Une nouvelle voie pour l’Europe – Notre lutte : investissements, emplois de qualité, égalité

L’austérité ne fonctionne pas

Demain, la Confédération européenne des syndicats (CES) organise une euro-manifestation à Bruxelles pour demander la fin de l’austérité et proposer une nouvelle voie pour l’Europe privilégiant les investissements, les emplois de qualité et l’égalité.

Au moins 50.000 travailleurs d’au moins 21 pays européens différents manifesteront dans les rues de Bruxelles pour exprimer leur mécontentement à l’égard de la situation économique et des politiques économiques actuelles.

La crise de l’emploi et de la pauvreté doit encore être abordée. Alors que les dirigeants de l’UE soutiennent que l’Europe doit poursuivre des politiques d’austérité sévère, les syndicats luttent pour l’adoption de nouvelles politiques qui remettent l’Europe au travail.

« L’austérité ne fonctionne pas. L’austérité a aggravé la crise sociale et économique : plus de 26 millions d’Européens sont sans travail, 10 millions de plus qu’en 2008. C’est la raison pour laquelle nous manifestons et exigeons une nouvelle voie pour l’Europe basée sur les investissements, les emplois de qualité et l’égalité », a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES.

Informations pratiques :
La manifestation débutera à 11h30.
Le parcours de la manifestation est disponible ici.
L’arrivée de la manifestation est prévue à partir de 12h30, avenue de la Joyeuse Entrée (Parc du Cinquantenaire).
Les discours des responsables syndicaux commenceront à 13h.

La Confédération européenne des syndicats parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 85 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 10 fédérations sectorielles. La CES est aussi sur Facebook, Twitter, YouTube et Flickr.

Pour plus d’informations:
Département Communication de la CES
Julian Scola
Tél +32 (0) 486117394
Daniele Melli
Tél +32 (0) 473942563
Emanuela Bonacina
Tél+32 (0) 473942647

E-mail : media@etuc.org

Attaque contre la démocratie, l’ordre commercial mondial et l’intégration européenne?

Afin de contribuer au débat sur le TTIP («Transatlantic Trade and Investment Partnership») et à une mobilisation éclairée sur les aspects contestés de ce partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement, les ONG ASTM, Caritas, Greenpeace et Mouvement Écologique tout comme le syndicat OGBL avaient invité le 13 mars 2014 à une conférence avec Ernst-Christoph Stolper. L’intervenant est politologue et a été actif dans le mouvement pacifiste des années 1980. Il a travaillé durant de longues années comme fonctionnaire politique des Verts pour les gouvernements régionaux de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Rhénanie-Palatinat, où il s’est surtout occupé de questions environnementales et énergétiques.

Chez Ernst-Christoph Stolper, qui a pris la parole devant un public très nombreux, toutes les alarmes se déclenchent à l’évocation du TTIP, alors qu’il n’est nullement par principe contre le libre-échange. Pour la Commission européenne, le TTIP, c’est moins de bureaucratie et plus de croissance. Mais le TTIP, c’est aussi la libéralisation, la dérégulation, et ce malgré l’expérience de la crise, et encore les règles du marché appliquées à la culture, les poulets chlorés, les OGM, la viande aux hormones, et la confrontation des blocs.

Il est difficile d’être très concret sur le TTIP, estime Ernst-Christoph Stolper, car les négociations se déroulent à l’abri du public, dans le secret, afin que la stratégie de négociation de l’UE, dit la Commission, ne soit pas connue. Et d’ironiser que cet effort de garder les choses secrètes ne valait pas la peine, car la NSA a bien veillé à mettre les USA au courant. Ceci dit, Ernst-Christoph Stolper est entretemps convaincu que la Commission a compris que garder le secret ne sert plus à rien.

Ernst-Christoph Stolper pense que ce ne sont pas les droits de douane, comme c’est le cas pour la plupart des accords commerciaux, qui sont l’enjeu véritable du TTIP. Les droits de douane de l’UE sont de 5,3% et ceux des USA de 3,5%. Ce sont des taux très bas à l’échelle mondiale, même s’ils génèrent des revenus conséquents, le volume des échanges commerciaux étant très important. L’enjeu du TTIP, ce sont au contraire les obstacles commerciaux non-tarifaires, en l’occurrence les lois et les règlements. C’est justement cette dimension qui est à l’origine de plus en plus de protestations et d’appels à rendre public l’avancement du dossier alors que le quatrième round des négociations est en cours et que Karel De Gucht, commissaire en charge du TTIP, s’apprête à faire le point sur la situation. (NDLR: la conférence a eu lieu avant que le commissaire européenne ne s’est prononcé sur le quatrième round)

Pourquoi le TTIP suscite-t-il autant d’opposition?
Si le TTIP suscite autant de questionnements et de contestations, c’est qu’il aborde toute une série de sujets qui préoccupent l’opinion publique depuis une décennie. Ernst-Christoph Stolper cite la sécurité alimentaire et l’agriculture, la protection technique de l’environnement, l’ouverture des marchés des services, les services financiers, la culture, les normes de protection des données et le domaine social.

La sécurité alimentaire et l’agriculture sont touchées par les règles sur les pesticides, sur l’étiquetage d’origine et sur les OGM. Stolper estime également qu’elles seraient atteintes par les effets du TTIP sur la politique agricole commune (PAC) qui est basée sur l’idée que l’agriculture européenne est concentrée sur de petits espaces, alors que l’agriculture des USA est basée sur de grands espaces, ce qui a déjà été, par le passé, une source de difficultés entre les deux entités.

La protection technique de l’environnement est basée en Europe sur le principe de la prévention – alors qu’aux USA prédomine le principe de la «sound science» – ce qui permet aux administrations européennes d’intervenir en amont, aussi grâce à une règlementation forte dans les domaines de la chimie et de l’industrie pharmaceutique, alors qu’aux USA, la nocivité d’un produit doit d’abord être prouvée dans la pratique avant qu’il ne puisse être interdit.

L’ouverture des marchés des services
constitue un problème dans une UE qui connaît les services d’intérêts généraux (SIG) dans le domaine des transports et de l’approvisionnement en eau par exemple et qui ne relèvent pas de la pure logique du marché. Et la réaction de l’opinion publique européenne à l’éventualité d’une privatisation de l’eau est ici éloquente pour illustrer une sensibilité particulière à cet égard, estime Ernst-Christoph Stolper. Même si les SIG ne sont pas complètement à disposition, admet-il, il y a pourtant un monde entre les définitions dans ce domaine dans l’UE et aux USA. Or pour lui, la Commission n’aurait pas de problème si un prestataire du Nevada pouvait remporter un marché public dans le domaine des SIG s’il faisait une offre plus favorable.

Dans le domaine des services financiers par contre, c’est l’UE qui est moins régulée que les USA depuis la crise.

Le TTIP pourrait aussi mettre fin au modèle européen de soutien à la culture, estime Ernst-Christoph Stolper, qui a rendu hommage aux efforts de la France pour écarter la culture de l’accord.
L’UE et les USA divergent par ailleurs fortement dans leur conception de la protection des données, a expliqué Ernst-Christoph Stolper.

Finalement, la libéralisation intrinsèque à la démarche du TTIP pourrait avoir des répercussions fortes dans le domaine social, notamment dans le domaine de la cogestion.

Mais peut-on négocier, si aucune norme européenne n’est à disposition, comme le dit la Commission, se demande Ernst-Christoph Stolper. Cela ne peut fonctionner dans aucune négociation, constate-t-il. La Commission cherche donc des voies d’issue, et les voit dans un accord qui formulerait des objectifs, et la manière de les atteindre se ferait par des déductions pratiques négociées par la suite. La Commission parle «d’accord vivant» qui évoluerait d’objectif en objectif.

Le TTIP contre la démocratie
D’où cette thèse de l’orateur: Le TTIP est la plus forte attaque contre la démocratie dans l’UE depuis l’époque de la confrontation des blocs. Cela tient à la question de l’intégration des blocs économiques. Dans l’UE, il y a eu un long processus de convergence et d’adaptation des règlementations qui a conduit au marché unique. Mais ce dernier a toujours souffert d’un déficit démocratique, ce qui a finalement conduit à un renforcement des pouvoirs du Parlement européen pour rétablir l’équilibre entre les pouvoirs. Mais rien de tel n’est possible avec le TTIP. Il n’y a pas de parlement transatlantique. Il n’y a donc pas de processus de décision conjoint de type délibératif démocratique. Il s’agit donc d’une régression claire et nette vers les temps de la «démocratie des arrière-salles».

Dans l’UE, les questions à traiter le seront selon les règles de la comitologie, et aux USA, ce seront les agences exécutives qui auront le dernier mot. Il y aurait certes un «Regulatory Conciliation Council», mais qui ressemblerait plutôt à un «TÜV transatlantique», à l’image de l’Association d’inspection technique allemande, le «Technischer Überwachungsverein». Le TTIP ne connaîtra pas de droit de veto. Les délibérations sur les règlementations seront d’ordre technique et seraient toujours censées aboutir. Toute nouvelle règlementation de l’UE serait tenue de s’adapter aux décisions issues de ces négociations entre techniciens dans le cadre du TTIP.

Un autre point important – et qui est l’objet de toutes les contestations – est la manière dont est conçu le mécanisme de règlement des litiges entre investisseurs et États dans le cadre du volet «investissement».

Le TTIP ne prévoit pas un tribunal d’arbitrage permanent, mais un mécanisme d’arbitrage ad hoc dont les acteurs seront choisis sur une liste de grands cabinets de juristes qui seront une fois du côté des plaignants, une autre fois du côté des défenseurs, ou carrément des arbitres. Ces procédures d’arbitrage entre États et investisseurs ne seront pas publiques, alors qu’elles concerneront les États et donc les intérêts du public.
Les cas d’entreprises qui s’en prennent aux États et à leurs politiques se multiplient: Vattenfall contre la République fédérale allemande dans le cadre du «tournant énergétique»; un État du Canada attaqué dans le cadre de l’interdiction du fracking par une firme US qui veut forer du gaz de schiste; une société française qui attaque le gouvernement égyptien et le principe du salaire minimum, etc. L’Afrique du Sud et l’Australie ont entretemps renoncé à recourir encore à ce genre d’arbitrages, explique Ernst-Christoph Stolper. De fait, les entreprises peuvent miner par les effets de ces arbitrages la formation de la volonté politique. C’est cet écueil qui a selon lui conduit la Commission à lancer en janvier 2014 une procédure de consultation sur le volet «investissement» du TTIP, une procédure qu’il faut considérer comme un succès pour les contestataires du TTIP.

Un autre aspect non négligeable selon Ernst-Christoph Stolper est le précédent que pourrait constituer l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, dit CETA, qui contient lui aussi un tel mécanisme, à condition qu’il passe par le Parlement européen et les parlements nationaux.
Pour toutes ces raisons, le TTIP doit selon l’orateur être rejeté, car il mine la démocratie

Le TTIP: un risque pour l’ordre commercial mondial

Ernst-Christoph Stolper a aussi avancé d’autres arguments qui justifient une opposition au TTIP. Le TTIP unirait les deux blocs économiques les plus grands de la planète. Avec le TTIP et son impact sur les normes globales, les USA pourraient confiner la Chine. Pour lui, le TTIP est de fait un accord contre les pays émergents, bref «un accord anti-BRIC». Cela pourrait conduire à des désordres voire au délitement de l’ordre commercial mondial. L’argument que le TTIP aiderait par ses normes à relever les normes globales dans de nombreux domaines risque d’être mal pris par les BRIC. Ceux-ci pourraient alors créer leur propre structure. Une confrontation des blocs pourrait en naître, dont la crise ukrainienne est pour Stolper à certains égards déjà l’annonciatrice. L’UE ferait donc mieux de s’orienter dans un contexte global plutôt que bipolaire avec les USA.

Le TTIP: un danger pour l’intégration européenne
Ernst-Christoph Stolper estime également que le TTIP constitue un danger pour l’intégration européenne.
Il fait perdre au Parlement européen sa légitimité, puisque sa mise en œuvre risque de surdéterminer les nouvelles législations européennes.
Il remet en question la nature même de l’UE en la faisant passer d’un projet d’intégration politique vers une zone de libre-échange.
Il défavorisera clairement les pays du Sud de l’Europe en changeant la nature même du marché unique. Même le ministre des Finances bavarois, Markus Söder, pourtant de la CSU, s’en est ému et a demandé la tenue d’un référendum international sur la question.

Les avantages du TTIP
Lorsque l’accord a été lancé en février 2013, la Commission a mis en expectative un gain de 0,5 % de croissance annuel dans l’UE et de 0,4 % aux Etats-Unis d’ici à 2027, soit l’équivalent de 86 milliards d’euros supplémentaires pour l’UE et de 65 milliards pour les Etats-Unis. L’accord pourrait rapporter 545 euros par ménage sur dix ans, a également estimé la Commission. Tout cela relève selon Ernst-Christoph Stolper «de la lecture de l’avenir dans du marc de café», et pour lui, «la météo a un plus grand impact sur la croissance que le TTIP».

Pourquoi alors le TTIP?
Ernst-Christoph Stolper pense que ce sont surtout les fédérations patronales qui ont la responsabilité de ce qui se passe – qu’il distingue très clairement des entreprises – «qui continuent de croire qu’il faut confiner la politique à ses domaines propres». Les politiques qui soutiennent cette démarche sont une minorité et sont marqués par les contacts qu’ils ont avec ces fédérations patronales.

Comment s’opposer au TTIP?

L’expert allemand distingue plusieurs hypothèses pour s’opposer à un accord qu’il juge «superflu et dangereux» dans un contexte où la contestation monte, où rien n’est décidé, où rien ne devrait advenir fatalement, d’autant plus que le Parlement européen et les parlements nationaux auront leur mot à dire. Le TTIP pourrait être remisé dans les tiroirs, il pourrait être amputé de tous ses éléments litigieux, et il pourrait se dissoudre dans un accord global au niveau de l’OMC.

En Allemagne, une pétition a été lancée sur l’Internet, qui a recueilli en quelques semaines plus de 400 000 signatures. Des actions courent dans le cadre de la campagne pour les élections européennes. Le grand syndicat de la métallurgie, l’IG Metall, a demandé l’arrêt des négociations.
Au niveau européen, la consultation publique de la Commission européenne offre une opportunité. Des rencontres avec des acteurs de la société civile s’imposent … Le recours à une initiative citoyenne européenne (ICE) est une vraie option.

Source: Europaforum

Lire également la position de la Confédération européenne des syndicats sur le TTIP:
http://www.etuc.org/sites/www.etuc.org/files/FR-ETUC-position-on-TTIP-2_1.pdf

Gedankenaustausch zwischen OGBL und Jean Asselborn zur Europapolitik

Eine Delegation des OGBL, unter Leitung seines Präsidenten Jean-Claude Reding, wurde am Mittwoch, dem 19. März von Außenminister Jean Asselborn empfangen.

Beim Gedankenaustausch ging es um die Europapolitik insgesamt, um die Industriepolitik auf europäischer Ebene, das Programm der Vereinfachung der europäischen Gesetzgebung, genannt „Refit“ sowie um die Verhandlungen über die Transatlantische Handels- und Investmentpartnerschaft (TTIP).

Der OGBL-Präsident hat dem Minister Unterlagen des Europäischen Gewerkschaftsbundes (EGB) überreicht, die unter anderem den Plan des EGB für Investment, nachhaltiges Wachstum und gute Arbeitsplätze, das Manifest für einen Sozialvertrag für Europa sowie die Stellungnahme des EGB zur TTIP, beinhalten.

Bezüglich des sogenannten „europäischen Semesters“, hat Jean-Claude Reding Außenminister Asselborn darum gebeten, die Forderung des OGBL bei der Regierung zu unterstützen, eine Konsultationsmethode einzuführen, nach der die Sozialpartner um ihre Meinung gebeten werden, bevor Entscheidungen in der Haushaltspolitik getroffen werden. Insgesamt gesehen wünscht sich der OGBL, dass die Regierung sich in Brüssel deutlich für eine bessere Berücksichtigung der sozialen und beschäftigungspolitischen Ziele der Union einsetzt.

Der OGBL-Präsident hat darauf aufmerksam gemacht, dass die europäische Gewerkschaftsbewegung immer kritischer und skeptischer gegenüber einer europäischen Konstruktion wird, die, so scheint es, sich hauptsächlich für die Interessen der internationalen Finanzmärkte und der Kapitaleigner einsetzt, anstatt für das Wohlbefinden ihrer Bürger zu sorgen. Indem sich die Europäische Union ständig gegenüber der gewerkschaftlichen Forderungen taub stellt, läuft sie Gefahr, einen traditionellen Alliierten zu verlieren und somit die Unterstützung der überwältigenden Mehrheit der europäischen Bürger, und zwar die Unterstützung der Arbeitnehmer.

Was das „Refit“-Programm betrifft, so hat der OGBL-Präsident den Außenminister darum gebeten aufmerksam zu bleiben bezüglich der Initiative der Europäischen Kommission, die darauf hinaus zielt, Maßnahmen zu treffen, um die EU-Gesetzgebung zu vereinfachen, oder sogar Bestimmungen zu streichen, wenn sie der Meinung ist, dass diese unternehmenshemmend sind. Der Minister hat die vom OGBL ausgedrückten Sorgen geteilt, dass gewisse Rechte und Absicherungen für die Arbeitnehmer verlorengehen, und zwar im Bereich der Gesundheit und der Sicherheit am Arbeitsplatz.

Die OGBL-Delegation hat sich auch für ein starkes Engagement der Luxemburger Regierung im Sinne einer ehrgeizigen europaweiten Industriepolitik eingesetzt, und dies in Verbindung mit der Umwelt- und Energiepolitik. Es geht nicht nur darum die erneuerbaren Energien zu fördern, es geht auch darum den Industriebereich in Richtung Energieeffizienz zu orientieren. Der OGBL-Präsident ist der Meinung, dass eine Industrie die sich im Wandel hin zu neuen Technologiebereichen befindet, eine Beschäftigungspolitik durchführen muss, die zum Ziel hat, die Arbeitnehmer darauf vorzubereiten, die unumgänglichen beruflichen Veränderungen zu meistern. Sonst wird die Arbeitslosigkeit noch weiter ansteigen, hauptsächlich bei den weniger qualifizierten Arbeitnehmern.

Abschließend hat die OGBL-Delegation ihre Besorgnis bezüglich der Ausarbeitung zwischen der Europäischen Kommission und der amerikanischen Regierung einer Transatlantischen Handels- und Investmentpartnerschaft zum Ausdruck gebracht. Die Gewerkschaftsbewegung war immer zurückhaltend, um nicht zu sagen war immer gegen Freihandelsabkommen, die die internationalen Arbeitsnormen nicht respektieren (Konventionen der Internationalen Arbeitsorganisation).

Da in den EU-Mitgliedstaaten generell die sozialen und ökologischen Normen viel höher und die Rechte und Schutzmaßnahmen der Arbeitnehmer viel weiter entwickelt sind als in den USA, sind die Gewerkschaften sehr skeptisch in Bezug auf diese Verhandlungen. Der OGBL hat Minister Asselborn darum gebeten, darauf zu achten, dass es bei diesen Verhandlungen zu keiner Verwässerung der europäischen Normen kommt, und dafür plädiert, dass eine weitreichende offene Debatte mit der Zivilgesellschaft zustande kommt.

Die Gespräche waren offen und fanden in einer Atmosphäre gegenseitigen Respekts statt.

Mitgeteilt vom OGBL
am 20. März 2014

Die Gewerkschaften schlagen Alarm: der Aufschwung gerät wegen Lohnkürzungen in Gefahr

Die Austerität funktionniert nicht. Es ist höchste Zeit für Europa, einen neuen Weg einzuschlagen. Dies ist die Mahnung, die am 19. März von einem gewerkschaftlichen Gipfeltreffen aus Brüssel ausging, an dem OGBL-Generalsekretär André Roeltgen sowie die Verantwortliche für Europapolitik, Véronique Eischen, teilnahmen.

„Während der vergangenen fünf Jahre sind die Löhne in der Mehrheit der EU-Länder geschrumpft“, unterstreicht Bernadette Ségol, Generalsekretärin des Europäischen Gewerkschaftsbundes (EGB).
Seit 2009 sind die reellen Löhne (an die Inflation angepasst und ohne der Erhöhung der Direktsteuern Rechnung zu tragen) in 18 der 28 Mitgliedstaaten zurückgegangen – 23% in Griechenland, 12% in Ungarn, mehr als 6% in Spanien und Portugal und mehr als 4% in den Niederlanden und im Vereinigten Königreich.

Und dann fügt Bernadette Ségol noch hinzu: „Die Austerität funktionniert nicht, Europa braucht einen neuen Weg. Es braucht Investitionen, um Arbeitsplätze zu schaffen“.

Der EGB schlägt ein ambitiöses Investitionsprogramm vor

Der EGB schätzt, dass 250 Milliarden Euro über zehn Jahre elf Millionen Arbeitsplätze schaffen könnte; bei dieser Investition handelt es sich nur um ein Viertel des Geldes, das ausgegeben wurde, um die Banken zu retten und ein Viertel von dem was jedes Jahr an Geldern durch Steuerflucht und Steuerhinterziehung verlorengeht.

Der EGB unterstreicht folgendes:

  • Mehr als 26 Millionen Europäer sind arbeitslos – zehn Millionen mehr als 2008;
  • 7,5 Millionen Jugendliche arbeiten nicht, studieren nicht oder machen keine Ausbildung.

Bernadette Ségol ergriff das Wort während des Gewerkschaftsgipfels und machte folgende Aussage: „Morgen wird der Europäische Rat über Wirtschafts-, Industrie- und Energiepolitik reden. Diese ganzen politischen Bereiche könnten das Wachstum wieder in Gang bringen. Sie werden es aber nicht schaffen, da die Politik nicht über die Mittel verfügt, Arbeitsplätze zu schaffen. Der Energiepolitik fehlt es an Ambition und die Wirtschaftspolitik stützt sich auf Austerität und Deregulierung/Liberalisierung. Dies ist eine schlechte Art und Weise, Politik zu machen.“
Zu diesen Kommentaren kommt eine Mahnung hinzu: „Mit den derzeitigen Austeritätspolitiken steht Europa vor einem verlorenen Jahrzehnt und vor einer verlorenen Generation – verloren durch Arbeitslosigkeit, durch Migration und durch Hoffnungslosigkeit.“

Die Gewerkschaftsbotschaft wird am 20. März anlässlich des Dreigliedrigen Sozialgipfels und kurz vor der Sitzung des Europäischen Rats persönlich von der Generalsekretärin des EGB und weiteren Gewerkschaftsführern an den Präsidenten der Europäischen Kommission, an den Europäischen Rat und an die Ratspräsidentschaft überreicht.

20. März 2014

Der OGBL tritt für einen Richtungswechsel in der Europapolitik ein

Der Europäische Rat wird sich am 20. und 21. März zusammensetzen. Im Hinblick auf diese wichtige Sitzung hat der Exekutivausschuss des Europäischen Gewerkschaftsbundes (EGB) bei seiner Sitzung vom 11. und 12. März eine genaue Analyse über die Umsetzung des europäischen Semesters und über die neue Prozedur der wirtschaftlichen Steuerung, die zukünftig die Haushaltspolitik der Euroländer bestimmen wird, gemacht. In einer diesbezüglichen Resolution hat sich der EGB mit Kernbotschaften an den Europäischen Rat gewandt.

Der EGB stellt das Versagen der Europapolitik unter der Führung der Europäischen Kommission fest. Die Austeritätspolitik, die den Mitgliedländern aufgezwungen wurde, hat die europäische Krise nicht gelöst. Sie droht sogar die schwache wirtschaftliche Erholung der Union im Keim zu ersticken. Das Nettoeinkommen von vielen Arbeitnehmern hat abgenommen, die Sozialleistungen in vielen Ländern wurden gekürzt, die Arbeitslosigkeit bricht Rekorde, das Armutsrisiko hat sich vergrößert und die Ungerechtigkeiten werden immer gravierender. Der Europäischen Union fehlt es immer noch an einer Industriepolitik, die dieses Namens würdig ist. Die Politik, die zurzeit von der Europäischen Kommission und dem Rat geführt wird schaltet die soziale Dimension der Union aus. Sie opfert die sozialen und ökologischen Ziele der Strategie 2020 auf dem Altar der Kostenwettbewerbsfähigkeit und der Haushaltsorthodoxie. Diese Politik hat versagt.

Deshalb setzt sich der EGB für einen Richtungswechsel in der Europapolitik ein. Der OGBL unterstützt dieses Vorhaben und fordert von der Luxemburger Regierung sich für eine Änderung der Europapolitik einzusetzen. Die demokratische Erneuerung, der Wechsel für den die neue Regierung sich stark macht, geht nicht ohne eine kritische Betrachtung der Politik der Europäischen Kommission. Der OGBL unterstützt den EGB, um eine Änderung der Europapolitik zu erreichen.

Aus diesem Grund werden der Generalsekretär und die Verantwortliche für Europapolitik beim OGBL am gewerkschaftlichen Gipfeltreffen, das am 19. März vom EGB organisiert wird, teilnehmen. Ebenso werden rund 500 Gewerkschaftler, Mitglieder des OGBL und der FNCTTFEL (Landesverband) an einer Massenkundgebung, die vom EGB am 4. April in Brüssel organisiert wird, teilnehmen. Der OGBL lädt alle Europawahlkandidaten vom 25. Mai ein, die für eine andere Europapolitik eintreten, und für ein Europa des sozialen Fortschritts sind, an dieser Kundgebung teilzunehmen und auf diese Art und Weise die Ziele der Gewerkschaftsbewegung zu unterstützen.

Mitgeteilt vom OGBL
am 17. März 2014

Action de solidarité avec le peuple grec

Via les médias, vous avez tous entendu parler de la situation économique et sociale catastrophique de la Grèce. Depuis 2009, la Troïka(1) est «entrée dans la danse» et a imposé des mesures d’austérité sans précédent au peuple grec moyennant des prêts d’argent combiner à des taux d’intérêts beaucoup trop élevés.

Les habitants de ce magnifique pays d’Europe vivent actuellement dans des conditions humaines indignes:

  • 1,5 million de sans emploi (29%), le chômage des jeunes atteint 60%.
  • 190.000 entreprises ont cessé leur activité depuis 2009.
  • 40% des travailleurs, des pensionnés et des préretraités ont perdu leurs revenus depuis 4 ans.
  • 40% de la population n’a plus accès aux soins de santé.
  • Les syndicalistes sont privés de leurs droits les plus élémentaires et sont traînés devant les tribunaux.
  • La montée de l’extrême droite et des néo-nazis n’est plus un leurre et ce, avec le soutien des autorités.
  • ….

Aujourd’hui la Grèce, … demain l’Espagne, le Portugal, … et après-demain tous les pays européens seront-ils soumis au diktat des capitalistes?

Il est maintenant démontré que la politique néolibérale menée à outrance par la Troïka, depuis que les banques nous ont conduits à la crise économique de 2008, n’était pas le bon plan. Les différents Etats ont renfloué les caisses des banques pour sauver celles-ci et, dans la foulée, les épargnants. Mais également dans cette foulée, les Etats ont coupé dans les dépenses sociales afin de se plier aux exigences budgétaires de l’Europe.

Le peuple grec a été touché de plein fouet par ces exigences européennes et se trouve maintenant dans une situation intenable.

Nous ne pouvons pas rester insensibles à la situation grecque, soyons solidaires …

A partir du 24 mars prochain, la FGTB Luxembourg et la Mutualité Socialiste vont lancer une opération de solidarité avec le peuple grec. Les Frontaliers Belges de l’OGBL s’associent pleinement à cette action.

De quoi s’agit-il?

Tout d’abord, le 24 mars aura lieu une conférence débat, à 20h à la FGTB à Arlon, avec la participation de Sofia Tzitzikou (pharmacienne à Athènes et qui est l’initiatrice de la mise en place de dispensaires médicaux et sociaux) et Yannis Androulidakis (journaliste grecque et syndicaliste).

Ces deux personnes, qui vivent au coeur du problème grec, viendront nous expliquer comment la population en est arrivée à une telle situation de précarité et comment elle essaie de survivre à ces conditions.

Le deuxième volet de cette action de solidarité consiste à récolter des fonds afin de venir en aide au bon fonctionnement des dispensaires sociaux et médicaux. Ces dispensaires procurent gratuitement des soins médicaux et des médicaments à toutes personnes qui sont privées

de protection sociale et/ou qui ne disposent plus de moyens financiers pour se soigner. La deuxième mission de ces dispensaires est de militer pour un système de santé public de qualité, accessible à toutes et tous, et pour le respect des droits des patients. Les bénévoles des différents dispensaires donnent bien entendu des soins, mais veillent aussi à faire passer leur philosophie et leurs convictions aux patients pour qu’ils s’engagent et luttent contre le système capitaliste qui est à l’origine de ces dysfonctionnements.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site internet www.frontaliers-belges.lu ou nous contacter via mail frontaliers.belges@ogbl.lu