, il est incompréhensible qu’aucune solution transitoire ne soit envisagée. L’OGBL et les salariés demandent à nouveau à ce que des solutions rapides et pragmatiques soient entreprises. Il est temps de rétablir des perspectives concrètes et de mettre fin à l’incertitude sociale et financière des salariés.
Communiqué par le syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL, le 9 avril 2025
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