Une délégation du département des Travailleurs handicapés (DTH) de l’OGBL composée de Joël Delvaux, Ronny Wagner, Guy Bintz, Marc Seiler et Jang Paulus, accompagnée de Carlos Pereira, membre du bureau exécutif et de Lynn Settinger, secrétaire centrale, a été reçue récemment par le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, pour s’entretenir de la future réforme de l’assurance-dépendance.
Après avoir brièvement présenté les grandes lignes de la réforme telle qu’il l’envisage et qui par ailleurs est pour l’instant loin d’avoir l’approbation de l’OGBL, le ministre a tenu à rassurer le DTH en lui assurant que le mode de calcul du forfait auquel aura droit chaque bénéficiaire restera, lui, à l’avenir inchangé.
Les représentants du DTH ont pour leur part attiré l’attention du ministre sur le fait que l’actuel catalogue de prestations proposées dans le cadre de l’assurance-dépendance est très mal adapté à leur situation. Comme l’a souligné le ministre lui-même, il est un fait que l’assurance-dépendance a initialement été conçue pour répondre aux besoins essentiellement des personnes âgées et très peu des personnes présentant un handicap. Le ministre s’est toutefois engagé à remédier à cette négligence dans le cadre de la réforme et a même proposé au DTH qu’il lui fournisse une liste de prestations qu’il serait opportun d’intégrer au catalogue.
Le ministre a également fait savoir qu’il lui semble urgent de clarifier, en ce qui concerne la question du handicap, entre ce qui relève de l’assurance-dépendance, de la Caisse nationale de Santé (CNS), du ministère du Travail, du ministère de la Famille et du ministère du Transport. Les différentes responsabilités ne seraient actuellement pas suffisamment établies.
La question de l’autonomie des personnes présentant un handicap a ensuite été abordée. Le DTH a ainsi mis en lumière un certain nombre d’obstacles auxquels nombre de personnes à besoins spécifiques sont confrontées dans leur vie de tous les jours. D’une part, les prestataires de soins ne travaillent pas 24h sur 24, ce qui oblige les personnes à mobilité réduite à renoncer à un certain nombre d’activités. D’autre part, si l’assurance-dépendance n’a pas été conçue prioritairement dans l’intérêt des personnes ayant un handicap, elle l’a été encore moins en ce qui concerne les bénéficiaires de cette assurance ayant une activité professionnelle, et par conséquent des besoins encore plus particuliers.
Le DTH a en outre évoqué la question des procédures en vue d’acquérir ou de remplacer des accessoires nécessaires à l’autonomie des personnes présentant un handicap. Tout d’abord, la liste des accessoires disponibles est actuellement beaucoup trop restrictive, conduisant parfois même à des aberrations, comme par exemple le refus de délivrer du matériel qui n’est pas catalogué «à besoins spécifiques» alors même qu’il serait plus adapté pour la personne concernée et moins onéreux. Ensuite, en cas de défaillance du matériel, certaines personnes présentant un handicap lourd peuvent se retrouver immobilisées des jours durant avant de voir la pièce défaillante de leur chaise roulante par exemple enfin remplacée. Et ce, uniquement pour des questions de procédures, alors que concrètement, un dépannage rapide serait tout à fait possible.
Le ministre s’est montré très attentif aux doléances du DTH. Il a également reconnu qu’un certain nombre de difficultés rencontrées par les personnes concernées sont tout à fait aberrantes et a exprimé sa volonté d’apporter des améliorations à la prise en charge dans le cadre de la réforme.
Communiqué par l‘OGBL le 1er octobre 2015
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