Fusion Philharmonie/Orchestre Philharmonique du Luxembourg

Quelles conséquences pour le personnel des deux entités ?

Fin 2009, la ministre de la Culture, Octavie Modert, en concertation avec les conseils d’administration de la Fondation Henri Pensis (Orchestre Philharmonique du Luxembourg) et de l’établissement public Salle de concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte (Philharmonie) a chargé deux experts, Martijn Sanders, ancien directeur du Concertgebouw d’Amsterdam, et Laurent Bayle, directeur général de la Cité de la musique de Paris, d’une mission d’expertise sur des synergies possibles entre l’OPL et la Philharmonie.

L’objectif de cette analyse organisationnelle : aboutir à des recommandations en vue d’optimiser les processus organisationnels, les ressources humaines et financières et fournir des renseignements sur l’état de la collaboration existante entre l’OPL et la Philharmonie.

Suite à l’expertise, la ministre de la Culture a poursuivi ses consultations avec les deux conseils d’administration de l’OPL et de la Philharmonie ainsi qu’avec la délégation du personnel de l’OPL (composée exclusivement de membres de l’OGBL). Jusque là, l’OGBL peut être d’accord avec l’approche de la ministre. Là où le bât blesse, c’est que suite à ces consultations, la ministre de la Culture a pris les décisions suivantes: après une phase transitoire de 12 à 18 mois, pilotée par le directeur général de la Philharmonie (Matthias Naske), il est prévu d’intégrer l’OPL et la Philharmonie dans une structure juridique unique.

A cette fin, un groupe d’accompagnement, composé paritairement de membres de chacun des deux conseils d’administration et de représentants du gouvernement a été constitué.

Les grands oubliés de ce groupe de travail : les salariés. En effet, qui défendra les intérêts du personnel des deux entités dans ce groupe de travail, en sachant qu’aucune participation des représentants du personnel n’y est prévue.

Pour rappel : les statuts des salariés diffèrent, étant donné que l’OPL a la forme juridique de «Fondation» et que la Philharmonie est un «Etablissement public». Quelles seront les conséquences en matière de conditions de travail pour les salariés des deux entités, en sachant notamment que les salariés de l’OPL bénéficient des avantages d’une convention collective et qu’auprès de la Philharmonie il n’y pas de convention collective.

L’OGBL va interpeler par courrier la ministre afin que les partenaires sociaux, à savoir les deux délégations du personnel ainsi que le seul syndicat signataire de la convention collective, en l’occurrence l’OGBL, soient associés aux travaux de ce groupe d’accompagnement en vue de défendre les intérêts des salariés.

Communiqué par le syndicat Imprimeries, médias et culture – FLTL
le 19 août 2010