Il est temps d’aligner la stratégie d’investissement du FDC sur la politique générale du Luxembourg, ainsi que sur la volonté des assurés : dites NON au nucléaire !

Lettre ouverte au Ministre de la Sécurité sociale, Monsieur Claude Haagen et aux Membres du Conseil d’Administration du Fonds de Compensation Commun au Régime Général des Pensions (FDC) 

Monsieur le Ministre, Madame et Messieurs les membres du Conseil d’Administration du FDC,

Dans un avenir proche, le Fonds de Compensation au Régime Général des Pensions (FDC) doit arrêter sa stratégie d’investissement pour la période 2023-2027. Cette stratégie s’imposera aux gérants externes des différents compartiments, gérants mandatés par le FDC.

C’est dans ce contexte que le Comité National d’Action contre le Nucléaire – représentant plus de 20 organisations non-gouvernementales, des partis et mouvements politiques ainsi que les principaux syndicats du pays – vous demande d’exclure, dans le cadre de cette future stratégie, tout investissement dans l’industrie nucléaire.

Selon les derniers chiffres à notre disposition, les investissements du FDC dans l’industrie nucléaire s’élevaient à plus de 800 millions € fin 2021, représentant quelque 3% de l’investi total. Au moins 219 entreprises du secteur nucléaire mondial ont ainsi bénéficié de fonds provenant du FDC !

Compte tenu du fait qu’il s’agit d’argent public, cette situation est intenable quand on sait que le Luxembourg, dans sa politique au niveau tant national qu’international, s’oppose à l’énergie nucléaire, et ceci pour de très bonnes raisons : le nucléaire non seulement représente un danger grave pour notre pays, mais aussi est une source d’énergie ni écologique, ni neutre pour le climat.

Il est grand temps que l’État et les fonds publics sortent définitivement de cette industrie néfaste ! Une première étape concernant le FDC doit être l’exclusion du secteur nucléaire de sa stratégie d’investissement 2023-2027.

Si ensuite, dans un deuxième temps, des amendements à la loi modifiée du 6 mai 2004 régissant le FDC s’avéraient nécessaires afin de garantir le caractère durable de sa politique d’investissement, le Comité National d’Action contre le Nucléaire vous suggère d’initier des débats et réflexions constructifs à ce sujet dans les mois à venir.

Dans l’espoir que notre demande d’exclure le nucléaire de la stratégie d’investissement 2023-2027 du FDC trouvera un accueil favorable, nous vous prions, Monsieur le Ministre, Madame et Messieurs les membres du C.A., de croire à nos sentiments les meilleurs.

Communiqué par le Comité national d’action contre le nucléaire*le 13 décembre 2022

*Mouvement Ecologique, Greenpeace, OGBL, LSAP, déi gréng, Forum, déi jonk gréng, DP, FGFC, Luxemburger Kommission Justitia et Pax, LCGB, Lëtzebuerger Guiden a Scouten, Fairtrade Lëtzebuerg asbl, déi Lénk, déi Jonk Lénk, Klima-Bündnis Lëtzebuerg, Eurosolar Lëtzebuerg, Syprolux, natur&ëmwelt asbl, Friddens- a Solidaritéitsplattform asbl, Ligue CTF, Piratepartei, JSL-jonk Sozialisten, FNCTTFEL-Landesverband.

Vers une amélioration des transports en commun pour les travailleurs postés?

Une délégation de l’OGBL, composée de représentants des syndicats de l’industrie et des transports, a été reçue le 13 décembre 2022 par le ministre de la Mobilité, François Bausch, suite à la décision du ministère de supprimer toutes les lignes desservant les sites industriels aux heures de changement de poste.

Lors de cette réunion, l’OGBL et plusieurs de ses délégués du personnel provenant d’entreprises directement impactées par cette décision, comme CEBI à Steinsel et Goodyear à Colmar-Berg, ont insisté sur les conséquences de cette décision pour les salariés concernés, qui se retrouveront le cas échéant sans véritable alternative pour aller travailler. Les bus en question, spécialement organisés pour desservir les sites industriels, constituent en effet le seul moyen de se rendre sur leur lieu de travail pour nombre de salariés.

Le ministre a motivé sa décision par une réorganisation générale du réseau de lignes desservant les sites industriels en raison d’une faible fréquentation de celles-ci. D’après le ministre, la réorganisation doit permettre une meilleure qualité des transports en commun, comprenant des solutions mieux adaptées aux besoins des utilisateurs.

Pour l’OGBL, cette réorganisation des transports en commun ne peut toutefois se faire que si les salariés disposent de la garantie qu’aucun d’entre eux ne se retrouvera sans solution à partir du 12 février 2023. Sur base de l’intervention de l’OGBL, le ministre s’est engagé à ne pas supprimer de lignes avant qu’une alternative ait été trouvée dans le cadre du dialogue social.

Mise en place de plans de mobilité
Dans un premier temps, le ministre a identifié quatre pôles prioritaires ayant des besoins de mobilité spécifiques: Goodyear à Colmar-Berg ainsi que les zones d’activités à Bissen, Bettembourg et Steinsel. Par la mise en place de plans de mobilité spécifiques adaptés aux besoins des entreprises, la qualité du transport pour les salariés devrait ainsi être adaptée et améliorée. Un sondage sera organisé au sein des entreprises concernées pour mieux refléter les besoins.

Les autres sites industriels à travers le pays ne sont pas oubliés pour autant. Le ministre a ainsi rappelé que des plans de mobilité pourront être mis en place par la suite en collaboration avec les employeurs, également sur d’autres sites qui ne sont pas encore desservis pour le moment.

Responsabiliser les employeurs !
Par le passé, les employeurs ont trop souvent négligé les problèmes de mobilité auxquels leurs salariés peuvent être confrontés et n’ont jamais mis les transports en commun en avant. L’OGBL et le ministre se sont ainsi mis d’accord sur la nécessité de responsabiliser les employeurs en vue de l’organisation et du financement des transports en commun destinés aux sites industriels.

Une prochaine réunion avec le ministre aura lieu le 1er février 2023 afin d’assurer le suivi de ce dossier.

Communiqué par les syndicats Chimie, Transformation sur métaux et Transport sur Route & Navigation/ACAL  de l’OGBL, le 13 décembre 2022

“Des mesures insuffisantes pour faire face à la crise du logement”

La coalition Wunnrecht, qui regroupe une vingtaine d’associations ainsi que des citoyens individuels, s’est constituée en septembre 2020 pour dénoncer la crise aigüe du logement et défendre le droit au logement. Elle a notamment organisé deux manifestations nationales pour le droit à un logement digne et abordable le 10 octobre 2020 et le 27 mars 2021.

À la suite de ces manifestations, la coalition a eu en mars 2022 deux entrevues perçues comme constructives avec le Ministre du Logement Henri Kox, par rapport aux différents chantiers à aborder dans le domaine du logement. Le Ministre soulignait à cette occasion le fait de partager notre constat de l’état d’urgence au niveau du logement et donnait aussi des indications sur les initiatives législatives qu’il comptait prendre dans les mois à venir.

Au mois d’octobre, à l’occasion de la Semaine nationale du logement, le gouvernement a effectivement présenté plusieurs initiatives législatives dans le domaine du logement, d’une part des amendements au projet de loi sur le bail à loyer, d’autre part la réforme attendue depuis longtemps de l’impôt foncier, combinée à de nouvelles taxes qui ont l’objectif affiché de lutter contre la spéculation foncière.

Malheureusement, les deux projets restent largement en-deçà de ce qui serait vraiment nécessaire, et, à certains égards, risquent même de rendre l’accès à un logement digne et abordable encore plus difficile !

La révision du projet de loi sur le bail à loyer, dont la première version restait largement insuffisante pour vraiment permettre d’agir contre la hausse faramineuse des loyers, était effectivement une revendication centrale de la coalition Wunnrecht. Les amendements introduits par le gouvernement améliorent certes, sur certains points, le projet de loi par rapport à la première mouture, mais comportent un changement d’orientation majeur, qui détérioreraient la situation s’ils étaient adoptés tels quels.

Ainsi, le Ministre du Logement a finalement concédé que le plafond actuel de 5% du capital investi, en place depuis les années 1950, ne correspond plus à la réalité du marché. Il s’est donc proposé de le baisser à 3,5%, voire à 3% du capital investi pour les logements qui forment des passoires thermiques et ne correspondent pas aux exigences actuelles d’efficacité énergétique. La coalition Wunnrecht estime qu’une prise en compte d’autres facteurs, dont notamment l’évolution générale des salaires et du coût de la vie, pour l’établissement réel du montant d’un loyer constituerait une véritable adaptation de la loi du bail à loyer.

Même si cet abaissement du plafond pourrait être perçu a priori comme un pas en avant, il constitue en réalité un pas en arrière, puisque le gouvernement change en même temps de mode de calcul de l’adaptation du capital investi au fil des années. De ce fait, le gouvernement finalement ne met pas de frein aux loyers souvent déjà surélevés sur le marché actuel, mais il remplace à vrai dire la notion de capital investi par celle d’évolution du marché.

Les cas concrets publiés par le Ministère prouvent que la proposition du gouvernement ne change absolument rien à la situation générale des loyers courants, car ceux-ci sont inférieurs au loyer maximal que le projet de loi du gouvernement doit permettre, alors que de nombreux ménages locataires ont déjà atteint depuis longtemps la limite de leur capacité financière. Dans certains cas, le plafond du capital investi pourra même être quatre fois plus élevé que le plafond actuel. Ceci vaut en particulier pour des logements vieux et souvent mal isolés.

Donc, il s’agit d’une modification qui va totalement à l’encontre de l’objectif affiché d’améliorer l’accès à un logement digne et abordable.

Aux yeux de la coalition Wunnrecht, le Ministre a fait complètement fausse route et doit réviser une seconde fois son projet de loi.

La coalition Wunnrecht regrette par ailleurs que le gouvernement n’ait pas choisi de prévoir une prise en charge intégrale des frais d’agence par le propriétaire, même si la participation à 50% du locataire et du propriétaire constitue toutefois déjà une amélioration par rapport à la situation actuelle.

La coalition Wunnrecht reste également sur sa faim en ce qui concerne le projet de réforme de l’impôt foncier. Ce projet, en attente depuis des décennies, a certes déjà l’avantage d’exister. La base de calcul de 1941 n’était certainement plus tenable et une réforme généralisée de l’impôt foncier était nécessaire depuis longtemps.

Par ailleurs, l’instauration de deux nouveaux impôts nationaux contre la spéculation, respectivement l’impôt sur la mobilisation des terrains ainsi que l’impôt sur la non-occupation des logements, répondent globalement à une revendication de la coalition. En effet, les actuels impôts communaux sur les logements inoccupés ne sont appliqués que dans quelques communes, et se sont avérés peu efficaces. La nécessité d’un impôt national, et non facultatif, était une évidence depuis longtemps. Le problème toutefois est que les nouveaux impôts ne seront pleinement effectifs qu’en 2037, alors que la situation du marché du logement est déjà exacerbée à présent !

La coalition Wunnrecht regrette par ailleurs que le gouvernement prévoit certes une progressivité dans le temps (par rapport à la durée où le terrain ou le logement ne sont pas sur le marché), mais non par rapport à la superficie et au nombre de biens immobiliers aux mains d’un seul propriétaire.

Sur ce point, le gouvernement manque de courage politique pour s’attaquer à cette tendance accrue d’une concentration de propriétés immobilières entre quelques mains. Pour rappel, selon une étude du LISER publiée en 20191, 159 personnes physiques détenaient à elles seules un quart (25,1%) de la valeur des possessions foncières disponibles aux particuliers !

Le grand absent des projets gouvernementaux, c’est un véritable plan de création de logements à coût modéré, de logements pour les couches de la population les plus vulnérables telles que les primo-arrivants, les bénéficiaires de protection internationale, sans oublier les familles monoparentales ou étudiants. Pour toutes ces populations, l’offre de logements à coûts abordables reste largement insuffisante. Dans un futur proche, même une couche plus aisée de la population se retrouvera impactée par un marché de l’immobilier saturé et inabordable. Cette inaction forme une faute politique dont les conséquences pèsent déjà lourdement sur un grand nombre de ménages.

Le seul point positif que la coalition Wunnrecht voudrait saluer, est le dépôt d’un projet de loi – passé quelque peu inaperçu par rapport aux autres mesures – portant sur la suspension des déguerpissements jusqu’au 31 mars 2023. Dans le contexte actuel d’une crise énergétique et du pouvoir d’achat, il convient d’admettre qu’il s’agit d’une mesure de première nécessité afin d’éviter des situations de précarité sociale extrêmes. Mais comme cette loi de seulement quelques phrases n’est toujours pas avisée par le Conseil d’Etat et ne peut pas encore être votée à la Chambre des Députés, elle perd toute son utilité et nous déplorons de ce fait que des personnes soient mises actuellement devant la porte en plein hiver.

Communiqué par la Coalition Wunnrecht, le 09 décembre 2022.


1 Voir la Note 23 de l’Observatoire de l’habitat, Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER), « Le degré de concentration de la détention du potentiel foncier destiné à l’habitat en 2016 », Note23-A4.pdf. Voir aussi les conclusions en résumé : https://liser.elsevierpure.com/en/publications/le-degr%C3%A9-de-concentration-de-la-d%C3%A9tention-du-potentiel-foncier-de.

Wie üblich greift die OECD das luxemburgische Sozialsystem an

blablablaKürzlich wurde Luxemburg vom Generalsekretär der OECD, Mathias Cormann, besucht, der 2021 dieses Amt von Angel Gurria übernommen hat. Mathias Cormann war zuvor Minister in Australien für die Liberale Partei (bis zum Sieg der Labour Party im Jahr 2019). Als Mathias Cormann Generalsekretär der OECD wurde, wurde er vom Europäischen Gewerkschaftsbund (EGB), der über die Ernennung dieses neoliberalen Hardliners sehr besorgt war, heftig kritisiert.

Die Äußerungen, die Mathias Cormann anlässlich seines Besuchs in Luxemburg machte, bestätigten leider voll und ganz die Bedenken des EGB in Bezug auf ihn. Bei der Vorstellung der OECD-Studie über die luxemburgische Wirtschaft nutzte der neue Generalsekretär das Podium, um zwei Schlüsselelemente des luxemburgischen Sozialsystems anzugreifen: den Index natürlich, aber auch das öffentliche Rentensystem.
Der Index würde die Wettbewerbsfähigkeit der luxemburgischen Wirtschaft beeinträchtigen, die Inflation selber ankurblen und es erschweren würde, die Preise in den Griff zu kriegen so der Generalsekretär. Das altbekannte Lied…

Der Generalsekretär ging sogar so weit, die in Belgien ergriffene Maßnahme vorzuschlagen, gegen die die belgischen Gewerkschaften gerade einen weithin beachteten eintägigen Generalstreik organisiert haben und die darin besteht, eine Obergrenze für Lohnerhöhungen („Norme salariale“) einzuführen.

Offenbar hat die OECD nichts von der Debatte mitgekriegt, die dieses Jahr in Luxemburg stattfand, mit der Manipulation des Index bei der Tripartite im März 2022, dem monatelangen Widerstand des OGBL gegen diese Manipulation und schließlich dem Abschluss eines Tripartite-Abkommens im September, das die Wiederherstellung des normalen Funktionierens des Mechanismus vorsieht. Ihr Generalsekretär ist offenbar der Ansicht, dass der soziale Frieden im Land noch weiter gebrochen werden soll.

Die alte Leier von der hausgemachten Inflation durch den Index (eine Variante der angeblichen „Lohn-Preis-Spirale“) dient hier wieder einmal als Vorwand für Sozialabbau, obwohl in der Praxis vielfach nachgewiesen wurde, dass der angebliche preistreiberische Effekt des Index so nicht besteht. So schätzt das Statec, dass dieser Effekt zu einem Preisanstieg von… 0,2 % führt. Und allein die Tatsache, dass Luxemburg derzeit eine weitaus niedrigere Inflation hat als andere europäische Länder, die kein Indexierungssystem haben, zeigt, dass diese Behauptung nicht der Realität entspricht.
Glücklicherweise – und das ist selten genug, um es hervorzuheben – widersprachen die bei der Vorstellung der Wirtschaftsstudie anwesenden Minister für Finanzen, Wirtschaft und Energie alle drei Mathias Cormann in der Frage des Index. Zweifelsohne wollten sich die Regierungsmitglieder nach den erbitterten Diskussionen während der Tripartite nicht erneut auf einen monatelangen Kampf mit dem OGBL einlassen.

Es ist jedoch bedauerlich, dass die drei Minister nicht auch dem Generalsekretär der OECD in Bezug auf die Renten widersprochen haben. Der Australier stellte die verschiedenen Vorruhestandsmodelle in Frage, behauptete, dass ein „großer Teil“ der luxemburgischen Männer bereits mit 54 Jahren in Rente gehen würde (was nicht stimmt), sprach sich für eine allgemeine Erhöhung des gesetzlichen Rentenalters aus und malte schließlich das berühmte Katastrophenszenario aus… für das Jahr 2070!

Auch hier kennen wir die alte Leier. Wie oft wurde die berüchtigte „Rentenmauer“ schon angekündigt, ohne dass jemand sie je gesehen hat? Das Ziel all dieser Vorschläge ist immer dasselbe: Die staatliche Rentenversicherung soll abgebaut werden, um private Zusatzrentensysteme zu fördern.

Die von Mathias Cormann und der OECD vorgeschlagenen Rezepte haben schon lange Schiffbruch erlitten. Die Finanz- und Wirtschaftskrise von 2008 und die schädliche Austeritätspolitik, die sie fortgesetzt hat, haben dies überdeutlich gezeigt. Es ist höchste Zeit, nach den Krisen der letzten Jahre ein anderes Lied anzustimmen.

Dieser Artikel erschien ursprünglich in der Zeitschrift Aktuell (#5 – 2022)

Die Wiederherstellung des finanziellen Gleichgewichts der Gesundheitskasse darf nicht auf Kosten der Versicherten gehen

In der letzten Sitzung der Quadripartite am 19. Oktober war es dem OGBL wichtig zu betonen, dass eine progressive und zukunftsorientierte Vision unseres öffentlichen und solidarischen Gesundheitssystems dessen Stärkung und Weiterentwicklung vorsehen muss.

Der OGBL hat sich stets für die Stärkung des luxemburgischen Gesundheitssystems eingesetzt und wird sich auch weiterhin dafür einsetzen, dass es für alle zukünftigen Herausforderungen bestmöglich gerüstet ist und zudem zwingend eine Reihe von Grundwerten und -prinzipien garantiert, nämlich:

  • einen allgemeinen und gleichberechtigten Zugang zum universellen Gesundheitssystem für alle Menschen, die ihn benötigen;
  • Qualitativ hochwertige Gesundheitsdienste und -versorgung, die auf die individuellen Bedürfnisse der Patienten zugeschnitten sind, von ausgebildeten Gesundheitsfachkräften erbracht werden und innerhalb eines angemessenen Zeitrahmens zur Verfügung stehen;
  • die Gewährleistung der Wahlfreiheit des aufgeklärten Patienten und der Therapiefreiheit des verantwortlichen Anbieters;
  • eine auf dem Grundsatz der Solidarität beruhende finanzielle Unterstützung;
  • ein System, das optimale Arbeits- und Lohnbedingungen für alle Beschäftigten des Sektors gewährleistet und auch weiterhin gewährleisten muss.

Diese Elemente sind untrennbar miteinander verbunden, so dass die Infragestellung eines dieser Elemente das gesamte Gesundheitssystem und damit den sozialen Zusammenhalt des Landes in Frage stellt.

Auf der Tagesordnung der Sitzung der Quadripartite stand zunächst eine Analyse der finanziellen Situation der Kranken- und Mutterschaftsversicherung (KMV) der Nationalen Gesundheitskasse (CNS). Daraus ging hervor, dass sich die Ausgaben der CNS für das Jahr 2022 als höher als die Einnahmen erwiesen. Das Defizit für 2022 beläuft sich somit auf 55,3 Millionen Euro. Schätzungen zufolge wird der Haushalt der KMV für 2023 wahrscheinlich ebenfalls mit einem Defizit abschließen, diesmal in der Größenordnung von 9,7 Millionen Euro. Diese Defizite werden von der Reserve der CNS aufgefangen, die nach Ablauf des Haushaltsjahres 2023 noch 838,2 Millionen Euro betragen dürfte.

Es stimmt zwar, dass der Haushalt der Kranken- und Mutterschaftsversicherung, genauer gesagt der Saldo der laufenden Operationen, im vierten Jahr in Folge ein Defizit aufweist, doch ist zu beachten, dass die Reserve, die immer noch relativ groß ist, Zeit für eine Analyse der Situation lässt, um diesem strukturellen Defizit entgegenzuwirken. Eine nach dem Prinzip des Zahlers/Entscheiders zusammengesetzte Arbeitsgruppe wurde eingesetzt, um eine Analyse durchzuführen, die bei der nächsten Sitzung der -Quadripartite im Frühjahr 2023 vorgelegt werden soll. Der OGBL wird sich dafür einsetzen, dass die Bemühungen zur Wiederherstellung des finanziellen Gleichgewichts der KMV nicht auf Kosten der Versicherten gehen, d.h. beispielsweise durch eine Verschlechterung der Gesundheitsleistungen oder die Einführung eines Karenztages im Falle einer Arbeitsunfähigkeit.

In der Sitzung der Quadripartite wies der OGBL auch darauf hin, dass die jährliche staatliche Finanzdotation für die Mutterschaftsversicherung in Höhe von 20 Millionen Euro seit Jahren nicht mehr ausreichend ist. Diese Dotation soll die zusätzlichen Belastungen ausgleichen, die der CNS durch die Aufnahme der Geldleistungen bei Mutterschaft in das System entstehen. Für den OGBL ist es auch unverständlich, dass nach 2023 im Mehrjahresbudget des Staates keine jährliche Dotation für die kommenden Jahre mehr vorgesehen ist. Nach Ansicht des OGBL ist es unerlässlich, einen Kassensturz durchzuführen, um die Höhe der jährlichen Mutterschaftsdotation anzupassen, damit die tatsächliche Belastung der CNS ausgeglichen wird. Dies wäre unter anderem ein Weg, den es zu erkunden gilt, um das finanzielle Gleichgewicht der CNS-KMV in den kommenden Jahren wiederherzustellen.

Die Quadripartite nahm auch eine Bestandsaufnahme bezüglich des finanziellen Ausgleichs für die Maßnahmen vor, die im Rahmen der sanitären Krise aufgrund von Covid-19 ergriffen wurden. Die Ausgaben belaufen sich derzeit auf rund eine halbe Milliarde Euro. Zu dieser Summe müssen noch die verschiedenen Ausgaben im Zusammenhang mit der Pandemie hinzugerechnet werden, die nicht durch die staatliche Beteiligung abgedeckt sind, sondern von der CNS finanziert werden.

Ein weiterer Punkt, der bei der Sitzung am 19. Oktober behandelt wurde, betraf die neuen Leistungen im Bereich der Zahnmedizin, zu denen eine Bestandsaufnahme der laufenden Arbeiten vorgenommen wurde. Im Jahr 2017 war beschlossen worden, einen Finanzrahmen in Höhe von 12,4 Millionen Euro für neue zahnmedizinische Leistungen zur Verfügung zu stellen. Eine finanzielle Bereitstellung bedeutet aber nicht unbedingt, dass neue Leistungen oder eine bessere Versorgung sofort umgesetzt werden. Tatsächlich wurde bislang nur die Ausweitung der Kostenerstattung auf eine zweite Zahnentkalkung pro Jahr umgesetzt.

Was weitere Verbesserungen im Bereich der zahnärztlichen Leistungen betrifft, so konnte in der Zwischenzeit ein Katalog von parodontologischen, endodontischen und implantologischen Maßnahmen bei seltenen Krankheiten erstellt werden, der nun noch die Nomenklaturkommission passieren muss, bevor die Versicherten davon profitieren können. Auch Verhandlungen zwischen der CNS und den Zahnärzten sind noch im Gange, vor allem bezüglich der Übernahme und Aufnahme von Behandlungen wie „Fissurenauffüllung“ oder gar Füllungs- und Kavitätenpräparationsmaterialien („Wäisse Plombe“) in die Nomenklatur. Es ist zu hoffen, dass die Arbeiten in den nächsten Wochen intensiviert werden, damit die Versicherten endlich auch von diesen neuen Erstattungen profitieren können, die bereits vor fünf Jahren beschlossen wurden!

Neben den anderen klassischen Punkten, die in der Sitzung der Quadripartite behandelt wurden, hat der OGBL auch die Schaffung einer Arbeitsgruppe gefordert, die sich mit der Koordination der Krankenhausaufenthalte des Patienten mit allen Ärzten, einschließlich des Pflegepersonals der Krankenhäuser, befasst.

Der Patient muss nämlich im Rahmen des Behandlungspfades in den Mittelpunkt gestellt werden, insbesondere was die Sicherheit und Qualität der Behandlung im Krankenhaus betrifft. Es ist wichtig, den Patienten in die Entscheidungsfindung bezüglich seiner eigenen Gesundheitspflege einzubeziehen. Leider hat der OGBL in letzter Zeit immer mehr den Eindruck, dass sich das Gesundheitssystem mehr und mehr an den Bedürfnissen der Ärzte und nicht an denen der Patienten orientiert.

Der OGBL ist der Meinung, dass ein System, das auf dem Prinzip des Erreichens von Ergebnissen basiert, nicht empfehlenswert ist, da in diesem Fall Verbesserungen nur in Bezug auf messbare Punkte möglich wären und somit die Zeit, die für den Patienten aufgewendet wird, schwer messbar wäre, obwohl sie von entscheidender Bedeutung ist.

Hinzu kommt, dass sich Tausende von Pflegekräften tagtäglich für eine qualitativ hochwertige Pflege von Krankenhauspatienten einsetzen. Diese sind jedoch zunehmend unterbesetzt. In diesem Zusammenhang fordert der OGBL die Einführung von Mindestpersonalausstattungen im Gesundheitssektor, die einerseits den Personalschlüssel im Verhältnis zur Anzahl der Betten und andererseits die Qualifikationen des Pflegepersonals in ausreichender Zahl definieren sollten.

Es ist zu bedenken, dass die Beschäftigten einem zunehmenden Arbeitsdruck ausgesetzt sind und dass solche Mindestdotierungen selbst kurzfristig diesem Druck entgegenwirken würden, indem beispielsweise die Stundenzahl der Beschäftigten mit Teilzeitverträgen für die, die dies wünschen, erhöht wird oder indem die in diesem Sektor gängige Praxis der befristeten Verträge beendet wird.

Ein weiterer vom OGBL angesprochener Punkt bestand in der Forderung nach einer Reaktivierung der Arbeitsgruppe, die sich mit der Entlastung der Notdienste befasst. Im Jahr 2018 war eine Arbeitsgruppe zur Entlastung der Notaufnahmen eingerichtet worden. Die Arbeitsgruppe hatte bis zum Beginn der Pandemie getagt.

Die von der Arbeitsgruppe vorgeschlagenen Verbesserungsmaßnahmen wurden umgesetzt, doch eine nationale Strategie für den Betrieb der Notaufnahmen (Krankenhäuser und „maisons médicales“) fehlt noch immer. Es wurden verschiedene Wege beschritten, die jedoch nicht den gewünschten Erfolg brachten. Die Patienten sind immer noch mit langen Wartezeiten und Wartezimmern konfrontiert, die ihren Bedürfnissen nicht gerecht werden. Dies wurde auch vom Verband der luxemburgischen Krankenhäuser (FHL) bestätigt: In den letzten zwei Jahren gab es einen Anstieg der Notaufnahmen um 25 %, von denen 50 % an einen Allgemeinmediziner oder sogar an eine „maison médicale“ hätten weitergeleitet werden können.

Die Gesundheitsministerin Paulette Lenert kündigte an, dass die Arbeitsgruppe im Laufe des Novembers reaktiviert werden sollte. Wenn wir uns nicht irren, wurde jedoch bis heute keine Einladung zu einer Sitzung dieser Arbeitsgruppe an die betroffenen Akteure versandt. Die Ministerin teilte außerdem mit, dass die Öffnungszeiten der „maisons médicales“ überprüft und angepasst würden, um die Notaufnahmen der Krankenhäuser zu entlasten. Die vom OGBL vorgebrachte Idee, um dieser Situation weiter entgegenzuwirken, besteht nicht nur darin, die Öffnungszeiten der bestehenden Ärztehäuser auszuweiten, sondern auch darin, in jede Spitaleinrichtung ein Ärztehaus zu integrieren, wie es bereits bei der Kannerklinik im CHL der Fall ist.

In Anbetracht der Tatsache, dass ein insgesamt gut funktionierender Notdienst, der dem Patienten angeboten wird, die Visitenkarte des Gesundheitssystems darstellt, ist es notwendig, sich so schnell wie möglich abzustimmen, um eine Lösung zu finden, die eine optimale Versorgung gewährleistet.

Dieser Artikel erschien ursprünglich in der Zeitschrift Aktuell (#5 – 2022)

Die sozialen Notstände bleiben zahlreich und die Regierung hat noch Zeit zu handeln!

Die letzte Tripartite brachte eine Reihe von notwendigen Antworten auf die akute Kaufkraftkrise, auf die sehr schnell reagiert werden musste. Dank der Entschlossenheit des OGBL konnte die Fehlentscheidung der vorherigen Tripartite, der zu einer massiven und inakzeptablen Indexmanipulation geführt hatte, korrigiert werden. Die sozialen Notlagen, mit denen das Land konfrontiert ist, sind jedoch immer noch sehr zahlreich. Es geht jetzt darum, dass die Regierung diese nicht vergisst.

In diesem Zusammenhang stellt der OGBL fest, dass die jüngste Rede des Premierministers zur Lage der Nation sowie der von der Finanzministerin vorgelegte Entwurf des Staatshaushalts für 2023 weit davon entfernt sind, den Herausforderungen gerecht zu werden. Die am 24. Oktober versammelte Exekutive des OGBL hielt es für völlig unverständlich, dass weder der Premierminister noch die Finanzministerin in ihren jeweiligen Reden auch nur ein Wort über die grassierende Armut und die sich verschärfenden Ungleichheiten im Land verloren haben, während immer mehr Haushalte Mühe haben, über die Runden zu kommen.

Der OGBL begrüßt natürlich die starke Betonung der Ökologie während der Rede zur Lage der Nation, kann sich aber angesichts all der anderen sozialen Notlagen, mit denen das Land konfrontiert ist, nicht damit zufriedengeben. Ja, es gibt einen Klimanotstand. Der OGBL nimmt diesen sehr ernst und unterstützt im Übrigen alle Initiativen, die darauf abzielen, die im Pariser Abkommen festgelegten Ziele zu erreichen, aber es gibt parallel dazu auch andere Prioritäten, die die Regierung nicht einfach ignorieren kann und die sie in Angriff nehmen muss. Der OGBL stellt fest, dass die Regierung in diesen Bereichen keine neuen wichtigen Initiativen vorschlägt, obwohl es noch so viel zu tun gäbe.

Angefangen beim Arbeitsrecht. Jeder ist sich bewusst, dass sich die Arbeitswelt heute in einem tiefgreifenden Wandel befindet. In diesem Kontext muss sich also auch das Arbeitsrecht unbedingt weiterentwickeln, um sich den neuen Gegebenheiten anzupassen. Ein Beispiel hierfür sind die Arbeitnehmer der digitalen Plattformen (Crowdworker, Clickworker, Microworker, AppJobber…), die einen Rechtsrahmen benötigen, der an diese neuen Arbeitsweisen angepasst ist. Aber nicht nur das. Der OGBL hatte beispielsweise eine Reihe von Verpflichtungen begrüßt, die die Regierung 2018 im Rahmen ihres Koalitionsprogramms eingegangen war, die aber leider immer noch nicht umgesetzt wurden. So hat die Regierung während ihrer Amtszeit keine Gesetzesinitiative ergriffen, die auf eine bessere Vereinbarkeit von Privat- und Berufsleben abzielt. Auch bezüglich einer notwendigen Arbeitszeitverkürzung wurde nichts unternommen. Eine Reform des Gesetzes zu den Sozialplänen ist ebenfalls noch nicht in Sicht, ebenso wenig wie eine Reform des völlig überalterten Kollektivvertragsgesetzes, obwohl 50 % der Arbeitnehmer im Land noch immer keinen Kollektivvertrag haben und selbst die Europäische Union und die OECD diese mittlerweile fördern.

Eine weitere Priorität der Regierung sollte das Thema Steuern sein. Das derzeitige System ist nach wie vor zutiefst ungerecht. Arbeitseinkommen, d. h. Löhne und Gehälter, werden bis zu viermal so hoch besteuert wie Kapitaleinkommen, d. h. Dividenden, Zinserträge, Gewinnbeteiligungen etc. Es ist daher dringend notwendig, mehr Steuergerechtigkeit herzustellen. Der OGBL fordert im Steuerbereich vor allem die Einführung eines Mechanismus zur automatischen Anpassung der Steuertabelle an die Inflation. Denn ohne einen solchen Mechanismus sind die Haushalte jedes Mal, wenn die Einkommen der Haushalte steigen, direkt von ungerechtfertigten Steuererhöhungen und somit von Kaufkraftverlusten betroffen. Dieses als „kalte Progression“ bezeichnete Phänomen trifft vor allem die unteren und mittleren Einkommensschichten. Dies ist nur eine der vielen Forderungen des OGBL. Es gibt noch viel zu tun in diesem Bereich.

Und die Liste der anderen prioritären Dossiers, die die Regierung dringend in Angriff nehmen sollte, ist lang – sehr lang sogar! Der OGBL möchte in diesem Zusammenhang betonen, dass die Regierung bis zu den nächsten Nationalwahlen, d.h. bis Oktober 2023, noch genügend Zeit hat, um zu handeln! (Siehe auch unser Dossier: Vier Jahre später – Die Verpflichtungen der Regierung erneut unter die Lupe genommen)

Die Regierung verfügt auch über den nötigen Spielraum, um eine Reihe von Maßnahmen zu ergreifen. So haben die öffentlichen Finanzen zwar aufgrund des Covid-19 und der Maßnahmen zur Bekämpfung des Energiepreisanstiegs gelitten, wie die CSL in ihrer rezenten Stellungnahme zum Haushaltsentwurf 2023 dargelegt hat, aber die Lage der öffentlichen Finanzen sieht mittlerweile weitaus besser aus als angekündigt und würde eine antizyklische Finanzpolitik ermöglichen, die zur Vermeidung einer anhaltenden Rezession unerlässlich ist. Die Haushaltspolitik sollte daher vor allem die Haushalte stärker unterstützen, indem sie die Sozialausgaben erhöht und die Kaufkraft der Haushalte stärkt.

Dieser Artikel erschien ursprünglich in der Zeitschrift Aktuell (#5 – 2022)