Les travailleurs handicapés sont tout aussi aptes à occuper certains postes que ceux ne souffrant pas d’un handicap

Une délégation du département des travailleurs handicapés de l’OGBL composée entre autres par Ronny Wagner, président du département, Joël Delvaux, secrétaire syndical et conduite par Carlos Pereira, membre du bureau exécutif, a été reçue le jeudi, 3 juillet 2014, par le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, Nicolas Schmit, ainsi que par la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, pour un échange de vues sur la politique gouvernementale en matiière d’emploi des personnes handicapés.

L’OGBL et les ministres partagent le constat qu’il existe actuellement toujours une certaine frilosité des employeurs à embaucher des travailleurs handicapés qui pourtant, comme le prouve l’expérience, sont tout aussi aptes à occuper certains postes que des personnes ne souffrant pas d’un handicap. Outre les initiatives de type «bonnes pratiques» que le gouvernement a déjà entrepris et compte répéter en vue de sensibiliser les milieux patronaux, l’OGBL a attiré l’attention sur la nécessité d’associer plus étroitement les employeurs à cette politique d’intégration des personnes handicapées sur le marché de l’emploi. Le ministre du Travail s’est montré très réceptif à la proposition de l’OGBL, soulignant que les employeurs, de surcroit, ignorent vraisemblablement dans un grand nombre de cas, de quels avantages ils peuvent concrètement bénéficier en employant un travailleur handicapé dans leur entreprise. Une campagne ciblée d’information et de sensibilisation pourrait ici s’avérer des plus utiles.

L’OGBL a également tenu à attirer l’attention sur la nécessité de mettre l’accent sur la sensibilisation des salariés, qui en tant que collégues de travailleurs handicapés, peuvent parfois également entretenir un certain nombre de préjugés, voire de la jalousie à l’égard de ces derniers en raison de dispositions particulières dont ils peuvent, à juste titre, bénéficier. Des phénomènes qui peuvent conduire à des discriminations sur le lieu de travail qu’il faut absolument combattre.

Concernant l’encadrement des personnes handicapés, au sein d’«ateliers protégés» ou dans le cadre de structures d’accompagnement, l’OGBL et les ministres ont estimé qu’il fallait viser davantage de cohérence au niveau de la coordination de ces structures.
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Enfin, a également été abordée la question de la reconaissance des qualifications des salariés orientés en «milieux protégés». Si ce point soulève un certain nombre de questions, le ministre du Travail a toutefois tenu à souligner qu’un salarié, handicapé ou non, devait être rémunéré à hauteur de ses qualifications.

Communiqué par l’OGBL
le 4 juillet 2014