Election du Luxembourg au Conseil des droits de l’Homme : il faut aller au-delà de la bonne volonté !

A l’occasion des élections1 de membres du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies le 14 octobre prochain, l’Initiative pour un devoir de vigilance réitère son appel au gouvernement luxembourgeois qui a l’ambition de jouer un rôle important au niveau international dans le domaine des droits humains, afin de l’engager à entamer un processus législatif visant à adopter une législation nationale sur le devoir de diligence en matière de droits humains et de l’environnement. En effet, lors de ces élections, le nombre de candidats est égal au nombre de places disponibles pour le groupe des États d’Europe occidentale et autres États, ce qui augmente fortement les chances du Luxembourg d’obtenir un mandat pour la période 2022-2024.

Lorsque le Ministre des Affaires étrangères et européennes a présenté les engagements volontaires du Luxembourg dans le cadre de la campagne pour la candidature pour le Conseil des droits de l’Homme, l’Initiative pour un devoir de vigilance a rappelé le déséquilibre qui existe aujourd’hui en faveur de mesures purement volontaires par rapport à des mesures contraignantes.

« L’Initiative salue l’engagement volontaire du Ministère en faveur des droits des défenseurs des droits humains, des droits impactés par le changement climatique et des droits des enfants, mais il faut aller au-delà de la bonne volonté et mettre en place une loi nationale sur un devoir de diligence qui pourrait contribuer, entre autres, à une réelle protection de ces droits dans le monde », déclarent les responsables de l’Initiative.

Dans ce contexte, l’Initiative pour un devoir de vigilance espère que le comité interministériel, qui est en train d’étudier la possibilité de légiférer au Luxembourg sur base des conclusions d’une étude réalisée par Dr Basak Baglayan de l’Université de Luxembourg, s’exprimera en faveur d’une législation nationale.
En effet, comme en témoignent des rapports d’ONGs et de la Commission Consultative des droits de l’Homme, les activités économiques d’entreprises luxembourgeoises dans des secteurs à risques posent des défis en matière de violations potentielles ou réelles des droits humains « ici et ailleurs » comme par exemple le travail des enfants, la violence à l’encontre des défenseurs des droits humains ou les dégâts environnementaux.

« Si la protection et la défense des droits humains constituent véritablement une priorité pour le gouvernement luxembourgeois comme il l’affirme dans sa campagne pour le mandat au Conseil des droits de l’Homme, il devrait montrer l’exemple sans tarder en adoptant une législation nationale garantissant une protection contre les atteintes aux droits humains dans le cadre des activités économiques », concluent les responsables de l’Initiative.

Communiqué le 11 octobre 2021


1 https://www.un.org/fr/ga/76/meetings/elections/hrc.shtml

Un affront à l’encontre des syndicats et de la société civile

save_our_future_vignetteLe communiqué de presse qui a fait suite au Conseil de gouvernement du 29 septembre indique que les «ministres réunis en conseil ont marqué leur accord avec la composition de la plateforme pour l’action climat et la transition énergétique». A priori, cette annonce devait être la bienvenue, puisque les syndicats ont toujours souligné l’importance que la transition écologique soit accompagnée par un dialogue social structuré au niveau national, pour trouver des accords sur les priorités en matière d’investissements vers une économie bas carbone et en même temps empêcher que cette transition entraîne de nouvelles fractures sociales et s’accompagne de pertes d’emploi massives.

Néanmoins, après la réception (par la seule Chambre des Salariés) de l’invitation à une première réunion, qui est déjà prévue le 11 octobre, les syndicats nationalement représentatifs CGFP, LCGB et OGBL s’étonnent fortement de la composition retenue. En effet, le nouvel organisme comportera 3 représentants du gouvernement, 3 des communes, 7 des employeurs (subdivisés en «entreprises» et «investisseurs»), 2 de la Chambre des Salariés, 3 des ONG affiliées à Votum Klima, 1 de Youth for Climate et 1 de la Conférence nationale des élèves.

Les syndicats nationalement représentatifs ne seraient donc pas représentés en tant que tels, mais uniquement par le biais de la CSL. Le gouvernement semble par ailleurs oublier qu’il existe aussi une Chambre des Fonctionnaires et Employés publics. Est-ce que ces derniers ne seraient pas concernés par le changement climatique?

Si on peut saluer l’extension aux organisations de jeunesse, la CGFP, le LCGB et l’OGBL ne peuvent que marquer leur désaccord face à ce déséquilibre manifeste de la représentation des organisations patronales par rapport au salariat et à la société civile… et même par rapport aux pouvoirs publics! Il faut rappeler que dans le groupe «Partenariat climat» qui fonctionnait en 2010-11 sur l’initiative du ministre de l’Environnement de l’époque, Marco Schank, les différents grands ensembles — patronat, syndicats, ONG — étaient représentés de manière paritaire, avec 4 représentants chacun. Et même au-delà, la surreprésentation manifeste des employeurs par rapport au groupe salarial constitue en quelque sorte une mise en question du principe d’une représentation équilibrée entre capital et travail au niveau du dialogue social national.

Il semble que le gouvernement actuel considère que les intérêts des entreprises et des détenteurs du capital priment sur ceux des centaines de milliers de salariés, de pensionnés et de ceux de leurs familles qui sont représentés par leurs Chambres professionnelles et par leurs syndicats. Comme si ces derniers étaient moins concernés par la crise climatique et la transition écologique!

La même chose vaut pour les organisations de la société civile et actives dans le domaine de l’environnement, qui sont tout autant sous-représentées dans la nouvelle plateforme. Après discussion avec ces organisations, il s’avère par ailleurs que le gouvernement a décidé la mise en place de la nouvelle plateforme sans la moindre concertation avec les acteurs concernés.

En outre, beaucoup de choses ne sont pas claires par rapport aux objectifs, aux moyens et au fonctionnement de la nouvelle plateforme. Sans une révision de la composition et sans une clarification de ces points, le côté salarial ne participera pas aux travaux de la nouvelle plateforme instituée, mais continuera à développer la coopération avec les organisations de la société civile et des jeunes actifs dans le domaine de la lutte contre la crise climatique.

Communiqué par la CGFP, le LCGB et l’OGBL
le 11 octobre 2021

Es besteht ein sozialer Notstand und es ist Zeit zum Handeln!

Das OGBL-Nationalkomitee hielt am 28. September im Saal des Kirchberg-Konferenzzentrums in Luxemburg sein erstes Treffen nach der der Sommerpause ab. Es war ein wichtiges Treffen, bei dem der OGBL seine Prioritäten für die kommenden Monate festlegte. Der Start in den Herbst steht ganz im Zeichen der Offensive, die der OGBL nunmehr starten will. Wir haben in der Tat einen sozialen Notstand und keine Zeit mehr zu verlieren. Die Zeit zum Handeln ist jetzt!

Die politischen Nachrichten der letzten Monate standen ganz im Zeichen der sanitären Krise, leider zum Nachteil anderer dringender Themen, die für den OGBL ebenso wichtig sind: Kaufkraft, Löhne, Beschäftigung, Wohnen, Steuern, Vereinbarkeit von Privatleben und Arbeit, soziale Sicherheit… Die größte Gewerkschaft des Landes kann sich nicht länger mit der abwartenden Haltung der Regierung in Bezug auf all diese brennenden Fragen zufriedengeben, die das tägliche Leben aller Arbeitnehmer und ihrer Familien, die in Luxemburg leben und/oder arbeiten, unmittelbar betreffen.

Dem OGBL war es ein besonderes Anliegen, die Regierung daran zu erinnern, dass eine Legislaturperiode fünf Jahre und nicht nur drei Jahre dauert (die nächsten nationalen Wahlen finden erst 2023 statt). Im Gegensatz zu den Signalen, die sie derzeit aussendet, hat die Regierung noch genügend Zeit und Mittel, um die ehrgeizigen Reformen durchzuführen, die im Interesse der Arbeitnehmerinnen und Arbeitnehmer und ihrer Familien, die in den letzten Monaten schon genug gelitten haben, notwendig sind. Alle Indikatoren zeigen, dass die Ungleichheiten, die Armut und die Unsicherheit, die Luxemburg schon lange vor der Gesundheitskrise heimsuchten, während der Krise nur noch zugenommen haben.

Zwei Wochen vor der Rede des Premierministers zur Lage der Nation und dem Haushalt des Finanzministers hat der OGBL die Regierung dazu aufgerufen, in der zweiten Hälfte ihrer Amtszeit nicht nachlässig zu sein. „Es gibt noch viel zu tun. Jetzt ist es an der Zeit zu handeln. Jetzt ist es an der Zeit, etwas für die Arbeitnehmer und ihre Familien zu tun. Jetzt ist es an der Zeit, die richtigen Akzente zu setzen“, betonte OGBL-Präsidentin Nora Back.

Die sanitäre Krise liegt noch nicht ganz hinter uns. Der Aufschwung hat bereits begonnen, aber er muss nun politisch durch geeignete Maßnahmen begleitet werden. Der OGBL hat es nicht versäumt, die Regierung daran zu erinnern, als Ende September ein Austausch zwischen den repräsentativen Gewerkschaften auf nationaler Ebene und dem Premierminister in Begleitung seiner beiden Vizepremiers stattgefunden hat. Der OGBL begrüßt zwar die Bereitschaft der Regierung, in den kommenden Jahren von einer Sparpolitik Abstand zu nehmen, doch die größte Gewerkschaft des Landes warnte, dass der OGBL in dieser Hinsicht kompromisslos sein und sich jedem sozialen Rückschritt kategorisch widersetzen werde.  „Wenn wir sagen, dass es keine Sparmaßnahmen geben darf, bedeutet das, dass nicht an den falschen Stellen gespart werden darf, sondern dass Investitionen in das Gesundheitswesen, in Schulen, in die Forschung, in den Kampf gegen den Klimawandel, in den Wohnungsbau und in viele andere Bereiche getätigt werden müssen“, so die OGBL-Präsidentin.

Und das gilt natürlich sowohl für die zweijährige Amtszeit der jetzigen Regierung als auch für die nächste Amtszeit, unabhängig von der Zusammensetzung der Nachfolgeregierung.
Was den OGBL seit dem ersten Tag der Krise antreibt, gilt auch weiterhin: Diese sanitäre Krise darf nicht zu einer schweren Wirtschaftskrise werden und zu einer tiefen sozialen Krise führen! Und genau deshalb müssen wir jetzt handeln.

Genau aus diesem Grund startet der OGBL in diesem Herbst eine große nationale Kampagne unter dem Motto „Gerade jetzt!“, die sich auf sechs große Themenblöcke stützt, die der OGBL als Prioritäten in diesem Aufschwung identifiziert hat: Kaufkraft und Löhne, Beschäftigung, Wohnen, Steuern, Vereinbarkeit von Privatleben und Beruf sowie soziale Sicherheit.


Eine Tripartite noch vor Jahresende?
Der OGBL und die beiden anderen landesweit repräsentativen Gewerkschaften wurden am 21. September von Premierminister Xavier Bettel und den beiden Vizepremiers Dan Kersch und François Bausch empfangen, um ihre Forderungen im Hinblick auf die für den 13. Oktober geplante Rede zur Lage der Nation vorzutragen.
Obwohl die Mitglieder der Regierung relativ diskret blieben, was ihre Absichten und die allgemeine Ausrichtung der Rede des Premierministers betraf, ließ Letzterer jedoch verlauten, dass er nun die Möglichkeit nicht mehr ausschließe, noch vor Ende 2021 eine Sitzung des Dreier-Koordinierungsausschusses (also der berühmten „Tripartite“) einzuberufen. Die Tripartite ist seit Beginn der Krise nur ein einziges Mal zusammengetreten und hat sich dabei nur mit einer sehr begrenzten Anzahl von Themen befasst. Der OGBL hat seinerseits nicht aufgehört, neue Sitzungen der Tripartite zu fordern, um endlich alle Fragen zu behandeln, die im Zusammenhang mit der Beendigung der Krise angegangen werden müssen.

Veröffentlicht am 8. Oktober 2021


Pressekonferenz – Nationalvirstand vum 28. September 2021


Gerade jetzt ist es Zeit zum Handeln


Aktuell_0421_Dossier_photo0_DEGerade jetzt ist es Zeit zum Handeln

Seit dem Ausbruch der sanitären Krise hat der OGBL alles in Bewegung gesetzt, um zu verhindern, dass sie zu einer tiefen sozialen Krise wird. Sei es in den Betrieben oder bei den Verhandlungen mit der Regierung und den Arbeitgebern, der OGBL hat sich stets für die Rechte und Interessen der Arbeitnehmer eingesetzt, damit Letztere am Ende nicht die großen Verlierer dieser Krise sind.

Es ist eine Tatsache, dass die luxemburgische Wirtschaft in den vergangenen 18 Monaten auf eine harte Probe gestellt wurde. Der OGBL hat viele der notwendigen Maßnahmen unterstützt, die von der Regierung getroffen wurden, um Unternehmen zu helfen, die sonst große Schwierigkeiten gehabt hätten, sich über Wasser zu halten. Heute kann man sagen, dass das Schlimmste in dieser Hinsicht vermieden werden konnte, auch wenn viele Unternehmen geschwächt wurden und einige von ihnen immer noch die Auswirkungen der Krise spüren.

Aber es sind zweifellos die Arbeitnehmer und ihre Familien, die während dieser Zeit am meisten gelitten haben. Die sozialen Ungleichheiten, die in Luxemburg schon vor der Krise schleichend zunahmen, sind erwartungsgemäß mit der sanitären Krise geradezu explodiert. Es ist nun höchste Zeit, angemessene politische Antworten auf diese Situation zu geben und damit den Trend umzukehren. Die Zeit zum Handeln ist gekommen.

Aus diesem Grund startet der OGBL zur sozialen Rentrée 2021 eine große Kampagne unter dem Motto „Grad Elo“ / „Gerade jetzt“, bei dem es um sechs Themenblöcke geht (Kaufkraft und Löhne, Beschäftigung, Wohnen, Steuern, Vereinbarkeit von Privat- und Berufsleben, soziale Sicherheit), die Sie auf den folgenden Seiten entdecken können.

Inhalt

  • Kaufkraft und Löhne: Jetzt gilt es anzupacken
  • Arbeitsplätze heute und morgen verteidigen
  • Der OGBL fordert einen grundlegenden Kurswechsel in der Wohnungspolitik
  • Wir brauchen eine Gerechtigkeitsspritze in der Steuerpolitik!
  • Leben und arbeiten im Einklang: das muss möglich sein!
  • Für ein starkes, universelles und solidarisches System der sozialen Sicherheit

Dossier erschienen im Aktuell (#4 – 2021)

>> PDF-Dokument <<

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Pressekonferenz – Nationalvirstand vum 28. September 2021


L’OGBL et le LCGB s’engagent pour l’avenir des salariés d’Astron Buildings S.A.

Le 23 septembre 2021, LINDAB a vendu ASTRON BUILDINGS S.A. au GROUPE BRIAND, un groupe français spécialisé dans la construction de bâtiments.

Suite à cette annonce subite, les syndicats ont demandé une entrevue d’urgence auprès de la direction d’ASTRON pour obtenir des informations sur l’avenir du site luxembourgeois et sur son nouveau rôle au sein du groupe français. Pour les syndicats, il est extrêmement important de connaître la future stratégie de l’entreprise et du groupe, ainsi que les conséquences éventuelles de ce rachat sur le développement de l’entreprise.

Les syndicats s’engagent à demander des garanties d’emploi, ainsi que des garanties quant à la pérennité du site de Diekirch, auprès des directions d’ASTRON et du GROUPE BRIAND.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 27 septembre 2021

L’OGBL est pleinement solidaire avec les jeunes dans leur lutte contre la crise climatique

Le 24 septembre 2021, à l’appel du mouvement Youth for Climate, des milliers de lycéens descendront de nouveau dans les rues de la capitale. L’OGBL soutient entièrement les jeunes, qui se battent contre la crise climatique et appellent à des actions urgentes pour agir contre le changement climatique et ses séquelles.

Ils manifestent pour leur avenir, mais aussi pour l’avenir de nous tous, de toute la société. La multiplication d’événements météorologiques extrêmes ces dernières années, qui ont également frappé le Luxembourg, démontrent que le changement climatique est d’ores et déjà une réalité. Ses conséquences seront de plus en plus néfastes à l’avenir si aucun changement de cap sérieux et réel n’est envisagé.

L’OGBL espère que la mobilisation des lycéens contribuera, ensemble avec d’autres actions en amont et en parallèle de la prochaine conférence climatique internationale (COP26 du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow), à mener les gouvernements, dont le gouvernement luxembourgeois, à renforcer les mesures en faveur de la lutte contre la crise climatique, tout en respectant les exigences essentielles de la justice sociale. Il faut des investissements massifs dans les énergies renouvelables et les technologies «bas carbone», des sanctions contre les gros pollueurs et non une culpabilisation des couches sociales à bas revenu, qui sont souvent celles qui sont frappées de plein fouet par les conséquences du changement climatique. Il faut aussi, dans le dialogue avec les partenaires sociaux, mettre en œuvre les principes d’une transition juste pour éviter que la transition plus que nécessaire vers une société et une économie «bas carbone» ne se traduise par de nouvelles fractures sociales.

L’OGBL continuera à œuvrer dans ce sens et à collaborer avec Youth for Climate et toute autre association de la société civile qui partage ces objectifs.

Communiqué par l’OGBL
le 23 septembre 2021