Méthodes hostiles envers le personnel se poursuivent

Attaque inconsidérée de Caritas Jeunes et Familles à l’encontre des représentants élus du personnel

Par un procédé inacceptable, sans avertissement préalable et sans volonté d’engager des discussions pour clarifier la situation, la direction de Caritas Jeunes et Familles (CJF) a éloigné de l’entreprise la vice-présidente de la délégation du personnel — qui est par ailleurs aussi déléguée libérée — en la suspendant sur le champ, et a en même temps menacé le président de la délégation du personnel — qui est également délégué libéré — en lui adressant un «dernier avertissement» écrit.

Cette démarche doit être condamnée sans équivoque comme une attaque coordonnée à l’encontre de la délégation du personnel et donc contre les droits des salariés chez Caritas Jeunes et Familles. Il s’agit clairement d’une tentative d’intimidation et de muselage à l’encontre de la délégation du personnel.

L’OGBL condamne cette attaque directe de la direction de CJF contre la délégation et donc contre le modèle social luxembourgeois. Même au sein de la «dernière Caritas», jusqu’ici épargnée par les scandales, on ne montre visiblement aucune estime pour le dialogue social. Les recoupements au sein du conseil de surveillance de CJF avec les autres conseils de surveillance du groupe Caritas laissent en outre supposer qu’il ne s’agit pas d’un hasard.

Il faut rappeler que le droit du travail confère aux représentants élus du personnel le droit d’utiliser tous les moyens mis à leur disposition par la loi pour défendre les intérêts de leurs collègues sans avoir à craindre de conséquences négatives.

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL demande donc aux responsables de Caritas Jeunes et Familles de lever immédiatement ces mesures et de favoriser la reconstruction du dialogue social au sein de l’organisation.

L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2025)