Une délégation du SEW/OGBL, composée de Jules Barthel, Guy Foetz, Jacques Maas, Pit Sylvestrie et Sonja Delli Zotti, a récemment rencontré Mady Delvaux-Stehres, ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, entourée de ses collaborateurs Marc Barthelemy, Claude Kuffer, André Wilmes, Gérard Zens et Myriam Bamberg.
1. Soulevant plusieurs cas d’ingérence de responsables du MENFP dans des affaires de contestation de mesures disciplinaires par des parents d’élèves, les représentants du SEW ont exigé que la voie hiérarchique (professeur-titulaire / régent / directeur de l’établissement scolaire) soit scrupuleusement respectée préalablement à toute intervention de la part du MENFP. La ministre a rappelé la position officielle du MENPF en la matière: toute contestation d’une mesure pédagogique ou disciplinaire par un parent d’élève doit obligatoirement suivre la voie hiérarchique réglementaire, le MENFP ne prenant en considération que les réclamations présentées par écrit après épuisement de toutes les voies de recours préalables. Dans le même ordre d’idées la délégation du SEW a soulevé le grave problème du bienfondé réglementaire de l’intervention éventuelle de directeurs/trices et/ou responsables du MENFP dans la modification à posteriori de décisions de promotion d’élèves arrêtées par un conseil de classe, suite à la contestation produite par un parent d’élève. La ministre a promis d’engager une enquête administrative interne sur un cas concret présenté par la délégation syndicale et de lui en communiquer les résultats. Le SEW ne manquera pas d’étudier avec toute l’attention requise la réponse ministérielle et de revenir éventuellement à la charge pour obtenir clarification de la situation réglementaire.
2. L’enseignement par compétences trouve actuellement une nouvelle expression dans un document de travail du MENFP sur l’évaluation des apprentissages dans le cycle inférieur de l’ES et de l’EST. Aux yeux du SEW, l’application de ces propositions tendrait à mettre en avant des compétences vagues au détriment de connaissances précises, à bureaucratiser à l’extrême le travail de l’enseignant – à l’instar de ce qui se passe dans l’enseignement fondamental, à rendre illisibles les résultats et à banaliser davantage encore la promotion des élèves. La ministre a insisté qu’il s’agit d’un document provisoire sujet à discussion.
3. Le SEW a réitéré ses objections à l’encontre de l’esprit et de la mise en oeuvre de la réforme de la formation professionnelle : – les futurs techniciens seront écartés de l’accès à une formation supérieure – à moins d’accomplir des modules préparatoires en dehors de l’horaire normal – alors que plus de 50 % des emplois créés à l’heure actuelle sont des emplois bac+ ; – pour nombre de formations, les travaux de préparation sont peu avancés, alors que le MEN veut néanmoins les faire démarrer en septembre prochain. Le SEW continue de demander une réévaluation des futures formations de technicien, un accès normal aux formations supérieures et un report des formations de DAP et de DT insuffisamment préparées. La ministre s’est prononcée en faveur de l’accès d’un nombre maximum de techniciens au BTS et elle a proposé d’organiser une réunion ultérieure entre le SEW et les responsables du Service de la formation professionnelle du MENFP.
4. Par deux fois, la déduction des frais d’ordinateurs a été accordée par le Tribunal administratif à deux enseignants. Les délégués du SEW ont fait part à la ministre qu’il est inadmissible que l’administration fiscale continue de refuser indistinctement ces frais d’obtention aux enseignants et qu’elle les force à s’engager dans une procédure judiciaire extrêmement coûteuse pour entrer dans leurs droits. Ils ont exigé qu’elle intervienne en tant que ministre de tutelle auprès du ministre des Finances pour faire cesser ces abus de pouvoir. La ministre a assuré qu’elle portera la question à la connaissance du Conseil de gouvernement.
5. Les voyages scolaires confrontent les enseignants avec des problèmes de responsabilité énormes. Les représentants du SEW ont demandé que la situation juridique soit clarifiée et que les frais de déplacement et de séjour des enseignants accompagnateurs soient pris en charge par le budget de l’Education nationale. D’autre part, les dotations aux lycées et lycées techniques réservées pour les voyages scolaires devraient être augmentées.
Communiqué par le SEW/OGBL le 27 avril 2011
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