Mettre en pratique l’égalité au quotidien

Une délégation du département des Femmes OGBL Equality a eu, le 21 octobre 2020, un échange de vue constructif avec la ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Taina Bofferding, concernant le nouveau plan d’action pour la promotion de l’égalité (PEGA)

L’OGBL Equality a salué l’établissement du nouveau plan visant à promouvoir l’égalité dans la société. En effet, ce plan reprend de nombreux aspects importants comme notamment l’égalité dans le monde du travail, la lutte contre les stéréotypes, l’éducation à l’égalité dès l’enfance ou encore la question des violences domestiques.

L’OGBL Equality a particulièrement mis l’accent sur l’utilité des conventions collectives — qui garantissent des grilles de salaire et des plans de carrière transparents et applicables à tou.te.s les salarié.e.s —  dans la mise en œuvre de l’égalité de rémunération et a souligné l’importance de la formation dans la lutte contre les stéréotypes de genre et le sexisme structurel ou encore l’importance de renforcer le rôle primordial du/de la délégué.e à l’égalité dans les entreprises.

L’OGBL Equality soutient également le programme d’actions positives. Dans ce cadre, le dialogue social dans les entreprises s’avère incontournable afin de garantir des effets à moyen et long terme et éviter les déclarations d’intentions sans effet réel et durable.

Les parties se sont accordées sur les bénéfices de la mise à disposition d’idées concrètes en faveur de l’égalité, notamment à travers le relais des «best practices».

La ministre a expliqué que le plan d’action est une boîte à outils évolutive vouée à s’adapter au fur et à mesure aux défis à relever et susceptible d’intégrer de nouvelles mesures. Le plan d’action vise à transposer les dispositions légales concernant l’égalité entre hommes et femmes dans la réalité vécue et ce, dans tous les domaines de la société.

L’OGBL a remis un avis détaillé concernant le PEGA à la ministre et il a été convenu de poursuivre le dialogue entamé à cette occasion au cours d’une prochaine entrevue prévue au printemps 2021.

Communiqué par le département des Femmes OGBL Equality
le 23 octobre 2020

L’égalité ne peut plus attendre!

Les crises aggravent en général les inégalités existantes et par conséquent, elles touchent les femmes et les hommes différemment.

La crise sanitaire provoqué par le Covid-19 a démontré que le travail rémunéré des femmes se concentre davantage dans les secteurs des soins et des services et qu’il est souvent lié à des conditions de travail difficiles et/ou mal rémunéré, instable ou à temps partiel. La première ligne dans la lutte contre la crise sanitaire a majoritairement été assurée par des secteurs traditionnellement considérés comme étant «féminins». Dans le secteur de la santé et de l’action sociale par exemple, 76% des salarié.e.s sont des femmes et dans le nettoyage, les femmes représentent 83% du personnel.

Les infirmières et les travailleuses du soin ont été mises à l’honneur, mais elles ont souvent des conditions de travail épuisantes. La société semble également enfin se rendre compte de l’importance cruciale des salarié.e.s du commerce. Encore une fois, ce sont majoritairement des femmes qui occupent les postes qui sont au contact direct avec la clientèle — comme les caissières et les vendeuses — et qui sont donc particulièrement exposées au risque sanitaire.

Les femmes n’assument pas seulement la plus grande partie du travail du «Care» rémunéré, elles sont également les principales dispensatrices de soins à la maison. Ce sont souvent les femmes qui prennent soins des enfants, des personnes âgées, des malades et qui assument la plus grande partie du travail domestique. Les femmes représentent 82% des familles monoparentales au Luxembourg. Dans la sphère privée, elles assument en moyenne 3 fois plus d’activités relevant du travail du «Care» que les hommes. Le télétravail a pour beaucoup de femmes lourdement augmenté leur double charge de travail (rémunéré et non-rémunéré) et effacé les frontières entre vie privée et professionnelle, générant ainsi du stress supplémentaire. En effet, des études suggèrent déjà que les normes culturelles et sociales imposent souvent que ce soient les femmes qui prennent en charge les travaux ménagers, ce qui a un impact négatif sur leurs performances professionnelles.

Le travail du «Care» non rémunéré, qui a été amplifié par la crise, est un des piliers les plus importants de notre société. Il reproduit et soutient la main-d’œuvre et évite au gouvernement de dépenser beaucoup plus pour des services publics comme notamment les soins aux personnes âgées et la garde d’enfants.

En général, le travail du «Care» est souvent considéré comme non-productif et comme une ressource renouvelable gratuite. Cependant, il constitue un fondement essentiel de notre société. Face à la paralysie d’une partie de l’économie, de nombreux soins et services ont officiellement été déclarés «essentiels». A travers le prisme clarificateur d’une pandémie mondiale, l’importance du travail du «Care» semble soudainement bien plus évidente. Ce travail essentiel n’occupe pas seulement beaucoup de temps, mais engendre aussi une énorme charge physique et mentale.

Afin d’assurer un partage égalitaire du travail du «Care», qu’il soit ou pas rémunéré, et d’améliorer la condition des femmes, l’OGBL Equality revendique le renforcement des politiques en faveur de l’égalité des genres. La crise ne doit en aucun cas amplifier les inégalités. Au contraire, la crise doit servir d’incitatif pour accélérer la mise en place de mesures pour assurer l’égalité.

  • L’OGBL Equality demande au ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes de réaliser une enquête pour mesurer l’impact de la crise du Covid-19 sur les ménages et les femmes dans le monde du travail. Comment les couples ont-ils organisé le «homeschooling» et qui a pris en charge ce travail? Comment se sont organisées les familles monoparentales et quelles ont été les principaux obstacles ? Sous quelles formes a été organisé le télétravail?
  • L’OGBL Equality demande au ministère de la Sécurité sociale de fournir les données quant au recours au congé pour raisons familiales extraordinaire, ventilées par genre. En effet, il est important d’analyser l’impact sur les carrières des salarié.e.s et sur les relations de travail.
  • L’OGBL Equality revendique également que les données sur les licenciements et les CDD non reconduits pendant et après la crise soient communiqués et ventilées par secteur et par sexe. De façon générale, nous devons constater un flagrant manque de données statistiques concernant les inégalités entre hommes et femmes au Luxembourg.
  • L’OGBL Equality invite le gouvernement à promouvoir davantage l’égalité entre hommes et femmes, alors que des métiers principalement «féminins» ont été parmi les plus durement frappés par la crise. Le gouvernement devrait également s’engager pour la mise en œuvre de la directive européenne «Pay Transparency».
  • L’OGBL Equality estime que des mesures permettant une meilleure organisation de la vie privée et du temps de travail (work-life-balance) doivent rapidement être mises en place, de manière à laisser aux hommes et aux femmes suffisamment de temps pour s’occuper de leurs enfants et de leurs proches, tout en gagnant leur vie. Dans ce contexte, l’OGBL rappelle sa revendication visant une réduction générale du temps de travail, mais demande aussi une amélioration du congé pour raisons familiales et de la continuation du congé pour soutien familial ainsi que l’introduction d’un droit au temps partiel avec une garantie de retour.
  • L’OGBL Equality revendique la revalorisation immédiate de tous les métiers du «Care» aussi bien en ce qui concerne les conditions de travail, les formations initiales et continues, que les rémunérations et les carrières.
  • L’OGBL Equality préconise également la création d’un label «égalité de traitement» pour mesurer et valoriser les mesures en faveur de l’égalité ainsi que le respect des dispositions légales et conventionnelles dans les entreprises.

Communiqué par l’OGBL Equality,
le 26 mai 2020

Eine Gewerkschaft für die Frauen

logo_equality_500Modern, inklusiv, teamorientiert, solidarisch, feministisch: das ist das Motto der Frauenabteilung die fortan unter dem Namen “OGBL Equality” auftritt. Mit neuem Logo und neuer Facebook-Seite führen wir mit neuem Elan den langjährigen Kampf der Gewerkschafterinnen für Geschlechtergleichheit, Lohngerechtigkeit, wirtschaftliche Selbstbestimmung und die Freiheit der Frauen am Arbeitsplatz und in allen Lebensbereichen mit viel Engagement und Motivation fort.

Denn Gewerkschaftsarbeit ist auch Frauensache und Frauenrechte sind ein grundlegendes gewerkschaftliches Aktionsgebiet!

Bereits zwei Jahre nach der Gründung des OGBL wurde die Frauenabteilung ins Leben gerufen. Seither steht das Thema Gleichheit und Geschlechtergerechtigkeit im Fokus. Die Werbung von Mitglieder und Aktivistinnen sowie die Förderung einer stärkeren Präsenz der Frauen in sämtlichen Strukturen des OGBL gehören auch weiterhin zu unserem Aufgabenbereich. Wir repräsentieren alle Arbeitnehmerinnen, Beamtinnen, Frauen in der Berufsausbildung, Studentinnen, Schülerinnen, arbeitslose Frauen und Rentnerinnen die im OGBL organisiert sind.

Letzte Woche hat die Frauenabteilung „OGBL Equality“ sich auf ihrer statutarischen Tagung erneuert und die inhaltlichen Akzente für die kommenden Wochen und Monate gesetzt. Tina Koch wurde zur neuen Präsidentin gewählt. Catherine Molitor und Sylvie Lombardi bekleiden die Ämter der beiden Vize-Präsidentinnen und Mireille Folschette übernimmt die Aufgabe der Sekretärin. Seit Januar ist zudem Michelle Cloos in der Geschäftsführung für die Frauenabteilung verantwortlich. Auch öffnet sich die Frauenabteilung jetzt für nichtbinäre Personen.

Die erste Frau an der Spitze der größten Gewerkschaft des Landes, die OGBL-Nationalpräsidentin Nora Back, war als Rednerin eingeladen und bekundete ihre Unterstützung für die Aktionen der „OGBL Equality“ Abteilung.

Dieses Jahr sind bereits viele wichtigen Aktivitäten geplant. Der OGBL ist aktives Mitglied in der JIF-Plattform, die jedes Jahr den internationalen Frauentag in Luxemburg organisiert, und unterstützt den Frauenstreik am 7. März. Zu diesem Zweck haben wir einen Leitfaden zur Umsetzung von symbolischen Streikaktivitäten in den Betrieben ausgearbeitet. Wir rufen auch zur Beteiligung an der Frauendemo am 7. März in Luxemburg-Stadt auf. Besonderes Augenmerk liegt dieses Jahr auf der „Care“-Arbeit die noch immer mehrheitlich von Frauen erledigt wird, sowohl im nicht-bezahlten (Haushalt, Familie) wie im bezahlten Bereich (Gesundheitssektor, Reinigungssektor…) wobei eine ganze Reihe von Problemen und Benachteiligungen entstehen.

Zudem findet am 28. Februar der „Equal Care Day“ statt, welcher mittels Film und Studie die Arbeits- und Lebensbedingungen der Frauen die im Reinigungssektor arbeiten unter die Lupe nimmt und in den Mittelpunkt rückt.

Mitgeteilt vom OGBL
am 18. Februar 2020


 

Noch ein Monat bis zum ersten nationalen Frauenstreik am 7. März 2020!

FraestreikDie Plattform JIF ruft alle Frauen auf am Samstag, den 7. März zu streiken! Frauen, die an diesem Tag keiner Erwerbsarbeit nachgehen, sollen die anfallende unbezahlte Care-Arbeit (putzen, waschen, kochen, Kinderbetreuung, Pflege von Angehörigen, …) am 7. März liegen lassen. Frauen, die an dem Samstag ihrer Erwerbsarbeit nachgehen, sollen sich am symbolischen Streik beteiligen, indem sie beispielsweise lila Kleidungsstücke tragen, ihren Streikpin sichtbar machen, ihre Pause verlängern, über Misstände sprechen, ihr Arbeitstempo verringern, kein erzwungenes Lächeln aufsetzen oder eine der vielen anderen symbolischen Streikmöglichkeiten nutzen (die Frauensektion des OGBL hat zu diesem Zweck einen Leitfaden entwickelt: https://www.fraestreik.lu/materiel/).

Um den Streik und unsere Forderungen sichtbar zu machen, organisieren wir am 7. März einen großen Demonstrationszug in Luxemburg. Treffpunkt ist um 15:00 Uhr auf der Place d’Armes. Düdelingen, Bettemburg und Junglinster organisieren jeweils einen Bustransport zum Treffpunkt. Die Escher*innen kommen gemeinsam mit dem Zug. Die Demonstration endet gegen 17:30 Uhr bei den Rotonden, wo anschließend mit Ansprachen, Musik und Tanz der Übergang in den 8. März, den internationalen Frauenkampftag gefeiert wird.

Wir rufen alle Männer dazu auf, sich mit den streikenden Frauen zu solidarisieren, indem sie beispielsweise die anfallende Care-Arbeit erledigen und indem sie an der Demonstration im solidarischen Männerblock teilnehmen.

Unser Streik wird begleitet von einem konkreten und detaillierten Forderungskatalog, der aktuell in einem partizipativen Prozess ausgearbeitet wird.

Wir fordern eine faire Verteilung der Care-Arbeit zwischen allen Geschlechtern. Wir wollen, dass Care-Arbeit mehr Wertschätzung und Anerkennung erfährt. Wir fordern mehr Zeit, mehr Geld und mehr Respekt, um Care-Arbeit besser organisieren, verteilen und leisten zu können. Wir fordern außerdem eine Verbesserung der Arbeitsbedingungen in den bezahlten Care-Berufen, im Gesundheits- und Pflegebereich und insbesondere im Reinigungssektor und in der Kinderbetreuung.

Bei unseren großen Pressekonferenz am Dienstag, den 25. Februar um 11:00 Uhr werden wir unsere Forderungen im Detail vorstellen.

Bis dahin warten zahlreiche Austausch-, Netzwerk- und Weiterbildungsveranstaltungen zur Einstimmung auf den Frauenstreik:

  • bei unserem letzten offenen, interkulturellen und intergenerationellen Treffen am 1. Februar in Esch kamen 40 Frauen zusammen
  • über 100 Personennahmen am 5. Februar an der Konferenz „Maid in hell- Maid in Luxembourg“ zur Situation von Haushaltsangestellten teil
  • am 8. Februar hat ein Austauschtreffen für afroluxemburgische Frauen stattgefunden
  • am 22. Februar findet ein weiteres offenes Treffen statt, von 10:30 bis 12:30 in der Chambre des Salariés. Anschließend wird auf der Place d’Armes die luxemburgische Version der Performance „Un violador en tu camino“ aufgeführt
  • am 28. und 29. Februar findet der erste Equal Care Day in Luxemburg statt mit Fokus auf dem Reinigungssektor

Alle kommenden Veranstaltungen werden auf der Webseite aufgelistet: https://www.fraestreik.lu/events/

Der Frauenstreik ist eine Initiative der Plattform JIF.

Organisator*innen: CID | Fraen an Gender,  Conseil National des Femmes du Luxembourg, CSF, CSL, déi gréng, déi jonk gréng, déi Lénk, Femmes en détresse, Femmes socialistes, Finkapé, KWENI, Laika, Lëtz rise up, OGBL, Time for Equality und engagierte Privatpersonen

Sympathisant*innen: Foyer Sichem, Union des Femmes Luxembourgeoises, Golden Z Luxembourg, Movimiento Democrático de Mujeres-Hipatia Luxemburgo, Planning familial, cigale, Voix de Jeunes Femmes, CDMH

Einige Organisationen und Privatpersonen haben sich bereits angeschlossen und alle weiteren Interessierten sind herzlich willkommen.

Facebook: https://www.facebook.com/JIFLuxembourg/

Instagram: https://www.instagram.com/jif_luxembourg/

Offenes Treffen 22. Februar: https://www.facebook.com/events/913683192359977/

Leitfaden zum Frauenstreik (PDF)

Les dirigeantes syndicales en Europe font campagne contre la violence à l’égard des femmes

stop_violence_against_womenLa violence à l’égard des femmes et des filles constitue aujourd’hui l’une des violations des droits humains les plus répandues: selon l’ONU, 1 femme sur 3 dans le monde a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné de sa vie.

À l’occasion de la journée internationale contre la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, l’OGBL ainsi que la Confédération européenne des syndicats (CES) ont fait appel à la Commission européenne afin de prévenir la violence exercée contre les femmes, que ce soit à la maison ou au travail, dans tous les pays de l’Union européenne.

La violence à l’égard des femmes ne s’arrête pas à la porte du domicile. La violence physique ainsi que la violence psychologique se produisent également sur le lieu de travail, indépendamment de l’âge, du secteur d’activité, de la profession ou du niveau d’études. Certains emplois sont néanmoins particulièrement vulnérables, par exemple les infirmières, les enseignantes, les soignantes, les nettoyeuses, les travailleuses de l’hôtellerie et le personnel domestique.

C’est pourquoi, les syndicats luxembourgeois soutiennent l’initiative de la CES contre la violence envers les femmes. Pour envoyer un signal fort, les dirigeantes syndicales de nombreux pays de l’UE (dont Nora Back, la nouvelle présidente de l’OGBL, et Véronique Eischen, membre du bureau exécutif de l’OGBL) ont conjointement écrit une lettre à la Commission européenne pour l’exhorter s’investir davantage contre la violence.

Les femmes syndicalistes réclament la ratification de la nouvelle Convention 190 de l’OIT concernant la violence et de harcèlement au travail par tous les États membres de l’UE, l’adhésion de l’UE à la convention d’Istanbul et la ratification de la convention d’Istanbul par tous les États membres. La Convention de l’OIT constitue un soutien considérable des efforts engagés par les syndicats, les employeurs et d’autres organisations afin de lutter contre la violence à l’égard des femmes, y compris dans le monde du travail.

La Convention 190 vise à promouvoir le droit de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. Ainsi, les gouvernements, en collaboration avec les partenaires sociaux, devront adopter conformément à la législation et aux circonstances nationales et en consultation avec les organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs, une approche inclusive, intégrée et tenant compte des considérations de genre, qui vise à prévenir et à éliminer la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Elle consiste notamment à:

  • interdire en droit la violence et le harcèlement
  • garantir que des politiques pertinentes traitent de la violence et du harcèlement
  • adopter une stratégie globale afin de mettre en œuvre des mesures pour prévenir et combattre la violence et le harcèlement
  • garantir l’accès à des moyens de recours et de réparation ainsi qu’à un soutien pour les victimes
  • prévoir des sanctions
  • élaborer des outils, des orientations et des activités d’éducation et de formation
  • garantir l’existence de moyens d’inspection et d’enquête efficaces pour les cas de violence et de harcèlement, y compris par le biais de l’inspection du travail ou d’autres organismes compétents

L’OGBL appelle donc le gouvernement luxembourgeois à adopter dès que possible la nouvelle norme de l’OIT, votée lors de la dernière Conférence internationale du travail en juin 2019 à Genève.

Communiqué par l’OGBL
le 26 novembre 2019

La lutte pour l’égalité entre hommes et femmes continue!

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Le 8 mars 2019 se tiendra, comme tous les ans depuis 1911, la Journée internationale des femmes. Une journée qui reste encore aujourd’hui d’une grande actualité et d’importance pour l’OGBL.

L’OGBL est à ce titre un membre actif de la Plateforme JIF (journée internationale de la femme) qui regroupe une vingtaine d’organisations œuvrant pour l’égalité entre femmes et hommes. Cette plateforme d’action, initiée par le Cid-femmes, se réunit tous les ans pour célébrer cette journée et pour mettre en avant la dimension politique du 8 mars, en y soulignant les acquis du féminisme.

En 2019, deux événements sont organisés au Luxembourg, à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes:

  • le vendredi 8 mars aura lieu une marche féministe à Luxembourg-ville (rendez-vous est donné à 12h à la gare centrale de Luxembourg-ville, la marche prendra ensuite la direction de la place d’Armes)
  • le dimanche 10 mars sera organisée toute la journée, à l’abbaye de Neumünster, une fête féministe et culturelle Il s’agit d’une journée animée et culturelle rythmée par des actions, des échanges et de la solidarité féministe

Cette année est d’autant plus symbolique, en raison du fait que nous célébrons au Luxembourg le 100e anniversaire du droit de vote actif et passif pour les femmes.

Si cet acquis a constitué une étape importante, il reste pour autant encore beaucoup de chemin à faire en matière d’égalité entre hommes et femmes, notamment dans le monde du travail. Une égalité absolue dans le monde du travail et dans la société en général fait toujours défaut. Et malheureusement, la situation des femmes dans le monde du travail demeure largement défavorable.

Au sein des fonctions dirigeantes dans les entreprises, force est de constater que les femmes sont encore sous-représentées. Le «gender pay gap» ou la différence de salaires entre femmes et hommes se situe également encore à 9% au Luxembourg, à travail égal, en défaveur des femmes. Et dans certains secteurs, avant tout dans celui du nettoyage, des entreprises multinationales, avec des hommes à leur tête, refusent de payer le salaire social minimum qualifié à leurs salariées.

Enfin, notons que les femmes sont aujourd’hui encore surreprésentées au Luxembourg dans les secteurs et emplois à bas salaires, comme par exemple dans les secteurs de la restauration, du commerce ou du nettoyage. Et ce n’est donc pas un hasard si, d’un point de vue syndical, ce sont les secteurs où il reste encore beaucoup à faire.

La revendication phare de l’OGBL visant une augmentation structurelle de 10% du salaire social minimum qualifié et non-qualifié concerne évidemment en premier lieu ces secteurs. Cette augmentation, plus que nécessaire, contribuerait à rétablir un peu mieux la répartition actuellement injuste des gains de productivité et à lutter contre les écarts grandissant de salaires qui se font aux dépens des couches salariales inférieures et moyennes, parmi lesquelles on retrouve une très grande présence féminine.

Dans le même ordre d’idées, l’action permanente et déterminée de l’OGBL contre toutes formes de flexibilisation à outrance des heures de travail vise une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée, pour les hommes et les femmes. La revendication de l’OGBL pour de bons horaires de travail équivaut en effet à davantage de temps pour soi et sa famille.

Enfin, sachant que de nos jours encore, ce sont les femmes qui dans une plus large mesure souhaitent travailler à temps partiel, l’OGBL rappelle qu’il revendique l’introduction d’un droit absolu au temps partiel, associé à un droit au retour à un temps plein, suivant le désir du ou de la salarié(e).

Réaliser l’égalité des chances, aménager des marges de manœuvres et créer les conditions qui permettent aux femmes de décider en toute autonomie de leur plan de vie, telles demeurent les missions que se sont données les femmes au sein de l’OGBL et pour lesquelles, tous les jours, elles se battent.

>> Plus d’informations sur la Journée internationale des femmes 2019 au Luxembourg ici

Communiqué par le département des Femmes de l’OGBL
le 7 mars 2019