Tripartite – Il y a manifestement tromperie sur la marchandise

L’OGBL souhaite apporter encore quelques précisions concernant sa décision, prise le 30 mars 2022, de ne pas signer la proposition faite par le gouvernement dans le cadre de la tripartite. Ces précisions apparaissent malheureusement nécessaires au regard de la présentation douteuse, pour ne pas dire mensongère, qui en est faite par le gouvernement et le patronat depuis lors.

Tout d’abord, il n’est pas vrai que l’OGBL a refusé de donner son accord à la proposition gouvernementale, au motif qu’il aurait voulu que les salariés qui gagnent jusqu’à 160 000 euros par an soient également «compensés» pour le report de la tranche indiciaire prévue normalement en août 2022 — une vaste blague qui malheureusement semble trouver un certain écho dans la presse.

Plus sérieusement, l’OGBL a refusé de signer, d’une part parce qu’il ne pouvait pas donner un chèque en blanc au gouvernement pour une manipulation de l’index jusqu’en 2024, sachant d’autant plus que les prix sont actuellement extrêmement volatiles, d’autre part, parce qu’il n’accepte pas que des aides massives aux entreprises, dont la plus massive est absolument non ciblée et indifférenciée, à savoir le report de plusieurs tranches indiciaires, soient financées par — et viennent donc amputer — le pouvoir d’achat de quasiment l’ensemble des salariés, des pensionnés et de leurs familles. Il s’agit là, rien de moins, que d’une vaste opération de redistribution inversée, du bas vers le haut.

Ensuite, concernant les fameuses compensations tant vantées par le gouvernement pour le report de la tranche indiciaire normalement due en août 2022, l’OGBL insiste sur le fait que pour la plupart des salariés et des pensionnés, celles-ci seront inférieures à ce qu’aurait représenté le déclenchement de l’index au mois d’août. Ainsi, pour 40% de la population (les «riches» selon le gouvernement), il n’y aura déjà pas de compensation du tout (0); et pour environ 20% de la population, la «compensation» sera anecdotique par rapport à la perte de revenu engendrée par le report de la tranche indiciaire. Même pour une large partie des quintiles 1 et 2 (= 40 % des revenus les plus bas), la compensation prévue ne couvrira pas la perte, en termes de revenu réel, provoquée par le report de la tranche indiciaire pendant 8 mois, sachant que le revenu annuel brut comprend outre le salaire de base, également les primes, suppléments pour travail de nuit, pour travail de dimanche, heures supplémentaires, astreintes, etc, Sans oublier qu’aucun mécanisme de compensation n’est prévue au niveau des allocations familiales, pourtant récemment réindexées !

Ainsi, pour la très grande majorité des ménages, ces «compensations» ne compenseront pas la perte de pouvoir d’achat produite par la manipulation de l’index du mois d’août. Sans parler des éventuelles tranches supplémentaires qui pourraient encore être dues en 2022 et 2023, pour lesquelles le gouvernement a donc d’ores et déjà décidé qu’elles seraient décalées dans le temps. Les signataires de l’accord 2-½-partite se sont bien mis d’accord sur un délai minimal de 12 mois entre deux tranches indiciaires et il y a donc un véritable risque qu’une tranche indiciaire soit perdue de façon définitive, si l’inflation se maintient au niveau actuel, voire augmente encore davantage.

S’il est vrai qu’avec les mesures retenues, le gouvernement compte imposer à la très grande majorité des salariés et des pensionnés du Luxembourg de devoir se montrer solidaires envers les entreprises, l’OGBL estime néanmoins que baptiser ce paquet de mesures du nom de «paquet de solidarité» est tout de même audacieux. Il y a manifestement tromperie sur la marchandise.

Enfin, l’OGBL dénonce fermement la tentative du gouvernement visant à diviser le salariat au Luxembourg, que ce soit entre résidents et frontaliers lors des négociations (l’une des propositions faites par le gouvernement visait tout simplement à exclure les frontaliers du mécanisme de compensation) ou bien entre petits et moyens salaires dans le cadre du modèle de compensations finalement retenu.

Communiqué par l’OGBL,
le 2 avril 2022

Pas d’accord de l’OGBL au démantèlement social !

Dans la nuit du 30 au 31 mars 2022, à l’issue de neuf journées de négociations acharnées, l’OGBL a refusé de donner son accord à la proposition inacceptable faite par le gouvernement dans le cadre de la tripartite convoquée en raison de la flambée des prix de l’énergie. L’OGBL a en effet refusé de mettre sa signature sous un accord ne signifiant rien d’autre qu’un démantèlement social au Luxembourg et il a ainsi refusé de vendre le salariat au Luxembourg.

L’OGBL est entré dans cette tripartite avec pour objectif de renforcer le pouvoir d’achat des salariés, des pensionnés et de leurs familles, et non pour l’affaiblir. L’accord proposé par le gouvernement était dans ce contexte tout simplement inacceptable pour l’OGBL et ce, pour trois raisons principales. Premièrement, la proposition du gouvernement prévoyait, en plus du report de la tranche indiciaire qui selon le Statec serait normalement due en août 2022, de retarder également à chaque fois d’au moins un an d’éventuels déclenchements supplémentaires de l’index qui pourraient encore advenir en 2022 et 2023. Deuxièmement, une large partie des propositions constructives faites par l’OGBL lors de ces négociations ont été balayées d’un revers de main par le gouvernement. Ainsi, il n’a pas été possible lors de ces négociations d’envisager d’autres pistes que celles retenues en amont de la tripartite par le gouvernement et le patronat. Il n’a ainsi pas pu y avoir de discussion portant sur une adaptation du barème fiscale à l’inflation ou bien encore sur d’autres sources de recettes fiscales pour l’Etat, comme le revendiquait pourtant l’OGBL. Troisièmement, les mesures financières proposées par le gouvernement en vue de compenser le report (de huit mois) de la tranche indiciaire qui doit normalement se déclencher en août 2022 sont restées largement en dessous de tout compromis envisageable pour l’OGBL.

L’OGBL regrette profondément que le gouvernement se soit agenouillé face au patronat, qu’il ait instrumentalisé cet outil si important que constitue la tripartite pour orchestrer un démantèlement social et une manipulation du système d’indexation des salaires et des pensions qui est pourtant l’un des garants de la paix sociale au Luxembourg.

L’OGBL tient par ailleurs à souligner qu’il est resté ouvert à la discussion tout au long des négociations et qu’il n’a cessé de faire des propositions en vue d’un accord équilibré, mais force est de constater que toutes les discussions ont toujours finies par en revenir à la question de l’index et de sa manipulation.

Enfin, l’OGBL a refusé de donner son accord à une vaste opération de redistribution inversée (du bas vers le haut !!!), consistant à aider toutes les entreprises, sans distinction aucune, avec le pouvoir d’achat des salariés, des pensionnés et de leurs familles.

Publié par l’OGBL
le 31 mars 2022


2022-03-31 – Pressekonferenz vum OGBLno der Tripartite: Keen Accord vum OGBL zu Sozialofbau (Lu)

Wahrheiten und Lügen über den Index

Der Index: Was er ist und was er nicht ist

Die automatische Lohnindexierung (seit 1975) dient dem Erhalt der Kaufkraft, indem sie die durch die Inflation verursachte Geldentwertung ausgleicht. Somit ist der Index ein technischer Mechanismus, der den Kaufkraftverlust ausgleichen soll.

Bei gleicher Produktivität und Wirtschaftsleistung des Unternehmens verhindert der Index, dass die Inflation die Reallöhne entwertet.

Arbeitnehmer*innen und Rentner*innen können sich wieder denselben Umfang an Waren oder Dienstleistungen leisten wie vor der Abwertung.

Der Erhalt der Kaufkraft wiederum kommt der Wirtschaft zugute, insbesondere dem Handel und dem Handwerk.

Der gesetzliche Mechanismus umfasst:

  1. die monatliche Überwachung der Preisentwicklung der Produkte und Dienstleistungen im Warenkorb (der die Konsumgewohnheiten der Bevölkerung widerspiegelt) und
  2. die automatische Anpassung aller Bruttolöhne und -renten um +2,5%, wenn die Preisentwicklung des Warenkorbs im Vormonat den Schwellenwert von +2,5% erreicht hat.

Index = sozialer Frieden

Der Index ermöglicht ein Minimum an organisierter Lohnpolitik, da alle Löhne an die Inflation angepasst werden, was die Kollektivvertragsverhandlungen in den Betrieben entlastet und erleichtert –> mit dem Index können sich die Lohnverhandlungen auf den wirtschaftlichen Umsatz der Unternehmen und die Produktivitätsentwicklung konzentrieren, da der Inflationsausgleich nicht verhandelt werden muss. Dieses Modell hat sich über Jahrzehnte hinweg als sehr erfolgreich erwiesen und wesentlich zum sozialen und wirtschaftlichen Fortschritt beigetragen. Es ist eine der wichtigsten Säulen des sozialen Friedens in Luxemburg. Die luxemburgische Arbeitnehmerschaft hat kein Interesse daran, dass das luxemburgische Modell verschlechtert oder gar schrittweise abgebaut wird.


Der Index ist daher weder eine sozialpolitische Maßnahme noch eine Maßnahme zur Umverteilung des von der Wirtschaft geschaffenen Reichtums und genau genommen auch kein Instrument der Lohnpolitik, sondern schlicht und einfach ein Ausgleichsmechanismus.


Die Argumente der Gegner des Index

Wer heute sagt, dass angesichts einer sogenannten problematischen Inflationsentwicklung dringender Handlungsbedarf besteht, ist nicht ehrlich und plant ganz klar einen Angriff auf das Indexsystem:

um das Modell der Lohnverhandlungen ernsthaft zu stören oder sogar abzuschaffen, und

um Lohnkürzungen zu erzwingen und auf Kosten der Arbeitnehmer*innen einen ständigen Druck auf die Löhne auszuüben.

Die Inflation in Luxemburg ist zu hoch = falsch!

Laut dem „Observatoire de la formation des prix“ lag die Inflation in Luxemburg im Jahr 2021 bei 2,5 %. Damit lag die Inflation hierzulande leicht über dem EU-Durchschnitt und der Inflation in Frankreich, aber unter der Inflation in den anderen Nachbarländern und den Niederlanden. Die Inflation hat sich in den letzten Wochen vor dem Hintergrund der russischen Invasion in der Ukraine beschleunigt. Die Situation ist jedoch unbeständig und es ist unklar, wie lange diese erhöhte Inflation anhalten wird. Auch hier folgt die Preisentwicklung in Luxemburg den internationalen Trends und ist nicht wesentlich höher.

Auf jeden Fall sind wir derzeit weit von der Situation in den 1970er und frühen 1980er Jahren entfernt, als die Inflation zeitweise bei 10 % lag. Eine dynamische Wirtschaftsentwicklung produziert nicht nur Inflation, sondern braucht sie auch. Wirtschaftswissenschaftler halten eine Inflationsentwicklung von 2 % oder 3 % pro Jahr oder sogar noch mehr für optimal und stimulierend für die Wirtschaftstätigkeit. Dies entspricht der durchschnittlichen Inflationsrate in Luxemburg während der letzten 30 bis 35 Jahre.

„Der Index heizt die Inflation an und führt zu einem Preisanstieg“ = falsch!

Es sind die Unternehmen, die als erste die Preise erhöhen –> wenn sie es nicht täten, bräuchten wir den Index nicht, um unsere Löhne und unsere Kaufkraft besser zu schützen. Wenn der Index die Inflation anheizen würde, würde jede Fälligkeit automatisch zu einem Inflationsschub führen. Entgegen immer wiederkehrender Behauptungen konnte das Statec in einer Studie zu diesem Phänomen einen solchen sogenannten “Zweitrunden”-Inflationseffekt des Index (diese wurde während der letzten nationalen Diskussion über eine Manipulation des Index in Auftrag gegeben; vgl. Wirtschaft & Statistik Nr. 43/2010) nicht bestätigen –> nur 0,2% auf dieses Phänomen zurückgeführt werden können. Wenn der Index tatsächlich die Inflation anheizen würde, müsste die Inflationsentwicklung in Luxemburg deutlich höher sein als in den anderen europäischen Ländern, was aber keineswegs der Fall ist.

Die Löhne sind zu hoch = falsch!

In Luxemburg gibt es keinen objektiven Grund für die Forderung nach Lohnkürzungen. Tatsächlich ist der Lohnanteil am geschaffenen Mehrwert seit Jahren rückläufig: Die Löhne sind langsamer gewachsen als die Gewinne und Dividenden der Unternehmer und Aktionäre.

Diese Verzerrung der Verteilung zwischen Kapital und Arbeit ist kein spezifisch luxemburgisches Phänomen, sondern gilt für die Arbeitnehmer*innen in allen europäischen Ländern –> aber Luxemburg ist hier eindeutig führend, da die ungerechte Umverteilung der Wirtschaftsleistung in Luxemburg besonders ausgeprägt ist (und das trotz unseres Indexsystems). Die Arbeitsproduktivität in Luxemburg liegt seit Jahren weit über der unserer geografischen Nachbarn. Gleichzeitig sind auch die Gewinnmargen der Unternehmen (Anteil des geschaffenen Mehrwerts nach Abzug der Lohnkosten) höher als in unseren Nachbarländern. Wenn es in bestimmten Unternehmen oder Wirtschaftszweigen Probleme gibt, sind diese in den meisten Fällen nicht auf die Lohnkosten zurückzuführen.

Der Index ist nicht sozial gerecht = falsch!

Direkte Lohnverhandlungen und Kollektivvertragsverhandlungen dienen dazu, mehr Lohngerechtigkeit herzustellen: Sie legen fest, wie der durch die geleistete Arbeit geschaffene Mehrwert zwischen Löhnen und Kapitaleinkommen aufgeteilt wird und ob eine gerechtere Verteilung der Wirtschaftsleistung eines Unternehmens zwischen Löhnen und Gewinnen, Kapitaleinkommen und Dividenden erreicht werden kann oder nicht.

Der Index hat auch nichts mit der Lohnhierarchie in einem Unternehmen zu tun! Es ist nicht die Schuld des Index, wenn in einem Betrieb das Verhältnis zwischen den Löhnen und den verschiedenen Funktionen bzw. beruflichen Qualifikationen nicht ausgewogen oder sogar ungerecht ist.

–> Mehr soziale Gerechtigkeit sollte durch eine fortschrittliche Steuerpolitik des Staates angestrebt werden, die den Steuerdruck auf die Betriebsgewinne der Unternehmen und auf die großen Einkommen erhöht.

Zur Erinnerung: Der OGBL fordert eine Steuerreform, die Folgendes beinhaltet:

eine Anpassung der Steuertarife an die Preisentwicklung. Diese wurde seit 2009 nicht mehr durchgeführt. Ohne Anpassung der Tarife kompensiert der Index die gesamte Kaufkraft nur auf dem Bruttoeinkommen, nicht aber auf dem Nettoeinkommen (Phänomen der kalten Progression).
eine Steuerentlastung für die Mittelschicht durch eine stärkere Steuerprogression, – einschließlich einer Erhöhung des Spitzensteuersatzes;
eine höhere Besteuerung von Kapitaleinkommen und Vermögen sowie von Immobilienspekulationen.

In den vergangenen Jahren wurde die Steuerlast zunehmend von den Unternehmen auf die privaten Haushalte verlagert; dieser Trend muss umgekehrt werden.

Der Mythos vom „gedeckelten“ Index

„Ist es fair, dass eine Indexrate von 2,5% für eine*n Arbeitnehmer*in mit sozialem Mindestlohn eine Erhöhung von etwas mehr als 50€ bedeutet, während die/der andere 500€ mehr bekommt?” – Solche populistischen Behauptungen verhindern jede ernsthafte Diskussion, denn diese Zahlen sind nichts anderes als der Vergleich eines monatlichen Bruttogehalts von 2.250€ (sozialer Mindestlohn) mit einem Bruttogehalt von 20.000€!

–> Das entspricht 8,86x dem sozialen Mindestlohn!

Die Zehntausende von Arbeitnehmer*innen mit einem Bruttolohn von 4.000 €, 5.000 €, 6.000 € oder 7.000 € werden verschwiegen. Und doch sind sie es, auf die der Präsident des luxemburgischen Unternehmensverbands (UEL) Michel Reckinger abzielt, wenn er solche Beispiele anführt.

Wenn es sich tatsächlich um diejenigen handeln würde, die 15.000€ oder 20.000€ im Monat verdienen, müsste die UEL ohne zu zögern die Forderung des OGBL akzeptieren, mehr Steuergerechtigkeit durch zusätzliche Steuerstufen für sehr hohe Einkommen herzustellen!

–> Der Vorschlag eines gedeckelten Indexes hat nicht zum Ziel, mehr Lohn- oder soziale Gerechtigkeit zu erreichen, im Gegenteil, es geht schlicht und einfach darum, die normalen Löhne und damit die Kaufkraft zu senken!

–> Dies ist ein Zwischenschritt auf dem Weg zur vollständigen Abschaffung des Indexsystems!

Gedeckelter Index = sozialer Index?

Die einzigen, die von diesen Einsparungen profitieren, sind die Unternehmen und die Aktionäre. Ein Höchstindex würde dazu führen, dass sich Arbeitnehmer*innen mit höherem Einkommen weniger mit unserem Sozialmodell und seiner sozialen Sicherheit identifizieren.

Käme ein gedeckelter Index den niedrigen Löhne zu Gute?

“Werden Geringverdiener*innen davon profitieren, dass die Löhne von etwa 45 % der übrigen Arbeitnehmer*innen abgebaut werden?” –> Nein.

Der gedeckelte Index würde den Geringverdiener*innen überhaupt nicht zugute kommen: Sie würden keinen Cent von dem Geld erhalten, das die Arbeitgeber auf Kosten der anderen Arbeitnehmer*innen einnehmen würden. Schlimmer noch –> Der Druck der Arbeitgeber und ihrer Organisationen auf die Geringverdiener*innen wird steigen!

Es wäre ebenso naiv wie falsch, die allgemeine Ausrichtung der Forderungen der Arbeitgeber zu verkennen: “Weg mit dem sozialen Mindestlohn, weg mit dem Index, für eine allgemeine Senkung der Löhne in Luxemburg”.

–> Im Baugewerbe, im Handwerk, im Handel, in der Reinigungsbranche, im Hotel- und Gaststättengewerbe gibt es nur wenige Arbeitnehmer*innen, die mehr als das Doppelte des sozialen Mindestlohns verdienen. Das Patronat wird nicht lockerlassen, bis der „soziale Index“ noch “sozialer” und “selektiver” geworden ist. Dies könnte in mehreren Schritten geschehen: von 2 auf 1,5, dann auf 1,25, dann auf 1x den sozialen Mindestlohn und schließlich wird der soziale Index ganz abgeschafft.

Das eigentliche Ziel

In Luxemburg würde die gesetzlich vorgeschriebene automatische Indexierung zum Ausgleich der Inflation nicht mehr existieren. Der Inflationsausgleich wäre somit nicht mehr an die Löhne gekoppelt. Arbeitnehmer*innen mit den niedrigsten Einkommen, die praktisch an der Armutsgrenze leben, würden im Gegenzug höchstens eine um 200€ erhöhte Teuerungszulage und eine Energieprämie erhalten, die ihren Kaufkraftverlust nur teilweise abdecken würde. Haushalte mit mittleren Einkommen würden überhaupt keinen Ausgleich mehr erhalten, umso mehr, wenn sie nicht unter einen Kollektivvertrag fallen.

–> Der gedeckelte Index ist die Vorstufe zur vollständigen Abschaffung des Index!

Der Warenkorb

Einmal im Jahr überprüft das Statec die Liste der Waren und Dienstleistungen und ihre Gewichtung im Warenkorb. Der Preisindex zeigt unter anderem, wie viel die Verbraucher*innen für welche Waren und Dienstleistungen ausgeben. Er dient als Grundlage für die Berechnung der Inflation.

Erdölprodukte aus dem Verbraucherkorb entfernen?

= ein erster Schritt, um die Preisindexierung in Frage zu stellen.

Aus existenziellen Gründen kann kein Haushalt auf den Konsum von Erdölprodukten (+ Erdgas) verzichten. Eine Manipulation des Index für Erdölprodukte würde eines der wichtigsten Güter aus dem Warenkorb verbannen und den Schutz der Kaufkraft gefährden. Darüber hinaus würde sie in erster Linie Haushalte mit niedrigem Einkommen treffen, da bei ihnen der Anteil dieser Produkte an ihrem Gesamteinkommen finanziell stärker ins Gewicht fällt als bei anderen Einkommensgruppen. Gleichzeitig wird eine solche Neutralisierung keineswegs zu weniger Treibhausgasemissionen und einer geringeren Nutzung fossiler Brennstoffe führen!

Anstatt den Index zu manipulieren, schlägt der OGBL der Regierung vor:

sich auf den Ausbau und die Verdichtung sowie auf die Qualität des öffentlichen Transportangebots zu konzentrieren;
die Maßnahmen des Beihilferegimes zur Förderung der Energieeffizienz im Wohnungs- und Mobilitätsbereich auszuweiten und sozial gerechter zu gestalten (einkommensabhängig degressiv staffeln), damit auch Niedriglohngruppen davon profitieren können.

Warum wäre es unangemessen, Tabak und Alkohol auszuschließen?

Der Ausschluss von Tabak und Alkohol hätte aus gesundheitspolitischer Sicht keine Auswirkungen, im Gegensatz zu höheren Steuern auf diese Produkte. Eine solche Maßnahme würde vor allem Arbeitnehmer*innen mit niedrigem Einkommen bestrafen, die nicht unbedingt mehr Tabak- oder Alkoholprodukte konsumieren, aber im Vergleich einen proportional höheren Anteil ihres Einkommens investieren müssen als besser gestellte Haushalte (Arbeitnehmerkammer: je höher das Einkommen, desto geringer der Anteil der Kosten für Tabak und Alkohol an den Gesamtausgaben der Arbeitnehmer*innen).

Der OGBL lehnt ebenfalls ab:

– Die zeitliche Verschiebung der Indextranchen.

Mit den zwischen 2006 und 2013 vorgenommenen „Modulationen“ (genauer: Manipulationen) des Index, die in der Verschiebung mehrerer Indextranchen bestanden, haben die Unternehmen und der Staat Einsparungen in der Größenordnung von über einer Milliarde Euro erzielt, und dies auf Kosten der Arbeitnehmer*innen. Der entsprechende reale Kaufkraftverlust für die Arbeitnehmer*innen wurde hingegen nie kompensiert. Der OGBL hat sich gegen diese Indexmanipulationen gewehrt und wird dies auch weiterhin tun. Das normale Funktionieren des Indexmechanismus muss beibehalten werden, wie es die Regierung im Übrigen im Koalitionsvertrag von 2018 und noch vor kurzem bei der Tripartite im Dezember 2021 zugesagt hatte.

– Die vollständige Abschaffung des Indexsystems.

Die Anpassung der Löhne an die Inflation müsste dann in den Kollektivvertragsverhandlungen in den Betrieben behandelt werden. Konflikte wären damit vorprogrammiert, zumal das luxemburgische System der Lohnfestsetzung und -verhandlung schrittweise abgebaut wird.

–> Jeder, der den Index abschaffen will, greift automatisch unser Modell der Lohnverhandlungen an und gefährdet damit den sozialen Frieden in Luxemburg!

 

Veröffentlicht am 22. März 2022


>> Wahrheiten & Lügen über den Index (PDF)

>> Vérités & mensonges sur l’index (PDF)

>> Verdades & mentiras sobre o index (PDF)

>> Truths & lies about the index (PDF)

Etude du Statec sur la représentativité syndicale — Une analyse qui contient des erreurs manifestes

L’OGBL tient à réagir suite à la parution du dernier numéro du périodique «Regards» portant sur un prétendu déclin des syndicats au Luxembourg, publié par le Statec le 14 mars 2022. En effet, l’OGBL constate que les analyses et les conclusions contenues dans cette publication s’appuient sur des données erronées en ce qui concerne l’évolution des membres de l’OGBL.

Ainsi, à en croire la publication du Statec, l’OGBL aurait connu une forte régression au niveau de ses membres entre 2017 et 2019. Cette évolution ne correspond toutefois nullement à la réalité et l’OGBL la conteste donc formellement. Il semblerait que l’auteur de l’étude ait pris en compte les membres du FNCTTFEL-Landesverband dans le total des membres de l’OGBL pour l’année 2017 et qu’il ne l’ait pas fait pour l’année 2019 — ce qui fausse d’ailleurs également le nombre total de personnes syndiquées au Luxembourg avancé dans l’étude.

Cette erreur provient vraisemblablement du fait que l’auteur semble avoir eu recours à différentes sources de données, même si seule l’OCDE est mentionnée comme telle dans l’étude (au niveau de l’OCDE, les chiffres concernant l’OGBL incluaient les membres du FNCTTFEL-Landesverband avant même son intégration en 2020, car l’OGBL représentait déjà à l’époque le Landesverband sur le plan international).

L’OGBL s’étonne également que l’étude relève un fort recul de ses membres pour les années 2008-2011, alors qu’il s’est agi d’années au cours desquelles l’évolution des membres de l’OGBL a été au contraire positive.

Enfin, l’OGBL s’étonne fortement que la publication indique que 2,7% des personnes syndiquées au Luxembourg soient encore affiliées à la FEP-FIT, alors que celle-ci s’est dissoute en 2003 pour intégrer l’OGBL! Ces membres devraient donc être ajoutés à ceux de l’OGBL, à moins qu’il s’agisse ici de données reprises par l’OCDE, d’année en année, sans qu’elles ne correspondent à une quelconque réalité, puisque le syndicat en question n’existe plus depuis 19 ans.

L’OGBL a adressé un courrier à l’auteur de l’étude pour lui faire part de ses éléments qui remettent largement en cause les analyses et les conclusions avancées dans celle-ci, en lui demandant par conséquent de la réviser et d’en informer la presse.

Communiqué par l’OGBL
le 15 mars 2022

L’inaction du gouvernement coûte chère aux salariés

Face à la flambée des prix énergétiques, le gouvernement vient d’annoncer la convocation prochaine d’une Tripartite nationale. L’OGBL et le LCGB sont sidérés par la lenteur avec laquelle le gouvernement se réveille pour venir à l’aide des ménages et des entreprises. Dans les faits, ils sont laissés-pour-compte car ils devront continuer à porter les frais de la crise énergétique au moins jusqu’à Pâques.

Tout d’abord, les organisations syndicales tiennent à revenir sur la dernière Tripartite nationale du 13 décembre 2021, lors de laquelle l’ensemble des partenaires sociaux avait déjà soulevé le problème de l’augmentation des prix de l’énergie. Une série de revendications y a été soumise au gouvernement dont notamment un plafonnement des prix de l’énergie et des carburants. De façon tout à fait incompréhensible, le gouvernement a catégoriquement refusé de mener une discussion sur la flambée des prix et la perte de pouvoir d’achat et de ce fait, beaucoup de temps précieux a été gaspillé pour endiguer la hausse vertigineuse des prix énergétiques que nous vivons actuellement.

Bien trop tard, le gouvernement semble avoir appris sa leçon en annonçant hier la convocation d’une Tripartite nationale rien que sur la flambée des prix de l’énergie. Le même jour, à la Chambre des députés, le gouvernement a déclaré reconnaître la gravité et l’urgence de la crise énergétique. Or, outre cet effet annonciateur, dans les faits, l’inertie politique perdure. En effet, le gouvernement refuse de prendre des mesures instantanées et prétend vouloir attendre la Tripartite nationale. Sous prétexte des maigres mesures récemment annoncées lors du « Energiedësch » qui soutiennent à peine les ménages les plus vulnérables, l’ensemble du pays doit apparemment attendre jusqu’à Pâques pour voir l’annonce de mesures concrètes.

Pour les organisations syndicales, la gravité et l’urgence de la situation sont réelles depuis octobre 2021. Le gouvernement se doit donc de mettre un terme à son inaction et de prendre aujourd’hui des mesures d’urgences bénéficiant à l’ensemble des ménages et des entreprises en attendant des mesures globales qui doivent être discutées lors de la Tripartite annoncée. Toute autre politique risque inévitablement d’engendrer une casse sociale sans pareille.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 11 mars 2022

Il y a urgence sur le front des prix de l’énergie

Une délégation de l’OGBL, conduite par sa présidente Nora Back, a rencontré le 3 mars 2022 le ministre de l’Energie, Claude Turmes, et le ministre de l’Economie, Franz Fayot, dans le cadre d’un échange de vues portant sur les mesures à prendre pour faire face à l’explosion des prix de l’énergie.

L’OGBL avait demandé d’urgence cette entrevue, le 9 février dernier, à la suite d’une demande commune adressée par les deux ministres à la Commission européenne, qui concernait uniquement des aides aux entreprises. L’OGBL estimant que les ménages ont aussi besoin de soutien.

Depuis, le monde a changé. L’invasion russe de l’Ukraine a contribué à une hausse encore plus exacerbée des prix énergétiques — une évolution qui risque de s’aggraver davantage dans les mois à venir, si la guerre se prolonge.

Pour faire face à cette situation qui pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des salariés, des pensionnés et de leurs familles, le gouvernement luxembourgeois a enfin réagi et ainsi annoncé un paquet de mesures.

Lors de l’entrevue, l’OGBL n’a pu que déplorer que celle-ci n’ait lieu qu’après l’annonce des mesures du gouvernement, que l’OGBL aurait de toute évidence préféré discuter avec l’exécutif au préalable. L’OGBL partage toutefois le sentiment de devoir agir d’urgence et de faire voter le plus rapidement possible un projet de loi pour apporter une aide aux ménages, après plusieurs mois au cours desquels le gouvernement n’a pas voulu reconnaître la gravité de la situation. Rappelons que lors de la dernière réunion tripartite du 13 décembre, le gouvernement estimait encore qu’il n’y avait aucun problème au niveau du pouvoir d’achat.

Les deux ministres concernés se sont toutefois montrés ouverts pour discuter du détail des mesures avec l’OGBL et prévoir potentiellement d’autres échanges à ce sujet.

Les ministres Turmes et Fayot ont notamment expliqué les motivations du gouvernement pour agir sur les frais de réseau, plutôt qu’au niveau de la fiscalité (accises, taxe CO2, TVA), voire en plafonnant les prix. L’OGBL a salué ces mesures comme un pas dans la bonne direction, mais a estimé qu’elles risquent d’être encore fortement insuffisantes si les prix du marché continuent de grimper. L’OGBL regrette également que les mesures se limitent au gaz et à l’électricité et que rien ne soit entrepris pour stabiliser le prix du mazout (qui impacte surtout les ménages à faible revenu), ni celui des carburants.

En ce qui concerne l’allocation de vie chère, l’OGBL a tenu à rappeler ses trois principales revendications:

  • augmentation temporaire du montant de l’allocation au niveau de celui de 2020 (soit 2x l’allocation de 2019) ;
  • élargissement du cercle des bénéficiaires en augmentant le seuil jusqu’au niveau du salaire minimum qualifié;
  • adaptation régulière du montant de l’allocation de vie chère à l’indice des prix.

L’OGBL a aussi rappelé sa demande visant à adapter le crédit d’impôt prévu pour compenser la taxe CO2 avec chaque augmentation de celle-ci — donc également de façon rétroactive au 1er janvier 2022.

Les ministres ont indiqué, pour leur part, qu’ils prévoyaient de réaliser deux autres revendications de l’OGBL, à savoir l’interdiction de couper l’électricité ou le gaz dans cette situation de crise, ainsi qu’une réforme des aides visant à promouvoir l’efficacité énergétique qui introduirait un élément de progressivité. Les représentants de l’OGBL ont salué ces annonces, en attendant le détail des mesures.

Enfin, l’échange a aussi porté sur les aides à apporter aux entreprises qui souffrent de manière disproportionnée de la hausse des prix de l’énergie, ainsi qu’à plus long terme, des efforts à mettre en œuvre en vue d’une transition juste vers une économie décarbonisée.

Communiqué par l’OGBL
le 8 mars 2022