Le processus de la financiarisation de l’économie et ses conséquences économiques et sociales: le cas des fonds d’investissement LBO

12 juin 2008 à 18h30 à l’Hôtel Parc Belair, 111, av. du X Septembre, Luxembourg

La transformation rapide au cours des cinq dernières années de l’industrie du « LBO » – leveraged buy-out, ou rachat d’entreprises par des fonds d’investissement basé sur l’endettement avec effet de levier – d’un secteur de niche à un secteur central dans l’économie doit être considérée dans le contexte plus large de la financiarisation de l’économie. On estime que plus d’un million de salariés travaillent dans des entreprises sous LBO tant en France qu’au Royaume-Uni. Rien que pour les États-Unis, les estimations dépassent les 10 millions.

Le LBO n’est qu’un aspect de la croissance exponentielle des institutions, transactions et produits financiers au cours des dernières années. Cette croissance n’a pas été assortie de changements comparables dans les législations nationales ou au niveau de la coopération internationale. Dans des domaines aussi variés que l’information et la consultation des salariés, la fiscalité, la transparence financière et la gouvernance d’entreprise le modèle du LBO semble bénéficier d’un « traitement de faveur » qui n’est pas, ou qui nécessiterait d’être justifié dans les débats publics.

À travers les pays industrialisés, un certain nombre de confédérations syndicales, et au niveau international, les fédérations syndicales sectorielles et la Confédération Syndicale Internationale (CSI) font campagne pour alerter les gouvernements et les régulateurs sur la nécessité de réengager un débat sur la régulation financière au service de l’économie réelle.

Un débat devenu de première importance dans le contexte actuel de crise financière internationale.
La conférence de l’OGBL du 12 juin 2008 sera l’occasion de faire un état des lieux des enjeux réglementaires de l’industrie du LBO dans une perspective syndicale.

Le TUAC – acronyme anglais de Commission Syndicale Consultative auprès de l’OCDE – a été au coeur des discussions et des travaux des syndicats sur la question du LBO au cours des deux dernières années. Le TUAC travaille en étroite collaboration avec la CSI, mais aussi avec la Confédération européenne des syndicats (CES). Le TUAC a été fondé en 1948 dans le cadre du Plan Marshall et, suite à la création de l’OCDE en 1962, a été reconnu en tant qu’organisme indépendant habilité à représenter les organisations syndicales auprès de l’OCDE. Le TUAC comporte 58 centrales syndicales des pays membres de l’OCDE et représente ainsi environ 66 millions de travailleurs salariés.

Le conférencier Pierre HABBARD est un conseiller au secrétariat du TUAC basé à Paris. Il couvre les dossiers du gouvernement d’entreprise, du financement des retraites et de la gouvernance publique.

Communiqué par l’OGBL
le 9 juin 2008

Les ministres du G20 risquent de faire à nouveau basculer l’économie mondiale dans la récession

Le groupement Global Unions s’en est pris aux conclusions de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques des pays du G20, organisée à Pusan (Corée) le 5 juin. «Les ministres des Finances du G20 avaient annoncé qu’ils se réunissaient à un «moment critique» pour veiller à la relance mondiale et pour répondre aux enjeux et aux risques économiques, a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. C’est un échec sur les deux tableaux. Leurs décisions risquent de compromettre la reprise et ils ne sont pas parvenus à faire progresser l’agenda pour une nouvelle réglementation des marchés financiers.»

Le message sur la reprise économique s’écarte de celui de la réunion des ministres des Finances d’avril où ils avaient mis en garde contre le retrait prématuré des mesures d’incitation. À Pusan, l’attention s’est portée sur l’importance de «finances publiques durables» et sur le besoin pour nombre de pays «d’accélérer le rythme de la consolidation». «Les conclusions des ministres des Finances ne sont pas plausibles, a ajouté John Evans, secrétaire général de la CSC. Des prévisions suggèrent que l’économie mondiale survit toujours grâce aux mesures d’incitation des gouvernements et pourtant ils proposent aujourd’hui de cesser de soutenir l’emploi pour réduire les déficits. Ce revirement de situation pourrait faire replonger l’économie mondiale dans la récession.»

Quant à la réforme du secteur financier, la réunion de Pusan n’est pas parvenue à se mettre d’accord sur la prochaine étape. Les ministres ne sont même pas convenus des principes d’une imposition internationale sur les banques et d’autres institutions financières, pourtant préconisée par le FMI, et encore moins de l’adoption d’une taxe sur les transactions financières. Ils n’ont pas non plus réussi à dégager un consensus pour renforcer le cadre Bâle II pour réglementer les prêts bancaires. Le communiqué se contente de réitérer des engagements passés du G20, du Conseil de la stabilité financière et de ses membres.

«La réunion de Pusan est une déconvenue pour le G20, a conclu Guy Ryder. Entretemps, c’est encore et toujours les familles de travailleurs qui paient, et qui continueront de payer, pour l’avidité et la prise de risques irresponsable de banquiers et de spéculateurs financiers. Il faut encore agir pour l’emploi et une nouvelle réglementation du secteur financier est nécessaire, tel est le message que le mouvement syndical international transmettra lors de la réunion des dirigeants du G20 de Toronto, prévue à la fin du mois.»

Communiqué de presse de la Confédération syndicale internationale
8 juin 2010

La CGTP-IN visite le Luxembourg

Pour la défense des travailleurs portugais: renforcement des liens entre la CGTP-IN et l’OGBL

Du 22 au 25 mai prochain, une délégation officielle de la CGTP-IN (Confédération Générale des Travailleurs Portugais), composée de son secrétaire général, Dr. CARVALHO DA SILVA, et de M. CARLOS TRINDADE, sera au Luxembourg à l’invitation de l’OGBL.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations amicales, de coopération et de solidarité entre le syndicat numéro 1 au Portugal et le 1er syndicat luxembourgeois.

Lors de cette visite, l’OGBL et la CGTP signeront un nouvel accord de coopération pour renforcer le travail syndical entre les deux confédérations et améliorer l’appui aux travailleurs portugais résidents au Luxembourg. Cet accord sera signé le 23 mai, à 11 heures, au bureau de l’OGBL à Luxembourg au 19, rue d’Epernay.

Voici en résumé le programme de la CGTP-IN:
– 23-05-08 à 11h00: signature de l’accord entre la CGTP-IN et l’OGBL;
– 23-05-08: le secrétaire général de la CGTP et une délégation de l’OGBL seront reçus par l’Ambassadeur du Portugal dans sa résidence officielle au Luxembourg, 11, rue des Foyers ;
– 23-05-08 à 18h30: le secrétaire général de la CGTP présentera son livre « Travail et syndicalisme dans un monde globalisé » au Centre culturel de l’Institut Camões, 8, boulevard Royal ;
– 24-05-08 à 19h30: La délégation de la CGTP-IN rencontrera la communauté portugaise lors d’une soirée culturelle qui aura lieu à la Maison du Peuple à Esch/Alzette. Les intéressés pourront s’inscrire par téléphone au 49 60 05 209 ou 621 301 814.

Nous vous remercions de bien vouloir diffuser les informations relatives à cette visite et de couvrir les moments mentionnés ci-dessus.

Communiqué par l’OGBL
le 19 mai 2008