La convention collective a été dénoncée par les syndicats le 10 octobre 2011 et les négociations ont débuté le 15 décembre 2011. La dernière réunion de négociation a eu lieu le 25 mai 2012.
Cetrel SA, dont l’actionnaire principal est le groupe suisse Six Group AG, compte actuellement plus de 220 salariés et traverse une période d’investissements importants réalisés dans le but de développer et d’actualiser ses capacités de service à la clientèle luxembourgeoise et internationale. Les investissements, prévus depuis 2008, devraient assurer la croissance et la pérennité de Cetrel au Luxembourg.
La direction de Cetrel insiste sur les exigences de productivité de Six Group AG et demande que le personnel fasse des efforts pour maintenir la compétitivité de Cetrel. Les revendications patronales sont notamment de supprimer 9 jours de repos pour les nouveaux embauchés et diminuer de 50 % la prime de vacances 2013. La direction de Cetrel ne veut accorder aucune augmentation salariale. Le groupe veut faire payer au personnel, par des diminutions de coûts, la modernisation et les mutations en cours pour rendre Cetrel encore plus performant et plus rentable.
Les syndicats sont d’avis que de telles propositions sont inacceptables et menacent la paix sociale dans l’entreprise. Les propositions de la direction tendent à abolir progressivement les avantages de la convention collective et provoqueront des discriminations entre les salariés.
Les principales revendications syndicales et des représentants du personnel sont une revalorisation de la prime de vacances, dont le montant est resté stable depuis 2006, par rapport au coût de la vie actuel. En ce qui concerne l’augmentation des barèmes salariaux, les syndicats ont proposé un status quo pour l’année 2012 et 2,5 % d’augmentation pour 2013 et 2,5 % pour 2014. Les revendications syndicales visent surtout à obtenir des améliorations conventionnelles pour plus de justice sociale. Cela génèrerait des gains pour l’entreprise par la stabilité et la motivation de ses salariés.
Les syndicats s’opposent fermement à toutes mesures visant à créer des distorsions entre les anciens salariés et les nouveaux embauchés et à l’abolition d’acquis sociaux difficilement obtenus au cours des dernières décennies. Si le mépris de la direction envers ses salariés persiste, des conflits sociaux ne pourront être évités dans l’entreprise.
Communiqué par l’OGBL/SBA, le LCGB SESF et l’ALEBA le 1er juin 2012
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