Récemment, une délégation du SEW/OGBL a eu une entrevue avec le ministre de la Fonction publique Serge Wilmes, au cours de laquelle toute une série de sujets concernant tant l’enseignement public que la Fonction publique ont été abordés.
Avant l’entrevue, le SEW/OGBL et le Syndicat Service public OGBL/Landesverband avaient écrit au ministre pour attirer son attention sur plusieurs injustices qui touchent les employés de l’Etat. Celles-ci comprennent notamment la protection contre le licenciement qui est quasi inexistante pendant les 10 premières années. Le SEW/OGBL a eu récemment plusieurs cas d’enseignants sous statut d’employé de l’Etat qui, suite à des accusations de mauvaise conduite, ont été immédiatement licenciés sans préavis. Cela semble totalement disproportionné au SEW. La possibilité d’un avertissement ou d’une sanction, comme pour les fonctionnaires ou les employés ayant plus de 10 ans d’ancienneté, est tout simplement inexistante. Dans la pratique, les employés concernés sont poussés à accepter cela comme une démission d’un commun accord, avec l’argument de ne pas se priver de la chance de pouvoir à nouveau travailler pour l’Etat. Le SEW/OGBL revendique pour les employés de l’Etat la même protection contre le licenciement que pour les fonctionnaires de l’Etat.
En cas de maladie, les employés de l’État sont également moins bien protégés pendant les dix premières années et peuvent être licenciés sans autre motivation après seulement six mois de maladie de longue durée. Globalement, la situation des personnes concernées est donc précaire et encore moins protégée que dans le droit du travail du secteur privé.
Les représentants du ministère ont pris note de ces critiques du SEW/OGBL et ont expliqué qu’un groupe de travail se penchait actuellement sur le thème de la procédure disciplinaire ainsi que sur celui de la maladie de longue durée, où cette thématique pourrait également être abordée. La délégation du SEW/OGBL a ensuite abordé la problématique des différents codes sur le bulletin de paie. Les représentants du ministère ont promis qu’une simplification était en cours.
Le SEW/OGBL a expliqué plusieurs de ses revendications, qui concernent notamment les fonctionnaires et les employés dans l’enseignement, comme l’introduction d’une prime de 20 points pour le «travail de candidature» que les futurs enseignants du secondaire devaient encore présenter avant la réforme de la fonction publique; la suppression du coefficient correcteur 36/52, afin que les heures supplémentaires soient au moins payées de la même manière que les heures normalement prestées; la nécessité d’une solution uniforme et équitable pour la reconnaissance de l’activité professionnelle antérieure dans les différentes carrières; la possibilité de travailler à temps partiel à 70 % ou 80 % dans l’enseignement secondaire, comme cela est possible dans d’autres administrations publiques, ainsi que la possiblité de prévoir le télétravail pour les réunions internes à l’école. Le ministre a exprimé une certaine compréhension pour certaines de ces demandes, tout en renvoyant au ministre de l’Éducation nationale, qui est compétent pour la plupart de ces questions.
Un autre thème était la possibilité pour les employés de l’État de progresser dans le statut de fonctionnaire. Ici, le SEW/OGBL a souligné que, contrairement aux chargés de cours dans la carrière A2 dans l’enseignement secondaire, cette possibilité n’existe pas pour les chargés de cours dans l’enseignement fondamental dans la carrière B1. Les représentants du ministère ont reconnu qu’il s’agissait d’un problème et souhaitent analyser les solutions possibles.
Le dernier thème était l’absence d’une procédure et surtout d’un point de contact pour les enseignants victimes de harcèlement ou de violence au travail. Le SEW/OGBL a souligné que les cas en question ne peuvent pas être passés sous silence et que les collègues concernés ont besoin de soutien. Les représentants du ministère ont d’une part souligné la difficulté d’introduire une procédure pour les cas d’harcèlement moral dans la Fonction publique (qui ne tombe pas sous le coup de la loi sur le mobbing adoptée il y a un an), mais ont d’autre part montré de la compréhension pour la demande du SEW/OGBL. Là aussi, des réflexions supplémentaires sont à mener.
Beaucoup de chantiers donc. Le SEW/OGBL espère, dans le cadre du dialogue avec le ministère, obtenir des améliorations dans ce domaine au cours des prochaines années, dans l’intérêt des travailleurs du secteur public.
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